PHRASE: | Une personne travestit sa condition sociale. |
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OCCURRENCE: |
100834 accreditee
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CONTEXTE: |
Tristan se déguise en lépreux pour approcher la reine sans être reconnu dans l'épisode du gué. |
COTEXTE ET CITATION: |
Tristran, li suens amis, ne fine, Vestu se fu de mainte guise: Il fu e legne, sanz chemise; De let burel furent les cotes Et a quarreaus furent ses botes. Une chape de burel lee Out fait tallier, tote enfumee. Affublez se fu forment bien, Malade senble plus que rien;" En français moderne : "Tristan, son ami, s'active. Il avait revêtu de curieux vêtements. Il portait un habit de laine, sans chemise; sa tunique était en bure grossière et ses bottes étaient rapiécées. Il s'était fait tailler un manteau de bure grossière, tout noirci de fumée. Il s'était fort bien déguisé et ressemblait parfaitement à un lépreux." |
NOTES: |
Page 188, v. 3566-3574 ; trad. p. 189. |
SOURCE: |
Béroul, Le Roman de Tristan. Paris: Livre de Poche, Lettres gothiques, 1989.Édition D. Lacroix et Ph. Walter. |
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OCCURRENCE: |
305496 accreditee
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CONTEXTE: |
Tristan se déguise en fou pour pouvoir approcher Iseut. |
COTEXTE ET CITATION: |
Un peschur vait ki vers lu vient;
Une gunele aveit vestue
D'une esclavine ben velue.
La gunele fu senz gerun,
Mais desus out un caperun.
Tristran le vait, vers lu le ceine
En un repost liu u l'en maine.
"Amis, fet il, changuns noz dras
......................................
Prist les, si li dunat les sons,
.....................................
Od les forces haut se tundi:
Ben senble fol u esturdi.
Enaprès se tundi en croiz.
Il voit un pêcheur qui se dirige vers lui. L'homme portait une gonnelle d'une étoffe bien velue. La gonnelle ne possède pas de giron mais est pouvue d'un capuchon. Tristan l'aperçoit, lui fait signe et l'emmène un peu à l'écart. "Ami, lui dit-il, échangeons nos habits.......s'empare des habits de Tristan et lui donne les siens en échange........Avec ces ciseaux, il se tondit le haut du crâne: il avait bien l'allure d'un fou ou d'un demeuré. Puis il se fit une tonsure en croix. |
NOTES: |
P. 242, v. 190-211 ; trad. p. 243. Le même topos est traité dans la Folie Tristan de Berne, même édition, p.290. Dans ce passage, Tristan déchire ses vêtements plutôt que de les échanger. |
SOURCE: |
Béroul, Le Roman de Tristan. Paris: Livre de Poche, Lettres gothiques, 1989.Édition D. Lacroix et Ph. Walter. |
CHERCHEUR/E: |
Jeay M. |
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OCCURRENCE: |
100836 accreditee
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CONTEXTE: |
Tristan se déguise en lépreux pour avoir des nouvelles de la reine et peut-être la voir. |
COTEXTE ET CITATION: |
Mult fud Tristran suspris d'amur; Ore s'aturne de povre atur, De povre atur, de vil abit, Que nuls ne que nule quit Ne aparceive que Tristran seit. Par un herbe tut les deceit, Sun vis em fait tut eslever, Cum se malade fust, emfler; Pur sei seürement covrir, Ses pez e ses mains fait vertir; Tut se apareille cum fust lazre, E puis prent un hanap de mazre Que la reine li duna La primer an que il l'amat, Met i de buis un gros nüel, Si s'apareille un flavel." "Tristan est très amoureux. Il revêt de pauvres habits, de pauvres atours et de minables loques afin que personne ne puisse penser ni remarquer qu'il est Tristan. Avec une herbe, il abuse tout le monde. Il fait gonfler son visage et se tuméfie, comme s'il était lépreux. Pour mieux passer incognito, il contorsionne ses pieds et ses mains. Il se donne l'apparence d'un lépreux, puis il prend un hanap de madre que la reine lui donna la première année de leur amour; il y place une grosse bille de buis et se fabrique ainsi une cliquette de lépreux." (Traduction Daniel Lacroix, p.419, 421) |
NOTES: |
[(Vers & Page) 503-518, 418, 420] Thomas, Le roman de Tristan, ms Douce, Bibl. Bodléienne d'Oxford. Ed. Lettres Gothiques, Librairie Générale Française, 1989, p.418, 420, vers 503-518. |
SOURCE: |
Livre de Poche, Lettres gothiques: Paris, 1989.Édition D. Lacroix et Ph. Walter |
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OCCURRENCE: |
200075 accreditee
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CONTEXTE: |
Ille qui a fui le duché de Bretagne parce qu'il se croit indigne de Galeron à cause de la perte de son oeil, se fait passer pour un pauvre hère afin d'être engagé comme soldat à la cour de l'empereur de Rome. |
COTEXTE ET CITATION: |
Uns preudon qui me retenroit feroit aumosne et cortoisie ; jel serviroie sans boidie, mais qu'il me donast pain et dras. Di moi se tu me retendras. Je ne sui pas de grant afaire ne gaires ne promet a faire ne ne quier mie grant merite ; por petit claim mon loier quite. Un homme de coeur qui m'engagerait ferait un geste noble et charitable. Je le servirais fidèlement, moyennant nourriture et vêtements. Accepterez-vous de m'engager ? Je ne suis pas un grand personnage, je ne promets pas de merveilles ; mais je ne demande pas grand chose en retour. Un maigre salaire me suffit. (38)
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NOTES: |
P. 90, v. 2024-2032 ; trad. p. 38. |
SOURCE: |
Gautier d"Arras, Ille et Galeron. Paris: H.Champion, 1988.Edition Yves Lefèvre.
Traduction Delclos et Quereuil, Paris, Champion, 1993 |
CHERCHEUR/E: |
Jeay M. |
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OCCURRENCE: |
200191 accreditee
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CONTEXTE: |
Jehan dissimule son identité au comte de Gloucester, le prétendant de Blonde et se fait passer pour un marchand. |
COTEXTE ET CITATION: |
Coment fu vostre non pelé ? -Sire, dist il, j’ai non Gautier, Je sui nes devers Mondidier. -- Gautier ? Diable, ce fu non sot ! Et ou vole vous aler tot ? Cil varlet fou il vostre gent, Cui fu monté seul cheval gent ? -- Oïl voir, sire, il est a moi, Il me garde ce palefroy. –Voel le vous vendre ? Je cater, Si vous vol a raison donner. Il fout mout bel prendre deniers. -- Sire, jel vendrai volentiers, Fait Jehans, car marcheans sui.
Comment vous être (ap)pelé ? -- Seigneur, répondit Jehan, Je m’appelle Gautier et je suis né du côté de Mondidier. -- Gautier ? Diable ! Ceci être nom de sot. Et où vous vouloir aller si tôt ? Ce valet, monté su(r) le beau cheval, être votre gens ? -- Oui, seigneur, il est à moi ; il me garde ce palefroi. – Vous vouloir le vendre ? Moi (l’a)cheter et vouloir bien payer. Prend(r)e l’argent être très bon pour vous. Seigneur, je le vendrai volontiers, dit Jehan, car je suis marchand. (64)
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NOTES: |
P. 95, vv. 2639-2653 Le texte imite le mauvais français parlé par le comte. |
SOURCE: |
Philippe de Rémi, Jehan et Blonde. Champion: Paris, 1984.Edition Sylvie Lécuyer |
CHERCHEUR/E: |
Jeay M. |
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OCCURRENCE: |
100828 accreditee
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CONTEXTE: |
Le roi Guillaume d'Angleterre, initié au métier de marchand par le bourgeois qui l'a recueilli, est envoyé faire du commerce dans son ancien royaume. Là, son neveu, qui le remplace sur le trône, constate l'étrange ressemblance du marchand avec son oncle. Il lui propose la place de sénéchal afin d'avoir toujours auprès de lui quelqu'un qui lui rappelle son oncle, à qui il rendrait volontiers son royaume s'il savait où le trouver. Sur le refus du roi Guillaume, il lui demande son nom. Le roi ne révèle pas son identité réelle (pour des raisons de renoncement spirituel, semble-t-il) et repart. |
COTEXTE ET CITATION: |
- Sire, j'ai non Guis de Galvaide: La ai jou moult warance et waide Et bresil et alun et graine, Dont jou taing mes dras et ma laine." Sire, je m'appelle Guy de Galvoie (en Ecosse). J'ai là beaucoup de garance et de plantes qui donnent de la teinture bleue Et du brésil, de l'alun et du rouge Dont je teins mes draps et ma laine. |
NOTES: |
[(Page) (ms BNfr 375)] |
SOURCE: |
Chrétien (de Troyes), Guillaume d Angleterre. Paris: Champion, 1927.Édition Maurice Wilmotte.
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