OCCURRENCE: | 305967 accreditee |
CONTEXTE: | Ataïn, messager du roi auprès de Berthe, la comtesse de Roussillon, tente de la violer. |
COTEXTE ET CITATION: | Et quant la vit colchade el lit sovine, E fu en sa chemise doljat de line, - E a gente façon et color fine ; Et tan blanche la car cun flor d’espine,- Li gars poset se man sor sa poitrine, E vol baillar son cors e sa tetine E baisar en la boche, quant l’agratine : « Mar ou vos ou pensastes, gars de cuisine ! -Eu me gabave, donne qu’es pelegrine ; Aqui romeu de loin jaz sor l’eschine. » Ele apela Garsent e Aibeline : « Ostaz mei is gloton qui m’ataïne.» Et quand il la vit allongée dans le lit, vêtue de sa seule chemise de fine toile de lin, -avec son beau visage, son teint délicat, sa peau blanche comme fleur d’aubépine- il porta la main sur elle, tout prêt à lui caresser les seins, le corps, à embrasser sa bouche, mais elle se défendit à coups d’ongles. –À quoi pensez-vous, maudit rustre ! -C’était pour plaisanter, madame le pèlerine : le pèlerin lui aussi est couché, mais pas ici. - Garsent, Aibeline, débarrassez-moi de ce malotru ! » dit-elle avec colère. |
NOTES: | Page 706-07, v. 9617-28. |
SOURCE: | Anonyme, Girart de Roussillon. Paris: Livre de poche, Lettres gothiques, 1993.Édition de W.M. Hackett (1953-55) Traduction de Micheline de Combarieu du Grès et Gérard Guiran. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 103662 chantier |
CONTEXTE: | Le manche de l'écumoire que plonge Tanzaï dans la bouche d'une vieille fait qu'il lui casse les deux seules dents qui lui restent. |
NOTES: | [(Page & Chapitre) 129, 7] Cette castration symbolique sera vengée par la suite, par la castration effective de l'agresseur (il sera privé, par enchantement, de son pénis). Mutilation non définitive. |
SOURCE: | Crébillon (Claude P.-J.), Ecumoire (L') ou Tanzaï et Néadarné, Histoire japonaise. Lou-chou-chu-la: Pékin (Paris), 1734.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Defrance A. |
OCCURRENCE: | 103550 accreditee |
CONTEXTE: | Après avoir enfoncé de force, dans la bouche d'une vieille, le manche d'une écumoire, le jour de ses noces, Tanzaï doit persuader le grand-prêtre qui le marie d'avaler le manche. S'il y parvient, il échappera aux malheurs qui l'attendent. |
COTEXTE ET CITATION: | Il faut tâcher qu'il fasse, dit la fée, non par la violence, mais par la persuasion et les moyens les plus doux que vous pourrez employer. |
NOTES: | [(Page & Chapitre) 120, IV] |
SOURCE: | Crébillon (Claude P.-J.), Ecumoire (L') ou Tanzaï et Néadarné, Histoire japonaise. Lou-chou-chu-la: Pékin (Paris), 1734.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Defrance A. |
OCCURRENCE: | 100026 accreditee |
CONTEXTE: | Ma prétendue fit un cri en le voyant, cri assez imprudent, mais ce sont de ces mouvements qui vont plus vite que la réflexion. Moi, j'étais en train de lui tirer une révérence que je laissai à moitié faite ; il avait la bouche ouverte pour parler, et il demeura sans mot dire. Notre hôtesse marchait à lui, et s`arrêta avec des yeux stupéfaits de nous voir tous immobiles... |
COTEXTE ET CITATION: | Il s'agit de la scène où contre toute attente c'est l'abbé Doucin, hostile à leur union, qui arrive pour marier Jacob et Mlle Habert. |
NOTES: | [(Page) GF p.106] |
SOURCE: | Marivaux (Pierre Carlet de), Paysan parvenu (Le) ou les Mémoires de M***. Garnier/Deloffre: Paris, 1969. |
CHERCHEUR/E: | Boursier N. |
OCCURRENCE: | 102078 chantier |
CONTEXTE: | La vieille femme que Tanzaï a violentée en lui plongeant le manche de l'écumoire dans la bouche se venge de lui en lui imposant de coucher avec elle. |
NOTES: | ARTFL 17 S'agit-il ici de séduction par violence ou de revanche_seduction_forcee? Cette vengeance de la fée Concombre est à la fois l'épreuve réparatrice d'un autre méfait, celui du non-respect de la date imposée par le destin pour le mariage du héros. Aussi y-a-t-il double réparation. |
SOURCE: | Crébillon (Claude P.-J.), Ecumoire (L') ou Tanzaï et Néadarné, Histoire japonaise. Lou-chou-chu-la: Pékin (Paris), 1734.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Defrance A. |
OCCURRENCE: | TT103388 CHANTIER |
CONTEXTE: | "Il la gonfle d'eau, ensuite il lui coud le con et le cul, ainsi que la bouche, et la laisse ainsi jusqu'à ce que l'eau crève les conduits, ou qu'elle y périsse". |
NOTES: | [(Page & Tome & Partie) 250, 2, 3] le 31 janvier, passion 151. Sade ajoute entre parenthèses: "Vérifiez pourquoi une de trop, et s'il y en a une à supprimer que ce soit cette dernière que je coirs déjà faite". C'est en effet la passion 76, avec la mort éventuelle de la victime substituée à son évanouissement. La figure décrit donc une des rares passions que Sade redouble: sa récurrence, pourtant assujettie à une progression ordonnée, échappe au contrôle de l'écrivain. L'impératif et l'ordre totalisant du lecteur remédient aux écarts de la plume. |
SOURCE: | Sade (Marquis de), Cent vingt journées de Sodome (Les)ou l. [édition inconnu].. |
CHERCHEUR/E: | Martin C. |
OCCURRENCE: | 103416 accreditee |
CONTEXTE: | Pour réparer la transgression d'un interdit (mariage avant la date fixée par le destin et la fée) et éviter les malheurs qui s'en suivront, en guise de punition, Tanzaï doit enfoncer le manche d'une écumoire dans la bouche d'une vieille, contre son gré, le jour de ses noces. |
COTEXTE ET CITATION: | Quelque résistance qu'elle vous fasse [...] enfoncez-lui, sans pitié, le manche de cette écumoire dans la bouche. |
NOTES: | [(Page & Chapitre) 119, IV] Ce topos est à rattacher aux pratiques sarificielles en usage dans l'Antiquité ou dans les sociétés "primitives". |
SOURCE: | Crébillon (Claude P.-J.), Ecumoire (L') ou Tanzaï et Néadarné, Histoire japonaise. Lou-chou-chu-la: Pékin (Paris), 1734.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Defrance A. |
OCCURRENCE: | 100036 accreditee |
CONTEXTE: | Jacques couche avec Justine à la place de son ami Bigre. |
COTEXTE ET CITATION: | "Je me baisse, je promène mes mains et je rencontre un de ses bras, je la saisis, je la tire à moi; elle sort de dessous la couchette en tremblant. Elle joint ses deux mains, elle se jette à mes pieds, elle serre mes genoux. Je n'aurais pas résisté à cette scène , si le jour l'eût éclairé; mais lorsque les ténèbres ne rendent pas timide, elles rendent entreprenant [...] Justine s'évanouit; ses genoux se dérobent sous elle; dans son délire elle disait d'une voix étouffée: "Il va venir ... il vient ... je l'entends qui monte ... je suis perdue!..." Non, non lui répondis-je d'une voix étouffée, remettez-vous, taisez-vous, et couchez-vous..." Elle persiste dans son refus; je tiens ferme: elle se résigne; et nous voilà l'un à côté de l'autre. [...] Je ne sais pas si je la violai, mais je sais bien que je ne lui fis pas de mal, et qu'elle ne m'en fit point. D'abord en détournant sa bouche de mes baisers, elle l'approcha de mon oreille et dit tout bas : "Non, non, Jacques, non ..." A ce mot je fais semblant de sortir du lit, et de m'avancer vers l'escalier. Elle me retint, et me dit encore à l'oreille : Je ne vous aurais jamais cru si méchant; je vois qu'il ne faut attendre de vous aucune pitié; mais du moins promettez-moi, jurez-moi ... - Quoi? - Que Bigre n'en saura rien." |
NOTES: | [(Page) 230 GF] p 665 pour une édition autre |
SOURCE: | Diderot (Denis), Jacques le Fataliste et son Maître. Paris: Garnier-Flammarion, 1970. |
CHERCHEUR/E: | Rodriguez P., Weil M. |
OCCURRENCE: | 103418 chantier |
CONTEXTE: | La violence exercée à l'encontre de la vieille (Tanzaï lui enfonce un manche d'écumoire dans la bouche en lui cassant les dents) fait rire une partie des spectateurs. |
NOTES: | [(Page & Chapitre) 129, 7] |
SOURCE: | Crébillon (Claude P.-J.), Ecumoire (L') ou Tanzaï et Néadarné, Histoire japonaise. Lou-chou-chu-la: Pékin (Paris), 1734.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Defrance A. |
OCCURRENCE: | 100922 accreditee |
CONTEXTE: | Il s'agit de la douleur de Des Prez dont la femme Marie-Madeleine vient de mourir en couches dans des conditions pathétiques. |
COTEXTE ET CITATION: | "Pendant tout le chemin <CITATION> à peine ouvrit-il la bouche, du moins je ne l'entendis que soupirer; et proférer quelques paroles mal articulées CITATION>". |
NOTES: | [(Partie & Page) histoire 5, 283 (Poche)] |
SOURCE: | Challe Robert, Illustres Françaises (Les). Librairie de Hondt: La Haye, 1713.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Weil M. |
OCCURRENCE: | 305970 accreditee |
CONTEXTE: | Dans la fiction romanesque inspirée de l'Énéide de Virgile, le coup de foudre est incarné par le fils de Vénus, Cupidon. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant el le baisse estroitement, de la flambe d’amor l’esprent ; il li tresperce le corraige, par la bouche li met la raige. La roÿne ne s’aperçoit de la poison qu’elle bevoit : moult li muë ja son talent, et la regardoit moult souvent li Troÿenz par grant douceur ; ja entr’oublie son seigneur. Quant elle l’embrasse et l’étreint, il l’incendie de la flamme d’amour ; il lui percer le cœur, par sa bouche, il lui inspire la rage d’amour. La reine ne se rendait pas compte du poison qu’elle buvait : ses dispositions changent considérablement, tandis que le Troyen lui lance très souvent de tendres regards ; elle en oublie déjà son époux. |
NOTES: | P. 98-100, v. 888-897. |
SOURCE: | Anonyme, Roman d Énéas. Paris: Lettres Gothiques, 1997. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 102774 accreditee |
CONTEXTE: | Teséus tranche de son couteau la langue de Philoména pour qu'elle ne puisse divulguer le viol dont elle a été victime. |
COTEXTE ET CITATION: | Un quanivet trenchant a pris Et pour ce que cele ne puisse Conter a home qu'ele truisse Ceste honte ne cest reprouche, Dist que la langue de la bouche Li trenchera tout a un fes, Si n'en sera parlé ja mes. Cui avient une, n'avient soule : La langue li traist de la goule, S'en trenche prez de le meitié. Il a pris un petit couteau bien affilé en déclarant que, afin que la jeune fille ne puisse aller conter à qui que ce soit cette honte et ce déshonneur, il va d'un coup lui trancher la langue dans la bouche. Ainsi son crime restera tu. Un malheur n'arrive jamais seul : il lui sort la langue de la bouche et lui en coupe presque la moitié. |
NOTES: | [(Page & Vers) P. 214-215, vv. 846-55. |
SOURCE: | Chrétien de Troyes, Philoména. Paris: Gallimard, 2000.Édition et traduction par Emmanuèle Baumgartner |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 103586 chantier |
CONTEXTE: | Par dépit amoureux, une fée fait de son ex-amant la victime designée d'un acte que le héros doit accomplir : plonger le manche d'un écumoire dans sa bouche. |
NOTES: | [(Page & Chapitre) 280-281, 20] |
SOURCE: | Crébillon (Claude P.-J.), Ecumoire (L') ou Tanzaï et Néadarné, Histoire japonaise. Lou-chou-chu-la: Pékin (Paris), 1734.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Defrance A. |
OCCURRENCE: | 104552 chantier |
CONTEXTE: | |
COTEXTE ET CITATION: | [Simas parle] 'Je sçûs cet ordre si-tôt qu'il fut executé, et courant chez Artemis en diligence, j'y arrivai comme on étoit sur le point de mener Iphise dans une prison séparée de celle de son mari, afin de tâcher à tirer de sa bouche, ce qu'on craignoit de ne pouvoir arracher de celle d'Artemis.[description de la beauté d'Iphise en déshabillé]...A peine étois-je entré dans sa chambre, que ceux qu'on envoïoit pour l'en arracher, y arriverent: je m'opposai à leur passage vigoureusement; et mon nom qui étoit en quelque estime parmi les Megariens, aïant attiré une foule de peuple à mon secours ; je tirai Iphise de sa maison, et la mettant dans un chariot, je la conduisis dans une place que je commandois, où je protestai de la défendre contre la persecution des Tyrans jusques à mon dernier soûpir.» |
NOTES: | [(Page & Tome) 321-23, 1] |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Carmante. . |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | SB200140 ACCREDITEE |
CONTEXTE: | Et longuement écouta si en la chambre de la princesse qui était dessus y avait aucun bruit. Et quand il se put assurer que tout était en repos, il voulut commencer son doux travail. Et peu à peu abattit la trappe, qui était si bien faite et accoutrée de drap qu'il ne fit un seul bruit. Et par là monta à la chambre et ruelle du lit de sa dame, qui commençait à dormir. <citation>A l'heure, sans avoir regard à l'obligation qu'il avait à sa maîtresse, ni à la maison d'où était la dame, sans lui demanger congé ni faire la révérence, se coucha auprès d'elle, qui le sentit plus tôt entre ses bras qu'elle n'aperçut sa venue. Mais elle, qui était forte, se défit de ses mains en lui demandant qui il était, se mit à le frapper, mordre et égratigner, de sorte qu'il fut contraint, pour la peur qu'il eut qu'elle appelât, lui fermer la bouche de la couverture; ce qui lui fut impossible de faire car, quand elle vit qu'il n'épargnait rien de toutes ses forces pour lui faire une honte, elle n'épargna rien des siennes pour l'en engarder, et appela tant qu'elle put sa dame d'honneur qui couchait en sa chambre, ancienne et sage femme autant qu'il en était point, laquelle tout en chemise courut à sa maîtresse.citation> |
COTEXTE ET CITATION: | Un ami d'une princesse abuse de son hospitalité et pénètre dans la chambre de celle-ci par un stratagème avec le but de la "séduire". |
NOTES: | Flammarion, Paris, 1982, Nouvelle 4, pp. 68-69. |
ANNOTATION: | ACCREDITATION |
SOURCE: | Navarre (Marguerite de), Heptaméron. [édition inconnu].. |
CHERCHEUR/E: | Dutton, D. |
OCCURRENCE: | SB200128 ACCREDITEE |
CONTEXTE: | Le duc de Florence, n'ayant jamais peu faire entendre à une dame l'affection qu'il luy portoit, se decouvrit à un gentil homme frere d'elle, et le pria l'en faire jouyr: <citation>ce qu'après plusieurs remontrances au contraire, luy accorda de bouche seulement; citation> [...] |
COTEXTE ET CITATION: | Commencement de la nouvelle. |
NOTES: | Classiques Garnier (Bordas), 1991, Nouvelle 12, p. 90. |
ANNOTATION: | ACCREDITATION |
SOURCE: | Navarre (Marguerite de), Heptaméron. [édition inconnu].. |
CHERCHEUR/E: | Dutton, D. |
OCCURRENCE: | 101546 accreditee |
CONTEXTE: | Jacques feint de perdre par deux fois son pucelage qu'il n'a plus. (Cf. p. 695)Avec Justine la première fois |
COTEXTE ET CITATION: | Je ne sais pas si je la violai,mais je sais bien que je ne lui fit pas de mal, et qu'elle ne m'en fit point. d'abord en détournant sa bouche de mes baisers, elle l'approcha de mon oreille et me dit tout bas:"Non, non, Jacques, non...".A ce mot, je fais semblant de sortir du lit, et de m'avencer vers l'escalier. Elle me retint et me dit encore à l'oreille:" Je ne vous aurais jamais cru si méchant, je vois qu'il ne faut pas attendre de vous aucune pitié; mais du moins, permettez-moi, jurez-moi.../Quoi?/Que Bigre n'en saura rien."[...] Chemin faisant, Suzanne se laissait tomber la tete sur mon épaule, me prenait le menton,me tirait les oreilles,me pincait les cotés. Nous arrivons.L'endroit était en pente.Suzanne se couche à terre tout au long à la place la plus élevée, et les pieds eloignes l'un de l'autre et les bras passés par-dessus de la tete. J'étais au-dessous d'elle, jouant de la serpe sur les taillis, et Suzanne repliait ses jambes, approchant ses talons de ses fesses; ses genoux élevés rendaient ses jupons fort courts, et je jouais toujours de la serpe sur les taillis, ne regardant guère ou je frappais et frappant souvent à coté." |
NOTES: | [(Page) 230-238] Manque le co-texte. [Il le feint donc, il ne le perd pas ... (Elzb.)] |
SOURCE: | Diderot (Denis), Jacques le Fataliste et son Maître. Paris: Garnier-Flammarion, 1970. |
CHERCHEUR/E: | Rodriguez P., Weil M. |
OCCURRENCE: | 104610 accreditee |
CONTEXTE: | Jacques couche avec Justine à la place de son ami Bigre |
COTEXTE ET CITATION: | Je ne sais pas si je la violai, mais je sais bien que je ne lui fit pas de mal, et qu'elle ne m'en fit point. D’abord en détournant sa bouche de mes baisers, elle l'approcha de mon oreille et me dit tout bas:"Non, non, Jacques, non...".A ce mot, je fais semblant de sortir du lit, et de m'avancer vers l'escalier. Elle me retint et me dit encore à l'oreille:" Je ne vous aurais jamais cru si méchant, je vois qu'il ne faut pas attendre de vous aucune pitié; mais du moins, permettez-moi, jurez-moi.../Quoi?/Que Bigre n'en saura rien." |
NOTES: | P.230-231 |
SOURCE: | Diderot (Denis), Jacques le Fataliste et son Maître. Paris: Garnier-Flammarion, 1970. |
CHERCHEUR/E: | Rodriguez P. |
OCCURRENCE: | 305598 accreditee |
CONTEXTE: | Au tournoi de Noauz, Lancelot combat au pire, puis au mieux pour obéir par amour aux ordres de la reine. |
COTEXTE ET CITATION: | "Sire madame la reïne Par moi vos mande, et jel vos di, que au noauz." Quant cil l'oï, Si dist que molt volantiers, Come cil qui est suens antiers. "Monseigneur, madame la reine vous mande ceci par ma bouche : que ce soit au pis !" À ces mots, il lui répond : oui, de grand coeur ! en homme qui est tout entier à elle. |
NOTES: | P. 380, v. 5652-5656. Voir p. 392, v. 5829-5857 où Lancelot se bat encore au pire et p. 394, v. 5876-5893 où il se bat au mieux. |
SOURCE: | CHRÉTIEN DE TROYES, Le chevalier de la charrette. Paris: Livre de Poche. Lettres gothiques, 1992.Édition et traduction Charles Méla |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305630 accreditee |
CONTEXTE: | L’émir, qui est amoureux de Blanchefleur, la surprend au lit dans les bras de Floire. Il veut les condamner à mort. |
COTEXTE ET CITATION: | En son puing tint sa nue espee, En la cambre entre a recelee. Il a fait la fenestre ovrir Que li solaus puist ens venir. Li enfant doucement dormoient, Estroit acolé se tenoient; Bouce a bouce ert cascuns dormans. [L’émir brandit] une épée dégainée, entre dans la chambre en tapinois. Il fait ouvrir la fenêtre pour que pénètre la lumière du soleil. Les jeunes gens étaient plongés dans un doux sommeil, étroitement serrés l’un contre l’autre: ils s’étaient endormis bouche contre bouche. |
NOTES: | P. 136, vers 2635-2641. |
SOURCE: | Anonyme, Floire et Blanchefleur. Paris: H.Champion, Classiques Moyen Age, 2003.auteur: Robert d\'Orbigny |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305768 accreditee |
CONTEXTE: | Lucrèce prête foi aux rumeurs qui disent à tort que Paulin, l'homme qu'elle aime, est marié. |
COTEXTE ET CITATION: | Elle veut mourir, mais ce sera aprés avoir assouvi sa vengeance. […] Il la veut apaiser par caresses, mais elle le repousse, vomissant contre luy tout ce que la forcenerie peut tirer d'une bouche dont la rage possede le coeur. |
NOTES: | Page 291. |
SOURCE: | Camus Jean-Pierre, Les spectacles d'horreur. Genève: Slatkine Reprints, 1973.Réimpression de l\'édition de Paris, 1630. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305779 accreditee |
CONTEXTE: | Un voleur a dérobé un gobelet d'argent lors d'une réception. De peur d'être pris, il met l'objet dans le sac d'un convive qui dormait et qui est accusé à tort. |
COTEXTE ET CITATION: | Il est mis entre les mains de la justice, qui ne pouvant turer aucune confession volontaire d'un homme qui en effect n'estoit pas coupable, & qui ne sçavoit comme ce gobelet estoit venu en sa puissance, il fut appliqué à la gehenne, où la violence de la douleur tira de sa bouche tout ce que l'on voulut, & sur ceste confession il fut condamné à estre pendu. |
NOTES: | Page 341. |
SOURCE: | Camus Jean-Pierre, Les spectacles d'horreur. Genève: Slatkine Reprints, 1973.Réimpression de l\'édition de Paris, 1630. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305867 accreditee |
CONTEXTE: | Pour se venger du dédain du jeune Mastic, la vieille Valdrée l’accuse à tort d’être complice d’un vol qui a été commis dans la maison où ils servent tous deux. |
COTEXTE ET CITATION: | Sur cette fausse glace la dame persuade à son mari de faire mettre en prison le secrétaire, pour essayer de découvrir les complices par sa bouche et de retirer leur vaisselle d’argent. […] Il proteste toujours qu’il meurt innocent, conjure son confesseur de faire la même protestation pour lui après sa mort, et prie Dieu en mourant de faire bientôt paraître que c’est injustement qu’on le fait mourir. |
NOTES: | Page 179. |
SOURCE: | Camus Jean-Pierre, Trente nouvelles. Paris: Vrin, 1977.Il s\'agit d\'une sélection tirée de plusieurs recueils et présentée par René Favret. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305926 accreditee |
CONTEXTE: | Meliatir, un chevalier traître à cause de qui Euriaut eut bien des malheurs, lui fait des avances. Elle le repousse et il tente de la violer. Mais elle se défend, le frappe à la bouche et lui brise plusieurs dents. Elle parvient à s’enfuir de la chambre. |
COTEXTE ET CITATION: | Cil la prist par la main senestre, Porter le volt desour un lit, Que faire en cuide son delit ; Mais la puciele s'esforcha, Le pié encontremont haucha, Si la feru en mi les dens, Que en la bouche la dedens L'en abati ou trois ou quatre. Des puins le commenche a debatre ; Donné li a molt grant souspape. Tant a fait qu'ele li eschape. |
NOTES: | Page 159, vers 3974-3984. |
SOURCE: | Gerbert de Montreuil, Roman de la Violette. Paris: H.Champion, 1928.Edition Douglas Labaree Buffum |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305943 accreditee |
CONTEXTE: | En préambule à son recueil de nouvelles, le narrateur ironise sur la fausse pudeur de ses lectrices. |
COTEXTE ET CITATION: | Lisez tout, lisez lisez. Vous faictes bien les estroictes. Ne les lisez donc pas. A ceste heure verra l’on si vous faictes bien ce qu’on vous defend. O quantes dames auront bien l’eau à la bouche, quand elles orront les bons tours que leurs compagnes auront faictz. Et qu’elles diront bien qu’il n’y en ha pas à demy. Mais je suis content que devant les gens elles facent semblant de couldre ou de filler : pourveu qu’en destournant les yeulx, elles ouvrent les oreilles : et qu’elles se reservent à rire quand elles seront à part elles. Eh mon Dieu que vous en comptez de bonnes, quand il n’y ha qu’entre vous femmes, ou qu’entre vous fillettes. |
NOTES: | P. 17. |
SOURCE: | Des Périers Bonaventure, Nouvelles récréations et joyeux devis. Genève: Droz, 1980.Éd. Krystyna Kasprzyk (1500-1544?) |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |