OCCURRENCE: | 103246 accreditee |
CONTEXTE: | Dès le premier regard un jeune marquis tombe amoureux du personnage féminin principal. Son sentiment est partagé. |
COTEXTE ET CITATION: | Il vit la belle, la belle le vit, et s'il fut charmé d'elle presque aussitôt qu'il lui eut parlé, elle sentit après quelques conversations que, si le choix de son père tombait sur lui, elle n'aurait pas besoin de faire violence à son coeur pour l'y soumettre. |
NOTES: | [(Page) 464] Pas dans Achille, mais dans la vertu malheureuse. |
SOURCE: | Achille Tatius, Leucippé et Clitophon. Belles Lettres,J.P. Garnaud: Paris, 2001. |
CHERCHEUR/E: | Haun N., Ramsthaler S. |
OCCURRENCE: | 305971 accreditee |
CONTEXTE: | L'amour que Didon ressent pour Énéas l'empêche de dormir. |
COTEXTE ET CITATION: | Ne fust pour rien qu’elle dormist ; torne et retorne souvent, elle se pame et estent, souffle, souspire et baille, moulr se demente et travaille, tramble, fremist et si tressaut ; li cuers li mant et si li faut. Rien n’aurait pu la faire dormir ; elle se tourne et se retourne souvent, elle se pâme et s’étire, souffle, soupire et bâille, elle se tourmente, se met au supplice, tremble, frémit et tressaille ; le cœur lui manque et elle défaille. |
NOTES: | P. 122, v. 1311-17. La description de l'insomnie se poursuit jusqu'au vers 1346. "C'est à partir du 'Roman d'Énéas' que s'introduit dans le roman français la conception de l'amour-maladie qui se manifeste d'abord par l'insomnie amoureuse" (note de l'éditeur, p. 622). |
SOURCE: | Anonyme, Roman d Énéas. Paris: Lettres Gothiques, 1997. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | TT102298 PROVISOIRE |
CONTEXTE: | "L'aînée annonça qu'elle aurait à son entière disposition toute la terre sans réserve, tous les jours qu'elle aurait à vivre, sans que sa soeur y eût jamais part" (4704-4707). "Il y trouvait aussi la demoiselle qui voulait déshériter sa soeur La demoiselle, qui commet un tort envers sa soeur (c'est l'évidence même), l'a proposé à la cour aux regards de tous, comme celui grâce à qui elle entend soutenir sa casue dans cette dispute où elle n'est pas dans son droit". (5880-5884) |
COTEXTE ET CITATION: | La soeur aînée tente de déshériter sa cadette. |
NOTES: | [(Vers & Page) 4704-7,5880-4] Manuscrit B.N. 1433 Coll. Lettres gothiques ed. Le Livre de poche (trad. D. H. Hult) no. 4539 1994, Paris |
SOURCE: | Chrétien de Troyes, Le Chevalier au lion. Copie de Guiot: .Bibliothèque Nationale 794 |
CHERCHEUR/E: | Weil M. |
OCCURRENCE: | 104252 accreditee |
CONTEXTE: | Quelques jours après son arrivée dans sa patrie, l'Amant demande à Julie de le rappeler auprès d'elle et témoigne de son inquiétude sur le sort d'une première lettre qu'il lui a écrite. |
COTEXTE ET CITATION: | Je commence à être fort inquiet du sort de ma première lettre ; elle fut écrite et mise à la poste en arrivant ; l'adresse est fidèlement copiée sur celle que vous m'envoyâtes ; je vous ai envoyé la mienne avec le même soin, et si vous aviez fait exactement la réponse, elle aurait dû me parvenir. Cette réponse pourtant ne vient point, et il n'y a nulle cause possible et funeste de son retard que mon esprit troublé ne se figure. |
NOTES: | Tome I, page 115 |
SOURCE: | Rousseau (Jean-Jacques), La Nouvelle Héloïse. Paris: Gallimard, 1993.Édition d\'Henri Coulet |
CHERCHEUR/E: | Dhifaoui. |
OCCURRENCE: | 306013 accreditee |
CONTEXTE: | Une tempête empêche les Grecs de partir : il faudra sacrifier Polyxène, la fille de Priam dont Achille était tombé amoureux. |
COTEXTE ET CITATION: | Aprés parlerent de l’aller, Mes si orrible fu la mer, Si ydose, si reversant, Qu’en nule fin ne fet senblant Que il ja mes dedenz entrassent Que maintenant tuit ne neiassent. Chascun jor iert si forz li venz E par la mer tiels li tormenz, Nus n’i entrast qui ne fust mort Ne qui ja mes venist a port. Les Grecs parlèrent ensuite de partir, mais la mer était si mauvaise, si déchaînée, si agitée qu’ils ne voyaient pas comment ils pourraient s’embarquer sans être aussitôt noyés. Chaque jour, le vent soufflait si fort, la tempête était si violente que personne n’aurait pu naviguer sans trouver la mort : impossible d’arriver à bon port. |
NOTES: | P. 622, v. 26375-84. |
SOURCE: | BENOÎT DE SAINTE-MAURE, Le Roman de Troie. Paris: Lettres Gothiques, 1998. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 102574 accreditee |
CONTEXTE: | Turcamène qui soupçonne Clorante d'être l'amant de Clarice, sa prisonnière, tente de s'en débarasser en l'empoisonnant. Mais le domestique chargé de la tâche reconnaît Clorante comme le fils de son ancien maître. |
COTEXTE ET CITATION: | Ah! Seigneur dit cet homme, quoi! C'est vous que j'ai servi autrefois ? Je me souviens encore de vos bontés, et de la récompense que vous me donn¸ates quand je sortis de votre maison. Gardez-vous bien, seigneur, de toucher à aucun de ces mets Ô dieux ! s'écria Clorante, que me fais-tu penser ? Les aurait-on apprêtés pour me faire mourir ? |
NOTES: | [(Page) Tome II, 79] Cette tentative est le résultat d'une jalousie mal placée: Clorante n'aime pas Clarice. Il a cependant l'intention de la faire s'évader. |
SOURCE: | Marivaux (Pierre Carlet de), Effets surprenants de la Sympathie (Les). Paris: Gallimard, La Pléiade, 1972.Dans Oeuvres de jeunesse, éd. F. Deloffre et C. Rigault. |
CHERCHEUR/E: | Gallouet C. |
OCCURRENCE: | 100952 accreditee |
CONTEXTE: | Le narrateur feint d'être dévoué au Sélictar, mais il ne le fait que pour essayer de plaire à Théophé. |
COTEXTE ET CITATION: | Cet avis, que le Sélictar crut devoir à l'amitié, aurait été une précaution fort juste, si j'eusse été rempli des sentiments qu'il attendait. Mais n'y prenant d'autre intérêt que celui de plaire à Théophé. |
NOTES: | [(Page) 193] |
SOURCE: | Prévost (abbé), Histoire d'une grecque moderne. Garnier Flammarion/Alan J. Singerman: Paris, 1990. |
CHERCHEUR/E: | Marsal H., Weil M. |
OCCURRENCE: | 102970 accreditee |
CONTEXTE: | Une comtesse se retire dans un couvent par déception amoureuse. |
COTEXTE ET CITATION: | "Elle oppose que, si elle consentait à l'épouser après les bruits qu'on a fait courir, elle donnerait lieu de croire qu'on n'aurait dit que de véritable et, pour faire taire la médisance [...] elle lui promet de renoncer pour jamais au monde. Elle lui a tenu parole et, toute jeune est toute belle qu'elle est encore, <CITATION> elle est entrée dans un couvent CITATION>." |
NOTES: | [(Page) 470] |
SOURCE: | Achille Tatius, Leucippé et Clitophon. Belles Lettres,J.P. Garnaud: Paris, 2001. |
CHERCHEUR/E: | Haun N. |
OCCURRENCE: | 102956 accreditee |
CONTEXTE: | Le personnage féminin touche le coeur, non par sa richesse et sa beauté, mais par son mérite. |
COTEXTE ET CITATION: | C'est assurément beaucoup qu'être riche et de naissance pour s'attirer force protestants, mais quand elle n'aurait point eu ces avantages, son mérite aurait suffi pour la faire aimer. C'est peu de dire qu'on ne pouvait découvrir en elle aucune mauvaise qualité, elle avait toutes celles qu'on peut souhaiter dans une personne toute accomplie. Elle était belle sans fierté, civile sans abaissement, spirituelle sans affectation, complaisante sans contrainte et il y avait un je ne sais quel charme de douceur répandu dans toutes ses manières qui touchait le coeur dès qu'on la voyait. |
NOTES: | Page 463. |
SOURCE: | Achille Tatius, Leucippé et Clitophon. Belles Lettres,J.P. Garnaud: Paris, 2001. |
CHERCHEUR/E: | Haun N., Ramsthaler S. |
OCCURRENCE: | 104558 accreditee |
CONTEXTE: | Albirond regrette en quelque mesure la trahison qu'il fait à son ami Mahemet, et aurait bien voulu mourir. |
COTEXTE ET CITATION: | S'il n'eût songé que par sa mort il laissoit Uranie exposée à une violence dont il drévoyoit [sic prévoyait] de terribles effets. |
NOTES: | [(Page) 503] Slatkine vol, page: 2,254 |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Nouvelles afriquaines (Les). Compagnie des Libraires: Paris, 1720-21.12 tomes? |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | 102958 accreditee |
CONTEXTE: | Le personnage principal féminin rencontre un jeune marquis qui habite par hasard depuis un certain temps dans le voisinage. |
COTEXTE ET CITATION: | Son père était un vieux gentilhomme.[...] Cependant, comme il y a de la fatalité en toute chose et plus en amour qu'en aucune, un jeune marquis qui avait assez de naissance pour en prendre le titre et trop peu de bien pour en soutenir avantageusement la qualité, vint passer l'automne dans une terre qu'il avait, voisine de celle du vieux gentilhomme. [...] Il vit la belle, la belle le vit, et s'il fut charmé d'elle presque aussitôt qu'il lui eut parlé, elle sentit après quelques conversations que, si le choix de son père tombait sur lui, elle n'aurait pas besoin de faire violence à son coeur pour l'y soumettre. |
NOTES: | [(Page) P. 464, dans vertu malheureuse. |
SOURCE: | Achille Tatius, Leucippé et Clitophon. Belles Lettres,J.P. Garnaud: Paris, 2001. |
CHERCHEUR/E: | Haun N., Ramsthaler S. |
OCCURRENCE: | 102876 accreditee |
CONTEXTE: | Itys embrasse sa mère. Celle-ci, après un moment d'attendrissement, décide d'accomplir sur lui sa vengeance contre la trahison de Tereus. |
COTEXTE ET CITATION: | Li enfes la court acoler, Qui de tout ce n'ot rien oÿ. Tant la baisa et conjoÿ Que Progné se dut estre ostee Dou penser ou elle iert entree. L'enfant qui n'a rien entendu de ce quelle vient de dire, se jette à son cou. Il l'embrasse tant et lui témoigne tant d'affection que Procné aurait dû alors renoncer à son dessein. |
NOTES: | [(Page & Vers) Pp. 244-245, vv. 1310-1314. Chez Ovide, l'expression de l'amour maternel est exprimée de façon émouvante, contraste avec le détachement de Chrétien. |
SOURCE: | Chrétien de Troyes, Philoména. Paris: Gallimard, 2000.Édition et traduction par Emmanuèle Baumgartner |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 306016 accreditee |
CONTEXTE: | Les serfs à qui le roi de Thèbes a ordonné de tuer son fils OEdipe à la suite de la prédiction de l'oracle d'Apollon, l'abandonnent dans la forêt au lieu d'exécuter l'ordre. |
COTEXTE ET CITATION: | Sez mains tendist, et si lor rist come a sa norice feïst. Enz por le reis qu’il ad geté, commeü sont de pitié et dient tout : « Pecchié ferron, quant il nous rit, se l’ocïon ». Par les deux piez l’ont porfendu, a un haut chesne l’ont pendu ; por cel firent nel devorassent ors ne lëons, ne nel mangeassent. Il leur tendit les mains et leur sourit, comme il l’aurait fait à sa nourrice. Devant ce sourire qu’il leur a adressé, les serfs sont saisis de pitié et disent tous : « Ce serait un péché de le mettre à mort alors qu’il nous sourit ». Ils lui ont fendu les deux pieds et l’ont suspendu à un chêne élevé ; ils ont fait cela pour l’empêcher d’être dévoré par un ours ou un lion, pour l’empêcher d’être dévoré. |
NOTES: | P. 50, v. 115-124. |
SOURCE: | Anonyme, Roman de Thèbes. Paris: Le Livre de Poche, 1995.Éd. Francine Mora-Lebrun, ms. Londres, Brit. Libr. Add. 34114. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | TT103134 CHANTIER |
CONTEXTE: | "Il enfonce de grosses épingles, généralement sur tout le corps de la fille, tétons compris; il décharge quand elle en est couverte". |
NOTES: | [(Page & Tome & Partie) 238, 2, 3] A rapprocher de la troisième occurrence du topos en première partie. C'est aussi la première fois que le topos est par avance associé à un ensemble de passions dont le plein développement sera découvert en quatrième partie. Deux systèmes de correspondance apparaissent en place: d'une part, la figure se retrouve définie de manière comparable mais encadrée différemment d'une partie à l'autre; d'autre part, sa récurrence comporte une promesse de complexification. Il y aurait donc double volonté d'exhaustivé: sur l'axe des variantes accompagnant ce topos, et sur celui de la figure en soi. |
SOURCE: | Sade (Marquis de), Cent vingt journées de Sodome (Les)ou l. [édition inconnu].. |
CHERCHEUR/E: | Martin C. |
OCCURRENCE: | 305960 accreditee |
CONTEXTE: | Girart qui s'est révolté contre le roi Charles, envoie un moine en ambassade auprès de lui pour négocier. Face à la colère de Charles, il a peur qu’il ne le mutile et lui coupe les génitoires. Le roi se calme car il comprend qu’il n’aurait aucun intérêt à le mutiler. |
COTEXTE ET CITATION: | Li monges ot de Carle qui o lui tence, E entent la razon con la comence. E tem noil face torre la genitence, Cal ore qu’en fust fait la penitence. […] « Se ne m’ere per Deu e per perir, Talent ai de ca coille c’on la vos tir ». Le moine, qui comprend que Charles passe sa colère sur lui, entend bien ce dont il s’agit. Il a peur que le roi ne lui fasse couper les génitoires quitte à en faire pénitence ensuite. […] « N’était la crainte de Dieu et de l’enfer, je te ferais arracher les couilles ». |
NOTES: | Page 506-07, v. 6701-04 ; 6731-32. |
SOURCE: | Anonyme, Girart de Roussillon. Paris: Livre de poche, Lettres gothiques, 1993.Édition de W.M. Hackett (1953-55) Traduction de Micheline de Combarieu du Grès et Gérard Guiran. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 100674 chantier |
CONTEXTE: | |
COTEXTE ET CITATION: | Son corps était si décharné, si émacié, maigre et brûlé par le soleil qu'on ne l'aurait reconnu qu'à grand peine même en l'ayant jadis fréquenté. |
NOTES: | [(Page) 166-68] |
SOURCE: | Anonyme, Chevalier au Barisel (Le). Fabliaux et contes M-A Poche: . |
CHERCHEUR/E: | Servientis, Weil M., Wong |
OCCURRENCE: | 101402 provisoire |
CONTEXTE: | |
COTEXTE ET CITATION: | Il aurait fallu que j'eusse perdu tout sentiment d'humanité pour m'endurcir contre tant de charmes. |
NOTES: | [( Page & Partie) 141 GF] |
SOURCE: | Prévost (abbé), Histoire du Chevalier des Grieux et de Manon Lescaut. Garnier/Deloffre-Picard: Paris, 1990. |
CHERCHEUR/E: | Vergnes S., Weil M. |
OCCURRENCE: | 105210 accreditee |
CONTEXTE: | Albirond regrette en quelque mesure la trahison qu'il fait à son ami Mahemet, et aurait bien voulu mourir. |
COTEXTE ET CITATION: | S'il n'eût songé que par sa mort il laissoit Uranie exposée à une violence dont il drévoyoit [sic prévoyait] de terribles effets. |
NOTES: | [(Page) 503] Slatkine vol. II, p. 254 |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Nouvelles afriquaines (Les). Compagnie des Libraires: Paris, 1720-21.12 tomes? |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | 305511 accreditee |
CONTEXTE: | Jehan expédie son serviteur Robin en reconnaissance, non sans l’avoir grimé de façon à ce qu’il ne soit pas reconnu. |
COTEXTE ET CITATION: | Je palirai si ton visage D’une erbe que je connois bien, Nus ne te connoistroit pour rien. [...] Atant cuelli en la gaudine Jehans d’une herbe la rachine, Si l’a au pumel de s’espee Broiie et d’iauwe destempree. Aprés a Robin oint du jus Se qu’en tout le mont sus ne jus Ne vit homme qui ne quidast Que fort fievre le travillast. Plus pale que cire matie Est sa chiere, et toute froncie. Un baston pour li apoiier Fist de la branche d’un pomier. Or voist quel part que il volra, Ja reconneüs ne sera. Je vais pâlir ton visage avec une herbe que je connais, si bien que personne ne pourra te reconnaître, quoi qu’il arrive. [...] Jehan cueillit alors dans le bois la racine d’une herbe qu’il broya du pommeau de son épée et dilua dans l’eau, puis avec le jus il enduisit le visage de Robin si bien que personne au monde n’aurait douté qu’il souffrît d’une forte fièvre. Sa peau ressemble à de la cire, flétrie et toute ridée. Il lui tailla dans une branche de pommier un bâton pour s’appuyer. Qu’il aille où il voudra, on ne le reconnaîtra pas. |
NOTES: | P. 116-117, v. 3494-96 et 3529-3542 ; trad. p. 74-75. Inversion des grimages de Tristan ou de Nicolette qui se déguisent en jongleurs et qui, pour ne pas être reconnus, teignent leur visage en noir. Voir plus loin p. 120-122. |
SOURCE: | Philippe de Rémi, Jehan et Blonde. Champion: Paris, 1984.Edition Sylvie Lécuyer |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 101376 accreditee |
CONTEXTE: | Trois animaux : un corbeau, un chien et un chat, s'opposent à la levée du corps de leur maître mort au cours de la nuit. |
COTEXTE ET CITATION: | Le corbeau se jeta sur eux [les prêtres chargés de la levée du corps] croassant de toute sa force, en leur donnant des coups de bec et de pattes. Le chien et le chat en firent de même [...]". |
NOTES: | [(Page) 146] Un lecteur contemporain aurait sujet de s'amuser d'une apparente maladresse de style (voir le co-texte). |
SOURCE: | Anonyme, Désespoir amoureux (Le). Josué Steenhouwer, et al.: Amsterdam, 1715.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Assaf F., Weil M. |
OCCURRENCE: | 305433 accreditee |
CONTEXTE: | Au cours d’une fête, Amadas est invité à présenter un plat à la fille du duc de Bourgogne, Ydoine qui lui demande de trancher la viande pour elle. |
COTEXTE ET CITATION: | De cel dont onques mais n’ot cure Fu si souspris, estre son voel, Que mors en dut estre de doel. [...] Il saut au cuer une estincele Qui de fine amor l’a espris. Par celle dont jamais il ne s’était soucié, il fut tellement séduit que si son voeu avait été exaucé, il aurait dû en mourir de chagrin. [...] Alors qu’il contemple la jeune fille, une étincelle lui saute au coeur et l’enflamme d’une grande passion. |
NOTES: | P. 17, v. 234-36 et 18, v. 24-45 ; trad. p. 21. |
SOURCE: | Anonyme, Amadas et Ydoine. Champion, éd. John R. Reinhard: Paris, 1974.Les traductions sont celles de Jean-Claude Aubailly, Paris, Champion, 1986. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200068 accreditee |
CONTEXTE: | En chemin pour aller secourir la fille du roi Gringras, le Bel Inconnu entend des plaintes et se dirigeant dans leur direction, il voit auprès d'un feu deux géants en train de tenter de violer une jeune fille. |
COTEXTE ET CITATION: | Molt se conplaint et plore et brait Come la riens qui painne trait : <citation>Car un gaians molt la pressoit, A force foutre le voloit,citation> Mais cele nel pooit soufrir ; Mius se voloit laissier morir. [Elle] se plaignait, pleurait et hurlait comme quelqu'un en grand danger. Le géant, en effet, la maintenait de toutes ses forces et voulait la violer ; mais elle aurait préféré mourir plutôt que d'en venir là. (32) |
NOTES: | P. 22, vv. 711-716 |
SOURCE: | Perrault (Charles), Contes. [édition inconnu].. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200125 accreditee |
CONTEXTE: | Le jeune soupirant Franville, déguisé en fille afin de séduire la tribade Augustine, elle-même déguisée en homme, fait semblant de s'intéresser aux hommes et d'être insensible à Augustine, et de se faire ainsi désirer davantage. |
COTEXTE ET CITATION: | Et ces mots ne sont pas plus tôt dits qu'Augustine fait tout ce qu'elle peut pour lier conversation avec la fausse demoiselle de Franville <citation>qui d'abord fuit, tourne, évite, échappe, et tout cela pour se faire plus chaudement désirer.citation> |
NOTES: | Augustine de Villebranche, p. 1347. Cette nouvelle aurait dû paraître dans "Le Boccace français" avec le titre "La Tribade convertie". |
SOURCE: | Sade, Marquis de, Romanciers du XVIIIe siècle. Gallimard, Pléaide: Paris, 1965.t. II. |
CHERCHEUR/E: | Dutton, D. |
OCCURRENCE: | 102878 accreditee |
CONTEXTE: | Téréus ne peut prendre de repos et ne ferme pas l'oeil. Jusqu'au point du jour il ne cesse de se retourner sur sa couche pendant que les autres dorment. |
COTEXTE ET CITATION: | Ce ne fu joie ne delis Au traïtour, au fel tirant Qui de dormir n'avoit talant : Mieux vausist toute nuit veillier. S'il li leüst a conseillier A cele qui son cuer avoit. Voilà qui ne réjouissait guère ce traître, ce perfide plein de cruauté, qui n'avait nulle envie de dormir : il aurait préféré veiller toute la nuit pourvu qu'il eût le loisir de s'entretenir discrètement avec celle qui possédait son coeur. |
NOTES: | [(Page & Vers) 630-635. Topos fréquent dans les récits médiévaux. L'amour ôte le sommeil, coupe l'appétit: thème de la maladie d'amour. L'insomnie est propice au monologue intérieur. |
SOURCE: | Chrétien de Troyes, Philoména. Paris: Gallimard, 2000.Édition et traduction par Emmanuèle Baumgartner |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305338 accreditee |
CONTEXTE: | Le baron d’Étange a chassé St. Preux et annoncé à Julie qu’il est exclu qu’il accepte leur mariage et qu’il l’a promise à M. de Wolmar. |
COTEXTE ET CITATION: | L’entretien de ce matin m’a prodigieusement agitée …. La tête et le cœur me font mal …. Je me sens défaillir …. le Ciel aurait-il pitié de mes peines ? …. Je ne puis me soutenir …. Je suis forcée à me mettre au lit, et me console dans l’espoir de n’en point relever. |
NOTES: | T. I, p. 393 |
SOURCE: | Rousseau (Jean-Jacques), La Nouvelle Héloïse. Paris: Gallimard, 1993.Édition d\'Henri Coulet |
OCCURRENCE: | 305456 accreditee |
CONTEXTE: | En chemin pour aller secourir la fille du roi Gringras, le Bel Inconnu entend des plaintes et se dirigeant dans leur direction, il voit auprès d’un feu deux géants en train de tenter de violer une jeune fille. |
COTEXTE ET CITATION: | Molt se conplaint et plore et brait Come la riens qui painne trait : Car un gaians molt la pressoit, A force foutre le voloit, Mais cele nel pooit soufrir ; Mius se voloit laissier morir. [Elle] se plaignait, pleurait et hurlait comme quelqu’un en grand danger. Le géant, en effet, la maintenait de toutes ses forces et voulait la violer ; mais elle aurait préféré mourir plutôt que d’en venir là. |
NOTES: | P. 22, v. 711-716 ; trad. p. 32. |
SOURCE: | Renaud de Beaujeu, Le Bel Inconnu. Champion: Paris, 1983.Edition G. Perrie Williams ; traduction par Michelle Perret et Isabelle Weill, Paris, Champion, 1991. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305610 accreditee |
CONTEXTE: | Aiol, le fils d’Elie, part en France pour reconquérir son héritage, dont le roi Louis, sur les conseils du traître Makaire, a dépossédé son père, qu'il a exilé, malgré les services rendus contre les Sarrasins. C’est le commencement de ses aventures. |
COTEXTE ET CITATION: | Loeys li fieux Karle mal gueredon l’en fist : Il li toli sa tere et chou qu’il dut tenir, Et le cacha de France a paine et a essil Par le conseil Makaire,[…]. «-E dieus che dist Elie[s], molt par es ber! «Bien sai qu’encore arai mes iretés «Par mon enfant Aiol[s] c’ai engendré». «-Ch’arés mon, dist Aiols, vos les rarés, «De chou vos tous raseurés: «Se Dieux me maine en France a saveté «Que al roi Loeys puisse parler, «Ançois que vos voiés [tout] cest an passer, «Les vos voil toutes rendre et aquiter». Le fils de Charles, Louis, lui en donna une bien mauvaise récompense: il lui enleva sa terre et tous les biens qu’il aurait dû tenir, et le chassa de France en exil, sur le conseil de Makaire[…] - «Eh, Dieu», dit Elie, «tu [Aiol] es brave et noble! Je sais bien que je vais rentrer en possession de mon héritage, grâce à mon fils Aiol, que j’ai engendré». - «Vous aurez cela assurément. Vous le posséderai à nouveau», dit Aiol. «De cela, soyez tous rassurés: si Dieu me mène en France sain et sauf, et si je peux parler au roi Louis, je veux tout vous faire rendre et livrer avant la fin de l’année». (ma traduction) |
NOTES: | P. 2, vers 44-47 ; p. 10, vers 312-320. |
SOURCE: | Anonyme, Aiol. Paris: Didot, 1877.Edition Jacques Normand & Gaston Raynaud |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305641 accreditee |
CONTEXTE: | Bien qu'il ait promis le secret de ses relations avec son amie, Graelent se vante d'avoir une amie plus belle que la reine. En conséquence, il perd toute relation avec cette dernière. |
COTEXTE ET CITATION: | Graalant est pris et tenuz, Mieus li venist estre teüz; Au roi a demandé respit, Bien s’aperçoit qu’il a maudit. S’amie cuide avoir perdue, Il est bien droiz qu’a mal li tort. On se saisit de Graelent, il aurait mieux valu qu’il se tût! Il demanda au roi un délai, voyant bien qu’il avait parlé avec imprudence. Pour cela, il pensa avoir perdu son amie, il transpirait de colère et de dépit. Certes, c’était bien justice que cela tournât mal pour lui. |
NOTES: | V.503-509. |
SOURCE: | Anonyme, Lai de Graelent. Genève: Slatkine Reprints, 1976 (1928).Margaret Grimes, éditrice. Trad.: Danielle Régnier-Bohler, Le Coeur mangé, Paris, Stock-Moyen Age, 1994. |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305662 accreditee |
CONTEXTE: | Dans la troisième histoire, le frère de Clémence de Bernay raconte à M. de Terny, le futur époux de Clémence, comment cette dernière a préféré entrer au couvent plutôt que d’accepter un mari que son père lui désignait. |
COTEXTE ET CITATION: | Mon père voulait les marier toutes les deux en même temps. Son aînée se rendit, mais elle, qui a une tête de diable, bien loin d’imiter sa cœur et d’obéir à mon père, le traita comme un tyran de ses enfants, et conclut par lui dire qu’elle voyait bien qu’elle était destinée à être malheureuse dans ce monde, soit en épousant un homme qui lui déplaisait, soit en restant dans le couvent malgré elle, et damnée par conséquent dans l’autre monde, n’ayant pas pu faire son salut dans celui-ci : mais que du moins, elle aurait la satisfaction de n’entrer pas toute vive dans les bras du démon. Ce fut ainsi qu’elle baptisa l’homme que mon père lui destinait. |
NOTES: | Pages 205-206. |
SOURCE: | Challe Robert, Illustres Françaises (Les). Paris: Le Livre de Poche, 1996.Éd. Fr. Deloffre et J. Cormier |
CHERCHEUR/E: | CUSSAC, Hélène |
OCCURRENCE: | 305691 accreditee |
CONTEXTE: | Le traître Hugues prétend qu'Orson, qu'il a vendu à un roi sarrasin, se sentant malade lui aurait révélé qu’il avait comploté la mort du roi prévue pour la Pentecôte. Pour faire pénitence, il serait devenu moine dans l’abbaye du saint Sépulcre. |
COTEXTE ET CITATION: | Conpains, molt sui malades, je n'an garirai mie ; Mais .I. pichié ai fait don li cuers m'atandrie : Je ai la mort Kalon et juree et plevie, Et je ai .XII. contes qui sont an ma balie : A ceste Pentecoste le devonmes ociere, Et je dui estre rois au moustier Saint Denise ... Au moustier saint Sepulcre serai an l'abaïe, Prendrai l'ordre et le frot, la coule et l'estamine. |
NOTES: | Page 163, v. 3147-3154. |
SOURCE: | Anonyme, Orson de Beauvais. Paris: Honoré Champion, 2002.Édition de Jean-Pierre Martin |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305734 accreditee |
CONTEXTE: | Les villageois s'entendent pour punir les soldats qui, avec leur capitaine, ont violé la fille de leur hôte. |
COTEXTE ET CITATION: | Aussitôt qu'il fut jour, les paysans s'assemblèrent et tinrent conseil de quelle façon ils expédieraient leurs prisonniers : il fut conclu que de vingt-cinq ou trente qu'ils tenaient, il n'y en aurait aucun qui pût avoir la vie, mais que tous périraient avec des trourments les plus cruels qu'ils pourraient inventer. |
NOTES: | Page 129. |
SOURCE: | Camus Jean-Pierre, Trente nouvelles. Paris: Vrin, 1977.Il s\'agit d\'une sélection tirée de plusieurs recueils et présentée par René Favret. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305896 accreditee |
CONTEXTE: | Alors que son père veut la marier avec Socion parce qu’il refuse les engagements qu’elle avec Volcace, elle lui fait part de son intention ne n’être jamais à aucun autre homme et si elle ne peut l’épouser, d’entrer au couvent. |
COTEXTE ET CITATION: | Ceste fille luy dit franchement que jamais autre homme que celuy-là n’aurait part en elle, & que si elle ne l’avoit pour mary elle se jetteroit dans un couvent |
NOTES: | Page 405. |
SOURCE: | Camus Jean-Pierre, Les spectacles d'horreur. Genève: Slatkine Reprints, 1973.Réimpression de l\'édition de Paris, 1630. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |