OCCURRENCE: |
305457 accreditee
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CONTEXTE: |
Le chevalier en quête d’aventure, ici le Bel Inconnu, rencontre une demoiselle pleurant de douleur parce que son ami est grièvement blessé ou mort. |
COTEXTE ET CITATION: |
Del castiel vint la damoisselle
Et li Descouneüs l’apiele
Et a l’encontre tost li va ;
Molt gentement le salua.
Son salu li rent en plorant,
Con cele qui a dol molt grant.
Cil demanda a la pucele :
“Por coi plorés, amie biele ?
S’il vo plast, je le vel savoir.”
Cele respont “Dol doi avoir,
Ne je ja mais joie n’orai,
Car la rien c’onques plus amai
Ai je perdue hui cest jor.
Sire, fait ele, por ce plor,
Por mon ami que perdu ai ;
Ocis m’est hui, de dol morrai ;
Li cuers me crieve de dolor.
Elle arrivait de la ville. L’Inconnu l’interpella, partit à sa rencontre et la salua courtoisement. Elle, lui rendit son salut tout en pleurant, éperdue de douleur. “Pourquoi pleurez-vous, belle amie, lui demanda-t-il “J’aimerais bien le savoir, si vous acceptez de me le dire.” Elle répondit : “Il n’est pas étonnant que je sois triste, privée de joie à tout jamais, car j’ai perdu aujourd’hui même ce que j’aimais le plus au monde. Seigneur, ajouta-t-elle, voici pourquoi je pleure : je pleure pour mon ami bien aimé que j’ai perdu. On me l’a tué aujourd’hui même ; j’en mourrai de désespoir.” |
NOTES: |
P. 48, v. 1555-1569 ; trad. p. 42. |
SOURCE: |
Renaud de Beaujeu, Le Bel Inconnu. Champion: Paris, 1983.Edition G. Perrie Williams ; traduction par Michelle Perret et Isabelle Weill, Paris, Champion, 1991. |
CHERCHEUR/E: |
Jeay M. |
OCCURRENCE: |
305613 accreditee
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CONTEXTE: |
Bernard, le neveu de Guillaume, lui rapporte l’oubli du roi Louis à les récompenser de leurs services. Furieux, Guillaume décide de quitter la cour, après avoir refusé les offres de récompenses déshonorantes que lui faisait le roi en drenière minute. Il décide alors de partir conquérir l’Espagne, Nîmes et Orange. Voir p. 174, vers 481-484. |
COTEXTE ET CITATION: |
«Nostre emperere a ses barons fievez :
«Cel done terre, cel chaster, cel citez,
«Cel done vile selonc ce que il set :
«Moi et vos, oncle, i somes oublïé».
«Genill mesniee, dist Guillelmes le ber,
«Isnelement en alez a l’ostel
«Et si vos fetes gentement conraer
«Et le hernois sor les somiers trosser.
«Par maltalant m’estuet de cort torner» ;
«Notre empereur a distribué des fiefs à ses barons : tel a eu une terre, tel un château ou une cité, ou encore une ville, selon ce qu’il sait d’eux. Vous et moi, mon oncle, il nous a oubliés».
«Mes nobles compagnons, dit Guillaume le vaillant, rentrez vite chez vous, faites-vous préparer un riche équipage, et mettre les bagages sur les bêtes de somme. La colère m’oblige à quitter la cour».
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NOTES: |
P. 152, vers 36-39; p. 156, vers 115-119. |
SOURCE: |
Anonyme, Charroi de Nîmes. Paris: Livre de Poche, Lettres Gothiques, 1996.dans Le Cycle de Guillaume d\'Orange, Choix, traduction et notes de Dominique Boutet. Editions Perrier, Langlois, McMillan, Régnier, Wahlund, von Feitlitzen, Terracher, Guessard, Montaiglon, Barnett, Bertin, Cloetta. |
CHERCHEUR/E: |
Denis, Françoise |