OCCURRENCE: | 105112 accreditee |
CONTEXTE: | La Rancune est décrit comme un comédien vaniteux mais aussi ridicule et méchant |
COTEXTE ET CITATION: | La Rancune avait assez d'esprit et faisait assez bien de méchants vers ; d'ailleurs nullement homme d'honneur, malicieux comme un vieil singe, et envieux, comme un chien. Il trouvait à redire en tous ceux de sa profession [...] Je crois qu'il eût aisément laissé conclure qu'il avait été le seul comédien sans défaut [...] Sur ces beaux talents-là, il avait fondé une vanité insupportable, laquelle était jointe à la raillerie continuelle, une médisance qui ne s'épuisait point et une humeur querelleuse qui était pourtant soutenue par quelque valeur. |
NOTES: | [(Partie & Page) 1-5, 12-16] |
SOURCE: | Scarron, Roman comique (Le). Toussainct Quinet: Paris, 1651. |
CHERCHEUR/E: | Rodriguez P., Weil M. |
OCCURRENCE: | 104730 chantier |
CONTEXTE: | Le marquis de Florange est jaloux par tempérament. Il sait que sa femme ne l'aime pas. Il ne sait pas que sa femme est amoureuse du marquis de Mainville. La marquise de Florange est amoureuse du marquis de Mainville mais ne veut pas céder à sa passion, bien qu'elle se sente faiblir. Amoureux de la marquise de Florange, Grandchamp est jaloux de Mainville. La maîtresse bourgeoise du marquis de Mainville est jalouse parce qu'elle le soupçonne d'aimer ailleurs. |
NOTES: | [(Page) 94-6] Situation d'une inextricable complexité. |
SOURCE: | Anonyme, Nouveaux désordres de l'amour (Les). Pierre Witte: Paris, 1715.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Assaf F., Weil M. |
OCCURRENCE: | 100082 chantier |
CONTEXTE: | Cheref-Eldin et Gul-Hindi, chacun déguisé dans le costume du sexe opposé, se rencontrent par hasard après que Gul-Hindi a aveuglé d'une flèche bien placée un géant qui s'apprêtait à abuser de Cheref-Eldin, qu'il prenait pour une fille. |
NOTES: | [(Page) 1.63] Notons ici le renversement des rôles sexuels : c'est la femme qui sauve l'homme. On peut aussi remarquer l'androgynie implicite des deux protagonistes; non seulement ils continuent à porter des vêtements du sexe opposé (on se demande d'ailleurs pourquoi dans le cas de Cheref-Eldin) mais personne ne se rend compte de leur vraie nature. Cheref-Eldin est partout pris pour une fille ravissante et Gul-Hindi sans doute pour un beau jeune homme. |
SOURCE: | Gueulette (Thomas-Simon), Mille et un quarts d'heure (Les), contes tartares. Henri du Sauzet: La Haye, 1715.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Assaf F., Weil M. |
OCCURRENCE: | 100302 accreditee |
CONTEXTE: | Le narrateur est aux Tuileries et surprend une conversation entre deux femmes. L'une d'elle est l'inconnue dont il est amoureux. |
COTEXTE ET CITATION: | Quelque cruelle que fût ma mélancolie, elle m'était chère, et je craignais tout ce qui pouvait y faire diversion. Je descendais pour aller l'entretenir ailleurs, lorsqu'une exclamation, que fit une de ces deux femmes m'obligea de me retourner. La palissade, qui était entre nous, me dérobait leur vue, et cet obstacle me détermina à voir qui ce pouvait être. J'écartai la charmille le plus doucement que je pus et ma surprise et ma joie furent sans égales, en reconnaissant mon inconnue. |
NOTES: | [(Page) 1,96 Folio ; p.104-106 GF 1971 |
SOURCE: | Crébillon (Claude P.-J.), Egarements du coeur et de l. Prault,Gosse et Néaulme: Paris, La Haye, 1736-38.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Baider F., Weil M. |
OCCURRENCE: | 103268 chantier |
CONTEXTE: | Josebeth n'aime pas son mari ni ne se soucie qu'il aime, mais elle est jalouse d'Abigail, une belle veuve aux moeurs assez libres, que courtise Wanbergue. Salomonne rapporte l'histoire à Villeneuve, qui se livre à des réflexions sur l'apparente indifférence des femmes, qui ne va pas jusqu'à permettre à un homme auquel elles sont liées, fut-ce sans amour, d'aller porter ses hommages ailleurs. |
NOTES: | [(Page) 194] |
SOURCE: | Anonyme, Belle Juive (La) [Histoires tragiques et galantes]. Pierre Witte: Paris, 1715.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Assaf F., Weil M. |
OCCURRENCE: | 305979 accreditee |
CONTEXTE: | Favorable à l'alliance conclue avec Turnus, la mère de Lavine est hostile au mariage de sa fille avec Énéas, ce qui explique ces accusations. |
COTEXTE ET CITATION: | Fille, moult as le senz perdu quant de tel homme fais ton dru, qui ja jor n’avra de toy cure et qui si fait contre nature : les hommes prent, les femmes let, le naturel couple deffait. Garde nel me dies jamais, ceste amistié veul que tu lais du sodomite, du couart. Ton coraige torne autre part. Ma fille, tu as vraiment perdu l’esprit quand tu fais ton amant d’un tel homme, qui jamais ne se souciera de toi et qui agit contre nature : il prend les hommes, délaisse les femmes et brise le couple naturel. Prends garde à ne jamais m’en reparler, je veux que tu renonces à cet amour pour un sodomite, un couard. Tourne ton cœur ailleurs. |
NOTES: | P. 526, v. 8657-66. Voir aussi p. 554-56. |
SOURCE: | Anonyme, Roman d Énéas. Paris: Lettres Gothiques, 1997. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 100136 accreditee |
CONTEXTE: | Sylvie, qui fuit la colère de son mari jaloux à juste titre, vit à Paris déguisée en homme. |
COTEXTE ET CITATION: | Je crus que je serois plus en seureté au milieu de Paris, que si je prenois le parti de me refugier ailleurs, dans l'équipage convenable à mon sexe; & ce fut de ce temps-là que je me résolus à me faire passer pour le Prince de Salmes." |
NOTES: | [(Page) 91] Voir aussi le topos "femme_travestir_sexe" |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Mémoires de la Vie de Henriette Sylvie de Molière. Paris: 1671-72. |
CHERCHEUR/E: | Boursier N. |
OCCURRENCE: | 102152 accreditee |
CONTEXTE: | Ayant reconnu Théocrite (qui fait le sacrifice noble et la donne à Timoléon), Ardélie le prie de la conduire ailleurs. |
COTEXTE ET CITATION: | Hâtez-vous de m'arracher à la violence du Roi d'Argos, et à celle d'Hermocrate. |
NOTES: | [(Page & Tome) 398, 1] Slatkine p.363 |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Carmante. 1974, . |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | 105240 accreditee |
CONTEXTE: | Marianne décide de se retirer du monde. |
COTEXTE ET CITATION: | <CITATION>Et d'ailleurs, Marianne était retirée du monde, situation qui rend l'esprit sérieux et philosophe CITATION>. |
SOURCE: | Marivaux (Pierre Carlet de), Vie de Marianne (La) ou les aventures de Madame la Comtesse. Paris: Garnier-Flammarion, 1978.Voir aussi l\'édition de Paris, Prault, 1731. |
CHERCHEUR/E: | Weil M., Wong |
OCCURRENCE: | 100124 accreditee |
CONTEXTE: | Les gens sans noblesse de naissance s'en donnent une pour cacher leurs véritables origines. |
COTEXTE ET CITATION: | Ces gens [roturiers] qu'ils méprisaient, respectables d'ailleurs par mille bonnes qualités, avaient la faiblesse de rougir eux-mêmes de leur naissance, de la cacher et de tâcher de s'en donner une qui embrouillât la véritable. |
NOTES: | [(Page) 25] La citation est de Nicole Boursier et provient de l'édition GF [1965], 25 ; p. 5 dans l'édition Classiques Garnier [1959]. |
SOURCE: | Marivaux (Pierre Carlet de), Paysan parvenu (Le) ou les Mémoires de M***. Garnier/Deloffre: Paris, 1969. |
CHERCHEUR/E: | Bille F., Weil M. |
OCCURRENCE: | 104812 accreditee |
CONTEXTE: | La marquise de Termes explique à son époux qui est très amoureux d'elle, pourquoi elle ne peut pas répondre à cet amour : depuis son enfance, elle est amoureuse du baron de Bellegarde. |
COTEXTE ET CITATION: | La marquise de Termes au marquis] Je fis ce qu'il me fut possible pour ne vous épouser pas, poursuivit la Marquise. Je refusai d'obeïr, je voulus me jetter dans un convent, et cent fois il me vint en pensée de me faire mourir plûtôt que de consentir à ce funeste mariage ; mais j'étois jeune et timide, mon pere étoit absolu sur fa famille, et d'ailleurs je ne croyois point mon amour aussi violent qu'il l'étoit. |
NOTES: | Page 73 |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Désordres de l'Amour (Les). Micheline Cuénin, Droz: Genève, 1995. (seconde éd. augmentée) |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | SB200081 ACCREDITEE |
CONTEXTE: | Avis au lecteur: <citation>Ce manuscrit a été trouvé dans les papiers d'un homme mort.citation> On voit bien qu'il a donné des noms faux à ses personnages et que ces noms sont mal choisis: mais on a donné le manuscrit tel qu'il était et sans y avoir rien changé. Du reste, on a lieu de croire que les événements sont vrais, parce qu'on a d'ailleurs quelque connaissance de la façon dont le manuscrit est venu entre les mains de celui chez qui on l'a trouvé. [Incipit du roman:] Je n'ai d'autre dessein en écrivant les Mémoires de ma vie que de [...] |
COTEXTE ET CITATION: | Le texte du roman est présenté comme l'écrit autobiographique d'un homme, retrouvé après sa mort et publié par un anonyme. |
NOTES: | Ed. Michel Delon, Paris, Desjonquères, 1996, p. 19 et 21. |
SOURCE: | Tencin (Mme de ), Mémoires du Comte de Comminge. 1735.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | van Dijk S. |
OCCURRENCE: | 200087 accreditee |
CONTEXTE: | Lord Chester tente de violer Lucie mais la femme chez qui elle loge vient au secours. |
COTEXTE ET CITATION: | Il était déterminé ou à se venger d'elle, ou à la décider par des caresses qui ne pouvaient être en cette occasion que les plus cruelles insultes; mais la vigoureuse résistance de Lucie, et les cris perçants qu'elle poussa, ne lui laissèrent pas longtemps l'espérance de la vaincre. D'ailleurs la Yielding [...] courut au secours de cette infortunée, et le força d'abandonner son infâme projet. |
NOTES: | Édition avec Introduction de Jean DAGEN, Paris, Desjonquères, 1995, p. 83. |
SOURCE: | Crébillon (Claude P.-J.), Heureux orphelin (Les). [édition inconnu].. |
CHERCHEUR/E: | Dutton, D. |
OCCURRENCE: | 305091 accreditee |
CONTEXTE: | Au début des Mémoires, Sylvie explique qu'elle ne connaît pas ses origines. Elle laisse entendre ensuite qu'elle pourrait être la fille du Duc de Candale (qui l'a fait élever) et de la Marquise de Séville (qui lui a légué ses biens). Mais le doute subsistera. |
COTEXTE ET CITATION: | Quoy qu'il en soit, on m'a assuré que je vis le jour dans un hameau situé à l'entrée d'un bois, à deux ou trois lieus de Montpelier, sur le bord de la mer. Quatre hommes et deux femmes y amenèrent celle qui m'a mise au monde, au mois de Juillet de l'année mil six cens quarante-sept. Ils abordèrent dans une chaloupe qu'on brûla sur le rivage après avoir pris terre: La raison? je ne la sçay pas. On choisit la premiere maison qui se trouva; c'étoit celle d'une pauvre femme qui nourrissoit son enfant. Ma mère, qui qu'elle soit, n'y fut pas une heure, qu'elle accoucha. On fit nourrir l'enfant de la Païsanne par une autre, & on me mit entre ses mains avec une somme d'argent, puis, la nuit venue, on disparut; la païsanne, qu'on avoit logée ailleurs pour cette nuit, trouva le lendemain qu'on avoit emporté ma mère à la faveur des ténèbres. |
NOTES: | [(Page) 9] |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Mémoires de la Vie de Henriette Sylvie de Molière. Paris: 1671-72. |
OCCURRENCE: | 105188 accreditee |
CONTEXTE: | La marquise de Termes s'adresse au marquis. |
COTEXTE ET CITATION: | Je fis ce qu'il me fût possible pour ne vous épouser pas, poursuivit la Marquise. Je refusai d'obeïr je voulus me jetter dans un Couvent, et cent fois il me vint en pensée de me faire mourir plutôt que de consentir à ce funeste mariage ; mais j'étois jeune et timide, mon pere étoit absolu sur fa famille, et d'ailleurs je ne croïois point mon amour aussi violent qu'il l'étoit. |
NOTES: | [(Page & Tome) 24, I] Cie des Libraires p. 69-70 [cf. mariage forcé] |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Désordres de l'Amour (Les). . |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | 305388 accreditee |
CONTEXTE: | Lors de son voyage autour de l’île, l’auteur s’intéresse beaucoup à l’agilité des esclaves, en marchant notamment; il essaie comme d’ailleurs de marcher pieds-nus ; ceci le conduit à des observations sur la création du corps humain. |
COTEXTE ET CITATION: | Cette façon d’aller est non seulement la plus naturelle, mais la plus sûre ; le pied saisit comme une main les angles de rochers. Les noirs ont cette partie si exercée qu’ils s’en servent pour ramasser une épingle à terre. Ce n’est donc pas en vain que la nature divisa ces membres en doigts, et les doigts en articulations. [...] En mettant mon pied dans l’eau, j’éprouvai à mes blessures une douleur fort vive. Je renonçai à mon projet, fâché d’avoir perdu un des avantages de la constitution humaine, faute d’exercice. |
NOTES: | P. 227-228. |
SOURCE: | Bernardin de Saint Pierre, Voyage à l’Ile de France. Paris: 1818.Éd. Méquignon-Marvis |
CHERCHEUR/E: | CUSSAC, Hélène |
OCCURRENCE: | 305609 accreditee |
CONTEXTE: | A la mort du père d’Ille, Hoël en profite pour s’emparer des terres qu’il convoite. Dépouillé de tout et sans défense de la part de son seigneur, Ille s’en va chercher aventure ailleurs. |
COTEXTE ET CITATION: | Illes n’ot adont que .X.ans. Por le pere, qui si fu preux, Le het Oiaus o ses neveus ; [Mais ne li mostroit tant ne quant. Or le violt mostrer son enfant.] De totespars li corent seure ; Ille escillierent li baron. Onques del frer Galeron, Del foible duc, ne fu tensés. Et li varlés s’est porpensés Qu’il en ira au roi de France. Cele part vait sans demorance Ille n’avait alors que dix ans. Les éminentes qualités de son père avaient attiré sur lui la haine d’Hoël et de ses neveux ; une haine qu’Hoël dissimulait soigneusement au père, mais qu’il veut maintenant manifester au fils. De tous côtés, l’on fond sur lui, et on l’a vite anéanti. Les barons dépouillent Ille, sans que le frère de Galeron, le faible duc, intervienne pour le protéger. Le jeune garçon décide alors de se rendre auprès du roi de France et se met aussitôt en chemin. |
NOTES: | P. 35-36, vers 150-160. |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Ille et Galeron. Paris: H.Champion, 1988.Edition Yves Lefèvre. Traduction Delclos et Quereuil, Paris, Champion, 1993 |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305875 accreditee |
CONTEXTE: | Irece et Arteme s’aiment mais ce dernier n’est pas un parti suffisant pour les parents de la jeune fille. Pour sauvegarder sa réputation, elle accepte qu’il l’enlève pour contracter un mariage clandestin ailleurs. |
COTEXTE ET CITATION: | Elle se laissa aller aux persuasions d’Arteme qui luy promit de l’enlever. Ce rapt. Comme celuy de la Grecque Helene, fut suivy du consentement d’Irece, qui se jetta de cette sorte entre les bras d’Arteme. |
NOTES: | Page 74. |
SOURCE: | Camus Jean-Pierre, Les spectacles d'horreur. Genève: Slatkine Reprints, 1973.Réimpression de l\'édition de Paris, 1630. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305884 accreditee |
CONTEXTE: | La douleur que cette situation provoque chez Rotilde la conduit à la mort. |
COTEXTE ET CITATION: | Elle prit cela si à cœur, qu’accablée d’ailleurs des battures & des incommoditez qu’elle avoit souffertes dans la prison, & entre les mains du barbare Didime, elle se rendit sous les efforts d’une violente maladie qui n’estoit pas moindre en son esprit qu’en son corps, & sans ceste double batterie elle rendit la place & paya à la nature & au tombeau le tribut que luy doivent tous ceux qui vivent. |
NOTES: | Page 183. |
SOURCE: | Camus Jean-Pierre, Les spectacles d'horreur. Genève: Slatkine Reprints, 1973.Réimpression de l\'édition de Paris, 1630. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |