OCCURRENCE: | 104798 accreditee |
CONTEXTE: | Suite de la chasse au sanglier où d'Andelot vient au secours de Mme d'Aumale. |
COTEXTE ET CITATION: | Les hommes] entrerent dans l'enceinte et prirent des dards pour en tuer des Sangliers. Le cheval de d'Andelot ayant été blessé par un des plus grands, il descendit et l'attaqua. Le Duc d'Aumale craignant pour lui, quoi qu'il fût aimé de sa femme, et le Rival dangereux qui l'empêchoit d'être le maître du coeur de l'Admirale, s'approcha du Sanglier et lui lança son dard, dans le même moment que d'Andelot lui enfonça le sien dans l'épaule. Son coup fut malheureux, il perça la main de d'Andelot et l'attacha encore au flanc du Sanglier qui mourut aussi-tôt. |
NOTES: | [(Page) 217] Slatkine tome 2, p. 60. |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Amours des grands hommes (Les). Compagnie des Libraires: Paris, 1720-1. |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | 105306 accreditee |
CONTEXTE: | Dans le lai de "Guiguemar", aux vers 316-336, Guiguemar rencontre la dame destin�e � �tre son amante et � le gu�rir. Il lui fait le r�cit de ce qui pr�c�de. A quoi suscc�dent les soins de la dame et de sa suivante. |
COTEXTE ET CITATION: | La dame en sa chambre le meine; Desur le lit a la meschine, Triers un dossal ki pur cortirne Fu en la chambre apareillez, la est li dameisels cuchez. En bacins d'or ewe aporterent, Sa plaie e sa quisse laverent; A un bel drap de cheisil blanc Li osterent entur le sanc; Puis l'unt estreitement bend." La dame le m�ne dans sa chambre, le couche sur le lit de la jeune fille, derri�re un panneau dispose dans la chambre en guise de courtine. Elles lui apportent de l'eau dans des bassins d'or, lavent la plaie de sa cuisse en essuyant tout autour le sang avec un beau tissu de lin blanc; puis elle la pansent en serrant fort et entourent le jeune homme de soins attentifs (p 53)] |
NOTES: | [(Vers & Page) Guigemar, vv. 364-73 |
SOURCE: | Voir les manuscrits dans les notes.: 1160.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 103986 accreditee |
CONTEXTE: | Les prétendants sont jalouses de Néadarné. |
COTEXTE ET CITATION: | On sait assez de quoi les femmes sont capables, quand elles ont envie de s'enlever un amant [...] il y avait douze fois plus de haine et de médisance entre elles qu'on en voit d'ordinaire. |
NOTES: | [(Page & Chapitre) 111-112, II] |
SOURCE: | Crébillon (Claude P.-J.), Ecumoire (L') ou Tanzaï et Néadarné, Histoire japonaise. Lou-chou-chu-la: Pékin (Paris), 1734.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Defrance A. |
OCCURRENCE: | 305967 accreditee |
CONTEXTE: | Ataïn, messager du roi auprès de Berthe, la comtesse de Roussillon, tente de la violer. |
COTEXTE ET CITATION: | Et quant la vit colchade el lit sovine, E fu en sa chemise doljat de line, - E a gente façon et color fine ; Et tan blanche la car cun flor d’espine,- Li gars poset se man sor sa poitrine, E vol baillar son cors e sa tetine E baisar en la boche, quant l’agratine : « Mar ou vos ou pensastes, gars de cuisine ! -Eu me gabave, donne qu’es pelegrine ; Aqui romeu de loin jaz sor l’eschine. » Ele apela Garsent e Aibeline : « Ostaz mei is gloton qui m’ataïne.» Et quand il la vit allongée dans le lit, vêtue de sa seule chemise de fine toile de lin, -avec son beau visage, son teint délicat, sa peau blanche comme fleur d’aubépine- il porta la main sur elle, tout prêt à lui caresser les seins, le corps, à embrasser sa bouche, mais elle se défendit à coups d’ongles. –À quoi pensez-vous, maudit rustre ! -C’était pour plaisanter, madame le pèlerine : le pèlerin lui aussi est couché, mais pas ici. - Garsent, Aibeline, débarrassez-moi de ce malotru ! » dit-elle avec colère. |
NOTES: | Page 706-07, v. 9617-28. |
SOURCE: | Anonyme, Girart de Roussillon. Paris: Livre de poche, Lettres gothiques, 1993.Édition de W.M. Hackett (1953-55) Traduction de Micheline de Combarieu du Grès et Gérard Guiran. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 100932 accreditee |
CONTEXTE: | Un curé raconte l'agonie d'un aubergiste. |
COTEXTE ET CITATION: | Il y a quatre ou cinq jours qu'il sait bien qu'il n'en peut réchapper. Il ne s'est jamais plus tourmenté de son ménage. Il a eu regret à tous les œufs frais qu'il a mangés pendant sa maladie. <CITATION>Il a voulu savoir à quoi monterait son enterrement et même l'a voulu marchander avec moi le jour que je l'ai confesséCITATION>. |
NOTES: | [(Partie & Page) Livre II, Ch. 6, 238-9] |
SOURCE: | Scarron, Roman comique (Le). Toussainct Quinet: Paris, 1651. |
CHERCHEUR/E: | Barjon B., Weil M. |
OCCURRENCE: | 102452 accreditee |
CONTEXTE: | Le jeune prince Riquet à la houppe, qui est très laid, se marie avec la Princesse qui n'a pas beaucoup d'esprit. |
COTEXTE ET CITATION: | Ils disent que la Princesse ayant fait réflexion sur la persévérance de son Amant, sur sa discrétion, et sur toutes les bonnes qualités de son âme et de son esprit, ne vit plus la difformité de son corps, ni la laideur de son visage, que sa bosse ne lui sembla plus que le bon air d'un homme qui fait le gros dos, et qu'au lieu que jusqu'alors elle avait bu boiter effroyablement, elle ne lui trouva plus qu'un certain air penché qui la charmait [...] quoi qu'il en soit, la Princesse lui promit sur-le-champ de l'épouser, pourvu qu'il en obtînt le consentement du Roi son Père. |
NOTES: | P.289 GF, 1991 ; Livre de poche, 1990, p.268-9. |
SOURCE: | Perrault (Charles), Riquet à la Houppe. [édition inconnu].. |
CHERCHEUR/E: | Gusto K., Weil M. |
OCCURRENCE: | 104450 provisoire |
CONTEXTE: | |
COTEXTE ET CITATION: | [Célidor]"Ah! Madame...à quoi vous engagez-vous, que plûtôt mille coups mortels me percent le coeur en vôtre presence, que de voir jamais Cleonice l'Epouse d'Artambare.» |
NOTES: | [(Page & Tome) 142, 1] Cie des Libraires p. 545 |
SOURCE: | Villedieu (Mme de),Desjardins, Cléonice, ou le roman galant. . |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | 102574 accreditee |
CONTEXTE: | Turcamène qui soupçonne Clorante d'être l'amant de Clarice, sa prisonnière, tente de s'en débarasser en l'empoisonnant. Mais le domestique chargé de la tâche reconnaît Clorante comme le fils de son ancien maître. |
COTEXTE ET CITATION: | Ah! Seigneur dit cet homme, quoi! C'est vous que j'ai servi autrefois ? Je me souviens encore de vos bontés, et de la récompense que vous me donn¸ates quand je sortis de votre maison. Gardez-vous bien, seigneur, de toucher à aucun de ces mets Ô dieux ! s'écria Clorante, que me fais-tu penser ? Les aurait-on apprêtés pour me faire mourir ? |
NOTES: | [(Page) Tome II, 79] Cette tentative est le résultat d'une jalousie mal placée: Clorante n'aime pas Clarice. Il a cependant l'intention de la faire s'évader. |
SOURCE: | Marivaux (Pierre Carlet de), Effets surprenants de la Sympathie (Les). Paris: Gallimard, La Pléiade, 1972.Dans Oeuvres de jeunesse, éd. F. Deloffre et C. Rigault. |
CHERCHEUR/E: | Gallouet C. |
OCCURRENCE: | 102726 provisoire |
CONTEXTE: | |
COTEXTE ET CITATION: | "Picrochole ainsi désespéré s'enfuit vers l'Ile Bouchard, et au chemin de Rivière son cheval bronche par terre: à quoi tant fut indigné que de son épée le tua en sa chole." |
NOTES: | [(Page) XLVII, 423] Dans la partie "ouvrage" la fiche dit : Gargantua, Rabelais, XLVIII, 423, lignes 1-4. |
SOURCE: | Rabelais, Pantagruel Roy des Dipsodes. 1533.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Garand D. |
OCCURRENCE: | 103762 accreditee |
CONTEXTE: | Les habitants de Lerne convoques par Picrochole pour assaillir les bergers de Gargantua. |
COTEXTE ET CITATION: | "Lequel [Picrochole] incontinent entra en courroux furieux, et sans plus outre se interroger quoi ne comment, fit crier par son pays ban et arrierre ban, et que un chacun sur peine de la hart, convint en armes en la grand place, devant le château, à heure de midi [...]". |
NOTES: | [(Page & Chapitre & Li) 135, XXIIII, 8-15] Il faut noter que non seulement le projet de Gerroyer constitue une violence, mais également la maniere d'assembler les troupes (contrainte) ainsi que la passion qui détermine l'action (colère). |
SOURCE: | Rabelais, Gargantua. La vie inestimable du grand Gargantua.... Paris: Classique Modernes- Le Livre de poche, 1994. |
CHERCHEUR/E: | Garand D. |
OCCURRENCE: | 104900 provisoire |
CONTEXTE: | |
COTEXTE ET CITATION: | [Paul Emile] profita de l'ardeur des Soldats pour les mener au pied du Mont Olimpe, où Persée étoit campé, et força les retranchemens. Cette attaque avoit été si peu prévûe des Ennemis, que quelques Historiens ont écrit qu'on les surprit dans le sommeil : d'autres assurent que d'abord il y eut un rude combat. quoi qu'il en soit, Paul Emile se rendit le maître du Camp, Persée se sauva presque seul dans une Ville prochaine. Ses Soldats épars çà et là, chercherent azile où ils purent; et le vainqueur les poursuivant sans leur donner le loisir de se r'aller. |
NOTES: | [(Page &Tome) 87, I] Cie des Libraires p. 321 |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Portrait des foiblesses humaines (Le). . |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | 100264 accreditee |
CONTEXTE: | Description des ruses d'une femme. |
COTEXTE ET CITATION: | Plus je lui avais reconnu d'esprit, plus je lui soupçonnai d'adresse. " (p.94) "Son caractère, formé à l'intrigue par une longue expérience du sérail, trouva de quoi s'employer agréablement dans tout ce qui pouvait servir à la venger." (p.166) "Tous les degrés d'adresse par lesquels une femme tend à son but. "(218) "Elle a poussé la malignité jusqu'à faire examiner soigneusement mon lit. " (p.289) |
SOURCE: | Prévost (abbé), Histoire d'une grecque moderne. Garnier Flammarion/Alan J. Singerman: Paris, 1990. |
CHERCHEUR/E: | Marsal H., Weil M. |
OCCURRENCE: | 105278 chantier |
CONTEXTE: | Angélique expose à Edouard les règles de l'amour idéal : le but n'est pas d'être heureux mais de bâtir un rapport courtois -au sens médiéval du terme. |
NOTES: | [(Page) 313] Dans cette nouvelle, l'idée moderne qu le but de l'amour est le bonheur est constamment rejetée. Angélique met à son amour avec Edouard des obstacles d'autant moins incompréhensibles qu'elle est en exil et risque à tout moment la mort si sa belle-mère en a le caprice. Ce à quoi elle peut s'attendre de mieux dans sa situation, c'est de finir sur cette île avec pour compagnons les soldats qui la gardent et Céline qui a un amant, Rosimond. |
SOURCE: | Anonyme, Désespoir amoureux (Le). Josué Steenhouwer, et al.: Amsterdam, 1715.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Assaf F., Weil M. |
OCCURRENCE: | 102138 accreditee |
CONTEXTE: | Quand il court à l'aide d'Iphise, Simas la voit en déshabillé, sur le point d'être arrêtée. |
COTEXTE ET CITATION: | Je trouvai cette charmante personne dans un état qui augmenta mon amour, de la moitié. Elle étoit presque nue, et n'aïant eu le tems que de jetter une simare sur ses épaules qui retomboit negligemment tantôt d'un côté, tantôt d'un autre, on lui voïot quelques fois, la moitié d'une gorge incomparable ; d'autrefois un bras et une main que rien ne pouvoir [sic] égaler, et souvent même le hazard découvroit une jambe la plus blanche, et la mieux taillée que j'eusse jamais vu. Ses cheveux en desordre, et dont une partie échapant au linge qui les retenoit et lui flotoit à gros boüillons sur les épaules, relevoient par leur noirceur l'éclat de la peau qu'ils ombrageoient. Son air qui étoit doux naturellement, avait alors je ne sçai quoi de si touchant et de si amoureux, que le coeur d'un Barbare n'auroit pû resister à sa langueur. |
NOTES: | [(Page & Tome) 233-322] Slatkine vol.1, p.321 |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Carmante. 1974, . |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | 104532 accreditee |
CONTEXTE: | Un homme projette d'enlever une femme au couvent. |
COTEXTE ET CITATION: | Ce Valet de chambre estoit le Marquis de Birague lui-même, qui avoit fait secrettement cette partie avec Fouquet, et qui me menoit à une de ses maisons. Je pensai ne leur jamais pardonner cette tromperie...Mais quoi! me dit ce pauvre Gentilhomme, que ma façon d'agir affligeoit; en bonne foi, aimeriez-vous mieux estre encore dans le Couvent, exposée à tout ce que la vengeance de Madame d'Englesac seroit capable de faire contre vous, que de me sçavoir quelque gré de vôtre liberté? Fouquet et la Dame lui aidèrent à obtenir que je ferois moins l'effarouchée, et que je ne lui voudrois pas de mal. |
NOTES: | [(Page) 47-8] |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Mémoires de la Vie de Henriette Sylvie de Molière. Paris: 1671-72. |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | TT102422 PROVISOIRE |
CONTEXTE: | "Soyez-en sûr, il ne fut jamais aussi heureux de quoi que ce soit". |
NOTES: | [(Vers & Page) 6790-1, 595] Manuscrit B.N. 1433 coll. Lettres gothiques. éd. Le Livre de poche (trad. D.H.Hult) no. 4539, 1994, Paris. Le narrateur entend convaincre le lecteur du bonheur d'Yvain. |
SOURCE: | Chrétien de Troyes, Le Chevalier au lion. Copie de Guiot: .Bibliothèque Nationale 794 |
CHERCHEUR/E: | Weil M. |
OCCURRENCE: | 102604 accreditee |
CONTEXTE: | Guirlane qui aimait Merville qui aime Misrie délivre cette dernière de l'esclavage dans lequel elle la retenait. |
COTEXTE ET CITATION: | Ah ! Guirlane, dit alors Misrie qui n'avait point encore parlé, quoi ! vous brisez des fers dans lesquels vous m'avez dit aujourd'hui que je devais expirer ! |
NOTES: | [(Page& Partie) 238, IV] Misrie était prisonnière de Guirlane, alors que le lecteur la pensait prisonnière d'un tyran Turc. On apprend que cette torture était feinte. |
SOURCE: | Marivaux (Pierre Carlet de), Effets surprenants de la Sympathie (Les). Paris: Gallimard, La Pléiade, 1972.Dans Oeuvres de jeunesse, éd. F. Deloffre et C. Rigault. |
CHERCHEUR/E: | Gallouet C. |
OCCURRENCE: | 100036 accreditee |
CONTEXTE: | Jacques couche avec Justine à la place de son ami Bigre. |
COTEXTE ET CITATION: | "Je me baisse, je promène mes mains et je rencontre un de ses bras, je la saisis, je la tire à moi; elle sort de dessous la couchette en tremblant. Elle joint ses deux mains, elle se jette à mes pieds, elle serre mes genoux. Je n'aurais pas résisté à cette scène , si le jour l'eût éclairé; mais lorsque les ténèbres ne rendent pas timide, elles rendent entreprenant [...] Justine s'évanouit; ses genoux se dérobent sous elle; dans son délire elle disait d'une voix étouffée: "Il va venir ... il vient ... je l'entends qui monte ... je suis perdue!..." Non, non lui répondis-je d'une voix étouffée, remettez-vous, taisez-vous, et couchez-vous..." Elle persiste dans son refus; je tiens ferme: elle se résigne; et nous voilà l'un à côté de l'autre. [...] Je ne sais pas si je la violai, mais je sais bien que je ne lui fis pas de mal, et qu'elle ne m'en fit point. D'abord en détournant sa bouche de mes baisers, elle l'approcha de mon oreille et dit tout bas : "Non, non, Jacques, non ..." A ce mot je fais semblant de sortir du lit, et de m'avancer vers l'escalier. Elle me retint, et me dit encore à l'oreille : Je ne vous aurais jamais cru si méchant; je vois qu'il ne faut attendre de vous aucune pitié; mais du moins promettez-moi, jurez-moi ... - quoi? - Que Bigre n'en saura rien." |
NOTES: | [(Page) 230 GF] p 665 pour une édition autre |
SOURCE: | Diderot (Denis), Jacques le Fataliste et son Maître. Paris: Garnier-Flammarion, 1970. |
CHERCHEUR/E: | Rodriguez P., Weil M. |
OCCURRENCE: | 100008 accreditee |
CONTEXTE: | Quand il court à l'aide d'Iphise, Simas la voit en déshabillé, sur le point d'être arrêtée. |
COTEXTE ET CITATION: | <CITATION>Je trouvai cette charmante personne dans un état qui augmenta mon amour, de la moitié. CITATION>Elle étoit presque nu, et n'aïant eu le tems que de jetter une simare sur ses épaules qui retomboit négligemment tantôt d'un côté, tantôt d'un autre, on lui voïoit quelques-fois, la moitié d'une gorge incomparable; d'autrefois un bras et une main que rien ne pouvoir [sic] égaler, et souvent même le hazard découvroit une jambe la plus blanche, et la mieux taillée que j'eusse jamais vu. Ses cheveux en désordre, et dont une partie échapant au linge qui les retenoit et lui flotoit à gros boüillons sur les épaules, relevoient par leur noirceur l'éclat de la peau qu'ils ombrageoient. Son air qui étoit doux naturellement, avait alors je ne sçai quoi de si touchant et de si amoureux, que le coeur d'un Barbare n'auroit pû résister à sa langueur. |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Carmante. . |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D., Sadiki T. |
OCCURRENCE: | 100604 accreditee |
CONTEXTE: | Le narrateur aide une jeune fille bousculée par un Auvergnat. De plus, comme elle est pauvre, il la recommande à la Marquise. |
COTEXTE ET CITATION: | "Comme je traversais la rue Saint-Honoré, par celles des poulines et d'Orléans, je vis une pauvre jeune fille qui passait sur la planche d'un Auvergnat.Requise de payer, elle n'avait pas de quoi. Il la repoussa brutalement dans la fange et la mare de neige fondue, dont il avait augmenté l'amas par une digue, afin de rendre sa plenche nécessaire.[...]je courus à la jeune fille; je la conduisit chez elle; je lui achetai une foularde, car je trouvai sa mère sans feu; je la fis sécher; puis je courus les recommender à l'efficace bonté de l'incomparable marquise, qui voulut bien leur etre utile". |
NOTES: | [(Page & Nuit)p. 228, 200e nuit] |
SOURCE: | Rétif de la Bretonne, Nuits de Paris (Les) ou le spectateur nocturne. Paris: Gallimard, 1986. |
CHERCHEUR/E: | Meljac S. |
OCCURRENCE: | 104528 accreditee |
CONTEXTE: | Dom Pèdre apprend la fuite de Sylvie. |
COTEXTE ET CITATION: | Il fut transporté de colère...Il fit, et il dit mille extravagances; il vouloit tuer les gens qui m'avoient si mal gardée, et il pensa même perdre toute considération pour le jeune homme qui m'avoit prêté ses habits. Mais aprés tout cela, il fallut qu'il prît patience, et qu'il allât chercher parmi les Belles de Bruxelles, de quoi se consoler de ma perte. Il eut envie d'envoyer aprés moi, et se mit lui-même en devoir de me quereller mais outre qu'il ne sçavoit point la route que j'avois prise, on ne fait pas impunément des violences en païs Neutre; et s'il avoit entrepris de m'enlever ouvertement, il auroit trouvé des gens, qui par l'interêt de leurs privilèges, auroient tâché de l'empêcher. |
NOTES: | [(Page) 352-3] |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Mémoires de la Vie de Henriette Sylvie de Molière. Paris: 1671-72. |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | 100774 accreditee |
CONTEXTE: | Versac et la marquise de Lursay , qui fut son initiatrice en amour, parlent franchement de leurs infidélités. |
COTEXTE ET CITATION: | Ce n'est qu'un propos galant qui n'a que force de madrigal, et qui est compté pour rien quand on veut se donner le plaisir de l'inconstance. |
NOTES: | [(Page) 2e partie, p.85. Voir aussi: Molière, Dom Juan, I, scène 2, Weil M. - Chazalon V. : "quoi, tu veux qu'on se lie à demeurer au premier objet qui nous prend, qu'on on renonce au monde pour lui, et qu'on n'ait plus d'yeux pour personne?" |
SOURCE: | Crébillon (Claude P.-J.), Egarements du coeur et de l. Prault,Gosse et Néaulme: Paris, La Haye, 1736-38.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Gusto K. |
OCCURRENCE: | 101938 accreditee |
CONTEXTE: | Des pantoufles magiques aident Cormoran à échapper à Jonquille pour aller retrouver son amante. |
COTEXTE ET CITATION: | Pour cette pantoufle, prenez- la: quand vous verrez le génie assoupi, faites- la lui baiser, elle redoublera son sommeil. quoi! Cette pantoufle le fera dormir? S'écria Neadarné, quel conte! Ce sont choses qui sautent par- dessus la conception humaine, répondit la fée: oui, cette pantoufle le fera dormir. Quand vous le verrez dans cet état, allez dans les jardins chercher Cormoran, montrez- la lui: c'est une de celles que je portois le jour que nous fûmes séparés. |
NOTES: | [(Page) 214 ARTFL] |
SOURCE: | Crébillon (Claude P.-J.), Ecumoire (L') ou Tanzaï et Néadarné, Histoire japonaise. Lou-chou-chu-la: Pékin (Paris), 1734.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Gusto K. |
OCCURRENCE: | 100972 accreditee |
CONTEXTE: | Discours cruel, mais tenu par une femme du même âge, jalouse, qui veut se flatter aux yeux de Jacob en rabaissant Mlle Habert. |
COTEXTE ET CITATION: | "<CITATION>Oui, elle est fort passée, mais je pense qu'elle a été assez jolie, dit encore la dame en continuant, et comme dit sa sœur, elle a bien cinquante ansCITATION>". Voir ausi GF p. 103 "Eh! pourquoi du bruit? A cause de votre âge? reprit notre hôtesse. Eh! pardi, voilà bien de quoi! La semaine passée, n'y eut-il pas une femme de soixante et dix ans pour le moins, qu'on fiança dans notre paroisse avec un cadet de vingt ans? L'âge n'y fait rien que pour ceux et celles qui l'ont ; c'est leur affaire." |
NOTES: | Ironie du narrateur donc. |
SOURCE: | Marivaux (Pierre Carlet de), Paysan parvenu (Le) ou les Mémoires de M***. Garnier/Deloffre: Paris, 1969. |
CHERCHEUR/E: | Chazalon V., Weil M. |
OCCURRENCE: | 105056 accreditee |
CONTEXTE: | Evandre réagit à la nouvelle du mariage projeté entre Carmante et Palans. |
COTEXTE ET CITATION: | Lors que ce preimer accés de ma douleur fut passé, je dis et je fis des choses qui arracherent des larmes à tous ceux qui m'entendirent. Je voulois aller en Argos, poignarder Tessandre au milieu de son peuple, lui arracher Carmante, et faire cent autres actions toutes impossibles, et qui n'étoient pas si-tôt resolus, qu'un reste de bon sens les détruisoit; mais enfin ne sçachant à quoi me resoudre, et apprenant par l'Envoyé de Carmante qu'on precipitoit si fort son Hymenée, qu'il m'étoit impossible de rien entreprendre pour le rompre; je voulus du moins aller mourir aux pieds de ma Princesse, avant que cette alliance funeste fût conclu absolument. |
NOTES: | [(Page & Tome) 283, I] Cie des Libraires p. 81 |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Carmante. . |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | 305511 accreditee |
CONTEXTE: | Jehan expédie son serviteur Robin en reconnaissance, non sans l’avoir grimé de façon à ce qu’il ne soit pas reconnu. |
COTEXTE ET CITATION: | Je palirai si ton visage D’une erbe que je connois bien, Nus ne te connoistroit pour rien. [...] Atant cuelli en la gaudine Jehans d’une herbe la rachine, Si l’a au pumel de s’espee Broiie et d’iauwe destempree. Aprés a Robin oint du jus Se qu’en tout le mont sus ne jus Ne vit homme qui ne quidast Que fort fievre le travillast. Plus pale que cire matie Est sa chiere, et toute froncie. Un baston pour li apoiier Fist de la branche d’un pomier. Or voist quel part que il volra, Ja reconneüs ne sera. Je vais pâlir ton visage avec une herbe que je connais, si bien que personne ne pourra te reconnaître, quoi qu’il arrive. [...] Jehan cueillit alors dans le bois la racine d’une herbe qu’il broya du pommeau de son épée et dilua dans l’eau, puis avec le jus il enduisit le visage de Robin si bien que personne au monde n’aurait douté qu’il souffrît d’une forte fièvre. Sa peau ressemble à de la cire, flétrie et toute ridée. Il lui tailla dans une branche de pommier un bâton pour s’appuyer. Qu’il aille où il voudra, on ne le reconnaîtra pas. |
NOTES: | P. 116-117, v. 3494-96 et 3529-3542 ; trad. p. 74-75. Inversion des grimages de Tristan ou de Nicolette qui se déguisent en jongleurs et qui, pour ne pas être reconnus, teignent leur visage en noir. Voir plus loin p. 120-122. |
SOURCE: | Philippe de Rémi, Jehan et Blonde. Champion: Paris, 1984.Edition Sylvie Lécuyer |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 104574 accreditee |
CONTEXTE: | Arianire à Cléonice, évoque le moment où Célidor, alors inconnu, avait sauvé Cléonice de son père à lui, le général ennemi, Sicamber. |
COTEXTE ET CITATION: | Hé quoi, Madame...appelez-vous une avanture funeste pour vous d'avoir été arrachée à la brutalité d'un Soldat ennemi, et délivrée des fers d'un General irrité, qui auroit crû toutes choses permises à sa vengenace, aprés ce qu'il a éprouvé des effets de la vôtre ? |
NOTES: | [(Page & Tome) 125, 1] Cie des Libraires p. 475 |
SOURCE: | Villedieu (Mme de),Desjardins, Cléonice, ou le roman galant. . |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | 100854 accreditee |
CONTEXTE: | Une femme (Ardélie) promet de se venger contre un homme (Hermocrate) qui a abusé d'elle. |
COTEXTE ET CITATION: | Ardélie raconte son mariage forcé à Théocrite : "Oui... Hermocrate, <CITATION>je l'achèverai cette cérémonie odieuse, je vois bien que toute ma résistance seroit inutile : mais tremble, en songeant de quoi je suis capable aujourd'hui ; repasse dans ta mémoire la haine que je t'ai toujours témoignée et l'engagement de mon coeur pour Timoleon, et par la force que je témoigne en me résolvant à t'épouser, CITATION> juge de celle que j'aurai quand il se présentera une occasion de me venger de ta violence." |
NOTES: | [(Page & Tome) 376, 1] Cie des Libraires P. 453 |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Carmante. . |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D., Sadiki T. |
OCCURRENCE: | 101720 chantier |
CONTEXTE: | Candide sauve deux femme mordues aux fesses par des singes. |
NOTES: | [(Page) ch.16] Le topos ici détoune, cependant, puisque les singes étaient en réalité les amants des deux dames. En d'autres termes, Candide a été vicitme d'un topos romanesque qui l'empêche de bien voir à quoi il avait affaire, trop pressé d'agir comme il le faut dans les romans! |
SOURCE: | Voltaire, Candide. Cramer: Genève, 1759. |
CHERCHEUR/E: | Lalonde N., Weil M. |
OCCURRENCE: | 103450 accreditee |
CONTEXTE: | C'est la tirade de Don Juan pour justifier l'infidélité. |
COTEXTE ET CITATION: | "quoi, tu veux qu'on se lie au premier objet qui nous prend, qu'on renonce au monde pour lui, et qu'on ait plus d'yeux pour personne ?" |
NOTES: | [(Page& Acte & Scène) 31-32, 1 et 2] |
SOURCE: | Molière (J.-B. Poquelin), Dom Juan. [édition inconnu].. |
CHERCHEUR/E: | Chazalon V. |
OCCURRENCE: | 100494 provisoire |
CONTEXTE: | |
COTEXTE ET CITATION: | "quoi qu'il n'y eût pas un seul de nous qui ne portât la trahison dans le coeur, nous nous mîmes à table avec un air de confiance et d'amitié. G...M... trouva aisément l'occasion de déclarer ses sentiments à Manon. Je ne dus pas lui paraître gênant, car je m'absentai exprès pendant quelques minutes. Je m'aperçus, à mon retour, qu'on ne l'avait pas désespéré par un excès de rigueur. Il était de la meilleure humeur du monde. J'affectai de le paraître aussi. Il riait intérieurement de ma simplicité et moi de la sienne. Pendant tout l'après-midi, nous fûmes l'un pour l'autre une scène fort agréable". |
NOTES: | [(Partie Page) 130 GF] p.129 Classiques Garnier Voir topoi voisins contenant "mensonge". |
SOURCE: | Prévost (abbé), Histoire du Chevalier des Grieux et de Manon Lescaut. Garnier/Deloffre-Picard: Paris, 1990. |
CHERCHEUR/E: | Marsal H., Weil M. |
OCCURRENCE: | 200149 accreditee |
CONTEXTE: | Revenu à la raison, Yvain se reproche de n’avoir pas respecté le délai d’un an fixé par Laudine pour revenir de sa campagne de tournois. |
COTEXTE ET CITATION: | Au revenir mout fort se blasme De l’an que trespassé avoit, Pour quoi sa dame le haoit. Et dit : “Que fait qu’il ne se tue, Cis las qui joie s’est tolue ? Que fais je, las, qui ne m’ochi ? Dès qu’il revient à lui, il se fait de très graves reproches pour avoir dépassé le délai d’un an, ce pourquoi sa dame l’avait pris en haine. Et il dit : “Qu’est-ce qu’il attend pour se tuer, ce misérable qui s’est ravi toute joie ? Qu’est-ce que j’attends, misérable, pour mettre fin à mes jours ? |
NOTES: | P. 268, v. 3524-3529 ; trad. p. 269. |
SOURCE: | Chrétien de Troyes, Le Chevalier au lion. Livre de poche, Lettres gothiques: Paris, 1994.Edition et traduction de David Hult |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | SB202694 ACCREDITEE |
CONTEXTE: | Je ne hai point leurs personnes, repartis-je, mais <citation>pour leur manieres, je croi qu'il n'y a point d'homme de bon sens qui puisse me condamner à les admirercitation>. quoi? poursuivois-je avec impetuosité, pourrois-je trouver des charmes dans cette circonspection perpetuelle, qui leur fait étudier jusques à leurs éternuëmens, et qui les tenant en garde sur toutes leurs actions, fait que par la peur de faire une sottise, ils demeurent dans une contrainte qui est en soi la plus grande sottise qu'ils puissent faire? |
COTEXTE ET CITATION: | Lors de la première visite de Licoris à Cyparisse, Timante, le gentilhomme qui l'accompagne entreprend la défense des provinciaux. C'est Cyparisse qui parle. |
NOTES: | Slatkine Reprints, 1971. Carmente 1,290-91/109-110 |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Oeuvres complètes de Mme de Villedieu. Oeuvres,Compagnie des Libraires: Paris, 1720-21..(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | SB200210 ACCREDITEE |
CONTEXTE: | Lessiez me tost mon palefroi, Que je monterai bien par moi, De vostre aïde ne quier point. Et Dex hui en ce jor me doint De vos veoir ce que je cuit ! Grant joie avrai jusqu'a la nuit. Et va quel part que tu voldras, Que a mon cuir ne a mes dras Ne tocheras tu de plus pres, Mas je irai toz jors aprés Tant que por moi t'iert avenue Aucune grant desconvenue De hoste et de male avanture, Et je en sui tote segure Que je te ferai baillir : Ne qu'a la mort n'i pués faillir. Vite, laissez-moi mon palefroi, je monterai bien toute seule, je ne veux en rien votre aide. Et je prie Dieu qu'il me donne aujourd'hui de voir à ton propos ce à quoi je pense ! J'en aurai une grande joie avant ce soir. Va où tu le voudras : ni à mon corps, ni à mes vêtements tu ne toucheras de plus près, mais je ne cesserai d'aller derrière toi, jusqu'à ce qu'il t'arrive, à cause de moi, quelque fâcheuse disgrâce, pour ta honte et ton malheur. Je suis bien certaine que je te ferai mettre mal en point. Tu n'y peux manquer, non plus qu'à la mort. |
COTEXTE ET CITATION: | En quête d'aventure, Gauvain vient de rencontrer une demoiselle provocante et agressive, l'Orgueilleuse de Logres. |
NOTES: | P. 478-80, vv. 6763-6778. |
ANNOTATION: | PUBLIC |
SOURCE: | Anonyme, Orson de Beauvais. . |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200187 accreditee |
CONTEXTE: | Jehan somatise fortement son amour avec Blonde impossible à cause de la mésalliance qui la rend inaccessible pour lui. |
COTEXTE ET CITATION: | Amors li fait faire tor maint. Petit menguë, petit dort, Petit espoire de confort, Petit mais son afaire prise, Petit cuide avoir de s’emprise, Petit prise mais son afaire, Petit cuide mais son bon faire. Ne peut mangier vin ne viande Fors quant sa dame li commande. C’est Amour qui est cause de ces perpétuelles sautes d’humeur. Sans appétit, sans sommeil, sans espoir de réconfort, il se fait désormais peu d’illusions, il a peu d’espoir d’obtenir quoi que ce soit, et peu de chance d’avoir ce qu’il désire. Il ne peut plus boire de vin ni s’alimenter si ce n’est quand la dame le lui commande. |
NOTES: | P. 45, v. 651-662 ; trad. p. 39. |
SOURCE: | Philippe de Rémi, Jehan et Blonde. Champion: Paris, 1984.Edition Sylvie Lécuyer |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305314 accreditee |
CONTEXTE: | La Manekine refuse de révéler quoi que ce soit sur elle aux pêcheurs qui viennent de la recueillir au moment où son embarcation accoste à l'embouchure d'un bras du Tibre, à Rome. Elle observera la même attitude à l'égard du sénateur qui lui donnera l'hospitalité pendant plusieurs années (p. 163). |
COTEXTE ET CITATION: | Il m'est si pénible de revenir sur tout ce que j'ai subi, que je ne pourrais le raconter. Et même si vous connaissiez mon malheur, vous ne pourriez y remédier ; aussi vaut-il mieux que je me taise plutôt que de raviver mes peines ! |
NOTES: | [(Page & Vers) p. 155. |
SOURCE: | Remi (Philippe de), Manekine (La). trad. Christiane Marchello-Nizia, Stock: 1980. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305094 accreditee |
CONTEXTE: | Le sénéchal refuse de mettre sur le bûcher la fille du roi de Hongrie comme celui-ci le lui a ordonné dans un accès de colère car elle s'est mutilée pour échapper au mariage incestueux auquel il veut la forcer. |
COTEXTE ET CITATION: | Mais puisque je vois que dans tous les cas également il peut m'arriver malheur, je ne la laisserai donc pas mourir dans un si cruel supplice. Il n'y a pas loin d'ici à la mer : je l'emmènerai là-bas au milieu de la nuit, quoi qu'il puisse advenir ; je la mettrai dans une embarcation. |
NOTES: | [(Page ) P. 51. |
SOURCE: | Remi (Philippe de), Manekine (La). trad. Christiane Marchello-Nizia, Stock: 1980. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 101546 accreditee |
CONTEXTE: | Jacques feint de perdre par deux fois son pucelage qu'il n'a plus. (Cf. p. 695)Avec Justine la première fois |
COTEXTE ET CITATION: | Je ne sais pas si je la violai,mais je sais bien que je ne lui fit pas de mal, et qu'elle ne m'en fit point. d'abord en détournant sa bouche de mes baisers, elle l'approcha de mon oreille et me dit tout bas:"Non, non, Jacques, non...".A ce mot, je fais semblant de sortir du lit, et de m'avencer vers l'escalier. Elle me retint et me dit encore à l'oreille:" Je ne vous aurais jamais cru si méchant, je vois qu'il ne faut pas attendre de vous aucune pitié; mais du moins, permettez-moi, jurez-moi.../quoi?/Que Bigre n'en saura rien."[...] Chemin faisant, Suzanne se laissait tomber la tete sur mon épaule, me prenait le menton,me tirait les oreilles,me pincait les cotés. Nous arrivons.L'endroit était en pente.Suzanne se couche à terre tout au long à la place la plus élevée, et les pieds eloignes l'un de l'autre et les bras passés par-dessus de la tete. J'étais au-dessous d'elle, jouant de la serpe sur les taillis, et Suzanne repliait ses jambes, approchant ses talons de ses fesses; ses genoux élevés rendaient ses jupons fort courts, et je jouais toujours de la serpe sur les taillis, ne regardant guère ou je frappais et frappant souvent à coté." |
NOTES: | [(Page) 230-238] Manque le co-texte. [Il le feint donc, il ne le perd pas ... (Elzb.)] |
SOURCE: | Diderot (Denis), Jacques le Fataliste et son Maître. Paris: Garnier-Flammarion, 1970. |
CHERCHEUR/E: | Rodriguez P., Weil M. |
OCCURRENCE: | 104610 accreditee |
CONTEXTE: | Jacques couche avec Justine à la place de son ami Bigre |
COTEXTE ET CITATION: | Je ne sais pas si je la violai, mais je sais bien que je ne lui fit pas de mal, et qu'elle ne m'en fit point. D’abord en détournant sa bouche de mes baisers, elle l'approcha de mon oreille et me dit tout bas:"Non, non, Jacques, non...".A ce mot, je fais semblant de sortir du lit, et de m'avancer vers l'escalier. Elle me retint et me dit encore à l'oreille:" Je ne vous aurais jamais cru si méchant, je vois qu'il ne faut pas attendre de vous aucune pitié; mais du moins, permettez-moi, jurez-moi.../quoi?/Que Bigre n'en saura rien." |
NOTES: | P.230-231 |
SOURCE: | Diderot (Denis), Jacques le Fataliste et son Maître. Paris: Garnier-Flammarion, 1970. |
CHERCHEUR/E: | Rodriguez P. |
OCCURRENCE: | 305347 accreditee |
CONTEXTE: | Pris d’angoisse à la suite d’un rêve prémonitoire de la mort de Julie, St. Preux interrompt son voyage en Italie avec Milord Édouard pour faire un saut à Clarens. Il est apaisé par une conversation qu’il surprend entre Julie et Claire dans le jardin secret qu’elles appellent l’Élysée. |
COTEXTE ET CITATION: | Alors prêtant l’oreille, je vous entendis parler toutes deux, et, sans qu’il me fût passible de distinguer un seul mot, je trouvai dans el son de votre voix je ne sais quoi de languissant et de tendre qui me donna de l’émotion, et dans la sienne un accent affectueux et doux à son ordinaire, mais paisible et serein, qui me remit à l’instant, et qui fit le vrai réveil de mon rêve. |
NOTES: | T. II, p. 249. |
SOURCE: | Rousseau (Jean-Jacques), La Nouvelle Héloïse. Paris: Gallimard, 1993.Édition d\'Henri Coulet |
OCCURRENCE: | 305447 accreditee |
CONTEXTE: | A la suite d’un malaise soudain, Ydoine est aux portes de la mort. Par amour pour Amadas et pour qu’il se console de sa perte sans vouloir se tuer ou sombrer dans la folie, elle s’accuse faussement. Pour agraver son cas, elle ajoute qu’elle a tué les enfants qu’elle a eus de ses cousins et ne s’en est jamais confessée. |
COTEXTE ET CITATION: | Biaus tresdousamis, Amadas, Pour voir vous di que ne sui pas Pucele si com dit vous ai, Que par mon grant peciet amai, Ains de vous, s’en soiiés certains Lonc tans trois miens cosins germains. Si m’en devés mult plus assés Haïr, se raison entendés, Et conforter, amis, de moi, Car il a assés pour choi. Sire, bien les amai set ans Et si oi d’aus trois biaus enfans. Mon très cher et tendre ami, Amadas, je vous avoue qu’en vérité je ne suis pas vierge ainsi que je vous l’ai dit, car par grand péché j’ai aimé, avant de vous connaître -et cela soyez-en certain- trois de mes cousins germains. Aussi, si vous voulez bien prendre ce fait en considération, ami, m’en devez-vous d’autant plus haïr fortement et vous consoler de ma mort, car il y a bien de quoi. Je les ai bien aimés sept ans et j’ai aussi eu d’eux trois beaux enfants. |
NOTES: | P. 195, v. 5027-5038 ; trad. p. 77. |
SOURCE: | Anonyme, Amadas et Ydoine. Champion, éd. John R. Reinhard: Paris, 1974.Les traductions sont celles de Jean-Claude Aubailly, Paris, Champion, 1986. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305516 accreditee |
CONTEXTE: | Keu réagit avec son persiflage habituel à l’annonce d’Yvain qu’il va aller venger l’échec de son cousin Calogrenant face à Esclados le Roux. |
COTEXTE ET CITATION: | -- “Bien pert qu’il est aprés mengier”, Fist Keus, qui taire ne se pot : “Plus a paroles en plain pot De vin qu’en .i.muy de chervoise. Aprés mengier, sans remüer, Veut chascuns Saladin tüer, Et vous irés vengier Fourré !” -- “On voit bien que c’est après le repas”, dit Keu, qui ne pouvait se taire : “Il y a plus de paroles dans un plein pot de vin que dans un tonneau de bière. On dit que le chat soûl s’amuse. Après manger, sans bouyger, chacun veut aller tuer Saladin, et vous, vous irez jusqu’à venger Fourré contre les chrétiens ! |
NOTES: | P. 86, v. 588-595 ; trad. p. 87. Le persiflage de Keu va jusqu’au vers 609, à quoi succède la réprimande de la reine (v. 610-627) et la réplique d’Yvain (v. 628-646). |
SOURCE: | Philippe de Rémi, Jehan et Blonde. Champion: Paris, 1984.Edition Sylvie Lécuyer |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305549 accreditee |
CONTEXTE: | Mme de Tourvel, sensible à Valmont, fuit sa présence et ce dernier le lui reproche. |
COTEXTE ET CITATION: | quoi! L'amour me ramène à vos pieds; et quand un heureux hasard me place à côté de vous, vous aimez mieux feindre une indisposition, alarmer vos amis, que de consentir à rester près de moi! |
NOTES: | P. 183 |
SOURCE: | Laclos (Choderlos de), Liaisons dangereuses (Les). Paris: Garnier-Flammarion, 1964. |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305637 accreditee |
CONTEXTE: | Le roi et la reine d’Angleterre ont tout abandonné et vivent en sauvages dans la nature. Alors que la reine vient d’accoucher, le roi va chercher de quoi se nourrir. Il mendie de la nourriture auprès de marchands. |
COTEXTE ET CITATION: | « Seignor, » fait il as marcheans, « Que Diex vos face bien cheans Et a touz gaaignier vous doint. Se vous de viande avez point, Donez m’an, que Diex la vous rande, Et d’anconbrier touz vos desfande Et vous doint gaagnier a touz ». |
NOTES: | Page 69-70, v. 577-583. |
SOURCE: | Chrétien (de Troyes), Guillaume d Angleterre. Genève: Droz, 1988.Édition de A.J. Holden |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305689 accreditee |
CONTEXTE: | Milon et ses alliés sont victorieux du roi sarrasin Ysoré. De nombreuses sarrasines se convertissent, grâce à quoi elles ont la vie sauve. |
COTEXTE ET CITATION: | Tantes belles païennes i veïsiés marriez, Qui se font baptizier, si nes ocient mies. Tervagant ont gitié de la mahonmerie, Autreci Mahonmet, cui Damedex maldie ! |
NOTES: | Page 120, v. 1732-1735. Ce topos typique de la chanson de geste est généralement accompagné du topos connexe, le meurtre de tous ceux qui ne se convertissent pas. |
SOURCE: | Anonyme, Orson de Beauvais. Paris: Honoré Champion, 2002.Édition de Jean-Pierre Martin |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305754 accreditee |
CONTEXTE: | Le prétendant d'Ermelline s'est noyé en tentant de la sauver de la noyade dans la Loire. |
COTEXTE ET CITATION: | Pour Ermelline, elle voulut aussi mourir pour lui, mais d'une mort civile. À quoi elle se sentit obligée par un voeu, assistée par N. Dame, à qui elle avait une dévotion fort particulière. Ainsi de ce fleuve mortel, elle se relança dans ce fleuve de grâce qui réjouit le Cité de Dieu, la vie monastique. |
NOTES: | Page 252. Variante du topos puisque le jeune homme n'est pas vraiment l'amant, seulement le soupirant. |
SOURCE: | Camus Jean-Pierre, Trente nouvelles. Paris: Vrin, 1977.Il s\'agit d\'une sélection tirée de plusieurs recueils et présentée par René Favret. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305803 accreditee |
CONTEXTE: | Platonide croit que son indifférence a poussé Satur à s'engager par désespoir à la guerre, d'où le bruit de sa mort est parvenu. |
COTEXTE ET CITATION: | Se repentant de son ingratutide, elle creut ne pouvoir se purger de cet homicide, dont elle pensoit estre la cause, que par une mort civile qui l'obligeast d'en faire la penitnece jusques à la mort. A raison de quoi elle se jetta dans un cloistre, poussée d'autre part par le murmure des langues qui deschiroient son honneur. |
NOTES: | Page 101. |
SOURCE: | Camus Jean-Pierre, Divertissement historique. Tübingen: Gunter Narr, 2002.Édition de Constant Venesoen |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305828 accreditee |
CONTEXTE: | Gordian s'imagine avoir été trahi par sa femme. |
COTEXTE ET CITATION: | Lui ayant apporté de la poison dans une tasse, & tenant une dague de l'autre main, il luy fit une longue reproche des faveurs qu'il lui avoit faites, de l'amour qu'il lui avoit portée , & de ses desloyautez, ingratitudes & perfidies, dont il se disoit estre asseuré par le témoignage de ses propres yeux, à raison de quoi, sans vouloir, ny recevoir, ny entendre les excuses de cette éplorée , il lui commanda de choisir promptement l'un ou l'autre genre de mort, du fer ou du venin. |
NOTES: | Page 196. |
SOURCE: | Camus Jean-Pierre, Divertissement historique. Tübingen: Gunter Narr, 2002.Édition de Constant Venesoen |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |