OCCURRENCE: | 102100 accreditee |
CONTEXTE: | Le narrateur explique dans ce passage l'existence d'hommes tels que lui, qui vivent la nuit et qui éventuellement abusent de femmes endormies. |
COTEXTE ET CITATION: | Quelques individus, dont un petit nombre se sera melé par le mariage avec les hommes-de-jour ; il y a meme beaucoup à présumer, que le mélange n'a eu lieu que par les femmes nocturnes, que quelques hommes auront surprises endormies. |
NOTES: | [(Page & Nuit) 48, 4] Cette occurrence ne s'applique pas à un personnage particulier mais entre dans le cadre d'un récit mythologique. |
SOURCE: | Rétif de la Bretonne, Nuits de Paris (Les) ou le spectateur nocturne. Paris: Gallimard, 1986. |
CHERCHEUR/E: | Meljac S. |
OCCURRENCE: | 101086 accreditee |
CONTEXTE: | Le roi qui ne dormait jamais, réclame une explication à sa mère. Celle-ci lui révèle qu'il est le fils d'un chevalier féerique (d'un autre monde), qui lui prédit que leur fils sera beau, vaillant et fort mais qu'il ne dormira jamais. Il ajoute aussi que lui-même devra disparaître, le jour où ils seront surpris. |
COTEXTE ET CITATION: | Ele respont : "ce que j'en sai volentiers, biaus fiz, vos dirai Tu es mes filz, je sui ta mere, li rois ne fu pas vostre pere. […] Qant tot m'ot dit e enseignié, si m'amena desq'au vergié. Biau fiz, ce est la verité: ce jor fustes vos engendré. Je vous dirai volontiers, répondit-elle, cher fils, ce que j'en sai. Vous êtes mon fils, je suis votre mère. Le roi n'était pas votre père. […] Quand il eut fait toutes ces révélations, il m'emmena jusqu'au verger. Cher fils, c'est la vérité : ce jour là vous fûtes engendré. |
NOTES: | [(Vers & Page) Pp. 172179, vv. 357-361 et 465-468. En effet, tout le monde est au courant de l'anomalie subie par le jeune roi et qui consiste à ne pas pouvoir dormir. Il est déjà roi, donc sa condition sociale ne va pas s'améliorer. Ce que le texte présente, c'est une révélation d'identité- de bâtardise- à l'intéressé par sa mère. Cette révélation d'identité va changer le cours des choses puisque le roi va rejoindre son père dans son monde féerique en disparaissant dans le lac qui est la porte de l'autre monde. |
SOURCE: | Paris: Garnier-Flammarion, 1992.Édition et traduction par Alexandre Micha |
CHERCHEUR/E: | , Dubost F. |
OCCURRENCE: | 102318 accreditee |
CONTEXTE: | Elisène va accoucher d'un bébé illégitime qui sera Amadis, appelé le damoysel pendant bien des années. Elle pense devoir tuer le bébé dès sa naissance, mais Dariolette, sa suivante, a l'idée d'envoyer le bébé dans une boîte étanche sur la mer, ce qu'on fait, le bébé sera sauvé et bien plus tard retrouvé et reconnu. |
COTEXTE ET CITATION: | Et comme ceste damoyselle (Dariolette, suivante d'Elisène mère d'Amadis) feust de Dieu inspirée, voulut devant l'inconvenient pourvoir au remede. |
NOTES: | [(Page & Chapitre) 18, 2] Livre 1 |
SOURCE: | Vaganay (Hugues), Premier livre d. trad. Herberay des Essarts: inconnu, ca. 1559. |
CHERCHEUR/E: | Godwin D., Weil M. |
OCCURRENCE: | 104858 accreditee |
CONTEXTE: | Mahemet, à propos d'Uranie. |
COTEXTE ET CITATION: | Mais on ne sort pas d'un serail comme d'une maison particuliere. Je viens de redoubler sa garde : de la reduire aux limites de sa chambre ; et quand je n'aurois d'autre raison de me satisfaire, que le plaisir de me vanger, l'ingratte sera par obéïssance ce qu'elle n'a pas voulu fait par un motif plus glorieux. |
NOTES: | [(Page) 2,270/569] Cie des Libraires p. 569 |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Nouvelles afriquaines (Les). Compagnie des Libraires: Paris, 1720-21.12 tomes? |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | 103434 accreditee |
CONTEXTE: | L'inconnu, qui lui-même avait enlevé Misrie en la prenant pour Ostiane, la défend contre un groupe de sauvages. Il sera renversé d'un coup d'épée. |
COTEXTE ET CITATION: | Ces paroles portèrent le désespoir dans le coeur de l'inconnu ; il avait encore son épée. Non, madame, dit-il en la tirant : je verserai tout mon sang avant que vous exécutiez une résolution si terrible ; je ne vois plus à présent que ma chère Ostiane. |
NOTES: | [(Page& Partie) 246, livre IV] C'est la première fois que le défenseur du faible trouve la mort |
SOURCE: | Marivaux (Pierre Carlet de), Effets surprenants de la Sympathie (Les). Paris: Gallimard, La Pléiade, 1972.Dans Oeuvres de jeunesse, éd. F. Deloffre et C. Rigault. |
CHERCHEUR/E: | Gallouet C. |
OCCURRENCE: | 103662 chantier |
CONTEXTE: | Le manche de l'écumoire que plonge Tanzaï dans la bouche d'une vieille fait qu'il lui casse les deux seules dents qui lui restent. |
NOTES: | [(Page & Chapitre) 129, 7] Cette castration symbolique sera vengée par la suite, par la castration effective de l'agresseur (il sera privé, par enchantement, de son pénis). Mutilation non définitive. |
SOURCE: | Crébillon (Claude P.-J.), Ecumoire (L') ou Tanzaï et Néadarné, Histoire japonaise. Lou-chou-chu-la: Pékin (Paris), 1734.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Defrance A. |
OCCURRENCE: | 305399 accreditee |
CONTEXTE: | Tristan, déchiré entre sa fidélité à l'égard d'Yseut et son engagement à l'égard d'Yseut-aux-Blanches-Mains, ne consomme pas son mariage avec cette dernière. |
COTEXTE ET CITATION: | Chulcher m'en voil or en cest lit, E si m'astendrai del delit. Ne pois, ço crei, aveir torment Dunt plus aie anguisse greinur Ait entre nos ire u amur ; Car si delit de li desir, Dunc m'irt grant paine l'astenir, E si ne coveit le delit, Dunc m'irt fort a sofrir sun lit. Je coucherai donc dans le lit de mon épouse, mais je resterai chaste. Il n'y a pas pour moi, je crois, de tourment plus pénible qui me vaille une torture plus grande, quels que soient le ressentiment ou l'amour entre nous deux. Car si je la désire, je souffrirai de rester chaste et, si elle ne m'attire pas, il me sera insupportable de rester dans son lit. |
NOTES: | Pp. 366-367, vv. 574-583. Le débat intérieur de Tristan s'étend des vers 401 à 589. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Lettres Gothiques/Librairie Générale Fr.: 1989.ms Douce, Bibl. Bodléienne d\'Oxford |
OCCURRENCE: | 103682 accreditee |
CONTEXTE: | La dame de Fayel s'entend avec sa chambrière pour refuser d'ouvrir au châtelain afin de tester sa constance. |
COTEXTE ET CITATION: | Je ne le puis faire trop doloir ne souffrir trop grant mesaise ; s'il a ores grant paine et enduré malvaise nuit, bien luy sera guerredonné, car s'il avoit joye sanz paine, il averoit trop bon marchié de dame. |
NOTES: | [(Page) P. 81 ; p. 112 : malgré la pluie et le vent, la dame de Fayel maintient sa décision de ne pas ouvrir sa porte. |
SOURCE: | . |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 104516 provisoire |
CONTEXTE: | |
COTEXTE ET CITATION: | [Cléonice] sera donc ta meurtriere [de Célidor], s'écria le cruel Artambare outré de rage et de jalousie; et à ces mots il alloit effectivement lui enfoncer son épée dans le sein jusques aux gardes, si le brave Eurillas, suivi de Dorimont, et des Officiers qu'ils avoient gagnez, ne se fussent jettez sur Artambare, et ne lui eussent arraché Celidor malgré ses cris et malgré sa resistance. |
NOTES: | [(Page & Tome) 142, 1] Cie des Libraires p. 545 |
SOURCE: | Villedieu (Mme de),Desjardins, Cléonice, ou le roman galant. . |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | 104244 chantier |
CONTEXTE: | |
COTEXTE ET CITATION: | Je fis, en sortant, quelques libéralités au valet qui la servait [...] "Monsieur , me dit-il, si vous me voulez prendre à votre service [...], je crois qu'il me sera facile de délivrer Melle Manon." |
NOTES: | [( Page & Partie) 106, I] |
SOURCE: | Prévost (abbé), Histoire du Chevalier des Grieux et de Manon Lescaut. Garnier/Deloffre-Picard: Paris, 1990. |
CHERCHEUR/E: | Landry L., Planes S. |
OCCURRENCE: | 104284 accreditee |
CONTEXTE: | L'Amant de Julie est conduit, sans le savoir, chez des femmes de petite vertu. Après l'aveu de son crime, il exprime des regrets. |
COTEXTE ET CITATION: | J'ai fini ce récit affreux ; qu'il ne souille plus tes regards ni ma mémoire. Ô toi dont j'attends mon jugemnt, j'implore ta rigueur, je la mérite. Quel que soit mon châtiment, il me sera moins cruel que le souvenir de mon crime. |
NOTES: | Tome I, page 360. |
SOURCE: | Rousseau (Jean-Jacques), La Nouvelle Héloïse. Paris: Gallimard, 1993.Édition d\'Henri Coulet |
CHERCHEUR/E: | Dhifaoui. |
OCCURRENCE: | 103810 accreditee |
CONTEXTE: | Suicide d'amour comparé aux célèbres exemples de l'Antiquité. |
COTEXTE ET CITATION: | P. 230 : Je veux mourir, dit-elle, avec mon cher ami. P. 231 : Il sera temps que nous nous disposions à mourir puique aussi bien on nous veut interdire de vivre plus longuement. P. 233 : Par ses courageuses paroles et par son exemple elle anima Valéran qui ne pouvait se résoudre à cette cruelle exécution. |
NOTES: | [(Page & Histoire) 230-233, VIII] |
SOURCE: | Rosset (François de), Histoires mémorables et tragiques de ce temps...(Les). 1614 (aucun ex. connu): .(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Vaucher A. |
OCCURRENCE: | 102626 accreditee |
CONTEXTE: | Sa première tentative de vengeance ayant échoué, Tisienus trouve une autre solution. |
COTEXTE ET CITATION: | Aprés diverses reflexions inutiles, et autant de projets qui ne faisoient qu'irriter le mal qu'il cherchoit à soulager, il s'avisa d'écrire à Cesar ce qu'il appeloit les desordres de sa Fille, et de l'avertir de l'assistance qu'elle recevoit de Sulpicie. Il esperoit par cet avis livrer Sulpicie au courroux de Cesar, et c'étoit une vengeance plus délicate que celle qu'il pouvoit prendre lui-même. Elle devoit encore s'étendre sur Ovide, ou du moins rendre suspects tous les avis qu'il donneroit contre Tisienus. |
NOTES: | [(Page & Tome) P. 505, t. 2. Cie des Libraires p. 409. La lettre ne sera pas portée à César et Crassus en divulguera le contenu à Ovide. |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Exilez de la cour d'Auguste. . |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | 103738 accreditee |
CONTEXTE: | Un jeune marié champenois, donc benêt, ne sait pas comment se comporter avec sa jeune femme. La santé de celle-ci s'en ressent. Le médecin consulté avec la complicité de la mère de la mariée, lui donne le conseil qui lui permettra d'être un mari compétent. |
COTEXTE ET CITATION: | [Il faut,] dit le medicin, qu'elle ayt compaignie d'homme, ou elle est morte. Compaignie d'homme! dit l'aultre, et qu'est ce a dire cela ? C'est a dire, dit le medecin, qu'il fault que vous montiez sur elle et que vous la roncynez tresbien trois ou quatre foiz tout a haste. Et le plus que vous pourrez a ce premier faire sera le meilleur. Aultrement ne sera point estaincte la grant ardeur qui la seche et tire a fin. |
NOTES: | [(Page & Nouvelle) 136, 20] |
SOURCE: | Anonyme, Cent nouvelles nouvelles (Les). Droz, éd. Sweetser: Genève, 1966. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 104668 accreditee |
CONTEXTE: | Sa première tentative de vengeance ayant échoué, Tisienus trouve une autre solution. |
COTEXTE ET CITATION: | Aprés diverses reflexions inutiles, et autant de projets qui ne faisoient qu'irriter le mal qu'il cherhoit à soulager, il s'avisa d'écrire à Cesar ce qu'il appeloit les desordres de sa Fille, et de l'avertir de l'assistance qu'elle recevoit de Sulpicie. Il esperoit par cet avis livrer Sulpicie au courroux de Cesar, et c'étoit une vengeance plus délicate que celle qu'il pouvoit prendre par lui-même. Elle devoit encore s'étendre sur Ovide, ou du moins rendre suspects tous les avis qu'il donneroit contre Tisienus. |
NOTES: | [(Page & Tome) P. 505, t. 2. Cie des Libraires p. 409. La lettre ne sera pas portée à César et Crassus en divulguera le contenu à Ovide. |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Exilez de la cour d'Auguste. . |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | 305944 accreditee |
CONTEXTE: | Ami conseille l'Amant afin qu'il puisse obtenir une entrevue avec l'aimée, la Rose enfermée dans le château de Jalousie. |
COTEXTE ET CITATION: | Faites i par aucun paler Qui soit messages couvenables, Par voiz, par lettres ou par tables. Mais ja n'i metez vostre non, Ja cil n'i soit se cele non, Cele resoit cil apelee : La chose en sera mieus celée. Faites leur transmettre vos paroles par quelqu'un qui soit un messager convenable, de vive voix, ou par lettres, ou par des tablettes. Mais en aucun cas n'y mettez votre nom : que jamais "lui" n'y figure autrement que par "elle", et qu'"elle" soit à son tour appelée "lui". |
NOTES: | p. 456-457, v. 7490-96. |
SOURCE: | Guillaume de Lorris et Jean de Meun, Roman de la rose. Paris: Lettres Gothiques, 1992. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 101434 accreditee |
CONTEXTE: | Sa mère met l'épée et la bague de Perion avec le bébé Amadis quand elle l'abandonne et une lettre enveloppée de cire. |
COTEXTE ET CITATION: | Et puis attachée à unz cordon l'anneau que le Roy Perion envoya à Elisene quand il voulut partir. Il luy souvint que l'ung des deux estoit celluy qu'il avoit autresfois donné à la Royne. |
NOTES: | [(Page & Chapitre) Livre 1, chap. 2, p. 19 ; chap. 11, p. 110. Les trois objets serviront à la reconnaissance d'Amadis et à la confirmation de son identité, aux chapitres IX et XI. La cire sera cassée par hasard par Oriane qui serre "l'objet" très fort par émotion. |
SOURCE: | Vaganay (Hugues), Premier livre d. trad. Herberay des Essarts: inconnu, ca. 1559. |
CHERCHEUR/E: | Godwin D. |
OCCURRENCE: | 102872 accreditee |
CONTEXTE: | La dame de Fayel et le châtelain de Couci s'entendent pour que leurs rencontres restent secrètes: par l'entremise d'une chambrière (74), d'une porte secrète (75), d'une pierre dressée (105). |
COTEXTE ET CITATION: | Venez, l'uys vous sera deffermés, mais venés sagement et tout seul que nulz ne le sache, sy vous hastés de tost venir ; et s'ainsy est que l'uys ne soir deffermés, sy attendés tant que on y viengne, car nulz ne le deffermera fors moy ou ma chamberiere. |
NOTES: | [(Page) 66-7,74-5,105] Le décryptage du signal permettant la rencontre secrète et sa divulgation sont au coeur de la Châtelaine de Vergi. Importance de ce topos dans Jehan de Saintré. Mise en prose p. 67, 72, 99. |
SOURCE: | . |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305462 accreditee |
CONTEXTE: | Après avoir fui la Pucelle aux Blanches Mains dont il est amoureux pour accomplir sa mission de secourir la fille du roi Gringras, Guiglain va la retrouver, mais la trouve fâchée contre lui à cause de sa conduite qui l’a déshonorée. |
COTEXTE ET CITATION: | Dame, fait il, or est issi ? De moi n’arés nule merchi ? Si en mourai tot a delivre ; Bien sai ne puis pas longes vivre. De moi n’i ara nul confort ; Vostre amors m’a donné la mort. Il vos en averra peciés Se vos tot ensi m’ocïés. [...] Bele, or ne m’en caut qui m’ochie, Car por vos me desplait ma vie. “Dame, en est-il donc ainsi ? N’aurez vous donc pas pitié de moi ? Je vais sûrement mourir, je ne saurais vivre plus longuement ! Il me sera impossible de me consoler, mon amour pour vous m’a tué ! Et le péché de m’avoir tué retombera sur vous. [...] Belle, peu importe qui me tuera : à cause de vous, la vie me fait horreur.” |
NOTES: | P. 125, v. 4083-4096 ; trad. p. 74. |
SOURCE: | Renaud de Beaujeu, Le Bel Inconnu. Champion: Paris, 1983.Edition G. Perrie Williams ; traduction par Michelle Perret et Isabelle Weill, Paris, Champion, 1991. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 306003 accreditee |
CONTEXTE: | Diomède tombe amoureux de Briseida au moment où elle a été restituée par les Troyens aux Grecs. Elle répondra à cet amour et trahira donc celui qui la liait à Troïlus, le fils de Priam. C'est cet épisode, une invention de Benoît, qui sera au coeur de la pièce de Shakespeare, Troïlus et Cressida. |
COTEXTE ET CITATION: | Bele, fait sei Dïomedés. Onques d’amer ne m’entremis, N’amie n’oi ne fui amis. Or sent qu’Amors vers vos me tire. Belle, poursuivit Diomède, jamais je n’ai aimé. Jamais je n’ai eu d’amie ni n’ai été aimée. Mais maintenant, Amour me pousse vers vous, je le sens. Qui peut contempler votre grande beauté, ce n’est pas merveille s’il s’éprend de vous. |
NOTES: | P. 292, v. 13556-59. |
SOURCE: | BENOÎT DE SAINTE-MAURE, Le Roman de Troie. Paris: Lettres Gothiques, 1998. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 103982 accreditee |
CONTEXTE: | La scène de duel entre deux abbés. |
COTEXTE ET CITATION: | "Il croit m'avoir tué. Je vais me tenir renfermé; je ferai courir le bruit que je suis mort; il fuira, et mon but sera rempli". |
NOTES: | [(Page & Nuit) 167, 121] |
SOURCE: | Rétif de la Bretonne, Nuits de Paris (Les) ou le spectateur nocturne. Paris: Gallimard, 1986. |
CHERCHEUR/E: | Meljac S. |
OCCURRENCE: | 305969 accreditee |
CONTEXTE: | Énée qui fuit la destruction de Troie est victime d'une tempête déclenchée par Junon hostile aux Troyens à cause du jugement de Pâris. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant vit en mer ses anemis, soudeement lor fist moleste : en mer leva une tempeste qui jusqu’à fons commut la mer. Voyant en mer ses ennemis, elle résolut de leur nuire : elle déclencha une tempête qui bouleversa la mer jusque dans ses profondeurs. |
NOTES: | P. 56, v. 88-91. La description de la tempête se poursuit jusqu'au vers 171. C'est ainsi qu'Énée échouera aux rives de Carthage où il sera accueilli par Didon. |
SOURCE: | Anonyme, Roman d Énéas. Paris: Lettres Gothiques, 1997. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 100776 accreditee |
CONTEXTE: | La noblesse de Destin ne sera pas prouvée mais elle est toujours insinuée. |
COTEXTE ET CITATION: | Un jeune homme aussi pauvre d'habit que riche de mine, marchait à côté de la charrette. (...) Un vieillard vêtu plus régulièrement, quoique très mal, marchait à côté de lui. (...) Un lieutenant de prévôt, entre autres, nommé La Rappinière, les vint accoster et leur demanda avec une autorité de magistrat quelles gens ils étaient. Le jeune home dont je vous viens de parler prit la parole et (...) lui dit qu'ils étaient Français de naissance, comédiens de profession; que son nom de théâtre était Le Destin, celui de son vieil camarade, La Rancune, et celui de la demoiselle qui était juchée comme une poule au haut de leur bagage, La Caverne. |
NOTES: | [(Partie & Page) P.1, Ch. 1, 65-66] |
SOURCE: | Scarron, Roman comique (Le). Toussainct Quinet: Paris, 1651. |
CHERCHEUR/E: | Rodriguez P. |
OCCURRENCE: | 102082 chantier |
CONTEXTE: | Le héros pour venir à bout de son impuissance, effet d'un mauvais sort, doit coucher avec une horrible vieille. Il s'y résoud non sans difficultés. Il accomplit enfin la besogne, plus de treize fois consécutives dans la meme nuit, grace aux vertus magiques d'un auxiliaire, l'eau de santé. |
NOTES: | artfl 17, 157-161 Cette occurrence est une variante du topos "viol "mais ici l'acte sexuel n'est pas subi par le personnage. Celui-ci doit se faire violence pour accepter l'acte sexuel auquel il doit prendre une part très active. L'obstacle dont le personnage doit triompher est la répulsion physique. Sa femme vivra la même épreuve mais l'obstacle sera moral, la vertu. |
SOURCE: | Crébillon (Claude P.-J.), Ecumoire (L') ou Tanzaï et Néadarné, Histoire japonaise. Lou-chou-chu-la: Pékin (Paris), 1734.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Defrance A. |
OCCURRENCE: | TT103408 CHANTIER |
CONTEXTE: | "Ce soir-là à la fin du récit, Curval a fait chier Zelmire le matin, le duc lui demande de la merde. Elle ne peut; on la condamne sur-le-champ à avoir le cul piqué avec une aiguille d'or, jusqu'à ce que la peau soit tout inondée de sang, et comme c'est le duc qui est lésé par ce refus, c'est lui qui opère". |
NOTES: | [(Page & Tome & Partie) 265-6, 2, 4] Le 9 février Zelmire est la seconde femme de Curval; ce sera aussi la deuxième des filles du sérail à être massacrée, après Augustine (la seconde épouse du duc de Blangis). Rappelons que Julie (la première à avoir été associée à la figure, fille de Blangis et première épouse du président de Curval) sera la seule sujette à échapper aux passions meurtrières des libertins. Toute une ordonnance est donc mise en place à travers la récurrence du topos. |
SOURCE: | Sade (Marquis de), Cent vingt journées de Sodome (Les)ou l. [édition inconnu].. |
CHERCHEUR/E: | Martin C. |
OCCURRENCE: | 102776 accreditee |
CONTEXTE: | Ignauré, l'amant de douze dames sera tué par les maris et ses parties génitales leur seront données à manger. |
COTEXTE ET CITATION: | "Dame, il convient [vo] dru baignier; Et apriès le ferai saigner: Gardés ke blaus dras ait vos sire!" |
NOTES: | [(Page & Vers) 59, 505-7] Le meurtre n'est pas rendu dans son action, mais dans l'annonce qui en est faite à la dame. Evocation de sacrifice rituel : l'amant sera lavé, "les draps blancs lavés". Variante du topos du coeur mangé. |
SOURCE: | Renault de Beaujeu?, Lai d'Ignauré ou du prisonnier (Le). Rita Lejeune: Bruxelles, 1936. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 103596 chantier |
CONTEXTE: | |
COTEXTE ET CITATION: | " Pistion, lui disoit-elle, quel plaisir peus-tu tirer de mes mes soupirs et de mes douleurs ? Ne veux-tu point arrester un peu ceste furieuse passion qui me tüe ? Te sera-t-il reprocher de faire des funérailles, au lieu des nopces de la Fortunie, qui t'honore plus que soy mesme ? " |
NOTES: | [(Page) 83] |
SOURCE: | Perier (Antoine du), Amours de Pistion et de Fortunie (Les). Paris, 1601.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: |
OCCURRENCE: | 104136 accreditee |
CONTEXTE: | Les gardes veulent se saisir d'Artambert, près du lieu où Almanzayde se cache. |
COTEXTE ET CITATION: | Il tira son épée, et la faisant d'abord sentir à ceux qui étoient le plus avancez : Ah! lâches, s'écria-t-il, ce ne sera pas par des mains aussi viles que les vôtres, et par les ordres de vôtre injuste Reine qu'Artambert répandra son sang, il le doit à deux grandes Princesses, mais il sera seul le ministre de leur vangeance, puis que seul il a été l'instrument de leur peine, et c'est mon bras qui doit satisfaire la Reine des Canaries et vôtre Princesse, et non pas vôtre barbare fureur. En proferant ces mots, il avoit déja fait grand, et qu'il s'augmentoit à tous momens de quelques amis ou de quelques parents de deux qu'il avoit tuez, il fut si fort accablé d'ennemis qu'il jugea bien que tout ce qu'il pouvoit, c'étoit de vendre cherement sa vie, de sorte que ne voulant pas être attaqué par derriere, il s'appuya contre la porte du lieu, où j'étois, et se croyant à sa dernière extrêmité, il eut apparemment un remors de l'infidelité qu'il m'avoit faite, et s'écria : "Il est juste, Almanzaïde, il est juste que mon sang vous satisfasse". Comme il disoit ces mots, j'ouvrois le lieu où j'étois, et tirant brusquement le Prince de Thulé à moy, j'en refermay precipatimment la porte, et lui ouvrant celle, qui donnoint sur le bord de la mer : "Sauve-toy, Artambert, lui dis-je, et sçache que ce n'est pas ton sang qu'Almanzaïde demande". |
NOTES: | [(Page & Tome) 517, 1] Cie des Libraires p. 439-440 |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Alcidamie. 16.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | 100736 accreditee |
CONTEXTE: | Une fée a prédit que l'héroïne aimerait sans voir, ce qui sera le cas. |
COTEXTE ET CITATION: | La fée a jeté un petit billet dans la chambre de la Princesse: "Florinde est née avec beaucoup d'appas, Mais son malheur doit estre extrême, <CITATION> S'il faut qu'un jour elle aime L'Amant qu'elle ne verra pas CITATION>." Et nous apprenons que par rapport au rosier (prince métamorphosé), "[p]eu à peu elle souffrit qu'il luy parlast d'amour" (pp 25-6), puis elle "ne pensa plus à autre chose. [...] il luy échappoit mesme de dire des choses trop tendres au Prince..." (pp. 26-7). |
NOTES: | [(Page) 13] Ed. Piva p. 349, 353-3 Topos de base, c'est aussi le ressort de toute une thématique à travers ce conte. |
SOURCE: | Bernard Catherine, Inès de Cordoue. Chez Martin & Georges Jouvenal: Paris, 1696. |
CHERCHEUR/E: | , Godwin D. |
OCCURRENCE: | TT103134 CHANTIER |
CONTEXTE: | "Il enfonce de grosses épingles, généralement sur tout le corps de la fille, tétons compris; il décharge quand elle en est couverte". |
NOTES: | [(Page & Tome & Partie) 238, 2, 3] A rapprocher de la troisième occurrence du topos en première partie. C'est aussi la première fois que le topos est par avance associé à un ensemble de passions dont le plein développement sera découvert en quatrième partie. Deux systèmes de correspondance apparaissent en place: d'une part, la figure se retrouve définie de manière comparable mais encadrée différemment d'une partie à l'autre; d'autre part, sa récurrence comporte une promesse de complexification. Il y aurait donc double volonté d'exhaustivé: sur l'axe des variantes accompagnant ce topos, et sur celui de la figure en soi. |
SOURCE: | Sade (Marquis de), Cent vingt journées de Sodome (Les)ou l. [édition inconnu].. |
CHERCHEUR/E: | Martin C. |
OCCURRENCE: | 102774 accreditee |
CONTEXTE: | Teséus tranche de son couteau la langue de Philoména pour qu'elle ne puisse divulguer le viol dont elle a été victime. |
COTEXTE ET CITATION: | Un quanivet trenchant a pris Et pour ce que cele ne puisse Conter a home qu'ele truisse Ceste honte ne cest reprouche, Dist que la langue de la bouche Li trenchera tout a un fes, Si n'en sera parlé ja mes. Cui avient une, n'avient soule : La langue li traist de la goule, S'en trenche prez de le meitié. Il a pris un petit couteau bien affilé en déclarant que, afin que la jeune fille ne puisse aller conter à qui que ce soit cette honte et ce déshonneur, il va d'un coup lui trancher la langue dans la bouche. Ainsi son crime restera tu. Un malheur n'arrive jamais seul : il lui sort la langue de la bouche et lui en coupe presque la moitié. |
NOTES: | [(Page & Vers) P. 214-215, vv. 846-55. |
SOURCE: | Chrétien de Troyes, Philoména. Paris: Gallimard, 2000.Édition et traduction par Emmanuèle Baumgartner |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305985 accreditee |
CONTEXTE: | Médée la magicienne donne des protections magiques à Jason parti à la conquête de la Toison d'or : une figurine pour le protéger, un onguent contre les brûlures et un anneau contre les enchantements. |
COTEXTE ET CITATION: | Or te baillerai mon anel – Si n’en recevras ja mais de plus bel – E si saches bien que la piere Ne puet estre en niul sens plus chiere. Soz ciel n’a home qui seit vis, Des qu’il l’avra en son doit mis, Qui ja puis crienge enchantement. […] Encor a il autres vertuz : Se tu ne vueus estre veüz, La pierre met de hors ta main ; De ce te vueil faire certain Que ja riens d’oilz ne te verra. E quant ce riert qu’il te plaira E tu ravras d’ice soing, Clou la pierre dedenz ton poing : Veüz sera cum un autre home. Enfin, je vais te donner mon anneau –tu n’en verras jamais de plus beau- et sache qu’il n’est rien de plus précieux que la pierre qui l’orne. Tout homme qui l’aura passé à son doigt, n’aura plus à redouter les enchantements. […] Mais il a encore d’autres vertus : si tu ne veux pas être vu, tourne la pierre à l’extérieur de la main ; je peux t’assurer que personne alors ne pourra te voir. Et, quand tu désireras ou que tu n’auras plus de raison de te cacher, referme tes doigts sur la pierre : tu redeviendras aussitôt visible, comme tout un chacun. |
NOTES: | P. 90, v. 1677-83 ; 1689-97. |
SOURCE: | BENOÎT DE SAINTE-MAURE, Le Roman de Troie. Paris: Lettres Gothiques, 1998. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 103046 chantier |
CONTEXTE: | Victoria et Philopiste s'embarquent à Ancona pour pouvoir se marier à Marseille, contre la volonté des parents de Victoria. Après une terrible tempête, les pirates attaquent leur bâteau et tuent Philopiste. Victoria est emportée par les pirates, mais elle sera délivrée par Zanobis, capitaine de la République de Venise. |
NOTES: | [(Page & Histoire) 62-3, Ic] Topos très rare dans l'histoire tragique. Il apparaît ici parce que cette histoire constitue une sorte de parodie et de critique du roman d'aventures. |
SOURCE: | Du Pont (Jean-Baptiste), Enfer d'amour (L') ou par trois histoires est monstré .... Thibaut Ancelin: Lyon, 1603.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Poli S. |
OCCURRENCE: | 305511 accreditee |
CONTEXTE: | Jehan expédie son serviteur Robin en reconnaissance, non sans l’avoir grimé de façon à ce qu’il ne soit pas reconnu. |
COTEXTE ET CITATION: | Je palirai si ton visage D’une erbe que je connois bien, Nus ne te connoistroit pour rien. [...] Atant cuelli en la gaudine Jehans d’une herbe la rachine, Si l’a au pumel de s’espee Broiie et d’iauwe destempree. Aprés a Robin oint du jus Se qu’en tout le mont sus ne jus Ne vit homme qui ne quidast Que fort fievre le travillast. Plus pale que cire matie Est sa chiere, et toute froncie. Un baston pour li apoiier Fist de la branche d’un pomier. Or voist quel part que il volra, Ja reconneüs ne sera. Je vais pâlir ton visage avec une herbe que je connais, si bien que personne ne pourra te reconnaître, quoi qu’il arrive. [...] Jehan cueillit alors dans le bois la racine d’une herbe qu’il broya du pommeau de son épée et dilua dans l’eau, puis avec le jus il enduisit le visage de Robin si bien que personne au monde n’aurait douté qu’il souffrît d’une forte fièvre. Sa peau ressemble à de la cire, flétrie et toute ridée. Il lui tailla dans une branche de pommier un bâton pour s’appuyer. Qu’il aille où il voudra, on ne le reconnaîtra pas. |
NOTES: | P. 116-117, v. 3494-96 et 3529-3542 ; trad. p. 74-75. Inversion des grimages de Tristan ou de Nicolette qui se déguisent en jongleurs et qui, pour ne pas être reconnus, teignent leur visage en noir. Voir plus loin p. 120-122. |
SOURCE: | Philippe de Rémi, Jehan et Blonde. Champion: Paris, 1984.Edition Sylvie Lécuyer |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 103544 accreditee |
CONTEXTE: | La nuit de ses noces, Tanzaï, plein de désirs, se trouve dépossédé de ses capacités, puis de son pénis, qui disparaît par enchantement. |
COTEXTE ET CITATION: | Tanzaï s'estime accablé par "le plus inouï et le plus cruel des accidents". |
NOTES: | [(Page & Chapitre) 136, IX] La castration s'effectue ici magiquement. Elle résulte de la transgression d'un interdit et de l'incapacité à la réparer selon les méthodes imposées par la fée. Cette castration sera suivie d'un second accident : l'écumoire donnée à Tanzaï par la fée viendra s'attacher à son bas ventre. |
SOURCE: | Crébillon (Claude P.-J.), Ecumoire (L') ou Tanzaï et Néadarné, Histoire japonaise. Lou-chou-chu-la: Pékin (Paris), 1734.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Defrance A. |
OCCURRENCE: | 105142 accreditee |
CONTEXTE: | Merlin révèle à Arthur qu'il a commis un péché horrible en ayant commerce avec sa soeur. |
COTEXTE ET CITATION: | Artus, tu as fait si trés grant desloiauté que tu as geu carnelment a ta serour germainne que tes peres engenra et ta mere porta, si i as engenré un fil qui iert teuls conme Dieus set bien, car par lui verra moult de grant mal en terre. Arthur, tu as commis un grand péché car tu as couché avec ta soeur, celle que ton père engendra et que ta mère porta. Ainsi, tu as engendré un fils qui sera tel, Dieu le sait, que par lui adviendront de grands malheurs dans le pays. |
NOTES: | Tome 1, p. 154. Traduction de Françoise Denis. Voir aussi p. 156 où la même accusation est répétée. |
SOURCE: | Anonyme, Merlin-Huth. Paris et Ulrich / Didot (SATF): Paris, 1886. |
CHERCHEUR/E: | , Dubost F. |
OCCURRENCE: | 101416 chantier |
CONTEXTE: | Sa mère met l'épée et la bague de Perion avec le bébé Amadis quand elle l'abandonne, et une lettre enveloppée de cire. |
NOTES: | [(Page & Chapitre) 15] Les trois objets serviront à la reconnaissance d'Amadis et à la confirmation de son identité, aux chapitres 9 et XI. La cire sera cassée par hasard par Oriane qui serre 'l'objet' très fort par émotion. |
SOURCE: | Vaganay (Hugues), Premier livre d. trad. Herberay des Essarts: inconnu, ca. 1559. |
CHERCHEUR/E: | Godwin D. |
OCCURRENCE: | 104174 accreditee |
CONTEXTE: | La tante du comte de Bourges a échangé une lettre adressée au comte d'Anjou et sa réponse, concernant sa femme qui vient de mettre au monde un fils, par des lettres qu'elle a écrites elle-même. Dans la première, elle accuse faussement la comtesse, dans la deuxième, elle donne l'ordre qu'elle soir mise à mort, ainsi que l'enfant. |
COTEXTE ET CITATION: | A Loriz quatre hommes avez Qui sont mes sers, bien le savez, Et hault et bas mi justissable ; Fectes leur tel marchié estable Qu'a toujours mes aront franchise, Mez qu'il facent un tel servise Que ma fame, qui si guilé M'a et honni et avilé, Et sa portee geteront En un viez puiz qu'il trouveront En la forest que vous gardez. |
NOTES: | [(Page&vers) P. 112, v. 3689. L'épisode de la condamnation à mort de l'innocente comtesse sera développé aux p. 117-130. |
SOURCE: | Maillart (Jehan), Roman du comte d'Anjou (Le). Mario Roques, Champion: Paris, 1964. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 103542 accreditee |
CONTEXTE: | Le grand prêtre refuse d'avaler le manche de l'écumoire. |
COTEXTE ET CITATION: | Tanzaï, enflammé de colère l'assure qu'il obéira et lui "saisit le bras". Le grand prêtre refuse de céder: "La violence sera ici aussi inutile que la prière". |
NOTES: | [(Page & Chapitre) 133, VIII] |
SOURCE: | Crébillon (Claude P.-J.), Ecumoire (L') ou Tanzaï et Néadarné, Histoire japonaise. Lou-chou-chu-la: Pékin (Paris), 1734.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Defrance A. |
OCCURRENCE: | 200184 accreditee |
CONTEXTE: | Jehan, qui est tombé amoureux de Blonde, la fille du comte d’Oxford, essaie de se raisonner en prenant conscience de la mésalliance entre eux qui rend sa cause désespérée. |
COTEXTE ET CITATION: | Car si folement n’ama mais Nus hom comme je voel amer. Et bien me doi pour fol clamer, Qui aimme en lieu dont je nus biens Ne me devra venir pour riens. Se li rois n’avoit point de fame, Il penroit volentiers ma dame, Car contesse ert de Senefort. Je n’avrai pas vaillant tant fort Comme ele avra de deniers d’or. Car nul n’aima jamais aussi follement que je veux le faire. Je dois reconnaître que je suis fou d’aimer en un lieu d’où il ne peut rien me venir de bon. Si le roi n’avait pas d’épouse, il prendrait volontiers ma dame car elle sera comtesse d’Oxford. Je n’aurai en pauvres sous ce qu’elle aura en deniers d’or. (38) |
NOTES: | P. 43, vv. 560-569 Voir p. 51, 57. et 93. |
SOURCE: | Philippe de Rémi, Jehan et Blonde. Champion: Paris, 1984.Edition Sylvie Lécuyer |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | SB200197 ACCREDITEE |
CONTEXTE: | Vous avez souhaité de moi une relation sincère et véritable de mon voyage aux Indes [...]. <citation>N'attendez point de moi de ce style pompeux et fleuri qui rend recommandables toutes sortes de relations, car outre que me proposant d'écrire au jour la journée, ce sera un style sans correction, mon plus grand talent est celui de ne savoir dire que ce que je sais et de ne rien écrire dont je ne sois sûr moi-même.citation> |
COTEXTE ET CITATION: | Dans l'épître liminaire, Challe promet de résister aux ruses de la rhétorique. |
NOTES: | pp. 35-36. Voir aussi NARRATEUR GARANTIR VERACITÉ. |
ANNOTATION: | ACCREDITATION |
SOURCE: | Challe, Robert, Journal du Voyage des Indes Orientales. A Monsieur Pierre Raymond. Relation de ce qui est arrivé dans le royaume de Siam en 1688. Droz, Textes Littéraires Français.: Genève, 1998.éds. Jacques Popin et Frédéric Deloffre. |
CHERCHEUR/E: | Dutton, D. |
OCCURRENCE: | 200174 accreditee |
CONTEXTE: | Guinglain qui vient de délivrer la fille du roi Gringras de son enchantement a mérité de l’épouser et de devenir roi, ce qui sera confirmé par ses barons (108) puis par Arthur lui-même (189). Tout le reste du roman découlera de cela car il sera partagé entre ce mariage de raison et son amour pour la fée de l’Ile d’Or, la Pucelle aux Blanches Mains. |
COTEXTE ET CITATION: | Mais prier vos vel par francisse, Quant vos m’avés del tot conquisse, Que vos a feme me prendés ; Rices roi serés coronnés. Tos sevent ja par la contree Que de peril m’avez jetee. P. 104, vv. 3395-3400 Mais je veux vous prier par reconnaissance, puisque vous m’avez délivrée, de me prendre pour femme. Vous serez un puissant roi portant couronne. Déjà, dans le pays, tous savent que vous m’avez sauvée. (65) |
NOTES: | P. 104, vv. 3395-3400 Voir pages 67 et 125 |
SOURCE: | Renaud de Beaujeu, Le Bel Inconnu. Champion: Paris, 1983.Edition G. Perrie Williams ; traduction par Michelle Perret et Isabelle Weill, Paris, Champion, 1991. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200083 accreditee |
CONTEXTE: | Amadour, après avoir courtisé Floride pendant des années perd le contrôle de lui-même. Sa tentative de viol échoue lorsque Floride appelle sa mère au secours. |
COTEXTE ET CITATION: | "Par Dieu, Floride, le fruit de mon labeur ne me sera point ôté par vos scrupules! <citation>Car puisqu'amour, patience et humble prière ne servent de rien, je n'épargnerai point ma force pour acquérir le bien qui, sans l'avoir, me la ferait perdre."citation> |
NOTES: | Nouvelle X. Édition de Pierre JOURDA, Conteurs français du 16e siècle, Paris, Gallimard, 1965, p. 776. |
SOURCE: | Navarre (Marguerite de), Heptaméron. Flammarion: Paris, 1982. |
CHERCHEUR/E: | Dutton, D. |
OCCURRENCE: | SB200108 ACCREDITEE |
CONTEXTE: | <citation>Pourquoi un Panthéon? Pourquoi des Apothéoses? Voltaire et Rousseau, à votre avis, ressemblent-ils à des Dieux? [...] qu'on ne demande pas pour ceux qui l'on recherché, un culte que je ne puis leur rendre [...]citation> |
COTEXTE ET CITATION: | Constance réagit au plaisir exprimé par l'Abbé à la pensée que "Marat sera bientôt chassé du Panthéon François". |
NOTES: | Lettre VI de la seconde partie, datée du 28 décembre 94, dans Oeuvres complètes, Amsterdam, G.A. van Oorschot, 1981, vol. 9, p. 104. |
ANNOTATION: | ACCREDITATION |
SOURCE: | Charrière (Isabelle de), Trois femmes. [édition inconnu].. |
CHERCHEUR/E: | Dutton, D. |
OCCURRENCE: | SB202678 ACCREDITEE |
CONTEXTE: | Si je voulois dire tout ce qui se passa entre nous durant quelques jours, il ne s'y trouveroit rien d'ennuyeux. <citation>Mais pourquoi ne le pas dire? Vostre Altesse sera peut-estre bien aise d'en estre divertie, et cela ne fera pas grand tort à Madame l'Abbessecitation>. |
COTEXTE ET CITATION: | Sylvie, ayant retrouvé l'abbesse, s'amuse de la tendresse que l'abbesse semble ressentir pour le jeune homme en qui elle s'est travestie. Le passage cité se trouve au commencement de cette histoire. |
NOTES: | 88 |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Mmoires de la Vie de Henriette Sylvie de Molière. . |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | 200058 accreditee |
CONTEXTE: | L'empereur qui doit s'éloigner pour défendre ses terres contre des ennemis décide d'enfermer sa femme dans une tour malgré les avis contraires d'Eracle. Sa femme parviendra à le tromper mais sera pardonnée, car c'est lui qui s'est mal comporté envers elle. |
COTEXTE ET CITATION: | Et je le metrai en tel leu, par cele foi que je doi Deu, qu'al mius i ert de tot le monde, qu'en cele tor fort et reonde l'enfremerai, biaus amis chiers, a vint et quatre chevaliers qui a me volenté seront. |
NOTES: | P. 97, vv. 3131-3197 La variante apportée par ce texte au topos, c'est que la dame est gardée non par une vieille femme, mais par 24 chevaliers avec leurs épouses. Comme la première partie du roman, qui est une mise en récit du topos des dons reçus par Eracle, la deuxième est un développement de ce topos. |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Eracle. Paris: H. Champion, 1976. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305344 accreditee |
CONTEXTE: | Au cours de son séjour à Paris, St. Preux se laisse entraîner par quelques officiers et d’autres jeunes gens, dans une maison de prostitution où il se laisse enivrer et s’abandonne dans les bras d’une de ces « créatures ». |
COTEXTE ET CITATION: | J’ai fini ce récit affreux ; qu’il ne souille plus tes regards ni ma mémoire. Ô toi dont j’attends mon jugement, j’implore ta rigueur, je la mérite. Quel que soit mon châtiment, il me sera moins cruel que le souvenir de mon crime. |
NOTES: | T. I, p. 359 |
SOURCE: | Rousseau (Jean-Jacques), La Nouvelle Héloïse. Paris: Gallimard, 1993.Édition d\'Henri Coulet |
OCCURRENCE: | 305357 accreditee |
CONTEXTE: | Ayant dû renoncer à Julie qui a été mariée à M. de Wolmar, St. Preux a perdu le goût de vivre et explique à Milord Édouard qu’il est légitime de mettre fin à ses jours. |
COTEXTE ET CITATION: | Chercher son bien et fuir son mal en ce qui n’offense point autrui, c’est le droit de la nature. Quand notre vie est un mal pour nous et n’est un bien pour personne il est donc permis de s’en délivrer. |
NOTES: | T. I, p. 448. Toute la lettre XXI est consacrée à cette démonstration qui sera réfutée dans la lettre suivante. |
SOURCE: | Rousseau (Jean-Jacques), La Nouvelle Héloïse. Paris: Gallimard, 1993.Édition d\'Henri Coulet |
OCCURRENCE: | 305379 accreditee |
CONTEXTE: | L’auteur effectue une description du vieillard qui sera narrateur de l’histoire de Paul et Virginie. |
COTEXTE ET CITATION: | Il (le vieillard) marchait nu- pieds. |
NOTES: | P. 103. |
SOURCE: | Bernardin de Saint Pierre, Paul et Virginie. Paris: Imprimerie Nationale, 1984.Édition E. Guitton |
CHERCHEUR/E: | CUSSAC, Hélène |
OCCURRENCE: | 305464 accreditee |
CONTEXTE: | Eracle a reçu trois dons divins à la naissance : connaître les femmes vertueuses, les chevaux de qualité et les pierres précieuses. |
COTEXTE ET CITATION: | Dius lui a fait assavoir qu’il ert de femes connissieres et canque valt cevaus ne pieres savra, tels sera se merite, Par Diu et par saint Esperite. |
NOTES: | P. 9, v. 264-268. . Toute la première partie du roman sera un développement et une mise en récit de ce topos. Voir p. 89. |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Eracle. Paris: H. Champion, 1976. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305474 accreditee |
CONTEXTE: | Le roi ne peut accepter l’amour entre son fils Floire et la fille de la captive, Blanchefleur. Il vient discuter du problème avec sa femme et lui faire part de son intention de tuer Blanchefleur. |
COTEXTE ET CITATION: | Li rois aperçoit bien l’amour que ses fix a a Blanceflour. ... tel amour a vostre fix a Blanceflour, cele fille vostre kaitive, ja tant com ele sera vive l’amour de li ne cangera ne autre feme ne prendra, dont seroit forment ahontés de li tos nostres parentés. |
NOTES: | P. 26-27, v. 273-300. |
SOURCE: | Anonyme, Floire et Blanchefleur. Jean-Luc Leclanche, Champion: Paris, 1980. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305481 accreditee |
CONTEXTE: | Floire part à la recherche de Blanchefleur qui a été vendue comme esclave par ses parents qui veulent empêcher leur mariage. |
COTEXTE ET CITATION: | Sire, fait il, or m’escoutés, vostre merci, et si l’orrés : comme marceans le querrai, .vii. somiers avoec moi menrai, les .ii. cargiés d’or et d’argent et de vaisiaus a mon talent, le tiers de monées deniers, car tos jors me sera mestiers. |
NOTES: | P. 47, v. 1139-1145. |
SOURCE: | Anonyme, Floire et Blanchefleur. Jean-Luc Leclanche, Champion: Paris, 1980. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305488 accreditee |
CONTEXTE: | L’hôte de Floire à Babylone lui raconte comment l’amiral choisit la jeune fille qui sera sa compagne pour une année. |
COTEXTE ET CITATION: | Il le noçoie a grant honor et si l’aime comme s’oissor desi a l’an, que jou ai dit ; adont le viole et ocit. |
NOTES: | P. 72, v. 2085-2088. |
SOURCE: | Anonyme, Floire et Blanchefleur. Jean-Luc Leclanche, Champion: Paris, 1980. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305517 accreditee |
CONTEXTE: | Yvain se trouve prisonnier dans le château d’Esclados le Roux qu’il vient de tuer en combat singulier. Lunette, envers qui il s’est montré courtois par le passé va l’aider par reconnaissance en lui donnant un anneau qui rend invisible. |
COTEXTE ET CITATION: | “Ja n’i serés pris n’afolés. Mais chest mien anel prenderés, Et, s’il vous plaist, sil me rendrés Quant je vous arai delivré.” Lors li a l’anel tost livré, Si li a dit qu’il a tel forche Comme a li fus desous l’escorche Qui le keuvre, c’on n’en voit point. Mais il couvient quë on l’enpoint, Si qu’el poing soit la pierre enclose, Puis n’a garde de nule chose, Tant soit entre ses anemis. Ja par eux ne sera maumis Chil qui l’anel en son doit a, Que ja veoir ne le porra Nuz hom, tant ait les iex ouvers. Jamais, si vous voulez avoir confiance en moi, vous ne serez ni capturé ni blessé. En revanche vous prendrez cet anneau qui m’appartient, et, s’il vous plaît, vous me le rendrez quand je vous aurai délivré.” Alors elle lui a vite remis l’anneau en lui disant qu’il a le même pouvoir que le bois qui est sous l’écorce qui le recouvre, de telle sorte qu’on ne le voit point. Seulement il faut qu’on le prenne en sa main de manière à enfermer la pierre dans son poing ; alors on n’a plus rien à craindre, même si on se trouve entre ses ennemis. Jamais ils ne pourront faire du mal à celui qui porte l’anneau à son doigt, car nul homme, même les yeux grands ouverts, ne pourra le voir. |
NOTES: | P. 112, v. 1020-1035 ; trad. p. 113. |
SOURCE: | Philippe de Rémi, Jehan et Blonde. Champion: Paris, 1984.Edition Sylvie Lécuyer |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305592 accreditee |
CONTEXTE: | Méléagant qui retient prisonniers plusieurs chevaliers et dames de la cour d'Arthur vient enlever la reine. Il ne libèrera les prisonniers qu'à celui qui sera capable de la lui conquérir. |
COTEXTE ET CITATION: | La reïne au palefroi vient, Qui n'estoit braidis ne tiranz, Mate et dolante et sospiranz monte la reïne, et si dist An bas por ce qu'an ne l'oïst : "Ha ! amis, se le seüssiez, Ja, ce croi, ne me lessissiez Sanz chalonge mener un pas !" La reine vient au palefroi : la bête n'était pas rétive, elle ne tirait pas non plus à la main. Morne et triste, tout en soupirant, la reine monte, et elle a dit tout bas pour qu'on ne l'entendît : "Ami, vous, si vous le saviez jamais, j'en suis sûre, vous ne me laisseriez, sans vous y opposer, emmener d'un seul pas !" |
NOTES: | P. 56-58, v. 204-211. |
SOURCE: | CHRÉTIEN DE TROYES, Le chevalier de la charrette. Paris: Livre de Poche. Lettres gothiques, 1992.Édition et traduction Charles Méla |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305594 accreditee |
CONTEXTE: | La rumeur parvient à Lancelot que la reine est morte. Il s’abandonne à la douleur et appelle la mort. Il tente de se pendre avec le nœud de sa ceinture en se glissant à bas de son cheval. Mais ses compagnons le relèvent. |
COTEXTE ET CITATION: | Morz qui onques ne desirra Se cez non qui de li n'ont cure Ne vialt venir, mes ma ceinture La m'amanra trestote prise. […] Lors ne demore ne delaie, Einz met le laz antor sa teste, Tant qu'antor le col li areste, Et por ce que il mal se face Le chief de la ceinture lace A l'arçon de sa sele estroit, Ensi que nus ne l'aparçoit, Puis se let vers terre cliner. […]Cil qui avoec lui chevalchoient Si cuident que pasmez se soit Que nus del laz ne s'aparçoit Qu'antor son col avoit lacié. Tot maintenant l'ont enbracié, Sel relievent antre lor braz, Et si ont lors trové le laz Dont il estoit ses anemis, Qu'anviron son col avoit mis Sel tranchent molt isnelement. La Mort, qui a toujours cehrché ceux qui ne veulent pas d'elle, refuse de venir, mais avec ma ceinture je vais la saisir et elle sera là. […]Alors sans plus aucun retard, il passe sa tête par le noeud jusqu'à ce qu'il tienne autour de son cou, et, dans le but de se détruire, il attache par l'autre bout la ceinture étroitement à l'arçon de la selle, sans éveiller l'attention de personne, puis se laisse glisser au sol. […]En le voyant tombé à terre, ceux qui chevauchaient avec lui le croient d'abord évanoui, car personne n'a remarqué le noeud qui lui serrait la gorge. Le prenant aussitôt à bras-le-corps, ils le relèvent dans leurs bras et découvrent alors le noeud qu'il s'était mis autour du cou, se faisant ainsi l'ennemi de lui-même. En toute hâte ils l'ont coupé. |
NOTES: | P. 300-302, v. 4276-4305. |
SOURCE: | CHRÉTIEN DE TROYES, Le chevalier de la charrette. Paris: Livre de Poche. Lettres gothiques, 1992.Édition et traduction Charles Méla |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305623 accreditee |
CONTEXTE: | Eliduc, suivant sa promesse à Guilliadon, revient au jour fixé pour l'enlever. |
COTEXTE ET CITATION: | Sun chamberlenc apareilla e a s’amie l’enveia, si li manda que venuz fu, bien a son cuvenant tenu; la nuit quant tut fu avespré, s’en eissist fors de la cité; li chamberlens od li ira, e il encuntre li sera. Sur un cheval la fist munter, e il munta, sa resne prent, od li s’en vet hastivement Il donne ses instructions à son chambellan, qu’il envoie à son amie pour lui dire qu’il est arrivé, fidèle à sa promesse: cette nuit quand il fera sombre, qu’elle sorte de la ville avec le chambellan: lui-même viendra à sa rencontre. Il la fait monter à cheval, monte lui-même en selle, saisit les rênes et part au galop avec elle. |
NOTES: | P.306-308, vers 767-774; 806-808. |
SOURCE: | Marie de France, Eliduc. Paris: Lettres Gothiques, 1990.Texte édité par Karl Warnke Traduction par Laurence Harf-Lancner |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305629 accreditee |
CONTEXTE: | Lancelot fait l’amour à la reine, mais s’étant blessé aux doigts en écartant les barreaux de la fenêtre, il laisse des traces de sang sur les draps qui feront accuser la reine d’adultère avec Keu. |
COTEXTE ET CITATION: | «Kex li seneschax malgré suen, «S’a de vos eü tot son buen, «Et il sera molt bien prové.» -«Comant?» fet ele. –«J’ai trové «Sanc an voz dras qui le tesmoingne, «Par ce le sai, par ce le pruis, «Que an voz dras et es suens truis «Le sanc qui cheï de ses plaies,» «Le sénéchal Keu vous prêta attention [malgré la surveillance] et il a eu de vous tout son désir, mais il y a une pièce à conviction.» –«Laquelle», fait-elle? –«En témoigne le sang que je vois sur vos draps, puisqu’il me faut enfin le dire. Ainsi je le sais et le prouve, en voyant sur vos draps et sur les siens le sang qui coula de ses plaies.» |
NOTES: | P. 364, vers 4765-4773. |
SOURCE: | CHRÉTIEN DE TROYES, Le chevalier de la charrette. Paris: Livre de Poche. Lettres gothiques, 1992.Édition et traduction Charles Méla |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305638 accreditee |
CONTEXTE: | Des marchands sauvent le premier jumeau du roi Guillaume de la gueule d'un loup. L'un d'entre eux l'adopte comme son fils. Ils passent près du bateau, où le roi avait déposé le second jumeau pendant qu'il allait rechercher le premier dans l'intention de partir avec eux. Les marchands s'emparent du deuxième enfant et, de nouveau, l'un d'eux décide de l'adopter. Ils s'en vont avec les deux enfants sans se rendre compte qu'ils n'ont pas été abandonnés. |
COTEXTE ET CITATION: | «-Seignor, et je an feré mon fil.» A tant li marcheans l'a pris. Au batel, ou li rois ot mis L'autre anfant, sont venu tout droit. Li prumiers, qui lou treuve et voit, A touz les autres quiert et prie Que nus n'i demant ja partie, Que mont buen gré leur an savra;[...] Tuit li dient:«Vostre soit dons [...]». Seigneurs, et j'en ferai mon fils». Alors, le marchand l'a pris. Ils sont allés tout droit au bateau où le roi avait mis l'autre enfant. Le premier qui le trouve et le voit demande à tous les autres et les prie qu'aucun ne le demande en partage. Il leur en sera reconnaissant [...]. Tous lui disent: «qu'il soit donc vôtre [..]» |
NOTES: | P. 81, vers 818-825; 829. |
SOURCE: | Chrétien (de Troyes), Guillaume d Angleterre. Genève: Droz, 1988.Édition de A.J. Holden |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305679 accreditee |
CONTEXTE: | Le duc Orson de Beauvais part en pèlerinage à Jérusalem. Sa femme lui donne un anneau qui servira de gage à tout chevalier venant de sa part. Ceci sera crucial pour la suite de l'épopée puisque son compagnon Hugues, qui le trahira et le vendra à un roi sarrasin, dérobera l'anneau pour faire croire qu'Orson est mort et usurper le duché en épousant la duchesse. |
COTEXTE ET CITATION: | Sire, ce dit la dame, cest annel porterez. Ce vous avez besoig, ariers le trametez, Que se je voi l'annel, je le crorai asez. |
NOTES: | Page 74, v. 185-187. |
SOURCE: | Anonyme, Orson de Beauvais. Paris: Honoré Champion, 2002.Édition de Jean-Pierre Martin |
OCCURRENCE: | 305702 accreditee |
CONTEXTE: | Doon de la Roche a perdu son épouse Olive, soeur du roi Pépin. Celui-ci, acheté par le traître Tomile, ordonne à Doon d’épouser la fille de ce dernier. Le fils sera donc un personnage négatif. |
COTEXTE ET CITATION: | Do a pris[e] se fame, mervoilles fist li dus. A la fille Tomile a cele nuit geü Et engendra .j. fil: fel et enragiez fu, Doon a pris femme et le duc fit merveille. Il coucha cette nuit-là avec la fille de Tomile et engendra un fils qui fut félon et enragé. |
NOTES: | Vers 877-879. |
SOURCE: | Anonyme, Doon de la Roche. Paris: H.Champion, 1921.Edition de Paul Meyer et Gédéon Huet. |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305768 accreditee |
CONTEXTE: | Lucrèce prête foi aux rumeurs qui disent à tort que Paulin, l'homme qu'elle aime, est marié. |
COTEXTE ET CITATION: | Elle veut mourir, mais ce sera aprés avoir assouvi sa vengeance. […] Il la veut apaiser par caresses, mais elle le repousse, vomissant contre luy tout ce que la forcenerie peut tirer d'une bouche dont la rage possede le coeur. |
NOTES: | Page 291. |
SOURCE: | Camus Jean-Pierre, Les spectacles d'horreur. Genève: Slatkine Reprints, 1973.Réimpression de l\'édition de Paris, 1630. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305877 accreditee |
CONTEXTE: | À cause de la ressemblance qu’il a avec Procle, Arteme se fait passer pour lui auprès des siens et fait approuver son mariage clandestin avec Irece. |
COTEXTE ET CITATION: | Pourveu que la fille soit vertueuse & de bon sang, je me fay fort, reprit Maurice, de faire approuver vostre mariage à mon oncle vostre pere & de faire vostre paix avecque, parce que la joye de vous revoir sera plus grande en son ame que la fascherie de vous voir marié sans son consentement. |
NOTES: | Page 82. On peut considérer cette occurrence comme une variante, une inversion du topos. |
SOURCE: | Camus Jean-Pierre, Les spectacles d'horreur. Genève: Slatkine Reprints, 1973.Réimpression de l\'édition de Paris, 1630. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305901 accreditee |
CONTEXTE: | Le vieil Aemilian, pris d’une jalousie incontrôlable à l’égard de la jeune femme qu’il vient d’épouser, la tue car il redoute qu’elle n’épouse Pollio, qu’elle a fréquenté avant son mariage et qu’elle aime, lorsqu’il sera mort. |
COTEXTE ET CITATION: | Une nuict donc, après avoir caressé la femme, & estre tombé en de grandes defaillances par son intemperance, changeant tout à coup son amour en fureur, il tire un poignard qu’il avoit caché pour ce tragique effect, & sans aucun discours le plonge dans le beau sein de Caralippe tant de fois qu’il en tire l’ame. |
NOTES: | Page 422. L'infidélité est redoutée par le vieux mari jaloux. |
SOURCE: | Camus Jean-Pierre, Les spectacles d'horreur. Genève: Slatkine Reprints, 1973.Réimpression de l\'édition de Paris, 1630. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305904 accreditee |
CONTEXTE: | Au château des Pucelles, Perceval est accueilli par la dame et les jeunes filles vêtues de blanc. La dame lui donne un onguent destiné à guérir ses éventuelles blessures. |
COTEXTE ET CITATION: | Mais en tel liu est assenez
Que dusque a poi sera sanez, Car la dame ot un oignement Dont elle l'oint molt dolcement, Lués furent ses plaies garies : C'est l'onguement as trois Maries Qui porterent Nostre Seignor. |
NOTES: | Tome I, page 98, v. 3159-3165. On peut voir dans cette occurrence une variante christianisée de l'onguent magique de la fée. |
SOURCE: | Gerbert de Montreuil, La continuation de Perceval. Paris: Champion, 1922.Édition de Mary Williams |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |