OCCURRENCE: | 102348 chantier |
CONTEXTE: | |
COTEXTE ET CITATION: | Il sort. Quelle nouvelle a frappé mon oreille? Quel feu mal étouffé dans mon coeur se réveille? Quel coup de foudre, ô ciel! et quel funeste avis! Je volais tout entière au secours de son fils; Et, m'arrachant des bras d'Oenone épouvantée, Je cédais au remords dont j'étais tourmentée. Qui sait même où m'allait porter ce repentir? Peut-être à m'accuser j'aurais pu consentir; Peut-être, si la voix ne m'eût été coupée, L'affreuse vérité me serait échappée. Hippolyte est sensible, et ne sent rien pour moi! Aricie a son coeur! Aricie a sa foi! |
NOTES: | [(Page& Scene& Acte) vers1193-1204, VI, IV] |
SOURCE: | Racine (Jean), Phèdre. [édition inconnu].. |
CHERCHEUR/E: | Michel B., Weil M. |
OCCURRENCE: | 105078 chantier |
CONTEXTE: | |
COTEXTE ET CITATION: | "Tu y aurais trouvé toute la violence de ma haine". |
NOTES: | [(Page & Lettre) 334, 161] |
SOURCE: | Montesquieu, Lettres persanes (Les). Garnier: Paris, 1960. |
OCCURRENCE: | 305976 accreditee |
CONTEXTE: | Au moment de mourir à la suite de son suicide provoqué par la trahison d'Énéas qui l'a quittée pour aller fonder son lignage en Lombardie, Didon lui pardonne. |
COTEXTE ET CITATION: | Tant fui ainçois et preus et saige que me donnast Amor la raige, et moult fuisse bonne eüree se ne venist en ma contree li Troÿens qui m’a traÿe, por qui amor je perc la vie. Il m’a occise a grant tort, je li pardoins yci ma mort : par fin acordement de pays, ces garnemens yci en bais ; je vous pardoins, sire Eneas. J’étais pleine de vertu et de sagesse avant qu’Amour ne m’inspire cette rage, et j’aurais été très heureuse si n’était venu dans ma contrée ce Troyen qui m’a trahie, et dont l’amour me fait perdre la vie. Il a causé très injustement ma mort que je lui pardonne à présent : en signe de parfaite réconciliation, j’embrasse ici ces vêtements ; je vous pardonne, seigneur Énéas. |
NOTES: | P. 168, v. 2142-2150. |
SOURCE: | Anonyme, Roman d Énéas. Paris: Lettres Gothiques, 1997. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 102240 accreditee |
CONTEXTE: | Sophie sort la nuit pour retrouver son amant, dom Carlos. Le père de Sophie veut la forcer à épouser un napolitain, plus riche que dom Carlos. Pour éviter ce mariage sans amour, Sophie va se laisser enlever par dom Carlos et ils vont s'enfuir ensemble. Mais Amet, un esclave de dom Carlos, leur tend un piège. Il fait venir Sophie dans la chaloupe, la rassurant de l'arrivée prochaine de dom Carlos. Mais aussitôt entrée dans la chaloupe, Sophie comprend qu'on les a dupés. |
COTEXTE ET CITATION: | "Figurez-vous quel dût être mon désespoir, me voyant sans dom Carlos et avec des ennemis de ma loi, car je reconnus que j'étais au pouvoir des Maures, que l'esclave Amet avait toute sorte d'autorité sur eux et que son frère Zaïde était le maître du vaisseau. Cet insolent ne me vit pas plutôt en état d'entendre ce qu'il me dirait qu'il me déclara en peu de paroles qu'il y avait longtemps qu'il était amoureux de moi et que je ne fusse aussi heureuse que j'aurais été en Espagne, comme il ne tiendrait pas à lui que je n'eusse point à y regretter dom Carlos." |
NOTES: | CG, P.II, Ch. 14, pp. 227-31 (p. 230) |
SOURCE: | Scarron, Roman comique (Le). Toussainct Quinet: Paris, 1651. |
CHERCHEUR/E: | Wood A. |
OCCURRENCE: | 104742 chantier |
CONTEXTE: | |
COTEXTE ET CITATION: | J'ai écrit comme j'aurais parlé à des amis, dans un style purement naturel et familier. |
NOTES: | [(Page & Partie) 60, Préface] |
SOURCE: | Challe Robert, Illustres Françaises (Les). Paris: Le Livre de Poche, 1996.Éd. Fr. Deloffre et J. Cormier |
CHERCHEUR/E: | Weil M. |
OCCURRENCE: | 101804 provisoire |
CONTEXTE: | |
COTEXTE ET CITATION: | Je sentis, dans ce moment, que j'aurais sacrifié pour Manon tous les évêchés du monde chrétien. |
NOTES: | [( Page & Partie) 62 GF] Page à vérifier Garnier. |
SOURCE: | Prévost (abbé), Histoire du Chevalier des Grieux et de Manon Lescaut. Garnier/Deloffre-Picard: Paris, 1990. |
CHERCHEUR/E: | Marsal H., Weil M. |
OCCURRENCE: | 100036 accreditee |
CONTEXTE: | Jacques couche avec Justine à la place de son ami Bigre. |
COTEXTE ET CITATION: | "Je me baisse, je promène mes mains et je rencontre un de ses bras, je la saisis, je la tire à moi; elle sort de dessous la couchette en tremblant. Elle joint ses deux mains, elle se jette à mes pieds, elle serre mes genoux. Je n'aurais pas résisté à cette scène , si le jour l'eût éclairé; mais lorsque les ténèbres ne rendent pas timide, elles rendent entreprenant [...] Justine s'évanouit; ses genoux se dérobent sous elle; dans son délire elle disait d'une voix étouffée: "Il va venir ... il vient ... je l'entends qui monte ... je suis perdue!..." Non, non lui répondis-je d'une voix étouffée, remettez-vous, taisez-vous, et couchez-vous..." Elle persiste dans son refus; je tiens ferme: elle se résigne; et nous voilà l'un à côté de l'autre. [...] Je ne sais pas si je la violai, mais je sais bien que je ne lui fis pas de mal, et qu'elle ne m'en fit point. D'abord en détournant sa bouche de mes baisers, elle l'approcha de mon oreille et dit tout bas : "Non, non, Jacques, non ..." A ce mot je fais semblant de sortir du lit, et de m'avancer vers l'escalier. Elle me retint, et me dit encore à l'oreille : Je ne vous aurais jamais cru si méchant; je vois qu'il ne faut attendre de vous aucune pitié; mais du moins promettez-moi, jurez-moi ... - Quoi? - Que Bigre n'en saura rien." |
NOTES: | [(Page) 230 GF] p 665 pour une édition autre |
SOURCE: | Diderot (Denis), Jacques le Fataliste et son Maître. Paris: Garnier-Flammarion, 1970. |
CHERCHEUR/E: | Rodriguez P., Weil M. |
OCCURRENCE: | 103656 accreditee |
CONTEXTE: | Jacob tire parti de l'intérêt que lui démontre Mme de Ferval. |
COTEXTE ET CITATION: | De vous dire que cette dame me fût indifférente, non ; de vous dire que je l'aimais, je ne crois pas non plus. Ce que je sentais pour elle ne pouvait guère s'appeler de l'amour, car je n'aurais pas pris garde à elle, si elle n'avait pas pris garde à moi ; et de ses attentions même, je ne m'en serais point soucié si elle n'avait pas été une personne de distinction. Ce n'était donc point elle que j'aimais, c'était son rang, qui était très grand par rapport à moi. Je voyais une femme de condition d'un certain air, qui avait apparemment des valets, un équipage, et qui me trouvait aimable ; qui me permettait de lui baiser la main, et qui ne voulait pa qu'on le sût ; une femme enfin qui nous tirait, mon orgueil et moi, du néant où nous étions encore ; car avant ce temps-là m'étais-je estimé quelque chose ? avais-je senti ce que c'était qu'amour propre ?" |
NOTES: | [(Page) 135] Animé par la même volonté d'arriver, Jacob épouse Mlle Habert (voir le topos AIMER_PAR_RECONNAISSANCE). |
SOURCE: | Marivaux (Pierre Carlet de), Paysan parvenu (Le) ou les Mémoires de M***. Garnier/Deloffre: Paris, 1969. |
CHERCHEUR/E: | Grodek E. |
OCCURRENCE: | 101356 accreditee |
CONTEXTE: | Conversion illusoire et passagère. |
COTEXTE ET CITATION: | <CITATION>Il me semblait que j'aurais préféré la lecture d'une page de Saint-Augustin, ou un quart d'heure de méditation chrétienne, à tous les plaisirs des sens, sans excepter ceux qui m'auraient été offerts par Manon.CITATION> |
NOTES: | [( Page & Partie) 58 GF] |
SOURCE: | Prévost (abbé), Histoire du Chevalier des Grieux et de Manon Lescaut. Garnier/Deloffre-Picard: Paris, 1990. |
CHERCHEUR/E: | Marsal H., Weil M. |
OCCURRENCE: | 101546 accreditee |
CONTEXTE: | Jacques feint de perdre par deux fois son pucelage qu'il n'a plus. (Cf. p. 695)Avec Justine la première fois |
COTEXTE ET CITATION: | Je ne sais pas si je la violai,mais je sais bien que je ne lui fit pas de mal, et qu'elle ne m'en fit point. d'abord en détournant sa bouche de mes baisers, elle l'approcha de mon oreille et me dit tout bas:"Non, non, Jacques, non...".A ce mot, je fais semblant de sortir du lit, et de m'avencer vers l'escalier. Elle me retint et me dit encore à l'oreille:" Je ne vous aurais jamais cru si méchant, je vois qu'il ne faut pas attendre de vous aucune pitié; mais du moins, permettez-moi, jurez-moi.../Quoi?/Que Bigre n'en saura rien."[...] Chemin faisant, Suzanne se laissait tomber la tete sur mon épaule, me prenait le menton,me tirait les oreilles,me pincait les cotés. Nous arrivons.L'endroit était en pente.Suzanne se couche à terre tout au long à la place la plus élevée, et les pieds eloignes l'un de l'autre et les bras passés par-dessus de la tete. J'étais au-dessous d'elle, jouant de la serpe sur les taillis, et Suzanne repliait ses jambes, approchant ses talons de ses fesses; ses genoux élevés rendaient ses jupons fort courts, et je jouais toujours de la serpe sur les taillis, ne regardant guère ou je frappais et frappant souvent à coté." |
NOTES: | [(Page) 230-238] Manque le co-texte. [Il le feint donc, il ne le perd pas ... (Elzb.)] |
SOURCE: | Diderot (Denis), Jacques le Fataliste et son Maître. Paris: Garnier-Flammarion, 1970. |
CHERCHEUR/E: | Rodriguez P., Weil M. |
OCCURRENCE: | 104610 accreditee |
CONTEXTE: | Jacques couche avec Justine à la place de son ami Bigre |
COTEXTE ET CITATION: | Je ne sais pas si je la violai, mais je sais bien que je ne lui fit pas de mal, et qu'elle ne m'en fit point. D’abord en détournant sa bouche de mes baisers, elle l'approcha de mon oreille et me dit tout bas:"Non, non, Jacques, non...".A ce mot, je fais semblant de sortir du lit, et de m'avancer vers l'escalier. Elle me retint et me dit encore à l'oreille:" Je ne vous aurais jamais cru si méchant, je vois qu'il ne faut pas attendre de vous aucune pitié; mais du moins, permettez-moi, jurez-moi.../Quoi?/Que Bigre n'en saura rien." |
NOTES: | P.230-231 |
SOURCE: | Diderot (Denis), Jacques le Fataliste et son Maître. Paris: Garnier-Flammarion, 1970. |
CHERCHEUR/E: | Rodriguez P. |
OCCURRENCE: | 305341 accreditee |
CONTEXTE: | Julie cherche des stratégies pour envoyer clandestinement des lettres à St. Preux. |
COTEXTE ET CITATION: | J’avais d’abord pensé de vous envoyer un de vos livres par Gustin le fils du jardinier, et de mettre à ce livre une couverture de papier, dans laquelle j’aurais inséré ma lettre. |
NOTES: | T. I, p. 108 |
SOURCE: | Rousseau (Jean-Jacques), La Nouvelle Héloïse. Paris: Gallimard, 1993.Édition d\'Henri Coulet |
OCCURRENCE: | 305353 chantier |
CONTEXTE: | Julie se résigne à épouser M. de Wolmar en dépit de son amour pour St. Preux. |
COTEXTE ET CITATION: | Le jour qui devait m’ôter pour jamais à vous et à moi me parut le dernier de ma vie. J’aurais vu les apprêts de ma sépulture avec moins d’effroi que ceux de mon mariage. Plus j’approchais du moment fatal, moins je pouvais déraciner de mon cœur mes premières affections ; elles s’irritaient par mes efforts pour les éteindre. Enfin, je me lassai de combattre inutilement. Dans l’instant même où j’étais prête à jurer à un autre une éternelle fidélité, mon cœur vous jurait encore un amour éternel, et je fus menée au Temple comme une victime impure, qui souille le sacrifice où on va l’immoler. |
SOURCE: | Rousseau (Jean-Jacques), La Nouvelle Héloïse. Paris: Gallimard, 1993.Édition d\'Henri Coulet |
OCCURRENCE: | 305668 accreditee |
CONTEXTE: | Dans la première histoire, le vieux Dupuis s’est marié avec sa maîtresse sous injonction religieuse. |
COTEXTE ET CITATION: | « Je ne l’aurais jamais épousée, malgré les serments que j’avais faits et la promesse qu’elle avait de moi ; Je ne l’épousai qu’à cause de l’enfant qu’elle portait ; encore fut-ce par un cas de conscience qu’on me fit. […] Je la pris (sa main), non pas pour l’amour d’elle mais pour légitimer son fruit, et me mettre en paradis». |
NOTES: | Pages 89-90. |
SOURCE: | Challe Robert, Illustres Françaises (Les). Paris: Le Livre de Poche, 1996.Éd. Fr. Deloffre et J. Cormier |
CHERCHEUR/E: | CUSSAC, Hélène |