OCCURRENCE: | 305973 accreditee |
CONTEXTE: | Didon ne songe pas à dissimuler son amour pour Énéas et la nouvelle se répand dans le pays. Les seigneurs dont elle avait refusé les offres de mariage se considèrent trahis par son choix d'un étranger. |
COTEXTE ET CITATION: | Moult est la dame defanmee par toute la Libe la contree : en mal est essaucié son non. Quant l’oient dire cil baron, li duc, li conte du palays, qu’a seigneur ne volt ainçais, moult s’en tiennent a vergondé Quant elle les a touz avilés por .i. home de plus bas prois qu’il n’est mie ne cuens ne roys. La dame est perdue de réputation dans toute la contrée de Libye : son nom est décrié. À cette nouvelle, les barons, les ducs, les comtes du palais, qu’elle avait refusés pour époux, se jugent très humiliés d’avoir été tous dédaignés pour un homme de moindre mérite, qui n,est ni comte ni roi. |
NOTES: | P. 142, v. 1662-71. |
SOURCE: | Anonyme, Roman d Énéas. Paris: Lettres Gothiques, 1997. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 306017 accreditee |
CONTEXTE: | Le roi de la cité d'Orces trouve OEdipe nouveau-né, abandonné dans la forêt par les serfs chargés de le tuer à cause de la prédiction de l'oracle d'Apollon. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant il oït plorer l’enfant, n’est merveille, poor ot grant. Contre mont la chaisne avisa, l’enfant qui pendeit esguarda et vit ceo que enfant esteit : merveilla sei qu’illoec pendeit. Traist s’espee, sil despendit, en son mantel le recoillit : molt le vit beel de son aé. As veneors s’en est torné et moustra lour sa troveüre qu’aveit trové par aventure. Tout li loent qu’il l’en portast, bien le norrist et enseignast. Quand il entendit pleurer l’enfant, il eut grand’peur, ce n’est pas étonnant. Il regarda en haut du chêne, aperçut l’enfant qui était suspendu et vit que c’était un enfant : il s’étonna qu’on l’eût suspendu là. Il tira son épée, le détacha et le recueillit dans son manteau : il vit qu’il était très beau pour son âge. Il retourna auprès des chasseurs et leur montra la trouvaille qu’il avait faite par hasard. Tous lui conseillent de l’emporter, de bien l’élever et de l’éduquer. |
NOTES: | P. 52, v. 139-152. |
SOURCE: | Anonyme, Roman de Thèbes. Paris: Le Livre de Poche, 1995.Éd. Francine Mora-Lebrun, ms. Londres, Brit. Libr. Add. 34114. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 101046 accreditee |
CONTEXTE: | Le traître Donoalain qui voulait espionner Tristan est abattu d'un coup d'épée par celui-ci, tandis que Godoene est transpercé d'une flèche. |
COTEXTE ET CITATION: | Denoalain est tost alez ; Ainz n'en sout mot, Quant Tristran saut. Fuïr s'en veut mais il i faut ; Tristran li fu devant trop pres. Morir le fist. Denoalain approche. Avant que celui-ci ne devine quelque chose Tristan bondit. L'autre voulut s'enfuir mais n'y parvint pas. Tristan se trouvait déjà trop près de lui. Il le tua. |
NOTES: | [(Vers & Page) Pp. 222-223, vv. 4382-4386. |
SOURCE: | . |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305972 accreditee |
CONTEXTE: | Didon décide d’aller chasser dans la forêt pour se distraire de son obsession amoureuse. C'est en la voyant en habit de chasse qu'Énéas tombe amoureux à son tour. |
COTEXTE ET CITATION: | Danz Eneas, ses druz, l’atent jus au degré o tout sa gent ; Quant vit la dame tirïaine, ce li fu vis que fust Dïaine : moult i ot bele veneresse, du tout resambla bien deuesse. Quant il la vit, pour seue amor li est muee la coulor. Le seigneur Énéas, son ami, l’attend au bas des marches, avec tous les siens ; en voyant la dame tyrienne, il lui sembla que c’était Diane : c’était une superbe chasseresse, en tous points, elle avait bien l’air d’une déesse, en la voyant, pour l’amour d’elle il changea de couleur. |
NOTES: | P. 136, v. 1566-73. |
SOURCE: | Anonyme, Roman d Énéas. Paris: Lettres Gothiques, 1997. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305967 accreditee |
CONTEXTE: | Ataïn, messager du roi auprès de Berthe, la comtesse de Roussillon, tente de la violer. |
COTEXTE ET CITATION: | Et Quant la vit colchade el lit sovine, E fu en sa chemise doljat de line, - E a gente façon et color fine ; Et tan blanche la car cun flor d’espine,- Li gars poset se man sor sa poitrine, E vol baillar son cors e sa tetine E baisar en la boche, Quant l’agratine : « Mar ou vos ou pensastes, gars de cuisine ! -Eu me gabave, donne qu’es pelegrine ; Aqui romeu de loin jaz sor l’eschine. » Ele apela Garsent e Aibeline : « Ostaz mei is gloton qui m’ataïne.» Et quand il la vit allongée dans le lit, vêtue de sa seule chemise de fine toile de lin, -avec son beau visage, son teint délicat, sa peau blanche comme fleur d’aubépine- il porta la main sur elle, tout prêt à lui caresser les seins, le corps, à embrasser sa bouche, mais elle se défendit à coups d’ongles. –À quoi pensez-vous, maudit rustre ! -C’était pour plaisanter, madame le pèlerine : le pèlerin lui aussi est couché, mais pas ici. - Garsent, Aibeline, débarrassez-moi de ce malotru ! » dit-elle avec colère. |
NOTES: | Page 706-07, v. 9617-28. |
SOURCE: | Anonyme, Girart de Roussillon. Paris: Livre de poche, Lettres gothiques, 1993.Édition de W.M. Hackett (1953-55) Traduction de Micheline de Combarieu du Grès et Gérard Guiran. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305400 accreditee |
CONTEXTE: | Yseut meurt de douleur sur le corps de Tristan. |
COTEXTE ET CITATION: | Amis, Tristan, Quant mort vus vei, Par reisun vivre puis ne dei. Mort estes pur la meie amur, E jo muer, amis, de tendrur, Quant a tens ne poi venir. Ami, en vous voyant mort, je ne peux ni ne dois souhaiter vivre. Vous êtes mort par amour pour moi et je meurs de tendresse pour vous, mon ami, parce que je n'ai pu arriver à temps. |
NOTES: | P. 478-479, vv. 1813-1817. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Lettres Gothiques/Librairie Générale Fr.: 1989.ms Douce, Bibl. Bodléienne d\'Oxford |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 101436 accreditee |
CONTEXTE: | La mère attache au bras de l'enfant (fille) qu'elle abandonne, un anneau qui servira de signe de reconnaissance. |
COTEXTE ET CITATION: | A une pice de sun laz Un gros anel li lie al braz. De fin or i aveit un' unce ; El chestun out une jagunce ; La verge entur esteit lettree : La u la meschine ert trovee, Bien sachent tuit vereiement Que ele est nee de bone gent. "Oiant tuz, dist, ne ceil mie : "Tu es ma fille, bele amie!" De la pité k'ele en a Ariere cheit, si se pauma. E Quant de paumeisun leva, Pur sun seignur tost enveia ; E il vient tut effreez. |
NOTES: | [(Vers & Page) 127-34,449-55, 94-5,110-1] Le Fraisne/Le Frêne |
SOURCE: | Voir les manuscrits dans les notes.: 1160.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 100866 accreditee |
CONTEXTE: | Grâce à l'anneau qu'il porte, le fils retrouve son père. |
COTEXTE ET CITATION: | Milun salt sus, mult li fu bel : el dei celui cunnuist l'anel, Quant il li rendi sun cheval. Milon saute à cheval avec joie : au doigt du jeune homme, quand celui-ci lui a rendu son cheval, il a reconnu l'anneau. |
NOTES: | [(Page) Milun/ Milon, pp. 240-241, vv. 429-431. |
SOURCE: | Le Livre de Poche/Harf-Lancner: Paris, 1990.Lais de Marie de France, Paris, le Livre de Poche, 1990. Traduits et présentés par Laurence Harf-Lancner, qui reprend l'édition de Karl |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305682 accreditee |
CONTEXTE: | Le traître Hugues, frappé d'impuissance, est incapable d'avoir des relations conjugales avec Aceline, qu'il a forcée à l'épouser après avoir vendu son mari à un roi sarrasin et fait croire qu'il était mort. Il a compris qu'il a été envoûté et la maltraite pour se venger. |
COTEXTE ET CITATION: | Et la dame tint l'erbe qui tant ot de valor, Quant cuide a li jesir, toute pert sa vigor : Ne pot a li jesir ne acointier s'amor, Que li manbre le fallent, si est an teil friçor. Le traïtes la bat et par nuit et par jor, Si la feri aus dens, tant par fu plains d'irour ; Avaul la clere face li sans vermaus an cor, Teins est li orilleus de sanc et de suour. |
NOTES: | Page 92, v. 775-782. Ceci est la première de nombreuses occurences des violences qu'Hugues fait subir à Aceline dans un crescendo qui va jusqu'à l'enterrer jusqu'au tronc et l'affamer, puis la condamner au bûcher. |
SOURCE: | Anonyme, Orson de Beauvais. Paris: Honoré Champion, 2002.Édition de Jean-Pierre Martin |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 104634 accreditee |
CONTEXTE: | Arthur est vainqueur du géant, le Grand Orgueilleux, Celui l'avait defié afin de lui couper la barbe et de s'en emparer afin de l'ajouter à sa pelisse. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant Artus ot icest dire, El cuer out dolur e ire ; Al jaiant cuntremandat Qu'enceis se combaterat Que de sa barbe seit rendant Pur crime cum recreant. En entendant ce message, Arthur sentit la douleur et la colère monter en lui. Il fit répondre au géant qu'il acceptait le combat et que ce serait une lâcheté de lui céder sa barbe. |
NOTES: | P. 372-373, v. 710-715. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 100878 accreditee |
CONTEXTE: | Une dame par lapsus révèle que c'est elle qui fut la victime d'un viol qu'elle racontait |
COTEXTE ET CITATION: | " <CITATION>Et combien qu'elle feit compte d'une aultre ne se peut garder de dire à la fin : "Jamais femme ne fust si estonnée que moy, Quant je me trouvay toute nue." Alors, la dame, qui avait oy le compte sans rire, ne s'en peut tenir à ce dernier mot, en luy disant : "Ad ce que je voy, vous en povez bien racompter l'histoire. CITATION>" |
NOTES: | Navarre Heptameron Classiques Garnier [1991], 62e nouvelle, 378 |
SOURCE: | Navarre (Marguerite de), Heptaméron. Paris: Classiques Garnier, 1950.Édition de Michel François |
CHERCHEUR/E: | Baider F., Bideaux M. |
OCCURRENCE: | 305969 accreditee |
CONTEXTE: | Énée qui fuit la destruction de Troie est victime d'une tempête déclenchée par Junon hostile aux Troyens à cause du jugement de Pâris. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant vit en mer ses anemis, soudeement lor fist moleste : en mer leva une tempeste qui jusqu’à fons commut la mer. Voyant en mer ses ennemis, elle résolut de leur nuire : elle déclencha une tempête qui bouleversa la mer jusque dans ses profondeurs. |
NOTES: | P. 56, v. 88-91. La description de la tempête se poursuit jusqu'au vers 171. C'est ainsi qu'Énée échouera aux rives de Carthage où il sera accueilli par Didon. |
SOURCE: | Anonyme, Roman d Énéas. Paris: Lettres Gothiques, 1997. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 102186 chantier |
CONTEXTE: | Incapable de reconnaître la vérité Quant à Théophé, l'ambassadeur demande le silence à celle-ci et à son accusatrice. |
NOTES: | [(Page) 206] |
SOURCE: | Prévost (abbé), Histoire d'une grecque moderne. Desbordes/Didot: Amsterdam / Paris, 1740.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Rodriguez P., Weil M. |
OCCURRENCE: | 101418 accreditee |
CONTEXTE: | La mère reconnaît sa fille à l'anneau et au tissu de soie avec lesquels elle l'avait abandonnée. |
COTEXTE ET CITATION: | "Bele, pois jeo veer l'anel?" "Oïl, dame, ceo m'est bel." L'anel li ad dunc aporté,E ele l'ad mut esgardé ;El l'ad tresbien reconeüE le paile ke ele ad veü. Ne dute mes, bien seit e creit Que ele memes sa fille esteit ;Oiant tuz, dist, ne ceil mie:/'Tu es ma fille, bele amie!'/De la pité k'ele en a Ariere cheit, si se pauma.E Quant de paumeisun leva,Pur sun seignur tost enveia ;E il vient tut effreez.Quant il est en chambr entrez,La dame li cheï as piez,Estreitement l[i]ad baisiez,Pardun li quert de sun mesfait.Il ne feseit nïent del plait. |
NOTES: | [(Vers & Page) 441-60, 110-111] Le bébé a été entouré dans cette étoffe de soie qui servira de couverture pour un lit nuptial, à la fin du récit, au cours de la scène de reconnaissance. |
SOURCE: | Le Livre de Poche/Harf-Lancner: Paris, 1990.Lais de Marie de France, Paris, le Livre de Poche, 1990. Traduits et présentés par Laurence Harf-Lancner, qui reprend l'édition de Karl |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305968 accreditee |
CONTEXTE: | Allusion, au tout début du roman, à l'épisode du cheval de Troie qui provoqua la chute de la ville. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant Menelax ot Troie assise, onc n’en tourna tres qu’il l’ot prise, gasta la terre et tout le regne pour la venjance de sa femme. La cité prist par traïson, tot craventa, tours et donjon, arst le paÿs, destruist les murs : nuls n’i estoit dedenz seürs. Quand Menélas eut mis le siège devant Troie, il n’en bougea plus avant de l’avoir prise, il dévasta pays et royaume entiers pour venger l’outrage infligé à travers sa femme. Il prit la cité par traîtrise et abattit tout, tours et donjon, il incendia le pays, détruisit les remparts : personne ne s’y trouvait en sécurité. |
NOTES: | P. 52, v. 1-8. |
SOURCE: | Anonyme, Roman d Énéas. Paris: Lettres Gothiques, 1997. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305979 accreditee |
CONTEXTE: | Favorable à l'alliance conclue avec Turnus, la mère de Lavine est hostile au mariage de sa fille avec Énéas, ce qui explique ces accusations. |
COTEXTE ET CITATION: | Fille, moult as le senz perdu Quant de tel homme fais ton dru, qui ja jor n’avra de toy cure et qui si fait contre nature : les hommes prent, les femmes let, le naturel couple deffait. Garde nel me dies jamais, ceste amistié veul que tu lais du sodomite, du couart. Ton coraige torne autre part. Ma fille, tu as vraiment perdu l’esprit quand tu fais ton amant d’un tel homme, qui jamais ne se souciera de toi et qui agit contre nature : il prend les hommes, délaisse les femmes et brise le couple naturel. Prends garde à ne jamais m’en reparler, je veux que tu renonces à cet amour pour un sodomite, un couard. Tourne ton cœur ailleurs. |
NOTES: | P. 526, v. 8657-66. Voir aussi p. 554-56. |
SOURCE: | Anonyme, Roman d Énéas. Paris: Lettres Gothiques, 1997. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 104196 accreditee |
CONTEXTE: | Après la fête organisée par l'évêque d'Orléans pour célébrer les retrouvailles du comte et de la comtesse de Bourges, ainsi que la découverte que celle-ci est sa nièce, la fille du comte d'Anjou, les époux qui retournent dans leurs terres, reçoivent des cadeaux pour marquer la séparation. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant ceste feste fut passee, Chascun retourne en sa contree. Li quens aussi veut retourner En son païz, sanz sejourner.... ... Li gentil evesque li baille Chevaus, hernois et genz, sanz faille, Tiex comme affiert a riche homme ; Et la contesse, c'est la somme, Ot et dames et damoiselles, Tant con li plot, gentes et belles, Et chars richement estelez A biaus palefroiz enselez, A loreinz, a belles sambues ; Toutes en sont plaines lez ruez. |
NOTES: | P. 195, vv. 6409-6422. |
SOURCE: | Maillart (Jehan), Roman du comte d'Anjou (Le). Mario Roques, Champion: Paris, 1964. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 101260 accreditee |
CONTEXTE: | Yseut chante le lai de Guiron, tué par le mari de sa dame, qui donne à celle-ci le coeur de son amant à manger. |
COTEXTE ET CITATION: | En la chambre se set un jor E fait un lai pitus d'amur : Coment dan Guirun fu supris, Pur l'amur de la dame ocis Qu'il sur tute rïen ama, E coment li cuns puis li dona Le cuer Guirun a sa moillier Par engin un jor a mangier, E la dolur que la dame out Quant la mort de sun ami sout. Un jour, la reine était assise dans sa chambre et chantait un lai d'amour émouvant : il racontait comment le seigneur Guiron fut surpris et mis à mort pour avoir aimé une dame à la folie et comment ensuite le comte donna perfidement le coeur de Guiron à manger à sa femme ; le lai évoquait aussi la douleur qu'éprouva cette dame quand elle apprit la mort de son ami. |
NOTES: | [(Page & Vers) Pp. 376-377, vv. 782-791. Le Tristan de Thomas résume le thème du Lai de Guiron le Courtois, dont le texte a été perdu. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521 |
CHERCHEUR/E: | Dubost F., Jeay M. |
OCCURRENCE: | 104276 accreditee |
CONTEXTE: | Julie est incertaine Quant à la proposition de Milord Edouard. Elle demande conseil à son amie. |
COTEXTE ET CITATION: | Ah ! Chère et tendre amie, toi qui fus toujours mon unique ressource et qui m'as tant de fois sauvée de la mort et du désespoir, considère aujourd'hui l'horrible état de mon âme, et vois si jamais tes secourables soins me furent plus nécessaitres ! Tu sais si tes avis sont écoutés, tu sais si tes conseils sont suivis, tu viens de voir au prix du bonheur de ma vie si je sais différer aux leçons de l'amitié. Prends donc pitié de l'accablement où tu m'as réduite ; achève, puisque tu as commencé ; supplée à mon courage abattu, pense pour celle qui ne pense plus que par toi ... Choisis à ma place, quand je n'ai plus la force de vouloir, ni la raison de choisir. |
NOTES: | Tome I, page 256 |
SOURCE: | Rousseau (Jean-Jacques), La Nouvelle Héloïse. Paris: Gallimard, 1993.Édition d\'Henri Coulet |
CHERCHEUR/E: | Dhifaoui. |
OCCURRENCE: | 105316 accreditee |
CONTEXTE: | La révélation de l'infidélité est faite par le neveu à son oncle. |
COTEXTE ET CITATION: | "Sire, fet Agravains, oïl, et ge vos dirai comment." Lors le tret a une part et li dist a conseill : "Sire, il est einsi que Lancelos ainme la reïne de fole amour et la reïne lui. Et por ce qu'il ne pueent mie assembler a leur volenté Quant vos i estes, est Lancelos remés, qu'il n'ira pas au tornoiement de Wincestre ; einz i a envoiez ceus de son ostel, si que, Quant vos seroiz meüz ennuit ou demain, lors porra il tout par loisir parler a la reïne. Oui, sire, dit Agravain, je vais vous expliquer comment." Il l'entraîna à l'écart et lui dit à voix basse : "Sire, la situation est telle que Lancelot et la reine s'aiment d'un amour coupable. Comme ils ne peuvent pas se rencontrer à leur aise quand vous êtes là, Lancelot est resté chez lui et n'ira pas au tournoi de Wincestre ; mais il y a envoyé ceux de sa maison, si bien qu'après votre départ, ce soir ou demain, il aura tout le loisir de parler avec la reine. |
NOTES: | [(Page & Ligne) 5, 12-20 (sec.5)] Traduction de Marie-Louise Ollier, La Mort du roi Arthur, Paris: UGE 10/18, p. 47. Voir aussi p. 63, lignes 50-56 et l. 17-22, où c'est Morgan qui révèle l'amour adultère de Lancelot et de la reine à Arthur. Puis, p. 109, l. 28-31 où Agravain de nouveau révèle l'infidélité. |
SOURCE: | Anonyme, Mort le Roi Artu (La). 1220-40.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: |
OCCURRENCE: | 101270 accreditee |
CONTEXTE: | Bien qu'Yvain ait commandé à son lion de rester couché en arrière, celui-ci l'aide dans son combat contre le sénéchal qui a faussement accusé Lunette de trahison, et qui est aidé de ses deux frères. |
COTEXTE ET CITATION: | Tant que li seneschaus relieve Qui de tout son pooir li grieve. Et li autre avec li se painent Tant qu'il le grievent et sourmainnent. Et li leons qui chë esgarde De li aidier plus ne se tarde, Que mestiers li est, che li semble. [...] Et ses leons li fet aÿe Tel qu'a la premiere envaÿe A de si grant aïr feru Le seneschal, qui a pié fu, Qu'aussi comme che fussent pailles Fet du hauberc voler les mailles ; Et contreval si fort le sache Que de l'espaulle li errache Le tendron atout le costé. ... le sénéchal se relève et l'assaille de toutes ses forces. Et les autres font avec lui un si grant effort qu'ils le terrassent et le dominent. Le lion, observant ce spectacle, ne tarde plus à lui porter secours, car il en a besoin, lui semble-t-il. ... Quant au lion, il l'assiste de la manière suivante : à la première attaque il a frappé le sénéchal, qui était à pied, d'une ardeur si impétueuse qu'il a fait voler les mailles du haubert comme si c'étaient des brins de paille. Et il le tire si fort vers le sol qu'il lui arrache le cartilage de l'épaule et tout le flanc avec. |
NOTES: | [(Vers & Page) Pp. 328-329, vv. 4498-4505 et 4515-4523. |
SOURCE: | Chrétien de Troyes, Le Chevalier au lion. Livre de poche, Lettres gothiques: Paris, 1994.Edition et traduction de David Hult |
CHERCHEUR/E: |
OCCURRENCE: | 103800 accreditee |
CONTEXTE: | Aucassin est à plusieurs reprises séparé de Nicolette à cause de l'opposition de ses parents à son mariage avec elle. Chaque fois, il réagit en se lamentant. |
COTEXTE ET CITATION: | Qant or voit li quens Garins de son enfant Aucassin Qu'il ne pora departir de Nicolete au cler vis, en une prison l'a mis en un celier sosterin qui fu fais de marbre bis. Quant or i vint Aucassins, dolans fu, ainc ne fu si ; a dementer si se prist si con vos porrés oïr. |
NOTES: | [(Page) 74] On retrouve la même situation à plusieurs reprises dans le texte, aux pages 80, 82, 116, 154. |
SOURCE: | Anonyme, Aucassin et Nicolette. Paris: Garnier-Flammarion, 1984.éd. J. Dufournet |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 306016 accreditee |
CONTEXTE: | Les serfs à qui le roi de Thèbes a ordonné de tuer son fils OEdipe à la suite de la prédiction de l'oracle d'Apollon, l'abandonnent dans la forêt au lieu d'exécuter l'ordre. |
COTEXTE ET CITATION: | Sez mains tendist, et si lor rist come a sa norice feïst. Enz por le reis qu’il ad geté, commeü sont de pitié et dient tout : « Pecchié ferron, Quant il nous rit, se l’ocïon ». Par les deux piez l’ont porfendu, a un haut chesne l’ont pendu ; por cel firent nel devorassent ors ne lëons, ne nel mangeassent. Il leur tendit les mains et leur sourit, comme il l’aurait fait à sa nourrice. Devant ce sourire qu’il leur a adressé, les serfs sont saisis de pitié et disent tous : « Ce serait un péché de le mettre à mort alors qu’il nous sourit ». Ils lui ont fendu les deux pieds et l’ont suspendu à un chêne élevé ; ils ont fait cela pour l’empêcher d’être dévoré par un ours ou un lion, pour l’empêcher d’être dévoré. |
NOTES: | P. 50, v. 115-124. |
SOURCE: | Anonyme, Roman de Thèbes. Paris: Le Livre de Poche, 1995.Éd. Francine Mora-Lebrun, ms. Londres, Brit. Libr. Add. 34114. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305970 accreditee |
CONTEXTE: | Dans la fiction romanesque inspirée de l'Énéide de Virgile, le coup de foudre est incarné par le fils de Vénus, Cupidon. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant el le baisse estroitement, de la flambe d’amor l’esprent ; il li tresperce le corraige, par la bouche li met la raige. La roÿne ne s’aperçoit de la poison qu’elle bevoit : moult li muë ja son talent, et la regardoit moult souvent li Troÿenz par grant douceur ; ja entr’oublie son seigneur. Quant elle l’embrasse et l’étreint, il l’incendie de la flamme d’amour ; il lui percer le cœur, par sa bouche, il lui inspire la rage d’amour. La reine ne se rendait pas compte du poison qu’elle buvait : ses dispositions changent considérablement, tandis que le Troyen lui lance très souvent de tendres regards ; elle en oublie déjà son époux. |
NOTES: | P. 98-100, v. 888-897. |
SOURCE: | Anonyme, Roman d Énéas. Paris: Lettres Gothiques, 1997. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 105260 accreditee |
CONTEXTE: | La Duchesse de Feria profite du souci de La Comtesse Quant à sa réputation pour la convaincre de persuader Lerme à se marier. |
COTEXTE ET CITATION: | La Duchesse de Feria connaissait : les sentiments délicats de cette comtesse [Inès] avait sur la réputation ; ainsi par une feinte confidence ... (lui di)t qu'elle souhaitait depuis longetmps le mariage de sa fille avec le Marquis de Lerme. |
NOTES: | [(Page) 398] |
SOURCE: | Crébillon (Prosper Jolyot de), Idoménée. [édition inconnu].. |
CHERCHEUR/E: | Godwin D. |
OCCURRENCE: | 105320 accreditee |
CONTEXTE: | Accompagné par le nain, Marc surprend Yseut et Tristan endormis dans les bras l'un de l'autre. |
COTEXTE ET CITATION: | Entre ses bras Yseut la reïne. Bien cuidoient estre a seor. Sorvient i par estrange eor Li rois, que li nains i amene. Prendre les cuidoit a l'ovraine, Mes, merci Deu, demorerent Quant aus endormis les troverent. Entre ses bras Yseut la reine. Ils se croyaient en parfaite sûreté. Par un étrange malheur, arrive le roi conduit par son nain. Il pensait les prendre en flagrant délit, mais Dieu merci, le roi et le nain avaient trop tardés et trouvèrent les amants endormis. |
NOTES: | [(Page & Vers ) Pp. 338-337, vv. 1-7. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Lettres Gothiques/Librairie Générale Fr.: 1989.ms Douce, Bibl. Bodléienne d\'Oxford |
CHERCHEUR/E: | , Jeay M. |
OCCURRENCE: | TT101318 PROVISOIRE |
CONTEXTE: | vers 538-542 "Sur la tumbe cheï pasmee, En la pameisun devia; Unc puis a humme ne parla. Quant sis fiz veit que el morte fu, sun parastre ad le chief tolu; vers 551-554 "Cil que ceste aventure oïrent Lunc tens aprés un lai en firent, De la pitié, de la dolur que cil suffrirent pur amur." |
COTEXTE ET CITATION: | Dans le lai deYonec, la dame s'évanouit de douleur en apprenant la mort de son amant. Cette scène constitue le dénouement |
NOTES: | Edition : Blackwell's French texts, Oxford, 1952 |
SOURCE: | . |
CHERCHEUR/E: | Weil M., Bosson I. |
OCCURRENCE: | 305975 accreditee |
CONTEXTE: | Suivant l'ordre que lui ont donné les dieux, Énéas a quitté Didon afin de fonder son lignage en Lombardie. |
COTEXTE ET CITATION: | En la chambre tout seulement n’est qui li destorbe noient la deverie que voult faire ; l’espee au Troÿen veult traire : Quant li donna, ne cuida mie par li deüst perdre la vie. Elle tient l’espee toute nue, souz la mamelle s’est ferue. Seule dans la pièce, il n’est personne pour la dissuader de l’acte dément qu’elle veut accomplir ; elle veut se saisir de l’épée du Troyen : en la lui donnant, il ne pensait pas que cette arme lui ferait perdre la vie. Elle brandit l’épée nue et se frappe sous le sein. |
NOTES: | P. 166, v. 2110-2117. |
SOURCE: | Anonyme, Roman d Énéas. Paris: Lettres Gothiques, 1997. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 103708 accreditee |
CONTEXTE: | À cause de l'impossibilité de se rencontrer, les deux amants communiquent de la fenêtre de leurs chambres. |
COTEXTE ET CITATION: | "N'unt guaires rien ki lur desplaise (mult esteient amdui a aise) fors tant qu'il ne poeent venir del tut ensemble a lur plaisir ; kar la dame ert estreit guardee, Quant cil esteit en la cuntree". |
NOTES: | [(Vers & Page) 45-50, 212] Dans Laüstic p. 212, vers 45-50 |
SOURCE: | Voir les manuscrits dans les notes.: 1160.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305985 accreditee |
CONTEXTE: | Médée la magicienne donne des protections magiques à Jason parti à la conquête de la Toison d'or : une figurine pour le protéger, un onguent contre les brûlures et un anneau contre les enchantements. |
COTEXTE ET CITATION: | Or te baillerai mon anel – Si n’en recevras ja mais de plus bel – E si saches bien que la piere Ne puet estre en niul sens plus chiere. Soz ciel n’a home qui seit vis, Des qu’il l’avra en son doit mis, Qui ja puis crienge enchantement. […] Encor a il autres vertuz : Se tu ne vueus estre veüz, La pierre met de hors ta main ; De ce te vueil faire certain Que ja riens d’oilz ne te verra. E Quant ce riert qu’il te plaira E tu ravras d’ice soing, Clou la pierre dedenz ton poing : Veüz sera cum un autre home. Enfin, je vais te donner mon anneau –tu n’en verras jamais de plus beau- et sache qu’il n’est rien de plus précieux que la pierre qui l’orne. Tout homme qui l’aura passé à son doigt, n’aura plus à redouter les enchantements. […] Mais il a encore d’autres vertus : si tu ne veux pas être vu, tourne la pierre à l’extérieur de la main ; je peux t’assurer que personne alors ne pourra te voir. Et, quand tu désireras ou que tu n’auras plus de raison de te cacher, referme tes doigts sur la pierre : tu redeviendras aussitôt visible, comme tout un chacun. |
NOTES: | P. 90, v. 1677-83 ; 1689-97. |
SOURCE: | BENOÎT DE SAINTE-MAURE, Le Roman de Troie. Paris: Lettres Gothiques, 1998. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 104624 accreditee |
CONTEXTE: | Accompagné par le nain, Marc surprend Yseut et Tristan endormis dans les bras l'un de l'autre. |
COTEXTE ET CITATION: | Entre ses bras Yseut la reine. Bien cuidoient estre a seor. Sorvient i par estrange eor <CITATION>Li rois, que li nains i amene. Prendre les cuidoit a l'ovraineCITATION>, Mes, merci Deu, demorerent Quant aus endormis les troverent. Entre ses bras Yseut la reine. Ils se croyaient en parfaite sûreté. Par un étrange malheur, arrive le roi conduit par son nain. Il pensait les prendre en flagrant délit, mais Dieu merci, le roi et le nain avaient trop tardé et trouvèrent les amants endormis. |
NOTES: | [(Page & Vers ) Pp. 338-339, vv. 1-7. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Lettres Gothiques/Librairie Générale Fr.: 1989.ms Douce, Bibl. Bodléienne d\'Oxford |
CHERCHEUR/E: | , Jeay M. |
OCCURRENCE: | 103804 accreditee |
CONTEXTE: | Enlevés par des Sarrasins, Aucassin et Nicolette sont séparés. Sur le navire qui emporte Nicolette, et qui appartient à son pére, ses douze frères lui font honneur car ils reconnaissent qu'elle est de noble origine. |
COTEXTE ET CITATION: | "La nes u Nicolete estoit [estoit] le roi de Cartage, et cil estoit ses peres, et si avoit dose frere[s], tox princes u rois. Quant il virent Nicolete si bele, se li porterent molt grant honor et fisent feste de li, et molt li demanderent qui ele estoit, car molt sanbloit bien gentix fenme et de haut [lignage." |
NOTES: | [(Page) P. 147. |
SOURCE: | Anonyme, Aucassin et Nicolette. Paris: Garnier-Flammarion, 1984.éd. J. Dufournet |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 104304 accreditee |
CONTEXTE: | Julie éprouve de vives inquiétudes Quant aux jours de son Amant. Elle en fait part à Claire. Celle-ci s'inquiète de l'état du coeur de sa Cousine. |
COTEXTE ET CITATION: | Je pleure le sort d'un homme estimable que des feux indiscrètement nourris ont privé du repos et peut-être de la vie. Hélas ! sans doute il a péri dans ce long et périlleux voyage que le désespoir lui a fait entreprendre. S'il vivait, du bout du monde, il nous eût donné de ses nouvelles. |
NOTES: | Tome II, page 12. |
SOURCE: | Rousseau (Jean-Jacques), La Nouvelle Héloïse. Paris: Gallimard, 1993.Édition d\'Henri Coulet |
CHERCHEUR/E: | Dhifaoui. |
OCCURRENCE: | 102880 accreditee |
CONTEXTE: | Le châtelain de Couci implore la dame de Fayel et en appelle à sa pitié en la persuadant que la douleur d'amour va le conduire à la mort. |
COTEXTE ET CITATION: | Car tous les biens du monde sont en vous et Quant plus en avés, tant suys je plus mat et angoisseux : je suys venus jusques au morir ; mon corps plus souffrir ne peult ne porter le mal que je sens pour vous. |
NOTES: | [(Page) P. 45. Topos de la douleur d'amour récurrent depuis les troubadours. Dans la poésie féminine, chez Christine de Pizan en particulier, la douleur mortelle se manifeste après et non avant l'accomplissement de la rencontre amoureuse. Répété a maintes reprises dans la mise en prose du roman réalisée au XVe siècle: éd. Aimé Petit et François Suard, _Le Livre des amours du Chastellain de Coucy et de la dame de Fayel_, Presses Universitaires de Lille, 1994 p.41, 59, 71, 112. |
SOURCE: | . |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305933 accreditee |
CONTEXTE: | Après avoir vengé la demoiselle aux Manches Petites, Gauvain prend congé de son père Thibaut de Tintagel qui lui demande son nom. |
COTEXTE ET CITATION: | "Sire,Gauvains sui apelez, Onques mes nons ne fu celez An leu ou il me fust anquis, N’onques encore ne lo dis, S’avant demandez ne me fu.” Et Quant li sire a entandu Que c’estoit mes sire Gauvains, Molt fu ses cuers de joie plains. “Monseigneur, on m’appelle Gauvain. Jamais je n’ai tenu mon nom caché, si quelque part on s’en est enquis. Jamais non plus je ne l’ai dit, avant qu’on ne me l’ait demandé.” Quand le seigneur a entendu que c’était monseigneur Gauvain, il en a eu le coeur rempli de joie. |
NOTES: | Pages 398, v. 5549-5556 ; trad. p. 399. |
SOURCE: | Anonyme, Orson de Beauvais. Paris: Honoré Champion, 2002.Édition de Jean-Pierre Martin |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200156 accreditee |
CONTEXTE: | En ne s’engageant pas dans le tournoi, Gauvain ne se comporte pas en chevalier aux yeux des autres qui le prennent pour un marchand déguisé en chevalier. |
COTEXTE ET CITATION: | Ja cil ne l’ossera desfandre Qui l’a amené en la vile, Il sert de molt malveise guile, Escuz et lances fait porter Et chevax an destre mener Et ensin les costumes amble Por ce que chevalier resamble. Il se fait franc en ceste guise Quant il vet an marcheandise. Jamais n’osera prendre sa défense celui qui l’a conduit dans la ville, car il use d’une indigne tromperie, en faisant transporter des écus et des lances et mener des chevaux par la bride. Il fraude ainsi les impôts coutumiers, en ressemblant à un chevalier. De cette manière il se fait exempt de taxe, alors qu’il va vendre sa marchandise. (371) |
NOTES: | P. 370, v. 5148-5156. |
SOURCE: | Anonyme, Orson de Beauvais. . |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200057 accreditee |
CONTEXTE: | L'impératrice réussit à sortir de la tour où son mari l'a enfermée et se rend à une fête où se produit le jongleur Paridés : coup de foudre mutuel. |
COTEXTE ET CITATION: | La dame esgarde et ele lui, en un pensé cïent andui : il pense que bons nés seroit qui cele dame adiés aroit, et Quant entre ses dens l'a dit, si se deut molt que ainc le vit. ... Li dame durement se deut por le valet cui aime et velt et pense : "Dius ! Quel creature !" |
NOTES: | P. 108, vv. 3493-3498 et P. 109, vv. 3541-43 |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Eracle. Paris: H. Champion, 1976. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200150 accreditee |
CONTEXTE: | Perceval interprète de travers les recommandations de sa mère de ne pas profiter d’un baiser accordé par une dame et prend les baisers de force. |
COTEXTE ET CITATION: | Li vallez avoit les bras fors, Si l’enbraça molt nicemant, Qu’il ne le sot faire autremant, Mist la soz lui tote estandue Et cele s’et bien desfandue Et gandilla Quant qu’ele pot, Mais desfanse mestier n’i ot, Que li vallez tot de randon La baissa, vosist ele o non, Vint foiz, si com li contes dit. Le jeune homme avait les bras solides, il l’a prise dans ses bras non sans gaucherie, car il ne savait pas s’y prendre autrement. Il l’a renversée sous lui, elle s’est bien défendue, elle s’est dégagée tant qu’elle a pu, mais c’était peine perdue ! Le jeune homme lui prit d’affilée, bon gré, mal gré, vingt fois des baisers, suivant l’histoire. (71) |
NOTES: | P. 70, vv. 664-673 |
SOURCE: | Anonyme, Orson de Beauvais. . |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | SB200143 ACCREDITEE |
CONTEXTE: | Filz, dit ele, si con je croi, Tu as veü au mien espoir Les angles don les gens se plaignent, Qui ocient Quant qu’il ataignent. -- Non ai, mere, voir, non ai, non ! Chevalier dient qu’il ont non.” La mere se pasme a ce mot, Quant chevalier nomer li ot. Tu as vu, je le crois, les anges dont se plaignent les gens, ceux qui tuent tout ce qu’ils attaignent. -- Mais non, ma mère ! Mais non ! De vrai, non ! Des chevaliers ! Ils disent que c’est leur nom.” La mère à ce mot tombe pâmée, quand elle l’entend dire ce nom de chevalier. (51) |
COTEXTE ET CITATION: | La mère de Perceval a élevé son fils dans l’ignorance de la chevalerie pour éviter qu’il ne meure comme son père et ses frères. Or il vient lui communiquer son émerveillement à la vue de chevaliers qu’il a rencontrés. |
NOTES: | P. 50, vv. 369-374 |
SOURCE: | Retif de la Bretonne, Le paysan parvenu. [édition inconnu].. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200144 accreditee |
CONTEXTE: | Alors que Perceval part pour se faire adouber chevalier à la cour d’Arthur, sa mère qui avait voulu le soustraire à ce type de vie, s’évanouit et mourra de son départ. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant il vallez fu esloigniez Lo giet d’unne pierre menue Si se retorne et voit chaüe Sa mere au chief do pont arriere, Et gist pasmee an tel maniere Con c’ele fust chaüe morte. Une fois qu’il se fut éloigné à distance de jet d’une petite pierre, le jeune homme se retourne et voit sa mère tombée, derrière lui, au bout du pont-levis, gisant là, évanouie, comme si elle était tombée morte. (65) |
NOTES: | P. 64, vv. 584-589 |
SOURCE: | Anonyme, Orson de Beauvais. . |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | SB200048 ACCREDITEE |
CONTEXTE: | Quant Piramus ne trouva de s'amye si non la guymple tachée de sang et cuida qu'elle fust devorée de la lyonne, il se print à desconforter et lamenter piteusement. [...] <citation>Lors tira Piramus son espée, dont par my le corps se frappacitation>. |
COTEXTE ET CITATION: | L'auteur de l'Ovide moralisé reprend le récit des Métamorphoses de Pirame et Tisbé d'Ovide puis donne une interprétation allégorique du récit. Les deux jeunes gens, Pirame et Tisbé, se sont enfuis dans la forêt pour vivre leur amour interdit. Tisbé, partie la première, se cache à la vue d'une lionne, mais l'animal tache la guimpe de la jeune fille de sa gueule encore ensanglantée des bêtes qu'elle a tuées. |
NOTES: | p. 136. Il s'agit d'une occurrence double : lorsque Tisbé voit son ami mort, elle s'empare de son épée et se tue à son tour (p. 136-137). |
SOURCE: | Anonyme, Ovide moralisé en prose. North Holland: Amsterdam, XVe siècle.Edition critique par C. de Boer |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | SB200145 ACCREDITEE |
CONTEXTE: | Li rois fu mornes et pansis, Quant il vit sa grant baronie Et de son nevo n’i vit mie, Si s’est pasmez de grant destrece. Le roi devint sombre et pensif, quand il vit la belle assemblée des grands et qu’il n’y vit pas son neveu. De grant détresse, il tombe evanoui. (635) |
COTEXTE ET CITATION: | La cour d’Arthur ,venue fêter Pentecôte en Orcanie est triste de l’absence de Gauvain, en particulier Arthur. |
NOTES: | P. 634, vv.9052-9055 |
SOURCE: | Anonyme, Orson de Beauvais. . |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | SB200185 ACCREDITEE |
CONTEXTE: | Et Quant la parois les depart Et dessoivre de son esgart, Pasmés est cheüs sur le lit Si ke ses garçons qui le vit Cuide qu’il se doive morir. Quand le mur les eut séparés et l’eut dérobée à sa vue, il tomba évanoui sur le lit, si bien que les serviteurs, en le voyant, crut qu’il allait mourir. (39) |
COTEXTE ET CITATION: | Lorsque Blonde, qui était venue s’enquérir de sa santé, le quitte, Jehan s’évanouit de douleur d’amour. |
NOTES: | P. 44, vv. 625-629 Voir pp. 48 |
SOURCE: | Philippe de Rémi, Jehan et Blonde. Champion: Paris, 1984.Edition Sylvie Lécuyer |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | SB200147 ACCREDITEE |
CONTEXTE: | La par poi ne se forcena Mesire Yvains autre feïe, Quant le fontaine ot aprochie Et le perron et le chapele. Mil fois las et dolent se claime, Et chiet pasmés, tant fu dolans ; Et s’espee qui fu coulans Chiet du fuerre, si li apointe Ad mailles du hauberc la pointe Endroit le col, pres de la joe. N’i a maille qu’il ne descloe, Et l’espee du col li trenche Le char desous le maille blanche, Tant qu’il en fist du sanc cheoir. Là, il s’en fallut de peu que monseigneur Yvain ne perdît la raison encore une fois, quand il se fut approché de la fontaine, du perron et de la chapelle. Il se proclame mille fois malheureux et misérable, et il tombe évanoui, tant il est atteint par la douleur. Et son épée, qui était glissante, Tombe du fourreau, et la pointe s’anfonce dans les mailles du haubert au niveau du cou, près de la joue. Il n’y a pas une maille qu’elle ne brise et l’épée lui tranche la peau du cou sous la cotte de mailles brillante si bien qu’elle en fit couler du sang. (267) |
COTEXTE ET CITATION: | Yvain arrive à la fontaine grâce à laquelle il a pu épouser Laudine, maintenant perdue parce qu’il n’a pas respecté sa promesse de revenir de ses tournois au bout d’un an. |
NOTES: | P. 266, vv. 3488-3501 |
SOURCE: | Chrétien de Troyes, Le Chevalier au lion. Livre de poche, Lettres gothiques: Paris, 1994.Edition et traduction de David Hult |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200174 accreditee |
CONTEXTE: | Guinglain qui vient de délivrer la fille du roi Gringras de son enchantement a mérité de l’épouser et de devenir roi, ce qui sera confirmé par ses barons (108) puis par Arthur lui-même (189). Tout le reste du roman découlera de cela car il sera partagé entre ce mariage de raison et son amour pour la fée de l’Ile d’Or, la Pucelle aux Blanches Mains. |
COTEXTE ET CITATION: | Mais prier vos vel par francisse, Quant vos m’avés del tot conquisse, Que vos a feme me prendés ; Rices roi serés coronnés. Tos sevent ja par la contree Que de peril m’avez jetee. P. 104, vv. 3395-3400 Mais je veux vous prier par reconnaissance, puisque vous m’avez délivrée, de me prendre pour femme. Vous serez un puissant roi portant couronne. Déjà, dans le pays, tous savent que vous m’avez sauvée. (65) |
NOTES: | P. 104, vv. 3395-3400 Voir pages 67 et 125 |
SOURCE: | Renaud de Beaujeu, Le Bel Inconnu. Champion: Paris, 1983.Edition G. Perrie Williams ; traduction par Michelle Perret et Isabelle Weill, Paris, Champion, 1991. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200055 accreditee |
CONTEXTE: | Même contexte que pour la Folie d'Oxford, Tristan déguisé se fait passer pour fou à la cour pour approcher Yseut sans être reconnu et rappelle les incidents majeurs de leur relation. |
COTEXTE ET CITATION: | Mout me gari soëf ma plaie Que je reçui en Cornuaille Quant al Morholt fis la bataille En l'île ou fui menez a nage Pour desfandre lo treüssage Que cil devoient de la terre. Avec toute sa douceur, elle a guéri la blessure que je reçus en Cornouailles, lors de mon combat contre le Morholt, dans l'île où je vins en bateau pour mettre fin au tribut que les gens de l'endroit devaient payer. |
NOTES: | P. 281, v. 77-82. Tristan rappelle cet épisode à Yseut lors de leur conversation, après qu'elle l'a enfin reconnu. |
SOURCE: | Anonyme, Folie de Berne. Le Livre de poche. Librairie Générale Française: Paris, 1989.Edition et traduction de Philippe Walter |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200211 accreditee |
CONTEXTE: | Lors fu li chevaliers iriez, La lance a en .ii. poinz levee Et si l'en done grant colee Par les espaules en travers Par la on n'estoit pas li fers, Qu'il lo fist enbronchier aval Jusque sor lo col do cheval. Et li vallez s'est correciez Quant il santi qu'i[l] fu bleciez De la colee qu'il ot prise. A l'oil au mielz qu'il puet l'avise Et laise aler lo javelot. Le chevalier a, cette fois, perdu son calme, à deux mains il brandit sa lance et lui assène un grand coup par le travers des épaules, avec la partie où il n'était pas le fer. Il lui a fait courber la tête jusqu'à l'encolure de son cheval. Le jeune homme s'est pris de colère à sentir la blessure du coup qu'il a reçu. Il le vise à l'oeil, du mieux qu'il peut, et laisse partir son javelot. |
COTEXTE ET CITATION: | A la sortie de la cour d'Arthur, Perceval rencontre le chevalier vermeil et provoque sa colère en lui demandant de lui donner ses armes. |
NOTES: | P. 96-97, vv. 1058-1069. |
SOURCE: | Anonyme, Orson de Beauvais. . |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200187 accreditee |
CONTEXTE: | Jehan somatise fortement son amour avec Blonde impossible à cause de la mésalliance qui la rend inaccessible pour lui. |
COTEXTE ET CITATION: | Amors li fait faire tor maint. Petit menguë, petit dort, Petit espoire de confort, Petit mais son afaire prise, Petit cuide avoir de s’emprise, Petit prise mais son afaire, Petit cuide mais son bon faire. Ne peut mangier vin ne viande Fors Quant sa dame li commande. C’est Amour qui est cause de ces perpétuelles sautes d’humeur. Sans appétit, sans sommeil, sans espoir de réconfort, il se fait désormais peu d’illusions, il a peu d’espoir d’obtenir quoi que ce soit, et peu de chance d’avoir ce qu’il désire. Il ne peut plus boire de vin ni s’alimenter si ce n’est quand la dame le lui commande. |
NOTES: | P. 45, v. 651-662 ; trad. p. 39. |
SOURCE: | Philippe de Rémi, Jehan et Blonde. Champion: Paris, 1984.Edition Sylvie Lécuyer |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305935 accreditee |
CONTEXTE: | Gérard a perdu son comté de Nevers à cause de la trahison de Lisiart. Après avoir été hébergé par dame Marche, femme d’un jongleur, il se déguise en jongleur pour voir comment se comporte le traître sans être reconnu. |
COTEXTE ET CITATION: | Gerars mie ne sejourna, Ains se leva isnielement Et vesti un viés garnement Et pent a son col la vïele, Que Gerars bien et biel vïele, Quant de chou se velt entremetre. N'i a fors c'a la voie metre, Que Gerars s'est bien desconnus. |
NOTES: | Page 57, v. 1349-1356. |
SOURCE: | Gerbert de Montreuil, Roman de la Violette. Paris: H.Champion, 1928.Edition Douglas Labaree Buffum |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200076 accreditee |
CONTEXTE: | Ille qui a fui Galeron, se croyant indigne d'elle parce qu'il a perdu un oeil, est si désespéré de l'avoir perdue qu'il cherche la mort au combat. |
COTEXTE ET CITATION: | Amis, laissiés le dementer. Ce fait maufés por vos tenter, qui a maint home muet contraire Quant il le veut a doel atraire. Mout se paine d'ome torbler et de son doel adés doubler. Quant il el grignor doel l'a mis, savés que fait li anemis ? Tant fait que cil s'ocist et pent u noie ou art. -- Or m'en repent, et si kerrai vostre casti. Bien croi que maufés m'a basti et mon damage et mon grant doel, k'ocist fuisse pieça mon voel : en maint liu me sui mis sovent, et si le fis par tel covent que je perdisse illoec la vie. Mon ami, cessez de vous désoler. C'est le diable qui vous y engage, pour vous tenter. Il sème le malheur dans la vie de bien des hommes, quand il veut les conduire au désespoir. Il déploie alors tous ses efforts pour les priver de leur sérénité, pour redoubler sans cesse leurs tourments ! Et quand il les a menés au faîte de la douleur, savez-vous ce que fait l'Ennemi ? Il les pousse à se tuer, à se pendre, à se noyer, à se brûler. -- Le repentir me gagne, votre leçon me convainc. C'est le diable, je n'en doute pas, qui s'est employé à me nuire, à me désespérér ; s'il ne tenait qu'à moi, je serais mort depuis longtemps : je me suis exposé à bien des périls dans le seul espoir de perdre la vie. (70-71) |
NOTES: | P. 139-40, v. 3720-3736 ; trad. p. 71. |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Ille et Galeron. Paris: H.Champion, 1988.Edition Yves Lefèvre. Traduction Delclos et Quereuil, Paris, Champion, 1993 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200182 accreditee |
CONTEXTE: | Ne voulant pas courir de risque qui l’empêcherait de se blanchir de l’accusation de trahison que vient de lui lancer Guingambresil, Gauvain tâche d’éviter de participer au tournoi qui se prépare. Il se trouve en butte aux moqueries des dames. |
COTEXTE ET CITATION: | Dex ! Fait l’une des damoiselles, Cil chevaliers desoz cel charme, Que atant il Quant il ne s’arme ?” Une autre plus desmesuree Li dist : “Il a la pais juree”. Et une autre li dist aprés : “Marcheanz est, no dites mes Qu’il doie a torneier entandre. Toz ces chevaus maine il por vandre. -- “Ainz est changierres, fait la quarte.” Mon Dieu ! fait l’une des demoiselles, mais qu’attend-il pour s’armer, ce chevalier, là-bas, sous le charme ? Une autre, moins réservée, lui a dit : “Sans doute a-t-il juré la paix !” Et une autre d’ajouter : “C’est un marchand ! N’allez plus dire qu’il doit avoir en tête de faire le tournoi ! Tous ces chevaux, il les mène vendre. -- Mais non ! C’est un changeur ! dit la quatrième.” (361) |
NOTES: | P. 360, vv. 4982-4992 Le passage va jusqu’au vers 5035 : Gauvain est affecté par ces moqueries mais justifie son attitude. Reprise des moqueries aux vers 5048-5081. Les moqueries font place à des accusations aux vers 5134-5163 d’être un marchand travesti en chevalier. |
SOURCE: | Anonyme, Orson de Beauvais. . |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200159 accreditee |
CONTEXTE: | Yvain tient à ce que ses exploits soient contés à la cour d’Arthur, mais ne souhaite pas encore révéler son nom. |
COTEXTE ET CITATION: | Mais dites nous que nous dirons, Sire, Quant devant lui venrons ; De qui nous porrons nous loer Quant nous ne vous savons nommer.” Et il respont : “Che li porrois Dire, Quant devant lui verrois, Que li chevaliers au leon Vous dis que jë avoie non. Et avec che proier vous doi Que vous li dites de par moi Qu’il me connoist bien et je lui, Et si ne set or qui je sui.” “Mais dites-nous ce que nous devons dire, seigneur, quand nous serons devant lui, et de qui nous pourrons faire l’éloge, puisque nous ne connaissons pas votre nom." Et il répond : “Voici ce que vous pourrez dire, quand vous serez venus devant lui : “le Chevalier au Lion”. Et je dois vous prier, en outre, de lui dire de ma part qu’il me connaît bien et que je le connais bien, bien qu’il ne sache pas en ce moment qui je suis. |
NOTES: | Pp. 314-315, v. 4279-4290 Voir v. 4600-4614 : Yvain refuse de donner son nom à Laudine qui ne le reconnaît pas ; il se fait appeler le Chevalier au Lion. Aux vers 4634-4636, il prie Lunette de ne pas révéler son identité. |
SOURCE: | Chrétien de Troyes, Le Chevalier au lion. Livre de poche, Lettres gothiques: Paris, 1994.Edition et traduction de David Hult |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305114 accreditee |
CONTEXTE: | Le roi d'Écosse épouse secrètement la Manekine en dépit de l'opposition de sa mère qui réprouve la mésalliance qu'il commet à ses yeux. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant à la reine , elle dormait, et ignorait ce qui se passait ; le roi n'avait aucunement l'intention de la mettre au courant, pour éviter qu'elle ne s'oppose à ses désirs et à ses projets, qui assurément ne lui auraient pas plu : il ne la mettrait pas au courant avant d'avoir mené à bien ce qu'il désirait ; ensuite, l'affaire pouvait bien être connue. Le roi arriva donc au palais ; la Manekine venait à ses côtés. Il envoya aussitôt chercher son chapelain qui se hâta de répondre à son appel, et il lui expliqua ce qu'il attendait de lui. Le prêtre n'osa s'opposer à sa volonté : il unit sur-le-champ leurs deux mains et prononça les paroles qui les liaient l'un à l'autre. |
NOTES: | [(Page & Vers) P. 81. |
SOURCE: | Remi (Philippe de), Manekine (La). trad. Christiane Marchello-Nizia, Stock: 1980. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 303843 accreditee |
CONTEXTE: | Aucassin et Nicolette ont fui parce que leurs parents s'opposent à leur mariage. Ils ont pris un bateau que la tempête a dirigée vers Torelore. |
COTEXTE ET CITATION: | Et Quant il furent en haute mer, une tormente leva, grande et mervelleuse, qui les mena de tere en tere, tant qu'il ariverent en une tere estragne et entrerent el port du castel de Torelore. |
NOTES: | [(Page) 128] Il ne s'agit pas à proprement parler d'une île, mais d'un pays inconnu. |
SOURCE: | Anonyme, Aucassin et Nicolette. Paris: Garnier-Flammarion, 1984.éd. J. Dufournet |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 101266 accreditee |
CONTEXTE: | Le lion, qui a été délivré d'un serpent par Yvain, met à son service ses talents de dépisteur et l'aide à trouver à manger. Il tue pour lui un chevreuil et le ramène à son bienfaiteur. |
COTEXTE ET CITATION: | Et li lÿons maintenant mist le nes au vant qu'il ot santi; ne ne li ot de rien manti, qu'il n'ot pas une archiee alee Quant il vit en une valee tot seul pasturer un chevrel. Celui penra il ja son vuel, si fist il au premier asaut, et si an but le sanc tot chaut. Qant ocis l'ot, si le gita sor son dos, et si l'en porta tant que devant son seignor vint, et puis an grant chierté le tint por la grant amor qu'an lui ot." Traduction moderne: "Le lion remis le nez au vent et il ne s'était pas trompé car à moins d'une archée de là il vit pâturer un chevreuil tout seul dans un vallon. Il le prit au premier assaut et il en but le sang tout chaud. Quand il l'eût occis, il le gîta sur son dos, l'emporta devant son seigneur qui l'en chérit davantage pour l'affection qu'il lui montrait." |
NOTES: | Jean-Pierre Foucher, Romans de la Table Ronde. Paris, Gallimard, 1970, pp. 302-303.) |
SOURCE: | Chrétien de Troyes, Le Chevalier au lion. Livre de poche, Lettres gothiques: Paris, 1994.Edition et traduction de David Hult |
OCCURRENCE: | 102072 accreditee |
CONTEXTE: | Le dialogue du cotexte évoque celui des pastourelles où un chevalier finit sa tentative de séduction d'une bergère par un viol dans un très grand nombre de cas. Ici le dialogue se passe entre Téséus et Philoména. Cette dernière a résisté jusqu'ici aux tentatives de séduction de son beau-frère. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant je vous tieng ci asseür Et mes talens faire me loist, Ou bon vous soit ou tout vous poist Ne vous i vaudra riens desfense : Tout ferai quan que mes cuers pense. […]Lors li fet force et cele crie, Si se debat et se detuert, Par poi que de paour ne muert. Alors, je vous le jure, puisque je vous tiens à ma merci et que je peux faire de vous ce dont j'ai envie, que cela vous plaise ou non, il ne vous servira de rien de vous défendre : tout ce que j'ai médité dans mon coeur, je le ferai. […] Aussitôt il prend la jeune fille de force alors qu'elle crie, qu'elle se débat et tente de lui échapper. Peu s'en faut qu'elle ne meure de peur. |
NOTES: | [(Page) P. 210-213, 790-800. Il faut noter que chez Ovide le viol n'est pas précédé de tentative de séduction. |
SOURCE: | Chrétien de Troyes, Philoména. Paris: Gallimard, 2000.Édition et traduction par Emmanuèle Baumgartner |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305335 accreditee |
CONTEXTE: | Propos du narrateur en préface. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant à la vérité des faits, je déclare qu’ayant été plusieurs fois dans le pays des deux amants, je n’y ai jamais ouï parler du Baron d’Étange, ni de sa fille, ni de M. d’Orbe, ni de Milord Édouard Bomston, ni de M. de Wolmar. J’avertis encore que la topographie est grossièrement altérée en plusieurs endroits ; soit pour mieux donner le change au lecteur ; soit qu’en effet l’auteur n’en sût pas davantage. Voilà tout ce que je puis dire. Que chacun pense comme il lui plaira. |
NOTES: | T. I, p. 71 |
SOURCE: | Rousseau (Jean-Jacques), La Nouvelle Héloïse. Paris: Gallimard, 1993.Édition d\'Henri Coulet |
OCCURRENCE: | 305448 accreditee |
CONTEXTE: | Un chevalier apparaît à Amadas écroulé de douleur au pied du tombeau d’Ydoine. Il lui révèle qu’il ne s’agit que d’une fausse mort induite par l’anneau magique qui a été mis à son doigt à la place de l’anneau donné par Amadas. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant m’en parti, si li sachai L’anel dou doi dont ains vous dis. Un autre anel faé li mis Ou petit doit qui d’or fin fu Et si par a si grant vertu Que nus hom ne le puet veoir ; Et si vous di encor pour voir, Qu’il a si grant vertu en soi Que ja nus ne l’avra ou doi Que il ne muire sans resort Maintenant d’une fainte mort, Mais de droite mort n’est ce mie. Lorsque je me séparai d’elle, je lui arrachai du doigt l’anneau dont je vous ai parlé tantôt. Et je lui passai au petit doigt un autre anneau magique en or pur qui est doué d’un pouvoir si extraordinaire que personne ne peut le voir ; et je peux encore vous dire qu’en vérité il a en lui une telle vertu que jamais personne ne l’aura à son doigt sans mourir irrémédiablement sur l’heure d’une fausse mort mais non d’une mort véritable. |
NOTES: | P. 237, v. 6404-6415 ; trad. p. 94. Voir page 241 et 96 où Amadas retire l’anneau enchanté du doigt d’Ydoine et la ramène à la vie. |
SOURCE: | Anonyme, Amadas et Ydoine. Champion, éd. John R. Reinhard: Paris, 1974.Les traductions sont celles de Jean-Claude Aubailly, Paris, Champion, 1986. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305454 accreditee |
CONTEXTE: | C’est le héros du roman, ici le Bel Inconnu, qui se porte volontaire pour répondre à la requête de la messagère et aller au secours de la maîtresse de celle-ci. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant il s’en est aperceüs, Isnelement en pié leva Et devant le roi s’en ala. “Sire, fait il, mon don vos quier : Je vel aler ma dame aidier ; Mon don vel ore demander, Au secors faire veul aler.” Voyant cela, [il] s’empressa de se lever et alla se placer devant le roi : “Sire, je vous réclame le don que vous m’avez promis, je veux aller porter secours à cette dame : c’est maintenant que je veux mon don car je veux aller la secourir.” |
NOTES: | P. 7, v. 206-212 ; trad. p. 26. |
SOURCE: | Renaud de Beaujeu, Le Bel Inconnu. Champion: Paris, 1983.Edition G. Perrie Williams ; traduction par Michelle Perret et Isabelle Weill, Paris, Champion, 1991. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305461 accreditee |
CONTEXTE: | Le Bel Inconnu est arrivé au château de la Gaste Cité où l’attendent une série d’enchantements et d’apparitions surnaturelles : après ces haches, arrive un chevalier avec une corne sur le front qui crache du feu (92), et une guivre (vipère) qui se révèlera être la fille du roi Gringras (96, 102). Dans le château de l’Ile d’Or où réside la Pucelle aux Blanches Mains, il fera face aussi à des enchantements traités sur le mode ironique (140-141 ; 149-151). |
COTEXTE ET CITATION: | Par mi l’uis ens voloit entrer, Quant vit destendre et enteser De haces grans por lui ferir ; Par deseur lui les vit venir. Ariere maintenant se trait, Mors fust se il n’eüst ço fait. Il allait passer la porte quand il aperçut de grandes haches prêtes à le frapper, qu’il vit descendre au-dessus de sa tête ; il n’eut que le temps de se rejeter en arrière pour ne pas mourir. |
NOTES: | P. 90-91, v. 2937-2962 ; trad. p. 60. |
SOURCE: | Renaud de Beaujeu, Le Bel Inconnu. Champion: Paris, 1983.Edition G. Perrie Williams ; traduction par Michelle Perret et Isabelle Weill, Paris, Champion, 1991. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305478 accreditee |
CONTEXTE: | Devant le tombeau où est prétendument enterrée Blanchefleur, Floire s’évanouit de douleur à plusieurs reprises. |
COTEXTE ET CITATION: | Il s’est pasmés en molt poi d’eure .iii. fois ; Quant revint, forment pleure. “La mors, fait il, por coi m’oublie, Quant perdu ai ensi m’amie ? Dame, fait il, car me menés a se tombe, se le savés.” Li rois a la tombe l’en maine. Flores i va a molt grant paine et vit l’escrit de Blanceflor a cui Flores ot grant amor. .iii. fois le list, lors s’a pasmé ains c’un seul mot eüst parlé. |
NOTES: | P. 37, v. 701-712. |
SOURCE: | Anonyme, Floire et Blanchefleur. Jean-Luc Leclanche, Champion: Paris, 1980. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305479 accreditee |
CONTEXTE: | Croyant Blanchefleur morte, Floire a la forte tentation de se tuer pour aller la rejoindre au Champ Fleuri. |
COTEXTE ET CITATION: | Par foi, mais ne te proierai, ains qu’il soit vespres m’ocirrai. Des or mais haic jou ceste vie Quant j’ai perdu ma douce amie. |
NOTES: | P. 39, v. 7781-784. |
SOURCE: | Anonyme, Floire et Blanchefleur. Jean-Luc Leclanche, Champion: Paris, 1980. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305480 accreditee |
CONTEXTE: | Floire à qui ses parents avaient fait croire que Blanchefleur était morte pour empêcher leur mariage, vient d’apprendre qu’elle est vivante. |
COTEXTE ET CITATION: | Diu en rent grasses et mercie Quant sot que vive estoit s’amie. Quant il le sot, errant jura que il querre partout l’ira. Molt se vante qu’il l’ira querre, ja n’ert en si sauvage terre qu’il ne le truist ! Puis revenra, a grant joie le ramenera. |
NOTES: | P. 46, v. 1093-1100. |
SOURCE: | Anonyme, Floire et Blanchefleur. Jean-Luc Leclanche, Champion: Paris, 1980. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305486 accreditee |
CONTEXTE: | Test de virginité que fait passer l’amiral de Babylone aux jeunes filles de son harem. celle qui échoue est jetée à l’eau. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant li amirals veut coisir, ses puceles i fait venir au ruissel de la fontenele dont de fin or est la gravele ; Quant passer doivent le canal qui fais est d’or et de cristal, outre en vont ordeneement et il au passer molt entent et a sa gent i fait entendre. Grant merveille i puet on aprendre, car Quant il i passe pucele, lors est li eve clere et bele ; au trespasser de feme eüe l’eve en est lués tote meüe. |
NOTES: | P. 72, v. 2059-2072. |
SOURCE: | Anonyme, Floire et Blanchefleur. Jean-Luc Leclanche, Champion: Paris, 1980. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305489 accreditee |
CONTEXTE: | Le gardien de la tour où est enfermée Blanchefleur conseille à Floire de se faire passer pour un ingénieur afin d’observer comment y accéder. |
COTEXTE ET CITATION: | Demain irés droit a la tor con se fuissiés engigneor, Quant piés est lee mesurés, a la hautor garde prendés. |
NOTES: | P. 73, v. 22119-2122. |
SOURCE: | Anonyme, Floire et Blanchefleur. Jean-Luc Leclanche, Champion: Paris, 1980. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305490 accreditee |
CONTEXTE: | Blanchefleur sait qu’elle est la favorite de l’amiral de Babylone parmi les jeunes filles du harem pour être sa compagne pendant l’année à venir : elle préfère se tuer. |
COTEXTE ET CITATION: | “Li amirals dist qu’il m’ara, mais, se Diu plaist, il i faura. L’amirals faura a m’amor com fait Flores a Blanceflor. Por soie amor engien querrai et priveement m’occirai. Ami ne vaurai ne mari Quant jou au bel Flore ai fali.” |
NOTES: | P. 81, v. 2391-2398. |
SOURCE: | Anonyme, Floire et Blanchefleur. Jean-Luc Leclanche, Champion: Paris, 1980. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305491 accreditee |
CONTEXTE: | Dissimulé dans une corbeille de fleurs, Floire est parvenu à pénétrer dans la tour où est détenue Blanchefleur, et jusque dans sa chambre. |
COTEXTE ET CITATION: | Flores a la parole oïe. Quant sot de voir que c’est s’amie, de la corbeille sali hors. Visage ot cler et gent le cors, onques nus plus biaus hom ne fu. Blanceflor l’a tot coneü, et il ra bien li coneüe ; el vit son dru et il sa drue. |
NOTES: | P. 82, v. 2405-2412. |
SOURCE: | Anonyme, Floire et Blanchefleur. Jean-Luc Leclanche, Champion: Paris, 1980. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305504 accreditee |
CONTEXTE: | A la suite d’un voeu fait lors de l’accouchement difficile de sa fille, Galeron entre au couvent, ce qui laissera le champ libre pour le mariage d’Ille et de Ganor. |
COTEXTE ET CITATION: | Cele conçut puis une fille : Quant vint que de delivrer en dut, confessa soi, ce li estut. Morir cuida, none devint ; les dras vesti, ce li convint. Tes fu ses veus et sa promesse, ains que d’enfant alast a messe. Enfin Galeron conçut une fille, mais quand vint le jour de la délivrance, elle crut mourir ; il lui fallut se confesser, elle se fit nonne. Elle dut prendre l’habit et prononça ses voeux avant même la messe des relevailles. |
NOTES: | P. 185, v. 5303-5310 ; trad. p. 101. |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Ille et Galeron. Paris: H.Champion, 1988.Edition Yves Lefèvre. Traduction Delclos et Quereuil, Paris, Champion, 1993 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305509 accreditee |
CONTEXTE: | Lorsque Blonde, qui était venue s’enquérir de sa santé, le quitte, Jehan s’évanouit de douleur d’amour. |
COTEXTE ET CITATION: | Et Quant la parois les depart Et dessoivre de son esgart, Pasmés est cheüs sur le lit Si ke ses garçons qui le vit Cuide qu’il se doive morir. Quand le mur les eut séparés et l’eut dérobée à sa vue, il tomba évanoui sur le lit, si bien que les serviteurs, en le voyant, crut qu’il allait mourir. |
NOTES: | P. 44, v. 625-629 ; trad. p. 39. Reprise du topos lorsque Jehan finit par avouer son amour à Blonde, p. 48 : Aussi tost comme il ot çou dit, Se pasme sans plus lonc respit. Grant piece fu en pamissons. P. 48, v. 769-771. Dès qu’il eut prononcé ces mots, il tomba aussitôt évanoui et y resta un grand moment. (p. 40). Voir évanouissement de Blonde p. 59-60. |
SOURCE: | Philippe de Rémi, Jehan et Blonde. Champion: Paris, 1984.Edition Sylvie Lécuyer |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305517 accreditee |
CONTEXTE: | Yvain se trouve prisonnier dans le château d’Esclados le Roux qu’il vient de tuer en combat singulier. Lunette, envers qui il s’est montré courtois par le passé va l’aider par reconnaissance en lui donnant un anneau qui rend invisible. |
COTEXTE ET CITATION: | “Ja n’i serés pris n’afolés. Mais chest mien anel prenderés, Et, s’il vous plaist, sil me rendrés Quant je vous arai delivré.” Lors li a l’anel tost livré, Si li a dit qu’il a tel forche Comme a li fus desous l’escorche Qui le keuvre, c’on n’en voit point. Mais il couvient quë on l’enpoint, Si qu’el poing soit la pierre enclose, Puis n’a garde de nule chose, Tant soit entre ses anemis. Ja par eux ne sera maumis Chil qui l’anel en son doit a, Que ja veoir ne le porra Nuz hom, tant ait les iex ouvers. Jamais, si vous voulez avoir confiance en moi, vous ne serez ni capturé ni blessé. En revanche vous prendrez cet anneau qui m’appartient, et, s’il vous plaît, vous me le rendrez quand je vous aurai délivré.” Alors elle lui a vite remis l’anneau en lui disant qu’il a le même pouvoir que le bois qui est sous l’écorce qui le recouvre, de telle sorte qu’on ne le voit point. Seulement il faut qu’on le prenne en sa main de manière à enfermer la pierre dans son poing ; alors on n’a plus rien à craindre, même si on se trouve entre ses ennemis. Jamais ils ne pourront faire du mal à celui qui porte l’anneau à son doigt, car nul homme, même les yeux grands ouverts, ne pourra le voir. |
NOTES: | P. 112, v. 1020-1035 ; trad. p. 113. |
SOURCE: | Philippe de Rémi, Jehan et Blonde. Champion: Paris, 1984.Edition Sylvie Lécuyer |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305519 accreditee |
CONTEXTE: | Marié par ses parents à la fille d'un noble franc, Alexis qui s’est voué à Dieu, refuse de consommer son mariage avec sa femme. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant vint al fare, dunc le funt gentement : Danz Alexis l’espuset belament, Mais de cel plait ne volsist il nïent : De tut an tut ad a Deu sun talent. |
NOTES: | P. 168. |
SOURCE: | Anonyme, Vie de saint Alexis. Genève: Droz, 2000.Édition de Maurizio Perugi. |
OCCURRENCE: | 305523 accreditee |
CONTEXTE: | Alexis qui a donné tous ses biens aux pauvres, en est réduit à mendier parmi eux. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant sun aver lur ad tot departit, Entra les povres se sist danz Alexis, Reçut l’almosne Quant Deus la li tramist : Tant an retint dunt ses cors puet guarir, Se lui’n remaint, sil rent as poverins. |
NOTES: | P. 170, v. 96-100. |
SOURCE: | Anonyme, Vie de saint Alexis. Genève: Droz, 2000.Édition de Maurizio Perugi. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305524 accreditee |
CONTEXTE: | La fuite d'Alexis au soir de ses noces affecte ses parents et sa femme. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant il ço sourent qued il fud si alet, Ço fut granz dols quet il unt demenet E granz deplainz par tuta la citiet. Ço dist li pedres : --Cher filz, cum t’ai perdut ? Respont la medre : -- Lasse, qued est devenut ? Ço dist la spuse : -- Pechet le m’a tolut. E ! chers amis, si pou vus ai oüt ! Or sui si graime que ne puis estra plus. |
NOTES: | P. 170-171, v. 103-110. |
SOURCE: | Anonyme, Vie de saint Alexis. Genève: Droz, 2000.Édition de Maurizio Perugi. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305537 accreditee |
CONTEXTE: | Dans son sommeil, Guillaume a la vision d’une belle jeune fille en larmes. C’est Melior qui s’abandonne à lui. Or ce n’est pas elle qu’il baise, mais son oreiller. Il finit par se réveiller. Déception à son réveil que ce n’ait été qu’un rêve. |
COTEXTE ET CITATION: | Li rebaisoit la soie face, Son col le blanc et sa poitrine. Sauve l’onor a la meschine, Souvent embrace l’orillier, Quant Melior cuide baisier. |
NOTES: | P. 73, v. 1150-1154. |
SOURCE: | Anonyme, Guillaume de Palerne. Genève: Droz, 1990.Édition Alexandre Micha |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305568 accreditee |
CONTEXTE: | La Desmares, qui a un autre amant, fait la malade pour échapper au prince dont elle était la maîtresse. |
COTEXTE ET CITATION: | C'est que la Desmares a fait dire au Prince qu'elle étoit malade, & je m'imagine qu'il n'est ici que par désespoir. |
NOTES: | P. 94-95. Voir aussi p.300 : Est-ce que vous ne savez pas que Quant une dame est indisposée, elle n'y est jamais. Assurément, & c'est le Médecin sans doute ou l'Apothicaire que j'ai vu fuir par cette porte. Que vous importe; dites seulement au Prince que je suis malade, & que je ne reçois personne. |
SOURCE: | Varenne, Jacques (de), Mémoires du Chevalier de Ravanne. Amsterdam: Aux dépens de la Compagnie, 1782. |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305574 accreditee |
CONTEXTE: | Valmont utilise la ruse de la maladie pour reprendre l'avantage sur Mme de Tourvel. Il va feindre la conversion. |
COTEXTE ET CITATION: | Ces bizarreries passent sur le compte de ma santé. J'ai déclaré que j'étais perdu de vapeurs; j'ai annoncé aussi un peu de fièvre. Il ne m'en coûte que de parler d'une voix lente et éteinte. Quant au changement de ma figure, fiez-vous à votre pupille. L'amour y pourvoira.. J'occupe mon loisir, en rêvant aux moyens de reprendre sur mon ingrate les avantages que j'ai perdus, .................mais j'espère que ma feinte maladie, outre qu'elle me sauvera de l'ennui du salon, pourra m'être encore de quelque utilité auprès de l'austère dévote,dont la vertu tigresse s'allie pourtant avec la douce sensibilité. |
NOTES: | P. 295 |
SOURCE: | Laclos (Choderlos de), Liaisons dangereuses (Les). Paris: Garnier-Flammarion, 1964. |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305591 accreditee |
CONTEXTE: | Lancelot voit arriver une troupe avec un chevalier de grande taille qui conduisait une dame. Il comprend qu'il s'agit de la reine. Désespéré à cause de son enlèvement, il tente de se tuer, mais Gauvain l'en empêche : il est déjà à moitié passé par la fenêtre quand il le tire en arrière. |
COTEXTE ET CITATION: | Et Quant il ne la pot veoir, Si se vost jus lessier cheoir Et trebuchier aval son cors, Et ja estoit demis defors Quant mes sires Gauvains le vit, Sel trait arrieres, se li dit : "Merci, sire, soiez en pes ! Por Deu, nel vos pansez ja mes Que vos faciez tel desverie !" Et quand il ne put la voir, il eut le désir de se laisser tomber, de laisser son corps basculer dans le vide. Il était déjà à moitié dehors, quand monseigneur Gauvain l'aperçut. Il le tire en arrière et lui dit : "De grâce, monseigneur, retrouvez le calme ! Au nom du ciel, chassez de vos pensées pour toujours l'idée d'une pareille folie. |
NOTES: | P. 80, v. 565-573. |
SOURCE: | CHRÉTIEN DE TROYES, Le chevalier de la charrette. Paris: Livre de Poche. Lettres gothiques, 1992.Édition et traduction Charles Méla |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305598 accreditee |
CONTEXTE: | Au tournoi de Noauz, Lancelot combat au pire, puis au mieux pour obéir par amour aux ordres de la reine. |
COTEXTE ET CITATION: | "Sire madame la reïne Par moi vos mande, et jel vos di, que au noauz." Quant cil l'oï, Si dist que molt volantiers, Come cil qui est suens antiers. "Monseigneur, madame la reine vous mande ceci par ma bouche : que ce soit au pis !" À ces mots, il lui répond : oui, de grand coeur ! en homme qui est tout entier à elle. |
NOTES: | P. 380, v. 5652-5656. Voir p. 392, v. 5829-5857 où Lancelot se bat encore au pire et p. 394, v. 5876-5893 où il se bat au mieux. |
SOURCE: | CHRÉTIEN DE TROYES, Le chevalier de la charrette. Paris: Livre de Poche. Lettres gothiques, 1992.Édition et traduction Charles Méla |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305599 accreditee |
CONTEXTE: | Floripas, la fille de l’amirant, proclame son amour pour Gui de Bourgogne qu'elle estime pour sa grande valeur. |
COTEXTE ET CITATION: | «Signeur», dist Floripas,« or dirai mon pensé». «.I. chevalier de France ai lontans enamé” «Guis a nom de Borgoigne, moult i a bel armé; «Parens est Karlemaine et Rollant l’aduré. «Dès que je fui à Romme, m’a tout mon cuer emblé; «Quant l’amirans mes peres fist gaster la cité, «Lucafer de Baudas abati ens ou pré, «Et lui et le ceval, d’un fort espiel quarré. «Se cis n’est mes maris, je n’arai homme né; «Pour lui voel je croire ou roi de sainte maïsté». «Seigneurs», dit Floripas, «je vous dirai ce que je pense. J’aime depuis longtemps un chevalier de France. Il s’appelle Gui de Bourgogne et il porte bien ses armes. Il est parent de Charlemagne et du vaillant Roland. Dès mon séjour à Rome, il m’a dérobé mon coeur. Quand mon père l’amiral fit ravager la cité, Gui a abattu d’un gros épieu carré Lucifer de Baudas et son cheval. S’il ne devient mon mari, je n’en épouserai aucun autre. Pour lui, je veux croire au Dieu de sainte majesté». (ma traduction). |
NOTES: | P.68, vers 2236-2245. |
SOURCE: | Anonyme, Fierabras. Paris: F. Didot, 1879.Edition de Gaston Raynaud |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305609 accreditee |
CONTEXTE: | A la mort du père d’Ille, Hoël en profite pour s’emparer des terres qu’il convoite. Dépouillé de tout et sans défense de la part de son seigneur, Ille s’en va chercher aventure ailleurs. |
COTEXTE ET CITATION: | Illes n’ot adont que .X.ans. Por le pere, qui si fu preux, Le het Oiaus o ses neveus ; [Mais ne li mostroit tant ne Quant. Or le violt mostrer son enfant.] De totespars li corent seure ; Ille escillierent li baron. Onques del frer Galeron, Del foible duc, ne fu tensés. Et li varlés s’est porpensés Qu’il en ira au roi de France. Cele part vait sans demorance Ille n’avait alors que dix ans. Les éminentes qualités de son père avaient attiré sur lui la haine d’Hoël et de ses neveux ; une haine qu’Hoël dissimulait soigneusement au père, mais qu’il veut maintenant manifester au fils. De tous côtés, l’on fond sur lui, et on l’a vite anéanti. Les barons dépouillent Ille, sans que le frère de Galeron, le faible duc, intervienne pour le protéger. Le jeune garçon décide alors de se rendre auprès du roi de France et se met aussitôt en chemin. |
NOTES: | P. 35-36, vers 150-160. |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Ille et Galeron. Paris: H.Champion, 1988.Edition Yves Lefèvre. Traduction Delclos et Quereuil, Paris, Champion, 1993 |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305617 accreditee |
CONTEXTE: | La reine offre son amour à Lanval. Quoique celui-ci refuse d’abord, en prétextant de la fidélité à son seigneur, il est certain qu'il veut surtout rester fidèle à son amie, la fée, qui lui a demandé de ne pas dévoiler son existence. C’est seulement quand la reine accuse Lanval d’homosexualité que, piqué, il parle de son amie. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant la reïne sul le veit, al chevalier en va tut dreit. Lez lui s’asist, si l’apela, Tut sun curage li mustra. «Lanval, mult vus ai honuré «e mult cheri e mult amé. «Tute m’amur poëz aveir : «Kar me dites vostre voleir! «Ma druërie vus otrei ; «Mult devez estre liez de mei»! «Dame», fet il,«laissiez m’ester! «Jeo n’ai cure de vus amer. «Lungement ai servi le rei «Ne li vueil pas mentir ma fei» […] «Mes jo aim e si sui amis «Cele ki deit aveir le pris «Sur tutes cels que jeo sai». Quand la reine le voit seul, elle va droit vers lui, s’assied à ses côtés, lui parle pour lui révéler le secret de son coeur: «Lanval, depuis longtemps je vous honore, je vous chéris et je vous aime; vous pouvez avoir tout mon amour : dites-moi donc votre sentiment! Je me donne à vous: vous devez être content de moi»! - «Dame», répond Lanval, «laissez-moi en paix! Je ne songe guère à vous aimer. Je sers le roi depuis longtemps et je ne veux pas lui être déloyal» […]. «Mais j’aime et je suis aimé d’une femme qui doit l’emporter sur toutes celles que je connais.» |
NOTES: | P. 146-148, vers 261-274 ; 295-297. |
SOURCE: | Marie de France, Lanval. Paris: Lettres gothiques, 1990.Texte édité par Karl Warnke. Trad.: Laurence Harf-Lancner,Paris, Lettres Gothiques,1990. |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305623 accreditee |
CONTEXTE: | Eliduc, suivant sa promesse à Guilliadon, revient au jour fixé pour l'enlever. |
COTEXTE ET CITATION: | Sun chamberlenc apareilla e a s’amie l’enveia, si li manda que venuz fu, bien a son cuvenant tenu; la nuit Quant tut fu avespré, s’en eissist fors de la cité; li chamberlens od li ira, e il encuntre li sera. Sur un cheval la fist munter, e il munta, sa resne prent, od li s’en vet hastivement Il donne ses instructions à son chambellan, qu’il envoie à son amie pour lui dire qu’il est arrivé, fidèle à sa promesse: cette nuit quand il fera sombre, qu’elle sorte de la ville avec le chambellan: lui-même viendra à sa rencontre. Il la fait monter à cheval, monte lui-même en selle, saisit les rênes et part au galop avec elle. |
NOTES: | P.306-308, vers 767-774; 806-808. |
SOURCE: | Marie de France, Eliduc. Paris: Lettres Gothiques, 1990.Texte édité par Karl Warnke Traduction par Laurence Harf-Lancner |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305636 accreditee |
CONTEXTE: | Pour obéir aux ordres d’une vois divine, le roi et la reine d’Angleterre se sont dépouillés de tous leurs biens et vivent en sauvages dans la nature. |
COTEXTE ET CITATION: | Et vivent come sauvagine De la glan et de la faÿne, De tel fruit com porte boschaiges, De poires, de pomes sauvaiges, Meures meinjuent et cenelles, Boutons, alies et grosselles Et des cormes, Quant il les treuvent ; De l’eive que les nues pleuvent Por souffreite de melieur boivent |
NOTES: | Page 63, v. 427-435. |
SOURCE: | Chrétien (de Troyes), Guillaume d Angleterre. Genève: Droz, 1988.Édition de A.J. Holden |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305646 accreditee |
CONTEXTE: | Le sultan d'Aumarie épouse la fille du comte de Ponthieu dont il est devenu amoureux après qu'elle a été abandonnée par son père et est arrivée chez lui par mer dans un tonneau. |
COTEXTE ET CITATION: | Il l’espousa Quant ele fu renoïe et criut en molt frant amour envers li, et petit fu avec lui Quant elle conçut et eut .j.fil. Il [le sultan d’Aumarie] l’épousa quand elle eut renié sa foi chrétienne et l’amour alla croissant entre eux. Peu de temps après avoir couché avec lui, elle conçut et eut un fils (ma traduction). |
NOTES: | f°209 |
SOURCE: | Anonyme, Fille du Comte de Ponthieu. Paris: H.Champion, 1923.Clovis Brunel, éditeur |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305649 accreditee |
CONTEXTE: | Après que son père, l’empereur, a refusé d'accepter l’amour de sa fille pour Guillaume et la possibilité d’un mariage entre les deux jeunes gens, Aélis a arrangé son enlèvement pour partir avec Guillaume. Au soir convenu, elle sort de sa chambre par la fenêtre en nouant des draps bout à bout. |
COTEXTE ET CITATION: | Et ses amis (ne sai conmant, L’oï gemir a la fenestre La ou ele l’ot rové estre) Acort, contreval le gardin; Mout est liés Quant il voit l’engin Et s’amie qui s’en avale. Son ami, je ne sais comment, l’entendi gémir à la fenêtre, il accourut dans le jardin à l’endroit qu’elle lui avait indiqué, heureux d’assister au stratagème et de voir son amie qui descendait. |
NOTES: | p. 318, vers 3964-3969. Voir aussi vers 3552-3601 pour les détails des préparatifs planifiés par Aélis et vers 3854-3885 pour les actions d’Aélis la nuit de l’enlèvement. |
SOURCE: | Renart (Jean), Escoufle (L. Paris: F. Didot, 1894.Edition J. Michelant et P.Meyer. Traduction, A. Micha, Paris, Champion, 1992. |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305650 accreditee |
CONTEXTE: | Parise a été exilée par son mari et se retrouve dans la forêt accompagnée par les fils de son fidèle Clarembaut. Elle accouche d’un fils et on lui fait un abri de feuillage. Trois brigands ont repéré la petite suite et décident de voler ce qu’ils peuvent. |
COTEXTE ET CITATION: | Lez lo lit la duchese ont li larron pasé; Si fu la nuit oscure, n’i ot point de clarté. Le mantel de son lit an cuiderent porter; Ne le pue[n]t avoir, tant sont il plus iré. Lai troverent l’anfant trestot anmaloté. Quant la dame s’esvielle, si a entor li taté; Dit à ses compaignos: «Seignor, avant venez! «Par la foi que vo doi, mes fiz nos est amblez!» Les voleurs sont passés à côté du lit de la duchesse; la nuit était obscure, il n’y avait point de lumière. Ils pensèrent emporter la couverture de son lit mais ils ne purent pas l’avoir, ce qui les rend d’autant plus fâchés. Là ils trouvèrent l’enfant tout enmailloté. Quand la dame s’éveille, elle a tâté l’espace tout autour d’elle. Elle a dit à ses compagnons: «Seigneurs, venez-ici! Par la foi que je vous dois, on a volé mon fils!» (ma trad.) |
NOTES: | p. 26, vers 860-864. |
SOURCE: | Anonyme, Parise la duchesse. Paris: Vieweg, 1860.Edition F. Guessard & L. Larchey |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305655 accreditee |
CONTEXTE: | Après bien des aventures, Jehan, devenu roi de France, épouse la fille du roi d’Espagne qui lui avait été promise dès l’enfance. |
COTEXTE ET CITATION: | Grant joye s’entrefirent les deux amans, et firent de beaux passetemps durant la nuyt, comme vos aultres, jeunes gens que bien aiymez quelque belle jeune ville, Quant la povez tenir entre voz bras: Dieu scet le plaisir et la joye que vous avez. Si l’engrossa celle nuyt le roy d’un beau filz, que despuis fut roy de France. |
NOTES: | P. 757 |
SOURCE: | ANONYME, Roman de Jehan de Paris. Paris: La Pleiade, .Gallimard, 1952.Edition de Albert Pauphilet dans Poètes et Romanciers du Moyen Age. |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 104232 accreditee |
CONTEXTE: | Téseus s'éprend de sa belle-soeur. |
COTEXTE ET CITATION: | Et Thereüs l'a embracie ; Si la salue et baise ensamble. Sa grant biauté le cuer li amble, Et sa tres bele contenance. Pechiez le met en esperance De mauvestié et de folie ; Amours vilainement le lie. Vilainement ? Voire, sans faille, De vilonie se travaille, Quant il son cuer veult atorner A la serour sa feme amer. Térée l'a prise dans ses bras et l'embrasse tout en la saluant. C'est alors que la très grande beauté de la jeune fille, la grâce de son allure ravissent son coeur. Le vice fait germer en lui de mauvaises intentions, des pensées insensées. Amour s'empare de lui d'une manière coupable. D'une manière coupable ? Oui, en vérité, car il succombe à des sentiments indignes en consentant à son désir d'aimer la soeur de sa femme. |
NOTES: | Page 174-175, v. 208-218. |
SOURCE: | Chrétien de Troyes, Philoména. Paris: Gallimard, 2000.Édition et traduction par Emmanuèle Baumgartner |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305685 accreditee |
CONTEXTE: | Oriante, la fille du roi Basile, tombe amoureuse de Milon en écoutant les éloges que l'on fait de la prouesse du jeune homme qui veut défendre son père contre le roi sarrasin Ysoré. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant Oriante antant qu'ansi le vont prisant, .I. sopir a gitié mervillous et pesant, Et dit entre ces dens souef et coemant : "Par mon chief, sire Mile, de vous oi dire tant Que mes amors vous doig de cest jor en avant." |
NOTES: | Page 109, v. 1336-1340. |
SOURCE: | Anonyme, Orson de Beauvais. Paris: Honoré Champion, 2002.Édition de Jean-Pierre Martin |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305700 accreditee |
CONTEXTE: | Après avoir délivré les Français de prison et après la victoire de ceux-ci sur son frère le roi Gamaux, Ludiane épouse Brice dont elle était amoureuse. |
COTEXTE ET CITATION: | Ludiane le roïne douchement festïa; Adont en fit on noeuches, et Brisses l’espousa, Le gentil damsoisel que loiaument l’ama. Le nuit jut aveux luy Quant le feste passa; En ycelle nuitie qu’avoeque luy coucha Fu sains Brisse conchus, de che ne doubtés ja. La reine Ludiane se réjouit [de la victoire des Français]. Alors on fit les noces et Brice l’épousa, le noble jeune homme qui l’aimait loyalement. La nuit tomba et avec elle la fête se termina. En cette nuit où il coucha avec elle, Saint Brice fut conçu, n’en doutez pas. |
NOTES: | Vers 14760-14765. |
SOURCE: | Anonyme, Belle Hélène de Constantinople (La). Claude Roussel, Droz: Genève, 1995. |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305698 accreditee |
CONTEXTE: | Gloriande, la fille du sultan, propose de délivrer de prison Mabrien, dont elle est amoureuse, ainsi que ses compagnons, contre une promesse de mariage. |
COTEXTE ET CITATION: | -« je suis fille du soudanc, a laquelle vous baillastes l’autrier, Quant premierement fustes ceans arrivé, vostre hache a garder, et puis me livrastes une cuirye que je garde songneusement pour l’amour de vous, car j’entens que vous les me baillastes par nom de mariage, donc le traictié se fera presentement, se vous voullez, par ainsi que de ceans et des dangiers du soudans vous delivreray, et m’en yray avecques vous la ou il vous plaira moy mener.» Si s’accorderent l’un a l’autre, et promist Mabrien de faire tout ce que la damoiselle vouldroit. |
NOTES: | Rubrique 25, paragraphe 3, p. 207. Edition Philippe Verelst |
SOURCE: | ANONYME, Mabrien. Genève: Droz, 1998.Edition Philippe Verelst |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305900 accreditee |
CONTEXTE: | Socion à qui le père de Metrodore avait voulu marier sa fille entre au couvent à la suite du suicide de celle-ci qui a rejoint dans la mort Volcace, l’homme qu’elle aime. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant à Socion il r’entra dans sa premiere humeur, & s’imaginant que sa recherche qui avoit traversé les chastes affections de ces amants estoit cause de tant de morts & de pitoyables succés il choisit la mort civile, se jettant dedans le cloistre, qui est le vray tombeau des personnes vivantes. |
NOTES: | Page 411. |
SOURCE: | Camus Jean-Pierre, Les spectacles d'horreur. Genève: Slatkine Reprints, 1973.Réimpression de l\'édition de Paris, 1630. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305910 accreditee |
CONTEXTE: | Une jeune fille rencontrée par Perceval lui fait le récit de la mésaventure qui lui est arrivée. en fait, il s'agit d'une traîtresse qui ment |
COTEXTE ET CITATION: | Atant vinrent doi chevalier qui maintenant entr'ax me prisent et desor le cheval me misent, si m'en porterent les galos tant qu'a l'entree de cest bos vinrent, si me misent a terre ; et li uns d'ax me vint requerre que je ses volentez feïsse ; et, si m'aït Dix, mix volsisse estre detraite piece a piece. ne demora mie grant piece Quant doi autre chevalier vinrent ... |
NOTES: | Tome III, page 43, v. 15332-44. |
SOURCE: | Gerbert de Montreuil, La continuation de Perceval. Paris: Champion, 1922.Édition de Mary Williams |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305925 accreditee |
CONTEXTE: | Euriaut avait un anneau que son ami Gérard lui avait donné. Cet anneau tombe de son doigt et une alouette s’en saisit. Elle passe l’anneau autour de son cou et s’envole, à la grande désolation d’Euriaut. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant l'aloëte vit la piere, Qui fu de diverse maniere, En son biec a erranment pris L'aniel, qui fu de riche pris. Le biec escoust, si escaï Que li aniaus li rechaï Par mi le teste, entour son col ; A tout l'aniel a pris son vol Par mi une fenestre estroite. La puciele fu molt destroite, Quant ele a veü cel afaire. |
NOTES: | Page 157, vers 3909-3918. Écho d'un épisode de l'Escoufle de Jean Renart. |
SOURCE: | Gerbert de Montreuil, Roman de la Violette. Paris: H.Champion, 1928.Edition Douglas Labaree Buffum |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305928 accreditee |
CONTEXTE: | Par suite de l'effet d'un philtre qu'Aiglente lui a fait boire, Gérard a oublié son amie Euriaut. En retrouvant par hasard l'anneau qu'il lui avait donné, il retrouve la mémoire. Il se condamne pour avoir oublié celle qu’il aimait et en devient fou. |
COTEXTE ET CITATION: | "Hé ! las ! fait il, che m'est avis Que c'est dolours que je sui vis, Quant j'ai perdu chou que j'amoie." Tant est dolans, tant se gramoie, Che samble bien k'il soit dervés. |
NOTES: | Page 129, vers 4237-4241. |
SOURCE: | Gerbert de Montreuil, Roman de la Violette. Paris: H.Champion, 1928.Edition Douglas Labaree Buffum |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305948 accreditee |
CONTEXTE: | Dans ses conseils à l'Amant, Ami vient d'invoquer Juvénal et les clichés misogynes de sa satire VI, avec les accusations traditionnelles sur la cupidité et la luxure des femmes. |
COTEXTE ET CITATION: | Vez ci la regle qu'il en baille : Mais il n'est regle qui ne faille Car des mauvaises entendi, Quant ceste sentence rendi. Voici la règle qu'il énonce sur ce point : mais il n'est pas de règle sans exception, car c'est des mauvaises femmes qu'il voulait parler quand il rendit cette sentence. |
NOTES: | P. 500-501, v. 8306-8310. |
SOURCE: | Guillaume de Lorris et Jean de Meun, Roman de la rose. Paris: Lettres Gothiques, 1992. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305953 accreditee |
CONTEXTE: | Le Mari Jaloux expose à l'Amant sa conception du mariage et des femmes. |
COTEXTE ET CITATION: | N'onc fame ne se deffendi Qui bien a li prendre entendi : Ainsi le dient li paien N'onques nus n'i trouva maien. Maintes neïs par euls se baillent Quant requerreours leur deffailent. Jamais femme ne s'est défendue lorsque l'on a bien su s'y prendre pour l'avoir : c'est ainsi que le disent les païens, et personne n'a trouvé de solution intermédiaire. Beaucoup même s'offrent d'elles-mêmes quand les soupirants font défaut. |
NOTES: | P. 520-521, v. 8659-64. |
SOURCE: | Guillaume de Lorris et Jean de Meun, Roman de la rose. Paris: Lettres Gothiques, 1992. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |