OCCURRENCE: | 305977 accreditee |
CONTEXTE: | Énéas vient d'aborder en Lombardie dont le roi, Latinus, lui accorde sa fille et la souveraineté sur ses terres selon l'ordre des Dieux. Le topos est récurrent dans la suite du texte car il scande le récit de la guerre qui opposera Énéas au prétendant déchu, Turnus. |
COTEXTE ET CITATION: | Moult par sui viex, si n’ay nul hoir ne mais que sole une meschine, une fille qu’a non Lavine ; je l’ay proumisse estre mon gré et encontre ma volenté a .i. prince de cest paÿs, il a non Turnuz li marchiz. Ma mouillier veult qu’il ait mon regne et ma fille Lavine a femme, mais sortiz est et destiné, et tuit li dieu ont esgardé qu’.i. estranges hom l’avra de cui roial lignie istra. Je suis très âgé et sans héritier, si ce n’est une fille unique, appelée Lavine ; je l’ai promise contre mon gré et contre ma volonté à un prince de ce pays, il s’appelle Turnus, le marquis. Mon épouse veut qu’il reçoive mon royaume et ma fille Lavine pour femme, mais le sort, le destin et tous les dieux ont décidé que les obtiendra un étranger, souche d’une lignée de rois. |
NOTES: | P. 232, v. 3311-23. |
SOURCE: | Anonyme, Roman d Énéas. Paris: Lettres Gothiques, 1997. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305978 accreditee |
CONTEXTE: | Enéas sort désarmé de sa tente avec ses compagnons. Les habitants de la ville montent aux créneaux des murs et les admirent. Lavine est parmi eux et admire Enéas dont elle tombe aussitôt amoureuse. |
COTEXTE ET CITATION: | Lavine fu en la tour sus, d’une fenestre esgarde jus, vit Eneas qui fu dessouz, fforment l’esgarde seur touz. Moult li sambla et bel et gent, bien a oÿ comfaitement le loent tuit par la cité et de prouesce et de biauté ; bien le nota en son coraige. La ou elle fu en estaige, Amors l’a de son dart ferue. Lavine se trouvait au sommet de la tour, d’une fenêtre elle regarda vers le bas et vit Énéas en-dessous, elle le regarda intensément. Il lui sembla d’une très noble beauté, et elle a entendu combien tous le louent par la cité pour sa vaillance et sa beauté ; elle grava son image dans son cœur. Tandis qu’elle se trouvait à son poste d’observation, Amour l’a frappée de sa flèche. |
NOTES: | P. 496, v. 8109-19. |
SOURCE: | Anonyme, Roman d Énéas. Paris: Lettres Gothiques, 1997. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305982 accreditee |
CONTEXTE: | Énéas envoie à Lavine un anneau en gage d’amour, ce qui la rassure sur les sentiments qu’il ressent pour elle. |
COTEXTE ET CITATION: | Si sache la belle Lavine qu’avuec cest anel li envoie m’amor, qu’elle a le cuer de moy. Que la belle Lavine sache qu'avec cet anneau, je lui envoie mon amour, et qu'elle possède mon coeur. |
NOTES: | P. 604, v. 10112-14. |
SOURCE: | Anonyme, Roman d Énéas. Paris: Lettres Gothiques, 1997. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305979 accreditee |
CONTEXTE: | Favorable à l'alliance conclue avec Turnus, la mère de Lavine est hostile au mariage de sa fille avec Énéas, ce qui explique ces accusations. |
COTEXTE ET CITATION: | Fille, moult as le senz perdu quant de tel homme fais ton dru, qui ja jor n’avra de toy cure et qui si fait contre nature : les hommes prent, les femmes let, le naturel couple deffait. Garde nel me dies jamais, ceste amistié veul que tu lais du sodomite, du couart. Ton coraige torne autre part. Ma fille, tu as vraiment perdu l’esprit quand tu fais ton amant d’un tel homme, qui jamais ne se souciera de toi et qui agit contre nature : il prend les hommes, délaisse les femmes et brise le couple naturel. Prends garde à ne jamais m’en reparler, je veux que tu renonces à cet amour pour un sodomite, un couard. Tourne ton cœur ailleurs. |
NOTES: | P. 526, v. 8657-66. Voir aussi p. 554-56. |
SOURCE: | Anonyme, Roman d Énéas. Paris: Lettres Gothiques, 1997. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305980 accreditee |
CONTEXTE: | Sous la violence de son amour pour Énéas, Lavine s’évanouit. Voir p. 552 des manifestations semblables chez Énéas. |
COTEXTE ET CITATION: | Amor, ne faire tel desroy ! Plus souavet .i. poy me maine ! A icest mot perdi s’alaine et pasme soy. Amour, n’agis pas avec une telle démesure ! Traite-moi avec un peu plus de douceur ! À ces mots, elle perdit le souffle et s’évanouit. |
NOTES: | P. 528, v. 8712-15. |
SOURCE: | Anonyme, Roman d Énéas. Paris: Lettres Gothiques, 1997. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |