OCCURRENCE: |
100836 accreditee
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CONTEXTE: |
Tristan se déguise en lépreux pour avoir des nouvelles de la reine et peut-être la voir. |
COTEXTE ET CITATION: |
Mult fud Tristran suspris d'amur; Ore s'aturne de povre atur, De povre atur, de vil abit, Que nuls ne que nule quit Ne aparceive que Tristran seit. Par un herbe tut les deceit, Sun vis em fait tut eslever, Cum se malade fust, emfler; Pur sei seürement covrir, Ses pez e ses mains fait vertir; Tut se apareille cum fust lazre, E puis prent un hanap de mazre Que la reine li duna La primer an que il l'amat, Met i de buis un gros nüel, Si s'apareille un flavel." "Tristan est très amoureux. Il revêt de pauvres habits, de pauvres atours et de minables loques afin que personne ne puisse penser ni remarquer qu'il est Tristan. Avec une herbe, il abuse tout le monde. Il fait gonfler son visage et se tuméfie, comme s'il était lépreux. Pour mieux passer incognito, il contorsionne ses pieds et ses mains. Il se donne l'apparence d'un lépreux, puis il prend un hanap de madre que la reine lui donna la première année de leur amour; il y place une grosse bille de buis et se fabrique ainsi une cliquette de lépreux." (Traduction Daniel Lacroix, p.419, 421) |
NOTES: |
[(Vers & Page) 503-518, 418, 420] Thomas, Le roman de Tristan, ms Douce, Bibl. Bodléienne d'Oxford. Ed. Lettres Gothiques, Librairie Générale Française, 1989, p.418, 420, vers 503-518. |
SOURCE: |
Livre de Poche, Lettres gothiques: Paris, 1989.Édition D. Lacroix et Ph. Walter |
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