OCCURRENCE: | 104176 accreditee |
CONTEXTE: | La fille du comte d'Anjou s'est réfugiée avec sa suivante chez une vieille femme où la beauté de la comtesse est remarquée par des jeunes bergers qui font des avances et offrent des présents. Après le refus indigné de la suivante, elles sont obligées de se remettre en route. |
COTEXTE ET CITATION: | La dame dit : "Trop miex amasse, S'il vous pleüst, biau tres douz sire, Que vous souffrissiez de ce dire : Ne sommes pas de tel afaire. Par Jesu Crist le debonnaire, Je voudroie miex estre morte !" |
NOTES: | [(Page&vers) 54, 1768] |
SOURCE: | Maillart (Jehan), Roman du comte d'Anjou (Le). Mario Roques, Champion: Paris, 1964. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 102762 accreditee |
CONTEXTE: | Le chat botté aide son maître à acquérir un titre et la fortune. |
COTEXTE ET CITATION: | [Le chat botté:] "Voilà, sire, un Lapin de Garenne que Monsieur le Marquis de Carabas (c'était le nom qu'il lui prit en gré de donner a son Maître), m'a chargé de vous présenter de sa part. [...] le roi était étonné des grands biens de Monsieur le Marquis de Carabas." |
NOTES: | [(Page) 137-42] Livre de poche, 1990 pp.222, 224 |
SOURCE: | Perrault (Charles), Chat Botté (Le). Histoires ou Contes du Temps p: Paris, 1697.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Dezaly F., Weil M. |
OCCURRENCE: | 305484 accreditee |
CONTEXTE: | Guigemar a été transporté de façon magique dans un château isolé où un mari jaloux retient sa femme prisonnière. |
COTEXTE ET CITATION: | Li sires, ki la mainteneit, mult fu vielz huem e femme aveit, une dame de halt parage, franche, curteise, bele e sage. Gelus esteit a desmesure ; car ceo purporte la nature que tuit il vieil seient gelus ; ... Il ne la gardout mie a gas. En un vergier suz le donjun la out un clos tut envirun. ... Li sire out fait dedenz le mur, pur metre i sa femme a seür". |
NOTES: | P. 36, v. 209-260. |
SOURCE: | Marie de France, Guigemar. Paris: Lettres gothiques, 1990.Texte édité par Karl Warnke. Traduction par Laurence Harf-Lancner, Lettres gothiques, 1990 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305976 accreditee |
CONTEXTE: | Au moment de mourir à la suite de son suicide provoqué par la trahison d'Énéas qui l'a quittée pour aller fonder son lignage en Lombardie, Didon lui pardonne. |
COTEXTE ET CITATION: | Tant fui ainçois et preus et saige que me donnast Amor la raige, et moult fuisse bonne eüree se ne venist en ma contree li Troÿens qui m’a traÿe, por qui amor je perc la vie. Il m’a occise a grant tort, je li pardoins yci ma mort : par fin acordement de pays, ces garnemens yci en bais ; je vous pardoins, sire Eneas. J’étais pleine de vertu et de sagesse avant qu’Amour ne m’inspire cette rage, et j’aurais été très heureuse si n’était venu dans ma contrée ce Troyen qui m’a trahie, et dont l’amour me fait perdre la vie. Il a causé très injustement ma mort que je lui pardonne à présent : en signe de parfaite réconciliation, j’embrasse ici ces vêtements ; je vous pardonne, seigneur Énéas. |
NOTES: | P. 168, v. 2142-2150. |
SOURCE: | Anonyme, Roman d Énéas. Paris: Lettres Gothiques, 1997. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 102776 accreditee |
CONTEXTE: | Ignauré, l'amant de douze dames sera tué par les maris et ses parties génitales leur seront données à manger. |
COTEXTE ET CITATION: | "Dame, il convient [vo] dru baignier; Et apriès le ferai saigner: Gardés ke blaus dras ait vos sire!" |
NOTES: | [(Page & Vers) 59, 505-7] Le meurtre n'est pas rendu dans son action, mais dans l'annonce qui en est faite à la dame. Evocation de sacrifice rituel : l'amant sera lavé, "les draps blancs lavés". Variante du topos du coeur mangé. |
SOURCE: | Renault de Beaujeu?, Lai d'Ignauré ou du prisonnier (Le). Rita Lejeune: Bruxelles, 1936. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 105316 accreditee |
CONTEXTE: | La révélation de l'infidélité est faite par le neveu à son oncle. |
COTEXTE ET CITATION: | "sire, fet Agravains, oïl, et ge vos dirai comment." Lors le tret a une part et li dist a conseill : "sire, il est einsi que Lancelos ainme la reïne de fole amour et la reïne lui. Et por ce qu'il ne pueent mie assembler a leur volenté quant vos i estes, est Lancelos remés, qu'il n'ira pas au tornoiement de Wincestre ; einz i a envoiez ceus de son ostel, si que, quant vos seroiz meüz ennuit ou demain, lors porra il tout par loisir parler a la reïne. Oui, sire, dit Agravain, je vais vous expliquer comment." Il l'entraîna à l'écart et lui dit à voix basse : "sire, la situation est telle que Lancelot et la reine s'aiment d'un amour coupable. Comme ils ne peuvent pas se rencontrer à leur aise quand vous êtes là, Lancelot est resté chez lui et n'ira pas au tournoi de Wincestre ; mais il y a envoyé ceux de sa maison, si bien qu'après votre départ, ce soir ou demain, il aura tout le loisir de parler avec la reine. |
NOTES: | [(Page & Ligne) 5, 12-20 (sec.5)] Traduction de Marie-Louise Ollier, La Mort du roi Arthur, Paris: UGE 10/18, p. 47. Voir aussi p. 63, lignes 50-56 et l. 17-22, où c'est Morgan qui révèle l'amour adultère de Lancelot et de la reine à Arthur. Puis, p. 109, l. 28-31 où Agravain de nouveau révèle l'infidélité. |
SOURCE: | Anonyme, Mort le Roi Artu (La). 1220-40.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: |
OCCURRENCE: | 104190 accreditee |
CONTEXTE: | Le comte de Bourges qui s'était déguisé en mendiant pour aller à la recherche de sa femme retrouve celle-ci parmi les pauvres à qui l'évêque d'Orléans fait l'aumône. Il lui révèle qui il est. |
COTEXTE ET CITATION: | "sire, fet il, je vous dirai Que ja ne vous mentirai ; Je de ce ne vous effraez. Tout si povre con vous veez Que je sui, ce ne doutez mie, Sui quens de Borges la garnie Et gouverne tout le païs." sire, dit-il, je vous [le] dirai et, n'ayez crainte, jamais je ne vous mentirai. Tout pauvre que vous me voyez, je suis, n'en doutez pas, le comte de Bourges la forte cité et je gouverne toute la contrée. |
NOTES: | Page 187, v. 6141. |
SOURCE: | Maillart (Jehan), Roman du comte d'Anjou (Le). Mario Roques, Champion: Paris, 1964. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 101108 accreditee |
CONTEXTE: | Damoysel (Amadis) cache son identité quand il voyage. |
COTEXTE ET CITATION: | "sire respondit le Damoysel, je vous cogneuz incontinent que j'arrivay au chasteau, comme celuy qui m'a donné l'honneur de chevalerie, avec lequel (s'il plaist à Dieu) je vous serviray tant que durera vostre guerre de Gaule, et vouldrois bien, s'il vous plaisoit, n'estre cogneu de personne jusques à ce qu'elle soit finie. |
NOTES: | Chapitre VI, p. 66 et passim. |
SOURCE: | Vaganay (Hugues), Premier livre d. trad. Herberay des Essarts: inconnu, ca. 1559. |
CHERCHEUR/E: | Godwin D. |
OCCURRENCE: | 305499 accreditee |
CONTEXTE: | Arrivée à Rome au cours de sa quête de son mari, Ille, Galeron trouve un logement chez un hôte suffisamment respectable pour que sa réputation soit protégée. |
COTEXTE ET CITATION: | Puis le requierent itant maint, mais n’i vient onques nus si ber qui au partir s’en puist gaber. Li sire est de si haut afaire que nus n’i ose force faire. N’est pas ostex a peçoier ne lau on doie forçoier. Beaucoup la poursuivent de leurs assiduités, mais tous ceux qui se présentent, si hardis soient-ils, s’en retournent sans avoir le loisir de se moquer d’elle. Tel est le prestige du maître du logis que nul ne s’avise d’employer la force : ce n’est pas une demeure que l’on fracture ou que l’on force. |
NOTES: | P. 122, v. 3133-3136 ; trad. p. 59. : L’éventualité de l’agression ou de la subversion sexuelle d’une femme seule logeant en ville est récurrente. |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Ille et Galeron. Paris: H.Champion, 1988.Edition Yves Lefèvre. Traduction Delclos et Quereuil, Paris, Champion, 1993 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305497 accreditee |
CONTEXTE: | Ille qui fuit Galeron à cause de la perte de son oeil s'engage comme soldat à la cour de Rome. |
COTEXTE ET CITATION: | Biax sire, cor me prestissiés unes armes povres et viés et un escuier qui les port ! Un ronchi ai, ne quier plus fort. Et se je muir, sire, as passages, ce n’ert ne prex ne grans damages |
NOTES: | P. 91, vv. 2077-2082 |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Ille et Galeron. Paris: H.Champion, 1988.Edition Yves Lefèvre. Traduction Delclos et Quereuil, Paris, Champion, 1993 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 306014 accreditee |
CONTEXTE: | Laïus, roi de Thèbes, va consulter l'oracle d'Apollon pour connaître le destin qui lui est réservé. |
COTEXTE ET CITATION: | Danz Apollo lui a mandé par un respons que ad doné que a presenz engendrera un felon filz qui l’ocira. Et ainz que li ans fust passez, Edypodés fust engrendrez qui puis l’ocist a son pechié, si come il ert prophetizé. sire Apollon lui a fait savoir, par un oracle qu’il lui a rendu, qu’il allait sur l’heure engendrer un mauvais fils qui le tuerait. Et avant que l’année fût passée, il engendra Œdipe qui ensuite le tua, pour son malheur, comme il avait été prédit. |
NOTES: | |
SOURCE: | Anonyme, Roman de Thèbes. Paris: Le Livre de Poche, 1995.Éd. Francine Mora-Lebrun, ms. Londres, Brit. Libr. Add. 34114. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 102414 chantier |
CONTEXTE: | |
COTEXTE ET CITATION: | sire, à présent je vous requiers en votre qualité de roi de me faire justice à propos de la reine, qui a tué mon frère par trahison; si elle veut le nier et refuser de reconnaître qu'elle s'est rendue coupable de déloyauté, je serais prêt à prouver le contraire contre le meilleur chevalier qu'elle voudra m'opposer. |
NOTES: | [(Page & Paragraphe) 123, 67] L'accusée est une reine, donc avantagée socialement. |
SOURCE: | Anonyme, Orson de Beauvais. Paris: Honoré Champion, 2002.Édition de Jean-Pierre Martin |
CHERCHEUR/E: | Michel B., Weil M. |
OCCURRENCE: | 305933 accreditee |
CONTEXTE: | Après avoir vengé la demoiselle aux Manches Petites, Gauvain prend congé de son père Thibaut de Tintagel qui lui demande son nom. |
COTEXTE ET CITATION: | "sire,Gauvains sui apelez, Onques mes nons ne fu celez An leu ou il me fust anquis, N’onques encore ne lo dis, S’avant demandez ne me fu.” Et quant li sire a entandu Que c’estoit mes sire Gauvains, Molt fu ses cuers de joie plains. “Monseigneur, on m’appelle Gauvain. Jamais je n’ai tenu mon nom caché, si quelque part on s’en est enquis. Jamais non plus je ne l’ai dit, avant qu’on ne me l’ait demandé.” Quand le seigneur a entendu que c’était monseigneur Gauvain, il en a eu le coeur rempli de joie. |
NOTES: | Pages 398, v. 5549-5556 ; trad. p. 399. |
SOURCE: | Anonyme, Orson de Beauvais. Paris: Honoré Champion, 2002.Édition de Jean-Pierre Martin |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200118 accreditee |
CONTEXTE: | Gauvain blesse le Gardien des Passages de Gauvoie. |
COTEXTE ET CITATION: | Tantost li chevaliers s'eslaisse, Sanz desfience et sanz menace, Lo cheval point, l'escu embrace. <citation>Et mes sire Gauvains s'adrece Vers lui, sel fiert si qu'il lo blece El braz et el costé molt fort,citation> Mais ne fu pas navrez a mort [...] Sans un mot de défi ni de menace, le chevalier s'élance aussitôt, piquant des deux, l'écu au bras. Monseigneur Gauvain se dirige aussi vers lui et lui porte un tel coup qu'il le blesse grièvement au bras et au côté, mais la blessure ne fut pas mortelle [...] |
NOTES: | Éd. et trad. Charles Méla, Paris, Le Livre de poche, 1990. vv. 8308-8314. |
SOURCE: | Anonyme, Orson de Beauvais. . |
CHERCHEUR/E: | Dutton, D. |
OCCURRENCE: | 200180 accreditee |
CONTEXTE: | Ille qui a fui le duché de Bretagne à cause de l’infirmité, la perte de son oeil qui, pense-t-il le rend indigne de la femme Galeron, dissimule son identité à la cour de Rome où il a été engagé comme soldat. |
COTEXTE ET CITATION: | A Ille vint et se li dist : “Amis, se Dix vos beneïe, qui estes vous ? Nel celez mie ! -- sire, je sui uns povres hom ; c’est mes drois nons, issi me nom. Des l’autre soir remés a vous et fu convenant entre nous que pain et vesteüre avroie itant com jo vos serviroie.” Il s’approche d’Ille et lui dit : “Mon ami, que Dieu vous bénisse. Qui êtes-vous ? Dites-nous la vérité. -- Seigneur, je suis un pauvre homme ; c’est le nom que je mérite et celui que je me donne. Vous m’avez engagé l’autre soir et nous sommes convenus que je recevrais pain et vêtement aussi longtemps que je vous servirai.” |
NOTES: | P. 94. v. 2164-2172 ; trad. p. 41. |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Ille et Galeron. Paris: H.Champion, 1988.Edition Yves Lefèvre. Traduction Delclos et Quereuil, Paris, Champion, 1993 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | SB200152 ACCREDITEE |
CONTEXTE: | -- Par foi, sire, il me baisa. -- Baisa ? -- Voire, jo vos di bien, Mais ce fu maleoit gré mien. -- Ançois vos sist et si vos plot, Onques nul contredit n’i ot, Fait cil, cui jalosie engoise. -- Monseigneur, fait-elle, il m’a pris un baiser. -- Un baiser ? -- Oui, c’est bien ce que je dis, mais ce fut bien malgré moi. -- Dites plutôt avec votre accord et avec plaisir, sans qu’il y ait eu le moindre contredit, s’écrie-t-il soudain fou de jalousie. (77) |
COTEXTE ET CITATION: | La demoiselle agressée par Perceval doit avouer à son ami qu’après avoir mangé et bu, emporté son anneau, le rustre lui a dérobé un baiser. |
NOTES: | P. 76, vv. 768-773 |
SOURCE: | Anonyme, Orson de Beauvais. . |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200190 accreditee |
CONTEXTE: | Jehan dissimule son identité au comte de Gloucester, le prétendant de Blonde. |
COTEXTE ET CITATION: | Coment fu vostre non pelé ? –sire, dist il, j’ai non Gautier, Je sui nes devers Mondidier. -- Gautier ? Diable, ce fu non sot ! Et ou vole vous aler tot ? Cil varlet fou il vostre gent, Cui fu monté seul cheval gent ? -- Oïl voir, sire, il est a moi, Il me garde ce palefroy. –Voel le vous vendre ? Je cater, Si vous vol a raison donner. Il fout mout bel prendre deniers. -- sire, jel vendrai volentiers, Fait Jehans, car marcheans sui. Comment vous être (ap)pelé ? -- Seigneur, répondit Jehan, Je m’appelle Gautier et je suis né du côté de Mondidier. -- Gautier ? Diable ! Ceci être nom de sot. Et où vous vouloir aller si tôt ? Ce valet, monté su(r) le beau cheval, être votre gens ? -- Oui, seigneur, il est à moi ; il me garde ce palefroi. – Vous vouloir le vendre ? Moi (l’a)cheter et vouloir bien payer. Prend(r)e l’argent être très bon pour vous. Seigneur, je le vendrai volontiers, dit Jehan, car je suis marchand. |
NOTES: | P. 95, vv. 2639-2653 ; trad. p. 64. Le texte imite le mauvais français parlé par le comte. |
SOURCE: | Philippe de Rémi, Jehan et Blonde. Champion: Paris, 1984.Edition Sylvie Lécuyer |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305498 accreditee |
CONTEXTE: | A la recherche d’Ille, Galeron est arrivée à Rome où elle loge chez un haut personnage et où il lui faut gagner sa vie. |
COTEXTE ET CITATION: | Bien se garist de sa costure ; et se riens nule li sofraint, li sire li peçoie et fraint de son bel pain qu’il li envoie. Elle vit convenablement de travaux de couture et, lorsqu’elle se trouve dans le besoin, le seigneur lui envoie un morceau de bon pain. |
NOTES: | P. 122, v.3140-3143 ; trad. p. 59. |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Ille et Galeron. Paris: H.Champion, 1988.Edition Yves Lefèvre. Traduction Delclos et Quereuil, Paris, Champion, 1993 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200191 accreditee |
CONTEXTE: | Jehan dissimule son identité au comte de Gloucester, le prétendant de Blonde et se fait passer pour un marchand. |
COTEXTE ET CITATION: | Coment fu vostre non pelé ? -sire, dist il, j’ai non Gautier, Je sui nes devers Mondidier. -- Gautier ? Diable, ce fu non sot ! Et ou vole vous aler tot ? Cil varlet fou il vostre gent, Cui fu monté seul cheval gent ? -- Oïl voir, sire, il est a moi, Il me garde ce palefroy. –Voel le vous vendre ? Je cater, Si vous vol a raison donner. Il fout mout bel prendre deniers. -- sire, jel vendrai volentiers, Fait Jehans, car marcheans sui. Comment vous être (ap)pelé ? -- Seigneur, répondit Jehan, Je m’appelle Gautier et je suis né du côté de Mondidier. -- Gautier ? Diable ! Ceci être nom de sot. Et où vous vouloir aller si tôt ? Ce valet, monté su(r) le beau cheval, être votre gens ? -- Oui, seigneur, il est à moi ; il me garde ce palefroi. – Vous vouloir le vendre ? Moi (l’a)cheter et vouloir bien payer. Prend(r)e l’argent être très bon pour vous. Seigneur, je le vendrai volontiers, dit Jehan, car je suis marchand. (64) |
NOTES: | P. 95, vv. 2639-2653 Le texte imite le mauvais français parlé par le comte. |
SOURCE: | Philippe de Rémi, Jehan et Blonde. Champion: Paris, 1984.Edition Sylvie Lécuyer |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200077 accreditee |
CONTEXTE: | Ganor dont le mariage avec Ille n'a pas pu se faire à cause des retrouvailles de ce dernier avec sa femme Galeron, évoque sa douleur due à la honte qu'elle en a éprouvée. |
COTEXTE ET CITATION: | Biax sire ciers, que ferai donques ? Mais fu il fille a vilain onques que si grant honte eüst soferte, que ne se fust al vent oferte ou qui ne fust aprise en l'onde ou la riviere est plus parfonde, ou en un fu ne se fust arse ? Et que pourrais-je donc faire, mon cher seigneur ? Quelle fille de vilain, après avoir subi pareil affront, ne se fût offerte à la mort, en se jetant dans l'eau au plus profond de la rivière ou en se faisant brûler sur un bûcher ? (89) |
NOTES: | P. 167, v. 4688-4693 ; trad. p. 89. |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Ille et Galeron. Paris: H.Champion, 1988.Edition Yves Lefèvre. Traduction Delclos et Quereuil, Paris, Champion, 1993 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200159 accreditee |
CONTEXTE: | Yvain tient à ce que ses exploits soient contés à la cour d’Arthur, mais ne souhaite pas encore révéler son nom. |
COTEXTE ET CITATION: | Mais dites nous que nous dirons, sire, quant devant lui venrons ; De qui nous porrons nous loer Quant nous ne vous savons nommer.” Et il respont : “Che li porrois Dire, quant devant lui verrois, Que li chevaliers au leon Vous dis que jë avoie non. Et avec che proier vous doi Que vous li dites de par moi Qu’il me connoist bien et je lui, Et si ne set or qui je sui.” “Mais dites-nous ce que nous devons dire, seigneur, quand nous serons devant lui, et de qui nous pourrons faire l’éloge, puisque nous ne connaissons pas votre nom." Et il répond : “Voici ce que vous pourrez dire, quand vous serez venus devant lui : “le Chevalier au Lion”. Et je dois vous prier, en outre, de lui dire de ma part qu’il me connaît bien et que je le connais bien, bien qu’il ne sache pas en ce moment qui je suis. |
NOTES: | Pp. 314-315, v. 4279-4290 Voir v. 4600-4614 : Yvain refuse de donner son nom à Laudine qui ne le reconnaît pas ; il se fait appeler le Chevalier au Lion. Aux vers 4634-4636, il prie Lunette de ne pas révéler son identité. |
SOURCE: | Chrétien de Troyes, Le Chevalier au lion. Livre de poche, Lettres gothiques: Paris, 1994.Edition et traduction de David Hult |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 104636 accreditee |
CONTEXTE: | Tristan le Nain demande à Tristan de l'aider à délivrer son amie qui est retenue prisonnière par Estout l' Orgueilleux. |
COTEXTE ET CITATION: | De ma dolur eussez pité :
Que unc ne sot que fud amur,
Ne put saver que est dolur,
E vus, amis, que ren amez,
Ma dolur pusset sentir,
Dunc vuldriez od mei venir.[...]
Eissi se pleint Tristran le Naim ;
Aler se volt od le congé.
L'altre Tristran en as pité
Et dit lui : "Bels sire, or esteez!
Par grant reisun mustré l'avez
Que jo dei aler ove vus.
Celui qui n'a jamais su ce qu'est l'amour ne peut pas savoir ce qu'est la douleur et vous, mon ami, qui n'aimez personne, vous ne pouvez pas sentir ma douleur. Si vous pouviez la ressentir, alors vous accepteriez de m'accompagner. [...]Ainsi se lamente Tristan le Nain. Il veut prendre congé. Mais l'autre Tristan a pitié de lui et dit : "Beau sire, ne partez pas ! Vous m'avez convaincu de vous suivre". |
NOTES: | [(Page & Vers) Pp. 440-43, vv. 992-1018. Traduction p. 441-43. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305463 accreditee |
CONTEXTE: | Miriados, sénateur romain, et sa femme Cassine sont mariés depuis deux ans mais n’ont pas d’enfant. Ils prient Dieu de leur en accorder un. |
COTEXTE ET CITATION: | Il orent bien ensanle esté deus yvers plains et un esté c’onques la dame enfant n’en ot. Grans ert il deus qu’ele en menot et grignor duel en ot il sire que nus ne pot conter ne dire. Dieu en reclamoit doucement. |
NOTES: | P. 5, v. 129-135. |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Eracle. Paris: H. Champion, 1976. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305447 accreditee |
CONTEXTE: | A la suite d’un malaise soudain, Ydoine est aux portes de la mort. Par amour pour Amadas et pour qu’il se console de sa perte sans vouloir se tuer ou sombrer dans la folie, elle s’accuse faussement. Pour agraver son cas, elle ajoute qu’elle a tué les enfants qu’elle a eus de ses cousins et ne s’en est jamais confessée. |
COTEXTE ET CITATION: | Biaus tresdousamis, Amadas, Pour voir vous di que ne sui pas Pucele si com dit vous ai, Que par mon grant peciet amai, Ains de vous, s’en soiiés certains Lonc tans trois miens cosins germains. Si m’en devés mult plus assés Haïr, se raison entendés, Et conforter, amis, de moi, Car il a assés pour choi. sire, bien les amai set ans Et si oi d’aus trois biaus enfans. Mon très cher et tendre ami, Amadas, je vous avoue qu’en vérité je ne suis pas vierge ainsi que je vous l’ai dit, car par grand péché j’ai aimé, avant de vous connaître -et cela soyez-en certain- trois de mes cousins germains. Aussi, si vous voulez bien prendre ce fait en considération, ami, m’en devez-vous d’autant plus haïr fortement et vous consoler de ma mort, car il y a bien de quoi. Je les ai bien aimés sept ans et j’ai aussi eu d’eux trois beaux enfants. |
NOTES: | P. 195, v. 5027-5038 ; trad. p. 77. |
SOURCE: | Anonyme, Amadas et Ydoine. Champion, éd. John R. Reinhard: Paris, 1974.Les traductions sont celles de Jean-Claude Aubailly, Paris, Champion, 1986. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305452 accreditee |
CONTEXTE: | Le fait de dire ou de taire son nom est toujours significatif. Dans le cas de ce chevalier qui vient d’arriver à la cour d’Arthur, l’ignorance de son nom (qui évoque celle de Perceval) est reliée à celle de son origine paternelle. |
COTEXTE ET CITATION: | sire, fait il, li rois vos mande, Et si le vos prie et comande, Que vos me dites vostre non ; Vos n’i avrés ja se preu non ; Cil li respont : “Certes ne sai, Mais que tant dire vos en sai Que Biel Fil m’apieloit ma mere ; Ne je ne soi se je oi pere.” “Seigneur, le roi vous demande, il vous prie et même il vous donne l’ordre de me dire votre nom : vous en tirerez grand avantage.” L’autre lui répondit : “A vrai dire, je ne le connais pas moi-même et tout ce que je puis dire, c’est que ma mère m’appelait “mon cher fils” et que je ne sais pas si j’ai jamais eu un père.” |
NOTES: | P. 4, v.111-118 ; trad. p. 24. |
SOURCE: | Renaud de Beaujeu, Le Bel Inconnu. Champion: Paris, 1983.Edition G. Perrie Williams ; traduction par Michelle Perret et Isabelle Weill, Paris, Champion, 1991. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305454 accreditee |
CONTEXTE: | C’est le héros du roman, ici le Bel Inconnu, qui se porte volontaire pour répondre à la requête de la messagère et aller au secours de la maîtresse de celle-ci. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant il s’en est aperceüs, Isnelement en pié leva Et devant le roi s’en ala. “sire, fait il, mon don vos quier : Je vel aler ma dame aidier ; Mon don vel ore demander, Au secors faire veul aler.” Voyant cela, [il] s’empressa de se lever et alla se placer devant le roi : “sire, je vous réclame le don que vous m’avez promis, je veux aller porter secours à cette dame : c’est maintenant que je veux mon don car je veux aller la secourir.” |
NOTES: | P. 7, v. 206-212 ; trad. p. 26. |
SOURCE: | Renaud de Beaujeu, Le Bel Inconnu. Champion: Paris, 1983.Edition G. Perrie Williams ; traduction par Michelle Perret et Isabelle Weill, Paris, Champion, 1991. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305475 accreditee |
CONTEXTE: | La reine trouve une solution pour séparer les amants Floire et Blanchefleur et éviter la mésalliance de leur fils avec la fille d’une captive. |
COTEXTE ET CITATION: | sire, fait ele, envoions Floire, nostre fil, aprendre a Montoire. Lie en ert molt dame Sebile, ma suer, quist dame de sa vile. Des qu’ele l’ocoison savra, s’el puet, oblier li fera la crestiiene Blanceflor par le confort d’une autre amor. |
NOTES: | P. 27, v. 321-328. |
SOURCE: | Anonyme, Floire et Blanchefleur. Jean-Luc Leclanche, Champion: Paris, 1980. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305477 accreditee |
CONTEXTE: | Le roi et la reine décident de faire croire à leur fils Floire que son aimée Blanchefleur est morte : ils espèrent ainsi les séparer définitivement. |
COTEXTE ET CITATION: | sire, fait ele, a moi entent : car faisons faire un tomblel gent, fais soit de marbre et de cristal, et d’or et d’argent li esmal. “Morte est Blanceflor”, ce dirons et nostre fil conforterons.” |
NOTES: | P. 33, v. 543-547. |
SOURCE: | Anonyme, Floire et Blanchefleur. Jean-Luc Leclanche, Champion: Paris, 1980. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305481 accreditee |
CONTEXTE: | Floire part à la recherche de Blanchefleur qui a été vendue comme esclave par ses parents qui veulent empêcher leur mariage. |
COTEXTE ET CITATION: | sire, fait il, or m’escoutés, vostre merci, et si l’orrés : comme marceans le querrai, .vii. somiers avoec moi menrai, les .ii. cargiés d’or et d’argent et de vaisiaus a mon talent, le tiers de monées deniers, car tos jors me sera mestiers. |
NOTES: | P. 47, v. 1139-1145. |
SOURCE: | Anonyme, Floire et Blanchefleur. Jean-Luc Leclanche, Champion: Paris, 1980. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305482 accreditee |
CONTEXTE: | L’hôtesse de Floire se rend bien compte, à son apparence et à son comportement, qu’il n’est pas le marchand qu’il prétend être. |
COTEXTE ET CITATION: | sire, fait-ele, avés veü com cius enfes s’a contenu ? Son mangier laist por le penser, sovent le voi molt souspirer. Par mon cief, n’est par marceans, gentix hom est, el va querans. |
NOTES: | P. 51, v. 1283-1288. |
SOURCE: | Anonyme, Floire et Blanchefleur. Jean-Luc Leclanche, Champion: Paris, 1980. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305494 accreditee |
CONTEXTE: | Annonce de l’entrée en religion de Galeron en remerciement du bon déroulement de sa grossesse pour la naissance de sa fille |
COTEXTE ET CITATION: | sire Dix, qu’en dira li dus ? S’il ne le veut, je n’en sai plus, mais tot le siecle guerpirai et por amor Diu m’en irai en l’abeïe de nounains. Seigneur Dieu, que dira le duc ? S’il refuse il ne me restera qu’à me retirer pour toujours du monde et à entrer, pour l’amour de Dieu au couvent des moniales. |
NOTES: | P. 72, v. 1403-1407 ; trad. p. 25. |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Ille et Galeron. Paris: H.Champion, 1988.Edition Yves Lefèvre. Traduction Delclos et Quereuil, Paris, Champion, 1993 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305501 accreditee |
CONTEXTE: | Galeron qui réside cachée à Rome depuis quatre ans retrouve Ille alors qu’il se rend à l’église pour épouser Ganor, la fille de l’empereur. Elle le prend à part et s’identifie. |
COTEXTE ET CITATION: | Biax sire ciers, ce dist la bele, ja sui jou Galerons t’ancele, qui m’en issi de mon païs le mois aprés que t’en issis noient por autrui que por toi. Mon doux seigneur, lui dit la belle, je suis Galeron, ta servante. J’ai quitté mon pays un mois après toi, pour toi, rien que pour toi. |
NOTES: | P. 151, v. 4117-4121 ; trad. p. 78. |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Ille et Galeron. Paris: H.Champion, 1988.Edition Yves Lefèvre. Traduction Delclos et Quereuil, Paris, Champion, 1993 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305502 accreditee |
CONTEXTE: | Galeron vient de retrouver son mari Ille au moment où il va épouser Ganor, la fille de l’empereur. Galeron est prête à s’effacer et à entrer au couvent pour ne pas lui nuire. |
COTEXTE ET CITATION: | sire, je voi benignement que je te tieng trop longement : espouser dois la fille au roi. Por Diu, soviegne vos de moi. Que l’apostoles tant me face, por Diu et por la soie grace, qu’il me mete en une abeïe. Seigneur, je vois bien que je te retiens trop longtemps : tu dois épouser la fille du roi. Au nom de Dieu, garde mon souvenir. Demande au pape d’avoir la bonté, au nom de Dieu et de sa Sainte Grâce de me placer en une abbaye. |
NOTES: | P. 151, v. 4145-4151 ; trad. p. 79. Il y a trois occurrences d’entrée au couvent dans ce roman, chacune dans un contexte différent (p. 72 et 185). |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Ille et Galeron. Paris: H.Champion, 1988.Edition Yves Lefèvre. Traduction Delclos et Quereuil, Paris, Champion, 1993 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305529 accreditee |
CONTEXTE: | Après la mort d'Alexis, sa veuve décide d'entrer en religion. |
COTEXTE ET CITATION: | Ore sui vedve, sire, dist la pulcela, Ja mais ledece n’avrai, quar ne pot estra, Ne charnel hume n’avrai en tute terre : Deu servirei, le rei ki tot guvernet, Il nem faldrat s’il veit que jo lui serve. |
NOTES: | P. 186, v. 491-495. |
SOURCE: | Anonyme, Vie de saint Alexis. Genève: Droz, 2000.Édition de Maurizio Perugi. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305535 accreditee |
CONTEXTE: | Melior, la fille de l'empereur de Rome, est tombée amoureuse de Guillaume, l'enfant trouvé que son père a ramené à la cour et qui y a grandi. |
COTEXTE ET CITATION: | Diex, quex maus est dont tant me duel, Qui si me fait estendillier Et souspirer et baaillier Et refroidier et reschaufer, Muer color et tressuer Et trambler tot en itel guise, Comme se fievre m’estoit prise ? |
NOTES: | P. 63, v. 838-842. sire, bien sai a esciënt Qu’a la fin trai sans nul resort, En moi n’a mais el que la mort. C'est au tour de Guillaume d'être malade d'amour. |
SOURCE: | Anonyme, Guillaume de Palerne. Genève: Droz, 1990.Édition Alexandre Micha |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305584 accreditee |
CONTEXTE: | L’amour de Galeron pour Ille se déploie. Elle ne se tient pas de joie quand à la suite des ses victoires, Ille redevient seigneur de ses terres, puis sénéchal de la Bretagne. |
COTEXTE ET CITATION: | Bien a deservi qu’il soit sire; et qant li dus Conain l’ot dire, mout en a grant joie en son cuer, et Galerons, se bele suer en a tel joie, qant el l’ot, que onques mais si grant nen ot. Seigneurerie bien méritée, dont la nouvelle réjouit profondément le duc Conan et procure à la belle Galeron, sa soeur, la plus grande joie de sa vie. |
NOTES: | Vers 1185-1190. Voir aussi v.869-873 et 895-96 où il est clair que, même si le mot amour n’est pas prononcé, Galeron y est sensible par le biais des victoires d’Ille. |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Ille et Galeron. Paris: H.Champion, 1988.Edition Yves Lefèvre. Traduction Delclos et Quereuil, Paris, Champion, 1993 |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305591 accreditee |
CONTEXTE: | Lancelot voit arriver une troupe avec un chevalier de grande taille qui conduisait une dame. Il comprend qu'il s'agit de la reine. Désespéré à cause de son enlèvement, il tente de se tuer, mais Gauvain l'en empêche : il est déjà à moitié passé par la fenêtre quand il le tire en arrière. |
COTEXTE ET CITATION: | Et quant il ne la pot veoir, Si se vost jus lessier cheoir Et trebuchier aval son cors, Et ja estoit demis defors Quant mes sires Gauvains le vit, Sel trait arrieres, se li dit : "Merci, sire, soiez en pes ! Por Deu, nel vos pansez ja mes Que vos faciez tel desverie !" Et quand il ne put la voir, il eut le désir de se laisser tomber, de laisser son corps basculer dans le vide. Il était déjà à moitié dehors, quand monseigneur Gauvain l'aperçut. Il le tire en arrière et lui dit : "De grâce, monseigneur, retrouvez le calme ! Au nom du ciel, chassez de vos pensées pour toujours l'idée d'une pareille folie. |
NOTES: | P. 80, v. 565-573. |
SOURCE: | CHRÉTIEN DE TROYES, Le chevalier de la charrette. Paris: Livre de Poche. Lettres gothiques, 1992.Édition et traduction Charles Méla |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305598 accreditee |
CONTEXTE: | Au tournoi de Noauz, Lancelot combat au pire, puis au mieux pour obéir par amour aux ordres de la reine. |
COTEXTE ET CITATION: | "sire madame la reïne Par moi vos mande, et jel vos di, que au noauz." Quant cil l'oï, Si dist que molt volantiers, Come cil qui est suens antiers. "Monseigneur, madame la reine vous mande ceci par ma bouche : que ce soit au pis !" À ces mots, il lui répond : oui, de grand coeur ! en homme qui est tout entier à elle. |
NOTES: | P. 380, v. 5652-5656. Voir p. 392, v. 5829-5857 où Lancelot se bat encore au pire et p. 394, v. 5876-5893 où il se bat au mieux. |
SOURCE: | CHRÉTIEN DE TROYES, Le chevalier de la charrette. Paris: Livre de Poche. Lettres gothiques, 1992.Édition et traduction Charles Méla |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 100828 accreditee |
CONTEXTE: | Le roi Guillaume d'Angleterre, initié au métier de marchand par le bourgeois qui l'a recueilli, est envoyé faire du commerce dans son ancien royaume. Là, son neveu, qui le remplace sur le trône, constate l'étrange ressemblance du marchand avec son oncle. Il lui propose la place de sénéchal afin d'avoir toujours auprès de lui quelqu'un qui lui rappelle son oncle, à qui il rendrait volontiers son royaume s'il savait où le trouver. Sur le refus du roi Guillaume, il lui demande son nom. Le roi ne révèle pas son identité réelle (pour des raisons de renoncement spirituel, semble-t-il) et repart. |
COTEXTE ET CITATION: | - sire, j'ai non Guis de Galvaide: La ai jou moult warance et waide Et bresil et alun et graine, Dont jou taing mes dras et ma laine." sire, je m'appelle Guy de Galvoie (en Ecosse). J'ai là beaucoup de garance et de plantes qui donnent de la teinture bleue Et du brésil, de l'alun et du rouge Dont je teins mes draps et ma laine. |
NOTES: | [(Page) (ms BNfr 375)] |
SOURCE: | Chrétien (de Troyes), Guillaume d Angleterre. Paris: Champion, 1927.Édition Maurice Wilmotte. |
OCCURRENCE: | 305679 accreditee |
CONTEXTE: | Le duc Orson de Beauvais part en pèlerinage à Jérusalem. Sa femme lui donne un anneau qui servira de gage à tout chevalier venant de sa part. Ceci sera crucial pour la suite de l'épopée puisque son compagnon Hugues, qui le trahira et le vendra à un roi sarrasin, dérobera l'anneau pour faire croire qu'Orson est mort et usurper le duché en épousant la duchesse. |
COTEXTE ET CITATION: | sire, ce dit la dame, cest annel porterez. Ce vous avez besoig, ariers le trametez, Que se je voi l'annel, je le crorai asez. |
NOTES: | Page 74, v. 185-187. |
SOURCE: | Anonyme, Orson de Beauvais. Paris: Honoré Champion, 2002.Édition de Jean-Pierre Martin |
OCCURRENCE: | 305685 accreditee |
CONTEXTE: | Oriante, la fille du roi Basile, tombe amoureuse de Milon en écoutant les éloges que l'on fait de la prouesse du jeune homme qui veut défendre son père contre le roi sarrasin Ysoré. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant Oriante antant qu'ansi le vont prisant, .I. sopir a gitié mervillous et pesant, Et dit entre ces dens souef et coemant : "Par mon chief, sire Mile, de vous oi dire tant Que mes amors vous doig de cest jor en avant." |
NOTES: | Page 109, v. 1336-1340. |
SOURCE: | Anonyme, Orson de Beauvais. Paris: Honoré Champion, 2002.Édition de Jean-Pierre Martin |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305902 accreditee |
CONTEXTE: | Perceval voyage avec une demoiselle qu'il veut venger car un chevalier qui lui avait promis le mariage l'a trahie. |
COTEXTE ET CITATION: | Perchevaus tout sans demorer Est descendus de son destrier, Assez fu qui li tint l'estrier. A tant li sire les en maine En la soie sale demaine, Si fait desarmer Percheval. De le mule ne del cheval N'estuet parler, c'est chose vaine, Assez orent fain et avaine A remanant icele nuit. |
NOTES: | Tome I, page 60, vers 1914-1923. |
SOURCE: | Gerbert de Montreuil, La continuation de Perceval. Paris: Champion, 1922.Édition de Mary Williams |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305913 accreditee |
CONTEXTE: | La vieille Gondrée trahit la confiance de sa maîtresse Euriaut. Elle l'espionne alors que la jeune fille se baigne et voit la marque -une violette- qu'elle a au sein droit. Elle va permettre à Lisiart de la voir et il pourra ainsi prétendre, en révélant l'existence de cette marque, qu'Euriaut n'a pas été fidèle à son ami Gérard. |
COTEXTE ET CITATION: | Hé ! Las ! On ne se puet garder De trahison, che savés bien. La vielle ki tant set d'engien. Et de mal, si k'el livre truis, A lués mis son oel au pertruis ; Sa damoisiele esgarde el baing, Et tantost a coisi le saing, Et voit sor sa destre mamiele Une vïolete nouviele Inde paroir sor la car blanke. La vielle vit cele samblanche, Lors vient au conte, si l'esvelle : "Or tost, sire quens, levés sus ! Bien porés venir au desus De chou que vous requis m'avés. Se vous par ensaignes volés Vostre queriele desraisnier, Ne vous en couvient araisnier Fors moi, sans faire vo delit, Mais or tost sus levés dou lit !" |
NOTES: | Pages 29-30, v. 641-661. |
SOURCE: | Gerbert de Montreuil, Roman de la Violette. Paris: H.Champion, 1928.Edition Douglas Labaree Buffum |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305914 accreditee |
CONTEXTE: | Gérard a emmené Euriaut dans une forêt où il est tenté de la tuer car il croit qu'elle lui a été inidèle. Mais elle voit arriver un dragon et met son ami en garde. |
COTEXTE ET CITATION: | Eurïaus dist : "sire, merchi ! Pour Diu, fuiés vous ent de chi ! Que je voi venir un dyable ; Verités est, n'est mie fable. Mors estes, se ne vous gardés." |
NOTES: | Page 45, v. 1041-1045. |
SOURCE: | Gerbert de Montreuil, Roman de la Violette. Paris: H.Champion, 1928.Edition Douglas Labaree Buffum |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305922 accreditee |
CONTEXTE: | Aiglente, la fille du duc Mile, est tombée amoureuse de Gérard en le voyant combattre. Elle lui fait des avances avec l'intention de l'épouser. |
COTEXTE ET CITATION: | "sire, se Demedex m'aït, Molt vous desiroie a veoir Et a oïr et a savoir Dont vous estes et de quel terre ; Par amors le vous voel requerre Que vous m'en dites verité, Et je ferai vo volenté Dou tout en tout, sans contredire." |
NOTES: | Page 132, vers 3265-3272. Flourentine, la suivante d'Aiglente, fera à son tour des avances à Gérard (p. 146, v. 3607-3627). Plus loin, la fille d'un châtelain que Gérard a sauvé des prédations d'un géant, lui fait aussi des avances (p. 201, v. 5036-38). |
SOURCE: | Gerbert de Montreuil, Roman de la Violette. Paris: H.Champion, 1928.Edition Douglas Labaree Buffum |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305929 accreditee |
CONTEXTE: | Euriaut est condamnée à être brûlée parce qu'elle est accusée à tort d'avoir tué la seour du duc de Metz. Son ami Gérard va l'innocenter dans un duel judiciaire. |
COTEXTE ET CITATION: | "Par foi ! biau sire, elle est reprise, Dist li dus, a murdre molt lait. N'est pas drois c'on aler le lait, Que elle a ma serour mourdrie." Dist Gerars : "S'il est nus qui die Que ele ait icest murdre fait, Ves me chi tout prest entresait De desfendre, bien le sachiés." |
NOTES: | Page 213, vers 5341-5348. |
SOURCE: | Gerbert de Montreuil, Roman de la Violette. Paris: H.Champion, 1928.Edition Douglas Labaree Buffum |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |