OCCURRENCE: | 305971 accreditee |
CONTEXTE: | L'amour que Didon ressent pour Énéas l'empêche de dormir. |
COTEXTE ET CITATION: | Ne fust pour rien qu’elle dormist ; torne et retorne souvent, elle se pame et estent, souffle, souspire et baille, moulr se demente et travaille, tramble, fremist et si tressaut ; li cuers li mant et si li faut. Rien n’aurait pu la faire dormir ; elle se tourne et se retourne souvent, elle se pâme et s’étire, souffle, soupire et bâille, elle se tourmente, se met au supplice, tremble, frémit et tressaille ; le cœur lui manque et elle défaille. |
NOTES: | P. 122, v. 1311-17. La description de l'insomnie se poursuit jusqu'au vers 1346. "C'est à partir du 'Roman d'Énéas' que s'introduit dans le roman français la conception de l'amour-maladie qui se manifeste d'abord par l'insomnie amoureuse" (note de l'éditeur, p. 622). |
SOURCE: | Anonyme, Roman d Énéas. Paris: Lettres Gothiques, 1997. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 105250 provisoire |
CONTEXTE: | |
COTEXTE ET CITATION: | Lisandre étoit donc auprés du char de Lisidore, et il lui sembloit qu'elle l'écoutoit avec plus de tendresse qu'à son ordinaire ; lorsqu'en traversant un petit bois qui étoit sur leur passage, ils trouverent deux Cavaliers qui se battoient avec une fureur inconcevable, tout le monde courut à eux pour les separer ; mais à peine Lisidore eût-elle tourné les yeux sur l'un de ces inconnus, qu'elle se jetta brusquement de son char en bas, et courant elle-même vers l'endroit de leur combat, elle lui cria de s'arrêter ; il demeura comme immobile à cette voix, et aïant tourné sa tête du costé qu'il l'avoit entendu, il descendit brusquement de cheval, et il vint se jetter aux pieds de Lisidore. |
NOTES: | [(Page & Tome) 120, 2] Cie des Libraires p.455-56 |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Lisandre, nouvelle. Slatkine Reprints: Genève, .Vol. 2 |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | 101448 provisoire |
CONTEXTE: | |
COTEXTE ET CITATION: | Sauvage, rend moy la bague que tu as eu de ma maîtresse, plustot par fortune, que par merite; de ta vie, si tu es si fou de la disputer avec moy. Pistion jettant son masque à terre [...] tourne le visage à Acoubar, et lui dict : Acoubar, je seray quitte de l'honneur que tu me fais [...]ils se battirent fort furieusement. Mais enfin Pistion qui avoit sur la valeur de son ennemi, Mars & l'Amour pour advantage, le jette d'un coup mortel à terre. |
SOURCE: | Perier (Antoine du), Amours de Pistion et de Fortunie (Les). Paris, 1601.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
OCCURRENCE: | 305979 accreditee |
CONTEXTE: | Favorable à l'alliance conclue avec Turnus, la mère de Lavine est hostile au mariage de sa fille avec Énéas, ce qui explique ces accusations. |
COTEXTE ET CITATION: | Fille, moult as le senz perdu quant de tel homme fais ton dru, qui ja jor n’avra de toy cure et qui si fait contre nature : les hommes prent, les femmes let, le naturel couple deffait. Garde nel me dies jamais, ceste amistié veul que tu lais du sodomite, du couart. Ton coraige torne autre part. Ma fille, tu as vraiment perdu l’esprit quand tu fais ton amant d’un tel homme, qui jamais ne se souciera de toi et qui agit contre nature : il prend les hommes, délaisse les femmes et brise le couple naturel. Prends garde à ne jamais m’en reparler, je veux que tu renonces à cet amour pour un sodomite, un couard. tourne ton cœur ailleurs. |
NOTES: | P. 526, v. 8657-66. Voir aussi p. 554-56. |
SOURCE: | Anonyme, Roman d Énéas. Paris: Lettres Gothiques, 1997. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305985 accreditee |
CONTEXTE: | Médée la magicienne donne des protections magiques à Jason parti à la conquête de la Toison d'or : une figurine pour le protéger, un onguent contre les brûlures et un anneau contre les enchantements. |
COTEXTE ET CITATION: | Or te baillerai mon anel – Si n’en recevras ja mais de plus bel – E si saches bien que la piere Ne puet estre en niul sens plus chiere. Soz ciel n’a home qui seit vis, Des qu’il l’avra en son doit mis, Qui ja puis crienge enchantement. […] Encor a il autres vertuz : Se tu ne vueus estre veüz, La pierre met de hors ta main ; De ce te vueil faire certain Que ja riens d’oilz ne te verra. E quant ce riert qu’il te plaira E tu ravras d’ice soing, Clou la pierre dedenz ton poing : Veüz sera cum un autre home. Enfin, je vais te donner mon anneau –tu n’en verras jamais de plus beau- et sache qu’il n’est rien de plus précieux que la pierre qui l’orne. Tout homme qui l’aura passé à son doigt, n’aura plus à redouter les enchantements. […] Mais il a encore d’autres vertus : si tu ne veux pas être vu, tourne la pierre à l’extérieur de la main ; je peux t’assurer que personne alors ne pourra te voir. Et, quand tu désireras ou que tu n’auras plus de raison de te cacher, referme tes doigts sur la pierre : tu redeviendras aussitôt visible, comme tout un chacun. |
NOTES: | P. 90, v. 1677-83 ; 1689-97. |
SOURCE: | BENOÎT DE SAINTE-MAURE, Le Roman de Troie. Paris: Lettres Gothiques, 1998. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200192 accreditee |
CONTEXTE: | En chemin vers Oxford où il va chercher Blonde, Jehan chemine avec le comte de Gloucester, le prétendant de la jeune fille. Il tient des propos absurdes que l’on tourne en dérision. |
COTEXTE ET CITATION: | Jehans entendi bien leur dis, Mais n’en fist onques sanlant. Tuit li Englés le vont moquant ; Dient : “Mout a en lui bon sot.” Jehans se taist, ne respont mot. Jehan entendit bien leurs propos, mais ne fit semblant de rien. Tous les Anglais se moquent de lui en le traitant de nigaud. Jehan se tait, ne répond mot. (65) |
NOTES: | P. 96, vv. 2706-2710 Voir p. 98-99. L’épisode évoque les Folies Tristan où Tristan se fait passer pour fou à la cour devant Marc et Iseut. Il parle un langage crypté dont le public comprend le double sens, ainsi à la p. 99, Jehan parle d’un épervier auquel il a tendu un piège et qu’il va chercher. |
SOURCE: | Philippe de Rémi, Jehan et Blonde. Champion: Paris, 1984.Edition Sylvie Lécuyer |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200125 accreditee |
CONTEXTE: | Le jeune soupirant Franville, déguisé en fille afin de séduire la tribade Augustine, elle-même déguisée en homme, fait semblant de s'intéresser aux hommes et d'être insensible à Augustine, et de se faire ainsi désirer davantage. |
COTEXTE ET CITATION: | Et ces mots ne sont pas plus tôt dits qu'Augustine fait tout ce qu'elle peut pour lier conversation avec la fausse demoiselle de Franville <citation>qui d'abord fuit, tourne, évite, échappe, et tout cela pour se faire plus chaudement désirer.citation> |
NOTES: | Augustine de Villebranche, p. 1347. Cette nouvelle aurait dû paraître dans "Le Boccace français" avec le titre "La Tribade convertie". |
SOURCE: | Sade, Marquis de, Romanciers du XVIIIe siècle. Gallimard, Pléaide: Paris, 1965.t. II. |
CHERCHEUR/E: | Dutton, D. |
OCCURRENCE: | 305894 accreditee |
CONTEXTE: | Un père rejette l’amour que sa fille éprouve pour un jeune homme car il prétend lui faire épouser quelqu’un de plus haut placé. |
COTEXTE ET CITATION: | Ce père y voyant sa peine perdu, & ses remonstrances inutiles, ceste fille resoluë luy ayant dict, que si elle n’avoit cet homme pour mary, elle n’espouseroit jamais qu’un tombeau ou un cloistre, se tourne de l’autre côté, & accostant Volcace, le querelle, lui deffend de voir sa fille, de roder autour de sa maison, de la rechercher, de l’aimer, puisque c’estoit un party où il ne pouvoit arriver. |
NOTES: | Page 395. |
SOURCE: | Camus Jean-Pierre, Les spectacles d'horreur. Genève: Slatkine Reprints, 1973.Réimpression de l\'édition de Paris, 1630. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |