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CACHER_CONDITION_SOCIALE
PHRASE:Une personne travestit sa condition sociale.
OCCURRENCE: 100832 accreditee
CONTEXTE: Mme de la Pommeraye ordonne à la mère d'Aisnon et à sa fille de changer d'apparence afin que leur nouvelle condition sociale attire le marquis des Arcis.
COTEXTE ET CITATION: Vous prendrez, dès demain, l'habit de dévotes, parce qu'il faut qu'on vous croie telles.
NOTES: Page 151.
Il est intéressant de noter que c'est en fait en reprenant leur vrai nom qu'elles dissimulent leurritable condition : voir un peu plus loin dans le "précis de la conduite qu'elles ont à tenir":
"Vous reprendrez votre nom de famille, parce qu'il est honnête, et qu'on fera tôt ou tard des informations dans votre province."
(GF p.152)
SOURCE: Diderot (Denis), Jacques le Fataliste et son Maître. Paris: Garnier-Flammarion, 1970.
CHERCHEUR/E: Boursier N.
OCCURRENCE: 100126 accreditee
CONTEXTE: Des richesses amassées et des alliances valorisantes ont fait oublier la position sociale initiale d'un seigneur et de sa famille.
COTEXTE ET CITATION: Ainsi le seigneur du village où est né Jacob : ce seigneur était un "homme extrêmement riche [...] à qui il ne manquait que d'être noble pour être gentilhomme. Il avait gagné son bien dans les affaires; s'était allié à d'illustres maisons par le mariage de deux de ses fils, dont l'un avait pris le parti de la robe et l'autre de l'épée. Le père et le fils vivaient magnifiquement; ils avaient pris des noms de terres; et du véritable, je crois qu'ils ne s'en souvenaient plus eux-mêmes. Leur origine était comme ensevelie sous d'immenses richesses.
NOTES: [(Vers & Page) 26 ] Citation donnée par Nicole Boursier de l'édition GF [1965] p 26 ;à trouver p 7 dans les Classiques Garnier [1959].
SOURCE: Marivaux (Pierre Carlet de), Paysan parvenu (Le) ou les Mémoires de M***. Garnier/Deloffre: Paris, 1969.
CHERCHEUR/E: Boursier N., Weil M.
OCCURRENCE: 100830 chantier
CONTEXTE: Le roi Guillaume se présente toujours comme un marchand quand il aborde dans une autre contrée où sa femme, dont il avait été séparé par les circonstances, est devenue la maîtresse. Au sergent du château qui s'enquiert de son identité à leur arrivée, il répond qu'ils sont marchands. La suite de l'histoire donne lieu à une reconnaissance entre les deux époux.
COTEXTE ET CITATION: Li rois meïsmes li respont"
"Marceant somes de Galvaide."
Le roi lui-même lui répond:
"Nous sommes des marchands de Galvoie".
NOTES: [(Partie & Page)
SOURCE: Chrétien (de Troyes), Guillaume d Angleterre. Paris: Champion, 1927.Édition Maurice Wilmotte.
OCCURRENCE: 100124 accreditee
CONTEXTE: Les gens sans noblesse de naissance s'en donnent une pour cacher leursritables origines.
COTEXTE ET CITATION: Ces gens [roturiers] qu'ils méprisaient, respectables d'ailleurs par mille bonnes qualités, avaient la faiblesse de rougir eux-mêmes de leur naissance, de la cacher et de tâcher de s'en donner une qui embrouillât la véritable.
NOTES: [(Page) 25] La citation est de Nicole Boursier et provient de l'édition GF [1965], 25 ; p. 5 dans l'édition Classiques Garnier [1959].
SOURCE: Marivaux (Pierre Carlet de), Paysan parvenu (Le) ou les Mémoires de M***. Garnier/Deloffre: Paris, 1969.
CHERCHEUR/E: Bille F., Weil M.
OCCURRENCE: 100122 chantier
CONTEXTE: Dans la nouvelle 'Aronde', quand les deux protagonistes se voient pour la première fois dans une hôtellerie, ils sont tous les deuxguisées en personnes de médiocre condition.
NOTES: [(Tome & Page & Nouv.) II, 384]
SOURCE: Segrais (Jean Regnault de), Nouvelles françaises (Les). STFM: Paris, 1990-92.1. Texte de l'édition originale.
CHERCHEUR/E: Godwin D.
OCCURRENCE: 100834 accreditee
CONTEXTE: Tristan se déguise en lépreux pour approcher la reine sans être reconnu dans l'épisode du gué.
COTEXTE ET CITATION: Tristran, li suens amis, ne fine,
Vestu se fu de mainte guise:
Il fu e legne, sanz chemise;
De let burel furent les cotes
Et a quarreaus furent ses botes.
Une chape de burel lee
Out fait tallier, tote enfumee.
Affublez se fu forment bien,
Malade senble plus que rien;"
En français moderne :
"Tristan, son ami, s'active. Il avait revêtu de curieuxtements. Il portait un habit de laine, sans chemise; sa tunique était en bure grossière et ses bottes étaient rapiécées. Il s'était fait tailler un manteau de bure grossière, tout noirci de fumée. Il s'était fort bienguisé et ressemblait parfaitement à un lépreux."
NOTES: Page 188, v. 3566-3574 ; trad. p. 189.
SOURCE: roul, Le Roman de Tristan. Paris: Livre de Poche, Lettres gothiques, 1989.Édition D. Lacroix et Ph. Walter.
OCCURRENCE: 305496 accreditee
CONTEXTE: Tristan se déguise en fou pour pouvoir approcher Iseut.
COTEXTE ET CITATION: Un peschur vait ki vers lu vient;
Une gunele aveit vestue
D'une esclavine ben velue.
La gunele fu senz gerun,
Mais desus out un caperun.
Tristran le vait, vers lu le ceine
En un repost liu u l'en maine.
"Amis, fet il, changuns noz dras
......................................
Prist les, si li dunat les sons,
.....................................
Od les forces haut se tundi:
Ben senble fol u esturdi.
Enaprès se tundi en croiz.

Il voit un pêcheur qui se dirige vers lui. L'homme portait une gonnelle d'une étoffe bien velue. La gonnelle ne possède pas de giron mais est pouvue d'un capuchon. Tristan l'aperçoit, lui fait signe et l'emmène un peu à l'écart. "Ami, lui dit-il, échangeons nos habits.......s'empare des habits de Tristan et lui donne les siens en échange........Avec ces ciseaux, il se tondit le haut du crâne: il avait bien l'allure d'un fou ou d'un demeuré. Puis il se fit une tonsure en croix.
NOTES: P. 242, v. 190-211 ; trad. p. 243.
Le même topos est traité dans la Folie Tristan de Berne, même édition, p.290. Dans ce passage, Tristanchire ses vêtements plutôt que de les échanger.
SOURCE: roul, Le Roman de Tristan. Paris: Livre de Poche, Lettres gothiques, 1989.Édition D. Lacroix et Ph. Walter.
CHERCHEUR/E: Jeay M.
OCCURRENCE: 100836 accreditee
CONTEXTE: Tristan se déguise en lépreux pour avoir des nouvelles de la reine et peut-être la voir.
COTEXTE ET CITATION: Mult fud Tristran suspris d'amur;
Ore s'aturne de povre atur,
De povre atur, de vil abit,
Que nuls ne que nule quit
Ne aparceive que Tristran seit.
Par un herbe tut les deceit,
Sun vis em fait tut eslever,
Cum se malade fust, emfler;
Pur sei seürement covrir,
Ses pez e ses mains fait vertir;
Tut se apareille cum fust lazre,
E puis prent un hanap de mazre
Que la reine li duna
La primer an que il l'amat,
Met i de buis un gros nüel,
Si s'apareille un flavel."
"Tristan est très amoureux. Il revêt de pauvres habits, de pauvres atours et de minables loques afin que personne ne puisse penser ni remarquer qu'il est Tristan. Avec une herbe, il abuse tout le monde. Il fait gonfler son visage et se tuméfie, comme s'il étaitpreux. Pour mieux passer incognito, il contorsionne ses pieds et ses mains. Il se donne l'apparence d'un lépreux, puis il prend un hanap de madre que la reine lui donna la première année de leur amour; il y place une grosse bille de buis et se fabrique ainsi une cliquette de lépreux." (Traduction Daniel Lacroix, p.419, 421)
NOTES: [(Vers & Page) 503-518, 418, 420] Thomas, Le roman de Tristan, ms Douce, Bibl. Bodléienne d'Oxford. Ed. Lettres Gothiques, Librairie Générale Française, 1989, p.418, 420, vers 503-518.
SOURCE: Livre de Poche, Lettres gothiques: Paris, 1989.Édition D. Lacroix et Ph. Walter
OCCURRENCE: 200156 accreditee
CONTEXTE: En ne s’engageant pas dans le tournoi, Gauvain ne se comporte pas en chevalier aux yeux des autres qui le prennent pour un marchandguisé en chevalier.
COTEXTE ET CITATION: Ja cil ne l’ossera desfandre
Qui l’a amené en la vile,
Il sert de molt malveise guile,
Escuz et lances fait porter
Et chevax an destre mener
Et ensin les costumes amble
Por ce que chevalier resamble.
Il se fait franc en ceste guise
Quant il vet an marcheandise.

Jamais n’osera prendre sa défense
celui qui l’a conduit dans la ville,
car il use d’une indigne tromperie,
en faisant transporter des écus et des lances
et mener des chevaux par la bride.
Il fraude ainsi les impôts coutumiers,
en ressemblant à un chevalier.
De cette manière il se fait exempt de taxe,
alors qu’il va vendre sa marchandise. (371)
NOTES: P. 370, v. 5148-5156.
SOURCE: Anonyme, Orson de Beauvais. .
CHERCHEUR/E: Jeay M.
OCCURRENCE: 200075 accreditee
CONTEXTE: Ille qui a fui le duché de Bretagne parce qu'il se croit indigne de Galeron à cause de la perte de son oeil, se fait passer pour un pauvre hère afin d'être engagé comme soldat à la cour de l'empereur de Rome.
COTEXTE ET CITATION: Uns preudon qui me retenroit
feroit aumosne et cortoisie ;
jel serviroie sans boidie,
mais qu'il me donast pain et dras.
Di moi se tu me retendras.
Je ne sui pas de grant afaire
ne gaires ne promet a faire
ne ne quier mie grant merite ;
por petit claim mon loier quite.
Un homme de coeur qui m'engagerait ferait un geste noble et charitable. Je le servirais fidèlement, moyennant nourriture et vêtements. Accepterez-vous de m'engager ? Je ne suis pas un grand personnage, je ne promets pas de merveilles ; mais je ne demande pas grand chose en retour. Un maigre salaire me suffit. (38)

NOTES: P. 90, v. 2024-2032 ; trad. p. 38.
SOURCE: Gautier d"Arras, Ille et Galeron. Paris: H.Champion, 1988.Edition Yves Lefèvre. Traduction Delclos et Quereuil, Paris, Champion, 1993
CHERCHEUR/E: Jeay M.
OCCURRENCE: 200191 accreditee
CONTEXTE: Jehan dissimule son identité au comte de Gloucester, le prétendant de Blonde et se fait passer pour un marchand.
COTEXTE ET CITATION: Coment fu vostre non pelé ?
-Sire, dist il, j’ai non Gautier,
Je sui nes devers Mondidier.
-- Gautier ? Diable, ce fu non sot !
Et ou vole vous aler tot ?
Cil varlet fou il vostre gent,
Cui fu monté seul cheval gent ?
-- Oïl voir, sire, il est a moi,
Il me garde ce palefroy.
Voel le vous vendre ? Je cater,
Si vous vol a raison donner.
Il fout mout bel prendre deniers.
-- Sire, jel vendrai volentiers,
Fait Jehans, car marcheans sui.

Comment vous être (ap)pelé ? -- Seigneur, répondit Jehan, Je m’appelle Gautier et je
suis né du côté de Mondidier. -- Gautier ? Diable ! Ceci être nom de sot. Et où vous vouloir
aller si tôt ? Ce valet, monté su(r) le beau cheval, être votre gens ? -- Oui, seigneur, il est à
moi ; il me garde ce palefroi. – Vous vouloir le vendre ? Moi (l’a)cheter et vouloir bien
payer. Prend(r)e l’argent être très bon pour vous. Seigneur, je le vendrai volontiers, dit Jehan,
car je suis marchand. (64)
NOTES: P. 95, vv. 2639-2653
Le texte imite le mauvais français parlé par le comte.
SOURCE: Philippe de Rémi, Jehan et Blonde. Champion: Paris, 1984.Edition Sylviecuyer
CHERCHEUR/E: Jeay M.
OCCURRENCE: 305098 chantier
CONTEXTE: Un astrologue est présenté par le narrateur comme étant imposteur
NOTES: [(Page & Tome) 31/98-99, 3]
SOURCE: Villedieu (Mme de), Desjardins, Annales galantes (Les). 1670.
CHERCHEUR/E: Kuizenga D.
OCCURRENCE: 100828 accreditee
CONTEXTE: Le roi Guillaume d'Angleterre, initié au métier de marchand par le bourgeois qui l'a recueilli, est envoyé faire du commerce dans son ancien royaume. Là, son neveu, qui le remplace sur le trône, constate l'étrange ressemblance du marchand avec son oncle. Il lui propose la place de sénéchal afin d'avoir toujours auprès de lui quelqu'un qui lui rappelle son oncle, à qui il rendrait volontiers son royaume s'il savait où le trouver. Sur le refus du roi Guillaume, il lui demande son nom. Le roi ne révèle pas son identité réelle (pour des raisons de renoncement spirituel, semble-t-il) et repart.
COTEXTE ET CITATION: - Sire, j'ai non Guis de Galvaide:
La ai jou moult warance et waide
Et bresil et alun et graine,
Dont jou taing mes dras et ma laine."
Sire, je m'appelle Guy de Galvoie (en Ecosse).
J'ai là beaucoup de garance et de plantes qui donnent de la teinture bleue
Et du brésil, de l'alun et du rouge
Dont je teins mes draps et ma laine.
NOTES: [(Page) (ms BNfr 375)]
SOURCE: Chrétien (de Troyes), Guillaume d Angleterre. Paris: Champion, 1927.Édition Maurice Wilmotte.