OCCURRENCE: | 101046 accreditee |
CONTEXTE: | Le traître Donoalain qui voulait espionner Tristan est abattu d'un coup d'épée par celui-ci, tandis que Godoene est transpercé d'une flèche. |
COTEXTE ET CITATION: | Denoalain est tost alez ; Ainz n'en sout mot, quant Tristran saut. Fuïr s'en veut mais il i faut ; Tristran li fu devant trop pres. Morir le fist. Denoalain approche. Avant que celui-ci ne devine quelque chose Tristan bondit. L'autre voulut s'enfuir mais n'y parvint pas. Tristan se trouvait déjà trop près de lui. Il le tua. |
NOTES: | [(Vers & Page) Pp. 222-223, vv. 4382-4386. |
SOURCE: | . |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 101044 accreditee |
CONTEXTE: | Le roi Marc perché sur son pin surprend le rendez-vous secret et la conversation de Tristan et Yseut. |
COTEXTE ET CITATION: | Li rois qui sus (en l'arbr)e estoit Out l'asenblee bien veüe. Le roi qui se trouvait là-haut dans l'arbre avait bien vu la rencontre et entendu toute la conversation. |
NOTES: | [(Vers & Page) Pp. 34-35, vv. 258-259. |
SOURCE: | . |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305400 accreditee |
CONTEXTE: | Yseut meurt de douleur sur le corps de Tristan. |
COTEXTE ET CITATION: | Amis, Tristan, quant mort vus vei, Par reisun vivre puis ne dei. Mort estes pur la meie amur, E jo muer, amis, de tendrur, Quant a tens ne poi venir. Ami, en vous voyant mort, je ne peux ni ne dois souhaiter vivre. Vous êtes mort par amour pour moi et je meurs de tendresse pour vous, mon ami, parce que je n'ai pu arriver à temps. |
NOTES: | P. 478-479, vv. 1813-1817. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Lettres Gothiques/Librairie Générale Fr.: 1989.ms Douce, Bibl. Bodléienne d\'Oxford |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305399 accreditee |
CONTEXTE: | Tristan, déchiré entre sa fidélité à l'égard d'Yseut et son engagement à l'égard d'Yseut-aux-Blanches-Mains, ne consomme pas son mariage avec cette dernière. |
COTEXTE ET CITATION: | Chulcher m'en voil or en cest lit, E si m'astendrai del delit. Ne pois, ço crei, aveir torment Dunt plus aie anguisse greinur Ait entre nos ire u amur ; Car si delit de li desir, Dunc m'irt grant paine l'astenir, E si ne coveit le delit, Dunc m'irt fort a sofrir sun lit. Je coucherai donc dans le lit de mon épouse, mais je resterai chaste. Il n'y a pas pour moi, je crois, de tourment plus pénible qui me vaille une torture plus grande, quels que soient le ressentiment ou l'amour entre nous deux. Car si je la désire, je souffrirai de rester chaste et, si elle ne m'attire pas, il me sera insupportable de rester dans son lit. |
NOTES: | Pp. 366-367, vv. 574-583. Le débat intérieur de Tristan s'étend des vers 401 à 589. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Lettres Gothiques/Librairie Générale Fr.: 1989.ms Douce, Bibl. Bodléienne d\'Oxford |
OCCURRENCE: | 101438 accreditee |
CONTEXTE: | Tristan confie à Kaherdin l'anneau qu'Yseut lui avait donné. Il servira de signe de reconnaissance et la convaincra de venir soigner sa blessure. |
COTEXTE ET CITATION: | Or entendez que jo vus di. Prenez cest anel avoc vus. Ço sunt enseingnes entre nus. |
NOTES: | [(Page & Vers) Pp. 450-451, vv. 1186-1188 (voir aussi pp. 460-461, vv. 1419-1435). |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 101050 accreditee |
CONTEXTE: | Yseut-aux-Blanches-Mains espionne la conversation entre Tristan et Kaherdin au sujet d'Yseut la Blonde. |
COTEXTE ET CITATION: | Altre de li ja mais n'amasse. Unc puis vers altre n'oi amur, N'amer ne puis vostre serur, Ne li ne altre amer porrai Tant cum la reïne amerai. Jamais je n'en ai aimé une autre. Je n'ai pas pu aimer votre soeur et je ne pourrai jamais aimer quelque femme que ce soit tant que j'aimerai la reine. |
NOTES: | [(Page & Vers) Pp. 452-453, vv. 1250-1254. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 104632 accreditee |
CONTEXTE: | Tristan dialogue avec l'image d'Yseut figurée dans la sène de séparation en train de lui donner son anneau. |
COTEXTE ET CITATION: | Quanqu'il pense a l'image dit ; Poi s'en dessevre un petit, Regarde en la main Ysodt, L'anel d'or doner li volt, Vait la chere e le senblant Qu'au departir fait son amant ; Menbre lui de la covenance Qu'il ot a la desevrance ; Hidonc plure e merci crie De ce que pensa folie, E siet bien que il est deceü De la fole irur que il a eü. Il dit tout ce qu'il pense à l'image puis s'en éloigne un peu. Il regarde la main d'Yseut qui veut lui donner un anneau d'or. Il voit l'expression de son visage au moment où son amant s'en va. Il se souvient du serment prononcé lors de cette séparation. Il pleure donc et lui demande pardon pour ses pensées ineptes. Il sait bien qu'il a été égaré par une colère qui l'a rendu fou. |
NOTES: | [(Page & Vers) 33-40] manuscrit de Turin |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | TT100006 PROVISOIRE |
CONTEXTE: | " Il y avait (...) quatre barons (...) qui haïssaient Tristan de male haine pour sa prouesse et pour le tendre amour que le roi lui portait ." |
COTEXTE ET CITATION: | La générosité de Tristan suscite la haine de ceux qui se sentent en compétition avec lui. |
NOTES: | [(Page) 35] début 3ème chapitre. L'occurrence venant de Bédier Tristan: le topos change de caractère ici. Car les autres occurrences coincident toutes avec l'idée d'être récompensé, mal ou bien, par LA PERSONNE ENVERS QUI ON A ETE GENEREUX alors que le texte de Bédier donne l'impression qu'il s'agit du terme générosité dans l'autre sens, qualité de l'homme connu pour une certaine conduite et dont la réputation ou la présence (et l'amour de la part du roi) provoquent la jalousie /"la male haine". Denise Godwin |
SOURCE: | Bédier J., Roman de Tristan et Iseut (Le). [édition inconnu].. |
CHERCHEUR/E: | Weil M., Chalier S. |
OCCURRENCE: | 104056 accreditee |
CONTEXTE: | Le traître Andret est abattu au cours du tournoi préalable au serment judiciaire de Tristan. |
COTEXTE ET CITATION: | Et Andrez vint Sor son destrier, ses armes tint ; Lance levee, l'escu pris, A Tristran saut en mié le vis. Nu connoisoit de nule rien, Et Tristran le connoissoit bien. Fiert l'en l'escu, en mié la voie L'abat et le braz li peçoie. Devant les piez a la roïne Cil jut sanz lever sus l'eschine. Andret arrive sur son destrier en tenant ses armes. La lance levée et l'écu en main, il assaille Tristan de face. Il ne le reconnaît pas, mais Tristan, lui, l'a dévisagé. Il le frappe sur l'écu et l'abat au milieu de la piste en lui brisant le bras. L'homme s'écroule aux pieds de la reine sans relever l'échine. |
NOTES: | [(Vers & Page) Pp. 206-207, vv. 4035-4044. |
SOURCE: | Béroul, Le Roman de Tristan. Paris: Livre de Poche, Lettres gothiques, 1989.Édition D. Lacroix et Ph. Walter. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305397 accreditee |
CONTEXTE: | Yseut veut donner un anneau à Tristan déguisé en lépreux pour signifier qu'elle l'a reconnu. |
COTEXTE ET CITATION: | Que Tristran ert buen s'aparçut Par sun gent cors, par sa faiture, Par la furme de s'estature ; En sun cuer en est esfreée E el vis teinte e coluree, Kar ele ad grant poür del rei ; Un anel d'or trait de sun dei, Ne set cum li puisse duner, En sun hanap le volt geter. Elle comprit que c'était Tristan à cause de son noble corps, de son allure et de sa stature. Dans son coeur, elle en est bouleversée. Son visage change de couleur ; elle rougit car elle a très peur du roi. Elle retire un anneau de son doigt mais ne sait comment lui donner ; elle veut le jeter dans son hanap. |
NOTES: | P. 420-422, vv. 554-562. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Lettres Gothiques/Librairie Générale Fr.: 1989.ms Douce, Bibl. Bodléienne d\'Oxford |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | TT101634 PROVISOIRE |
CONTEXTE: | "Je la perdis; je reçus d'elle des marques d'amour au même moment où elle expirait." |
NOTES: | [( Page & Partie) 185 GF] Manque le résumé. Voir aussi : Bédier, Tristan, Paris, UGE, 1981, p. 17. Weil M.-Chalier S. "On se console de mourir puisque c'est avec sa maîtresse." "...coutez comment à grand'joie, à grand deuil ils s'aimerent et moururent un même jour." |
SOURCE: | Prévost (abbé), Histoire du Chevalier des Grieux et de Manon Lescaut. Garnier/Deloffre-Picard: Paris, 1990. |
CHERCHEUR/E: | Weil M., Marsal H., Vergnes S. |
OCCURRENCE: | 101260 accreditee |
CONTEXTE: | Yseut chante le lai de Guiron, tué par le mari de sa dame, qui donne à celle-ci le coeur de son amant à manger. |
COTEXTE ET CITATION: | En la chambre se set un jor E fait un lai pitus d'amur : Coment dan Guirun fu supris, Pur l'amur de la dame ocis Qu'il sur tute rïen ama, E coment li cuns puis li dona Le cuer Guirun a sa moillier Par engin un jor a mangier, E la dolur que la dame out Quant la mort de sun ami sout. Un jour, la reine était assise dans sa chambre et chantait un lai d'amour émouvant : il racontait comment le seigneur Guiron fut surpris et mis à mort pour avoir aimé une dame à la folie et comment ensuite le comte donna perfidement le coeur de Guiron à manger à sa femme ; le lai évoquait aussi la douleur qu'éprouva cette dame quand elle apprit la mort de son ami. |
NOTES: | [(Page & Vers) Pp. 376-377, vv. 782-791. Le Tristan de Thomas résume le thème du Lai de Guiron le Courtois, dont le texte a été perdu. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521 |
CHERCHEUR/E: | Dubost F., Jeay M. |
OCCURRENCE: | 104620 accreditee |
CONTEXTE: | Branguain, la servante qui est vierge, se laisse convaincre de prendre la place d'Yseut pour la nuit de noces avec Marc. |
COTEXTE ET CITATION: | Yseut était une femme des plus [avisées ; à l'approche du soir], elle fait son entrée dans la chambre ; messire Tristan la tient [par la main]. Ils appellent Branguain pour parler en tête-à-tête. Pleurant à chaudes larmes, [Yseut la supplie] de lui porter [secours] pendant la nuit en prenant sa place [comme reine] auprès du roi, parce qu'elle sait que Branguain est [jeune fille], mais d'elle-même elle sait qu'elle n'est pas [vierge]. Ils réussissent à [la] convaincre, en usant de paroles séduisantes, de prières et de [serments], si bien qu'elle [accède à]leurs prières. |
NOTES: | P. 336-337, v. 122-130. La citation renvoie à la traduction car le texte original est très lacunaire. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 105320 accreditee |
CONTEXTE: | Accompagné par le nain, Marc surprend Yseut et Tristan endormis dans les bras l'un de l'autre. |
COTEXTE ET CITATION: | Entre ses bras Yseut la reïne. Bien cuidoient estre a seor. Sorvient i par estrange eor Li rois, que li nains i amene. Prendre les cuidoit a l'ovraine, Mes, merci Deu, demorerent Quant aus endormis les troverent. Entre ses bras Yseut la reine. Ils se croyaient en parfaite sûreté. Par un étrange malheur, arrive le roi conduit par son nain. Il pensait les prendre en flagrant délit, mais Dieu merci, le roi et le nain avaient trop tardés et trouvèrent les amants endormis. |
NOTES: | [(Page & Vers ) Pp. 338-337, vv. 1-7. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Lettres Gothiques/Librairie Générale Fr.: 1989.ms Douce, Bibl. Bodléienne d\'Oxford |
CHERCHEUR/E: | , Jeay M. |
OCCURRENCE: | 101932 accreditee |
CONTEXTE: | Tristan déchiré de désir impossible à satisfaire pour Yseut, souffre de l'idée du plaisir qu'elle prend avec Marc et décide de connaître aussi l'expérience du mariage. |
COTEXTE ET CITATION: | Jo voil espuser la meschine Pur saveir l'estre a la reïne, Si l'espusaille e l'assembler Me pureient li faire oblier, Si cum ele pur sun seignur Ad entroblïé nostre amur. Je veux épouser la jeune fille pour connaître les sentiments de la reine, afin de savoir si les épousailles et l'amour charnel pourront me la faire oublier, tout comme elle a oublié notre amour à cause de son mari. |
NOTES: | [(Page & Vers) Pp. 348-349, vv. 174-179. Le débat intérieur de Tristan s'étend des vers 6, p. 340 à 348, v. 83. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 101456 accreditee |
CONTEXTE: | Tristan répond au défit du géant, le Grand Orgueilleux, qui a menacé Arthur de lui couper la barbe pour l'ajouter à sa pélisse. Il le blesse à mort. |
COTEXTE ET CITATION: | E Tristrans l'emprist pur s'amur, Si lui rendi motl dur estur E bataille molt anguissuse : Vers amduis fu deluruse. Tristrans i fu forment naufré E el cors blecé e grevé. Dolent em furent si amis, Mais li jaianz i fu ocis. à Tristan qui avait de l'amitié pour lui proposa ses services et livra à son adversaire un dur combat ainsi qu'une bataille très douloureuse. L'un et l'autre eurent à en souffir. Tristan fut touché et reçut une grave blessure. Ses amis en furent affectés, mais le géant fut exterminé. |
NOTES: | [(Page & Vers) Pp. 374-375, vv. 746-753. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 104624 accreditee |
CONTEXTE: | Accompagné par le nain, Marc surprend Yseut et Tristan endormis dans les bras l'un de l'autre. |
COTEXTE ET CITATION: | Entre ses bras Yseut la reine. Bien cuidoient estre a seor. Sorvient i par estrange eor <CITATION>Li rois, que li nains i amene. Prendre les cuidoit a l'ovraineCITATION>, Mes, merci Deu, demorerent Quant aus endormis les troverent. Entre ses bras Yseut la reine. Ils se croyaient en parfaite sûreté. Par un étrange malheur, arrive le roi conduit par son nain. Il pensait les prendre en flagrant délit, mais Dieu merci, le roi et le nain avaient trop tardé et trouvèrent les amants endormis. |
NOTES: | [(Page & Vers ) Pp. 338-339, vv. 1-7. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Lettres Gothiques/Librairie Générale Fr.: 1989.ms Douce, Bibl. Bodléienne d\'Oxford |
CHERCHEUR/E: | , Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305511 accreditee |
CONTEXTE: | Jehan expédie son serviteur Robin en reconnaissance, non sans l’avoir grimé de façon à ce qu’il ne soit pas reconnu. |
COTEXTE ET CITATION: | Je palirai si ton visage D’une erbe que je connois bien, Nus ne te connoistroit pour rien. [...] Atant cuelli en la gaudine Jehans d’une herbe la rachine, Si l’a au pumel de s’espee Broiie et d’iauwe destempree. Aprés a Robin oint du jus Se qu’en tout le mont sus ne jus Ne vit homme qui ne quidast Que fort fievre le travillast. Plus pale que cire matie Est sa chiere, et toute froncie. Un baston pour li apoiier Fist de la branche d’un pomier. Or voist quel part que il volra, Ja reconneüs ne sera. Je vais pâlir ton visage avec une herbe que je connais, si bien que personne ne pourra te reconnaître, quoi qu’il arrive. [...] Jehan cueillit alors dans le bois la racine d’une herbe qu’il broya du pommeau de son épée et dilua dans l’eau, puis avec le jus il enduisit le visage de Robin si bien que personne au monde n’aurait douté qu’il souffrît d’une forte fièvre. Sa peau ressemble à de la cire, flétrie et toute ridée. Il lui tailla dans une branche de pommier un bâton pour s’appuyer. Qu’il aille où il voudra, on ne le reconnaîtra pas. |
NOTES: | P. 116-117, v. 3494-96 et 3529-3542 ; trad. p. 74-75. Inversion des grimages de Tristan ou de Nicolette qui se déguisent en jongleurs et qui, pour ne pas être reconnus, teignent leur visage en noir. Voir plus loin p. 120-122. |
SOURCE: | Philippe de Rémi, Jehan et Blonde. Champion: Paris, 1984.Edition Sylvie Lécuyer |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 100834 accreditee |
CONTEXTE: | Tristan se déguise en lépreux pour approcher la reine sans être reconnu dans l'épisode du gué. |
COTEXTE ET CITATION: | Tristran, li suens amis, ne fine, Vestu se fu de mainte guise: Il fu e legne, sanz chemise; De let burel furent les cotes Et a quarreaus furent ses botes. Une chape de burel lee Out fait tallier, tote enfumee. Affublez se fu forment bien, Malade senble plus que rien;" En français moderne : "Tristan, son ami, s'active. Il avait revêtu de curieux vêtements. Il portait un habit de laine, sans chemise; sa tunique était en bure grossière et ses bottes étaient rapiécées. Il s'était fait tailler un manteau de bure grossière, tout noirci de fumée. Il s'était fort bien déguisé et ressemblait parfaitement à un lépreux." |
NOTES: | Page 188, v. 3566-3574 ; trad. p. 189. |
SOURCE: | Béroul, Le Roman de Tristan. Paris: Livre de Poche, Lettres gothiques, 1989.Édition D. Lacroix et Ph. Walter. |
OCCURRENCE: | 305496 accreditee |
CONTEXTE: | Tristan se déguise en fou pour pouvoir approcher Iseut. |
COTEXTE ET CITATION: | Un peschur vait ki vers lu vient; Une gunele aveit vestue D'une esclavine ben velue. La gunele fu senz gerun, Mais desus out un caperun. Tristran le vait, vers lu le ceine En un repost liu u l'en maine. "Amis, fet il, changuns noz dras ...................................... Prist les, si li dunat les sons, ..................................... Od les forces haut se tundi: Ben senble fol u esturdi. Enaprès se tundi en croiz. Il voit un pêcheur qui se dirige vers lui. L'homme portait une gonnelle d'une étoffe bien velue. La gonnelle ne possède pas de giron mais est pouvue d'un capuchon. Tristan l'aperçoit, lui fait signe et l'emmène un peu à l'écart. "Ami, lui dit-il, échangeons nos habits.......s'empare des habits de Tristan et lui donne les siens en échange........Avec ces ciseaux, il se tondit le haut du crâne: il avait bien l'allure d'un fou ou d'un demeuré. Puis il se fit une tonsure en croix. |
NOTES: | P. 242, v. 190-211 ; trad. p. 243. Le même topos est traité dans la Folie Tristan de Berne, même édition, p.290. Dans ce passage, Tristan déchire ses vêtements plutôt que de les échanger. |
SOURCE: | Béroul, Le Roman de Tristan. Paris: Livre de Poche, Lettres gothiques, 1989.Édition D. Lacroix et Ph. Walter. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 101440 accreditee |
CONTEXTE: | Yseut donne son anneau à Tristan qui se sépare d'elle. |
COTEXTE ET CITATION: | Nos cors partir ore convient, Mais l'amor ne partira nient, Nequedent cest anel pernés : Por m'amor, amis, le gardés. il nous faut à présent séparer nos corps mais nous ne nous séparerons pas de notre amour. Prenez cet anneau et gardez-le, mon ami, pour l'amour de moi. |
NOTES: | [(Page & Vers) pp. 340-341, vv. 50-53. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 104622 accreditee |
CONTEXTE: | Sur le bateau qui les ramène d'Irlande en Angleterre, Tristan et Yseut s'abandonnent à leur amour et au plaisir. |
COTEXTE ET CITATION: | L'anguisse mon quer amer fait, Si ne sent pas le mal amer ; Ne il ne revient pas de la mer, Mes d'amer ay ceste dolur, Et en la mer m'est pris l'amur. C'est l'oppression qui rend mon coeur bilieux (amoureux), et pourtant je ne ressens pas ce mal comme étant amer ; il ne provient pas non plus de la mer, c'est l'amour qui est cause de mes souffrances, et c'est en mer que l'amour s'est saisi de moi. |
NOTES: | [(Page & Vers) 38-108 (vv. 67-70)] |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 101460 accreditee |
CONTEXTE: | Kaherdin, l'ami de Tristan, tue Cariado qui l'avait accusé de lâcheté. |
COTEXTE ET CITATION: | En grant aventure se mistrent. Deus baruns en la place occirent : L'un fud Karïado li beals, Kaherdin l'occist as cembeals pur tant que il dit qu'il s'en fui A l'altre feiz qu'il s'en parti. Ils avaient couru de gros risques en tuant sur place deux barons: l'un était le beau Cariado. Kaherdin le massacra lors des joutes parce que celui-ci avait déclaré que Kaherdin avait fui lorsqu'il était parti autrefois en exil. |
NOTES: | [(Page & Vers) Pp. 432-433, vv. 817-822. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 105324 accreditee |
CONTEXTE: | Un forestier découvre la retraite de Tristan et Yseut dans la forêt du Morois. Il la révèle au roi Marc et s'offre à l'y conduire. |
COTEXTE ET CITATION: | "<CITATION>Je te merrai la ou il dortCITATION>, Et la roïne ensenble o lui. [...] <CITATION>En une loge de MorroiCITATION> Dorment estroit et enbrachiez". Je vous emmènerai là où il dort avec la reine qui l'accompagne. [...] Dans une loge feuillue du Morrois, ils dorment étroitement enlacés. |
NOTES: | [(Vers & Page) Pp. 108-111, vv. 1890-93,1900-01. |
SOURCE: | Livre de Poche, Lettres gothiques: Paris, 1989.Édition D. Lacroix et Ph. Walter |
CHERCHEUR/E: |
OCCURRENCE: | 305409 accreditee |
CONTEXTE: | Tristan et Yseut fuient dans la forêt du Morois la colère du roi Marc qui les a surpris en flagrant délit d'adultère. |
COTEXTE ET CITATION: | Tristran s'en voit a la roïne ; Lasent le plain et la gaudine S'en vet Tristran et Governal. Yseut s'esjot, or ne sent mal. En la forest de Morrois sont. Tristan part avec la reine ; ils quittent la plaine et se dirigent vers la forêt en compagnie de Gouvernal. Yseut se réjouit ; elle ne souffre pas à présent. Ils sont dans la forêt de Morrois. |
NOTES: | Pp. 80-81, vv. 1271-1275. |
SOURCE: | Livre de Poche, Lettres gothiques: Paris, 1989.Édition D. Lacroix et Ph. Walter |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 104630 accreditee |
CONTEXTE: | La vue de l'anneau donné par Yseut bouleverse Tristan qui regrette son mariage. |
COTEXTE ET CITATION: | Tristan regarde, veit l'anel E entre en sun penser novel : Le penser est grant anguisse Qu'il ne set que faire poîsse. ... En sun corage se retrait Par l'anel qu'il en sun dei veit, En sun penser est molt destreit. Tristan regarda par terre et vit la bague. Il devint nouvellement pensif. Son penser le plongea dans une telle angoisse qu'il ne savait plus que faire. ... Il se replie en son for intérieur à cause de l'anneau qu'il voit à son doigt ; ses pensées le font beaucoup souffrir. |
NOTES: | [(Page & Vers) Pp. 358-359, vv. 396-407. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200112 accreditee |
CONTEXTE: | La mère d'Iseut, avec l'aide d' Iseut, guérit Tristan après l'incident du dragon. |
COTEXTE ET CITATION: | Et vos, raine, encor un poi. Car de la plaie que ge oi Que il me fist parmi l'espaule - Si issi je de cestë aule - <citation>Me randistes et sauf et sain.citation> Autres de vos n'i mist la main. Del velin del cruiel sarpent... Panduz soie, se je en mant! <citation>Me Garesistes sanz mehain.citation> Vous m'avez totalement guéri de la plaie que je reçus à l'épaule; grâce à vous je me suis sorti de cette affaire. Vous avez été la seule à me guérir. Vous m'avez permis d'échapper au venin du cruel dragon. Qu'on me pende si je mens! |
NOTES: | Folie Tristan de Berne, vv. 410-417. |
SOURCE: | Anonyme, Folie de Berne. Le Livre de poche. Librairie Générale Française: Paris, 1989.Edition et traduction de Philippe Walter |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200192 accreditee |
CONTEXTE: | En chemin vers Oxford où il va chercher Blonde, Jehan chemine avec le comte de Gloucester, le prétendant de la jeune fille. Il tient des propos absurdes que l’on tourne en dérision. |
COTEXTE ET CITATION: | Jehans entendi bien leur dis, Mais n’en fist onques sanlant. Tuit li Englés le vont moquant ; Dient : “Mout a en lui bon sot.” Jehans se taist, ne respont mot. Jehan entendit bien leurs propos, mais ne fit semblant de rien. Tous les Anglais se moquent de lui en le traitant de nigaud. Jehan se tait, ne répond mot. (65) |
NOTES: | P. 96, vv. 2706-2710 Voir p. 98-99. L’épisode évoque les Folies Tristan où Tristan se fait passer pour fou à la cour devant Marc et Iseut. Il parle un langage crypté dont le public comprend le double sens, ainsi à la p. 99, Jehan parle d’un épervier auquel il a tendu un piège et qu’il va chercher. |
SOURCE: | Philippe de Rémi, Jehan et Blonde. Champion: Paris, 1984.Edition Sylvie Lécuyer |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200054 accreditee |
CONTEXTE: | Même contexte que pour la Folie de Berne : Tristan déguisé se fait passer pour fou à la cour pour approcher Yseut sans être reconnu et rappelle les incidents majeurs de leur relation. |
COTEXTE ET CITATION: | La raïne la me guari De ma plaie, sue merci. C'est alors que la reine guérit ma plaie, je lui voue ma reconnaissance. |
NOTES: | P. 246, v. 359-360 |
SOURCE: | Anonyme, Folie Tristan d. Librairie Générale française. Le Livre de poche: Paris, 1989.Edition et traduction de Philippe Walter |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200055 accreditee |
CONTEXTE: | Même contexte que pour la Folie d'Oxford, Tristan déguisé se fait passer pour fou à la cour pour approcher Yseut sans être reconnu et rappelle les incidents majeurs de leur relation. |
COTEXTE ET CITATION: | Mout me gari soëf ma plaie Que je reçui en Cornuaille Quant al Morholt fis la bataille En l'île ou fui menez a nage Pour desfandre lo treüssage Que cil devoient de la terre. Avec toute sa douceur, elle a guéri la blessure que je reçus en Cornouailles, lors de mon combat contre le Morholt, dans l'île où je vins en bateau pour mettre fin au tribut que les gens de l'endroit devaient payer. |
NOTES: | P. 281, v. 77-82. Tristan rappelle cet épisode à Yseut lors de leur conversation, après qu'elle l'a enfin reconnu. |
SOURCE: | Anonyme, Folie de Berne. Le Livre de poche. Librairie Générale Française: Paris, 1989.Edition et traduction de Philippe Walter |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200053 accreditee |
CONTEXTE: | Alors que Marc caché dans un arbre, espionne Tristan et Yseut, celle-ci rappelle dans quelles circonstances ils se sont connus et sont devenus amis. |
COTEXTE ET CITATION: | Molt vos estut mal endurer De la plaie que vos preïstes En la bataille que feïstes O mon oncle. <citation> Je vos gari.citation> Se vos m'en erïez ami, N'ert pas mervelle, par ma foi ! Elle vous a fait terriblement souffrir, la blessure que vous avez reçue dans le combat contre mon oncle. Je vous ai guéri. Si vous êtes devenu mon ami, par ma foi, ce n'est guère étonnant. |
NOTES: | v. 50-55, p. 26. Plus tard, Marc avoue qu'il a entendu leur conversation et rappelle cet événement précis de la guérison de Tristan grâce aux soins d'Yseut (p. 46, v. 486) |
SOURCE: | Livre de Poche, Lettres gothiques: Paris, 1989.Édition D. Lacroix et Ph. Walter |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200109 accreditee |
CONTEXTE: | Tristan est à la poursuite d'un sanglier lorsqu'il reçoit la blessure qui s'ouvrira plus tard pendant une rencontre amoureuse avec Iseut. |
COTEXTE ET CITATION: | Le jor devant, Tristran, el bois, En la janbe nafrez estoit D'un grant sengler, molt se doloit. |
NOTES: | Thomas, Tristan et Iseut. Les poèmes francais, éd. et trad. Philippe Walter, Paris, Le Livre de poche, 1989. Béroul, Tristan, vv. 716-178. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 103358 accreditee |
CONTEXTE: | Le roi Marc ayant surpris Tristan et Iseut dans la forêt, ils doivent se cacher encore plus loin. |
COTEXTE ET CITATION: | Voiant le pueple, nos veut prendre, Faire ardoir et venter la cendre. Fuion, n'avon que demorer. Devant tout le monde, il veut nous capturer, nous brûler et disperser nos cendres au vent. Fuyons, nous n'avons que trop tardé. |
NOTES: | Page 120, vv. 2119-2121 ; trad. p. 121. |
SOURCE: | Béroul, Le Roman de Tristan. Paris: Livre de Poche, Lettres gothiques, 1989.Édition D. Lacroix et Ph. Walter. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 104636 accreditee |
CONTEXTE: | Tristan le Nain demande à Tristan de l'aider à délivrer son amie qui est retenue prisonnière par Estout l' Orgueilleux. |
COTEXTE ET CITATION: | De ma dolur eussez pité :
Que unc ne sot que fud amur,
Ne put saver que est dolur,
E vus, amis, que ren amez,
Ma dolur pusset sentir,
Dunc vuldriez od mei venir.[...]
Eissi se pleint Tristran le Naim ;
Aler se volt od le congé.
L'altre Tristran en as pité
Et dit lui : "Bels sire, or esteez!
Par grant reisun mustré l'avez
Que jo dei aler ove vus.
Celui qui n'a jamais su ce qu'est l'amour ne peut pas savoir ce qu'est la douleur et vous, mon ami, qui n'aimez personne, vous ne pouvez pas sentir ma douleur. Si vous pouviez la ressentir, alors vous accepteriez de m'accompagner. [...]Ainsi se lamente Tristan le Nain. Il veut prendre congé. Mais l'autre Tristan a pitié de lui et dit : "Beau sire, ne partez pas ! Vous m'avez convaincu de vous suivre". |
NOTES: | [(Page & Vers) Pp. 440-43, vv. 992-1018. Traduction p. 441-43. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |