OCCURRENCE: | 306013 accreditee |
CONTEXTE: | Une tempête empêche les Grecs de partir : il faudra sacrifier Polyxène, la fille de Priam dont Achille était tombé amoureux. |
COTEXTE ET CITATION: | Aprés parlerent de l’aller, Mes si orrible fu la mer, Si ydose, si reversant, Qu’en nule fin ne fet senblant Que il ja mes dedenz entrassent Que maintenant tuit ne neiassent. Chascun jor iert si forz li venz E par la mer tiels li tormenz, Nus n’i entrast qui ne fust mort Ne qui ja mes venist a port. Les Grecs parlèrent ensuite de partir, mais la mer était si mauvaise, si déchaînée, si agitée qu’ils ne voyaient pas comment ils pourraient s’embarquer sans être aussitôt noyés. Chaque jour, le vent soufflait si fort, la tempête était si violente que personne n’aurait pu naviguer sans trouver la mort : impossible d’arriver à bon port. |
NOTES: | P. 622, v. 26375-84. |
SOURCE: | BENOÎT DE SAINTE-MAURE, Le Roman de Troie. Paris: Lettres Gothiques, 1998. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 306008 accreditee |
CONTEXTE: | Achille assiste à Troie aux cérémonies et aux jeux en l'honneur d'Hector. À la vue de Polyxène, la fille de Priam et d'Hécube, il tombe amoureux d'elle. |
COTEXTE ET CITATION: | La grant biauté e la faiçon Qu’Achillés vit en la pucele L’a cuit el cuer de l’estencele Qui ja par li nen iert esteinte. L’extrême beauté de la jeune fille et son allure embrasèrent le cœur d’Achille d’une flamme qu’elle ne viendra jamais éteindre. |
NOTES: | P. 416, v. 17553-55. |
SOURCE: | BENOÎT DE SAINTE-MAURE, Le Roman de Troie. Paris: Lettres Gothiques, 1998. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 306009 accreditee |
CONTEXTE: | Achille, amoureux de Polyxène, la fille de Priam et d'Hécube, veut l'épouser et pour cela a négocié avec sa mère. Priam est hostile à ce mariage pour cause de mésalliance. |
COTEXTE ET CITATION: | Dame, dist il, ne puis saveir Ne conoistre n’aperceveir En nul porpens ne a nul plet Coment ce poïst estre fet, Car s’Achillés iert mes amis Si cum il est emsd anemis, Si n’est il pas de mon parage : Trop baissereie mon lignage. Dame, dit-il, sous quelque angle que j’examine la question, je ne vois vraiment pas comment trouver le moyen de régler ainsi les choses. En effet, même si Achille était mon ami, tout comme il est à l’heure actuelle mon ennemi, il n’est pas de si haute noblesse que moi. J’abaisserais donc par trop mon lignage par cette alliance. |
NOTES: | P. 434, v. 17934-40. |
SOURCE: | BENOÎT DE SAINTE-MAURE, Le Roman de Troie. Paris: Lettres Gothiques, 1998. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 102876 accreditee |
CONTEXTE: | Itys embrasse sa mère. Celle-ci, après un moment d'attendrissement, décide d'accomplir sur lui sa vengeance contre la trahison de Tereus. |
COTEXTE ET CITATION: | Li enfes la court acoler, Qui de tout ce n'ot rien oÿ. Tant la baisa et conjoÿ Que Progné se dut estre ostee Dou penser ou elle iert entree. L'enfant qui n'a rien entendu de ce quelle vient de dire, se jette à son cou. Il l'embrasse tant et lui témoigne tant d'affection que Procné aurait dû alors renoncer à son dessein. |
NOTES: | [(Page & Vers) Pp. 244-245, vv. 1310-1314. Chez Ovide, l'expression de l'amour maternel est exprimée de façon émouvante, contraste avec le détachement de Chrétien. |
SOURCE: | Chrétien de Troyes, Philoména. Paris: Gallimard, 2000.Édition et traduction par Emmanuèle Baumgartner |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 105142 accreditee |
CONTEXTE: | Merlin révèle à Arthur qu'il a commis un péché horrible en ayant commerce avec sa soeur. |
COTEXTE ET CITATION: | Artus, tu as fait si trés grant desloiauté que tu as geu carnelment a ta serour germainne que tes peres engenra et ta mere porta, si i as engenré un fil qui iert teuls conme Dieus set bien, car par lui verra moult de grant mal en terre. Arthur, tu as commis un grand péché car tu as couché avec ta soeur, celle que ton père engendra et que ta mère porta. Ainsi, tu as engendré un fils qui sera tel, Dieu le sait, que par lui adviendront de grands malheurs dans le pays. |
NOTES: | Tome 1, p. 154. Traduction de Françoise Denis. Voir aussi p. 156 où la même accusation est répétée. |
SOURCE: | Anonyme, Merlin-Huth. Paris et Ulrich / Didot (SATF): Paris, 1886. |
CHERCHEUR/E: | , Dubost F. |
OCCURRENCE: | SB200210 ACCREDITEE |
CONTEXTE: | Lessiez me tost mon palefroi, Que je monterai bien par moi, De vostre aïde ne quier point. Et Dex hui en ce jor me doint De vos veoir ce que je cuit ! Grant joie avrai jusqu'a la nuit. Et va quel part que tu voldras, Que a mon cuir ne a mes dras Ne tocheras tu de plus pres, Mas je irai toz jors aprés Tant que por moi t'iert avenue Aucune grant desconvenue De hoste et de male avanture, Et je en sui tote segure Que je te ferai baillir : Ne qu'a la mort n'i pués faillir. Vite, laissez-moi mon palefroi, je monterai bien toute seule, je ne veux en rien votre aide. Et je prie Dieu qu'il me donne aujourd'hui de voir à ton propos ce à quoi je pense ! J'en aurai une grande joie avant ce soir. Va où tu le voudras : ni à mon corps, ni à mes vêtements tu ne toucheras de plus près, mais je ne cesserai d'aller derrière toi, jusqu'à ce qu'il t'arrive, à cause de moi, quelque fâcheuse disgrâce, pour ta honte et ton malheur. Je suis bien certaine que je te ferai mettre mal en point. Tu n'y peux manquer, non plus qu'à la mort. |
COTEXTE ET CITATION: | En quête d'aventure, Gauvain vient de rencontrer une demoiselle provocante et agressive, l'Orgueilleuse de Logres. |
NOTES: | P. 478-80, vv. 6763-6778. |
ANNOTATION: | PUBLIC |
SOURCE: | Anonyme, Orson de Beauvais. . |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305647 accreditee |
CONTEXTE: | Le roi Guillaume, qui est parti en exil avec sa femme suite à un commandement du ciel, a perdu sa femme et ses deux petits enfants nouveaux-nés. A leur recherche, il arrive chez un bourgeois qui l'engage comme homme à tout faire. |
COTEXTE ET CITATION: | An leu de garçon sert li rois Molt volantiers chieus le borjois, Ne ja par lui n'iert refusé Chose qui li soit comandé, Tout fait sanz ire et sanz rancune, Ne refuse chose nes une. Le roi sert de plein gré chez le bourgeois comme homme à tout faire. Il ne refusait jamais rien de ce qui lui était commandé. Il fait tout sans colère ou rancoeur et ne refuse aucun travail, pas même un. |
NOTES: | P. 91, vers 1019-1024. |
SOURCE: | Chrétien (de Troyes), Guillaume d Angleterre. Genève: Droz, 1988.Édition de A.J. Holden |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305648 accreditee |
CONTEXTE: | La femme du roi Guillaume, en exil avec lui, vient d'accoucher de jumeaux dans une grotte. Pendant que le roi allait lui chercher à manger, des marchands veulent s'emparer d'elle, l'accusant de mauvaise vie malgré ses protestations qu'elle est légalement mariée. Revenu sur les lieux, le roi, sans armes, est tenu en respect par les marchands et, impuissant, les voit enlever sa femme. |
COTEXTE ET CITATION: | Si ont la litiere amenee Seur coi la dame an iert portee, Si com aus plot et abeli, Maugré lou roi et maugré li. Ils ont amené la litière sur laquelle ils ont emporté la dame suivant ainsi ce qui leur plaisait, malgré le roi et malgré elle. |
NOTES: | P. 76, vers 709-712. |
SOURCE: | Chrétien (de Troyes), Guillaume d Angleterre. Genève: Droz, 1988.Édition de A.J. Holden |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |