OCCURRENCE: | 305400 accreditee |
CONTEXTE: | Yseut meurt de douleur sur le corps de Tristan. |
COTEXTE ET CITATION: | Amis, Tristan, quant mort vus vei, Par reisun vivre puis ne dei. Mort estes pur la meie amur, E jo muer, amis, de tendrur, Quant a tens ne poi venir. Ami, en vous voyant mort, je ne peux ni ne dois souhaiter vivre. Vous êtes mort par amour pour moi et je meurs de tendresse pour vous, mon ami, parce que je n'ai pu arriver à temps. |
NOTES: | P. 478-479, vv. 1813-1817. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Lettres Gothiques/Librairie Générale Fr.: 1989.ms Douce, Bibl. Bodléienne d\'Oxford |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305399 accreditee |
CONTEXTE: | Tristan, déchiré entre sa fidélité à l'égard d'Yseut et son engagement à l'égard d'Yseut-aux-Blanches-Mains, ne consomme pas son mariage avec cette dernière. |
COTEXTE ET CITATION: | Chulcher m'en voil or en cest lit, E si m'astendrai del delit. Ne pois, ço crei, aveir torment Dunt plus aie anguisse greinur Ait entre nos ire u amur ; Car si delit de li desir, Dunc m'irt grant paine l'astenir, E si ne coveit le delit, Dunc m'irt fort a sofrir sun lit. Je coucherai donc dans le lit de mon épouse, mais je resterai chaste. Il n'y a pas pour moi, je crois, de tourment plus pénible qui me vaille une torture plus grande, quels que soient le ressentiment ou l'amour entre nous deux. Car si je la désire, je souffrirai de rester chaste et, si elle ne m'attire pas, il me sera insupportable de rester dans son lit. |
NOTES: | Pp. 366-367, vv. 574-583. Le débat intérieur de Tristan s'étend des vers 401 à 589. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Lettres Gothiques/Librairie Générale Fr.: 1989.ms Douce, Bibl. Bodléienne d\'Oxford |
OCCURRENCE: | 101050 accreditee |
CONTEXTE: | Yseut-aux-Blanches-Mains espionne la conversation entre Tristan et Kaherdin au sujet d'Yseut la Blonde. |
COTEXTE ET CITATION: | Altre de li ja mais n'amasse. Unc puis vers altre n'oi amur, N'amer ne puis vostre serur, Ne li ne altre amer porrai Tant cum la reïne amerai. Jamais je n'en ai aimé une autre. Je n'ai pas pu aimer votre soeur et je ne pourrai jamais aimer quelque femme que ce soit tant que j'aimerai la reine. |
NOTES: | [(Page & Vers) Pp. 452-453, vv. 1250-1254. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 102790 accreditee |
CONTEXTE: | Cet épisode prélude au topos de la guérison puisque l'étrange biche explique le processus à suivre en ces termes. |
COTEXTE ET CITATION: | "Ne par herbe, ne par racine, Ne par mire, ne par poisun N'avras tu james garisun De la plaie k'as en la quisse, De si ke cele te guarisse Ki suffera pur tue amur Issi grant peine e tel dolur K'unkes femme taunt ne suffri, E tu referas taunt pur li" Ni herbe, ni racine, ni médecin, ni breuvage ne guériront jamais la plaie que tu as à la cuisse, jusqu'à ce que tu guérisse celle qui, par amour pour toi, endureras plus de peines et de douleurs que jamais femme ne souffrit. Et toi, tu souffriras autant pour elle. |
NOTES: | Guiguemar, GF 1994, p. 41, vv 110-118. |
SOURCE: | Voir les manuscrits dans les notes.: 1160.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 101260 accreditee |
CONTEXTE: | Yseut chante le lai de Guiron, tué par le mari de sa dame, qui donne à celle-ci le coeur de son amant à manger. |
COTEXTE ET CITATION: | En la chambre se set un jor E fait un lai pitus d'amur : Coment dan Guirun fu supris, Pur l'amur de la dame ocis Qu'il sur tute rïen ama, E coment li cuns puis li dona Le cuer Guirun a sa moillier Par engin un jor a mangier, E la dolur que la dame out Quant la mort de sun ami sout. Un jour, la reine était assise dans sa chambre et chantait un lai d'amour émouvant : il racontait comment le seigneur Guiron fut surpris et mis à mort pour avoir aimé une dame à la folie et comment ensuite le comte donna perfidement le coeur de Guiron à manger à sa femme ; le lai évoquait aussi la douleur qu'éprouva cette dame quand elle apprit la mort de son ami. |
NOTES: | [(Page & Vers) Pp. 376-377, vv. 782-791. Le Tristan de Thomas résume le thème du Lai de Guiron le Courtois, dont le texte a été perdu. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521 |
CHERCHEUR/E: | Dubost F., Jeay M. |
OCCURRENCE: | 101932 accreditee |
CONTEXTE: | Tristan déchiré de désir impossible à satisfaire pour Yseut, souffre de l'idée du plaisir qu'elle prend avec Marc et décide de connaître aussi l'expérience du mariage. |
COTEXTE ET CITATION: | Jo voil espuser la meschine Pur saveir l'estre a la reïne, Si l'espusaille e l'assembler Me pureient li faire oblier, Si cum ele pur sun seignur Ad entroblïé nostre amur. Je veux épouser la jeune fille pour connaître les sentiments de la reine, afin de savoir si les épousailles et l'amour charnel pourront me la faire oublier, tout comme elle a oublié notre amour à cause de son mari. |
NOTES: | [(Page & Vers) Pp. 348-349, vv. 174-179. Le débat intérieur de Tristan s'étend des vers 6, p. 340 à 348, v. 83. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 101456 accreditee |
CONTEXTE: | Tristan répond au défit du géant, le Grand Orgueilleux, qui a menacé Arthur de lui couper la barbe pour l'ajouter à sa pélisse. Il le blesse à mort. |
COTEXTE ET CITATION: | E Tristrans l'emprist pur s'amur, Si lui rendi motl dur estur E bataille molt anguissuse : Vers amduis fu deluruse. Tristrans i fu forment naufré E el cors blecé e grevé. Dolent em furent si amis, Mais li jaianz i fu ocis. à Tristan qui avait de l'amitié pour lui proposa ses services et livra à son adversaire un dur combat ainsi qu'une bataille très douloureuse. L'un et l'autre eurent à en souffir. Tristan fut touché et reçut une grave blessure. Ses amis en furent affectés, mais le géant fut exterminé. |
NOTES: | [(Page & Vers) Pp. 374-375, vv. 746-753. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | TT101318 PROVISOIRE |
CONTEXTE: | vers 538-542 "Sur la tumbe cheï pasmee, En la pameisun devia; Unc puis a humme ne parla. Quant sis fiz veit que el morte fu, sun parastre ad le chief tolu; vers 551-554 "Cil que ceste aventure oïrent Lunc tens aprés un lai en firent, De la pitié, de la dolur que cil suffrirent pur amur." |
COTEXTE ET CITATION: | Dans le lai deYonec, la dame s'évanouit de douleur en apprenant la mort de son amant. Cette scène constitue le dénouement |
NOTES: | Edition : Blackwell's French texts, Oxford, 1952 |
SOURCE: | . |
CHERCHEUR/E: | Weil M., Bosson I. |
OCCURRENCE: | 104622 accreditee |
CONTEXTE: | Sur le bateau qui les ramène d'Irlande en Angleterre, Tristan et Yseut s'abandonnent à leur amour et au plaisir. |
COTEXTE ET CITATION: | L'anguisse mon quer amer fait, Si ne sent pas le mal amer ; Ne il ne revient pas de la mer, Mes d'amer ay ceste dolur, Et en la mer m'est pris l'amur. C'est l'oppression qui rend mon coeur bilieux (amoureux), et pourtant je ne ressens pas ce mal comme étant amer ; il ne provient pas non plus de la mer, c'est l'amour qui est cause de mes souffrances, et c'est en mer que l'amour s'est saisi de moi. |
NOTES: | [(Page & Vers) 38-108 (vv. 67-70)] |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 104636 accreditee |
CONTEXTE: | Tristan le Nain demande à Tristan de l'aider à délivrer son amie qui est retenue prisonnière par Estout l' Orgueilleux. |
COTEXTE ET CITATION: | De ma dolur eussez pité :
Que unc ne sot que fud amur,
Ne put saver que est dolur,
E vus, amis, que ren amez,
Ma dolur pusset sentir,
Dunc vuldriez od mei venir.[...]
Eissi se pleint Tristran le Naim ;
Aler se volt od le congé.
L'altre Tristran en as pité
Et dit lui : "Bels sire, or esteez!
Par grant reisun mustré l'avez
Que jo dei aler ove vus.
Celui qui n'a jamais su ce qu'est l'amour ne peut pas savoir ce qu'est la douleur et vous, mon ami, qui n'aimez personne, vous ne pouvez pas sentir ma douleur. Si vous pouviez la ressentir, alors vous accepteriez de m'accompagner. [...]Ainsi se lamente Tristan le Nain. Il veut prendre congé. Mais l'autre Tristan a pitié de lui et dit : "Beau sire, ne partez pas ! Vous m'avez convaincu de vous suivre". |
NOTES: | [(Page & Vers) Pp. 440-43, vv. 992-1018. Traduction p. 441-43. |
SOURCE: | Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 105304 accreditee |
CONTEXTE: | Cet épisode prélude aux moyens par lesquels le chevalier va guérir. C'est l'étrange biche qui s'exprime ici. |
COTEXTE ET CITATION: | Ne par herbe, ne par racine ne par mire, ne par poisun N'avras tu ja mes guarisun de la plaie qu'as en la quisse, <CITATION> de si que cele te guarisse ki sufera pur tue amur si grant peine e si grant dolur CITATION> qu'unkes femme tant ne sufri ; e tu referas tant pur li. Nulle herbe, nulle racine, nul médecin, nulle potion ne guériront jamais la plaie de ta cuisse, tant qu'une femme ne viendra pas la guérir, une femme qui souffrira pour l'amour de toi plus de peines et de douleurs que nulle autre amoureuse. Et toi, tu souffriras tout autant pour elle. |
NOTES: | [(Vers & Page) Guigemar, pp. 32-33. vv. 110-117. |
SOURCE: | Le Livre de Poche/Harf-Lancner: Paris, 1990.Lais de Marie de France, Paris, le Livre de Poche, 1990. Traduits et présentés par Laurence Harf-Lancner, qui reprend l'édition de Karl |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305507 accreditee |
CONTEXTE: | La Fière a admiré le comportement d’Ipomédon à la chasse et serait presque prête à se laisser aller à l’aimer. Elle l’invite à s’asseoir auprès d’elle à table et leur échange de regards enflamme le jeune homme. |
COTEXTE ET CITATION: | Mult s’entregardent longement. Li vallet veit, qe doucement L’ad regardé & de bon oil, Qu’il ne pot rens noter d’orgoil : De li pensa, qe ne pot estre, K’ele fu trop de sun quer mestre ; Si n’est il mie, car amur L’ad ja saisi & mis al tur. |
NOTES: | P. 13, v. 777-784. |
SOURCE: | Hue de Rotelande, Ipomedon. Slatkine: Genève, 1975.Réimpression de l'édition de E. Kölbing, Breslau, 1889 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305617 accreditee |
CONTEXTE: | La reine offre son amour à Lanval. Quoique celui-ci refuse d’abord, en prétextant de la fidélité à son seigneur, il est certain qu'il veut surtout rester fidèle à son amie, la fée, qui lui a demandé de ne pas dévoiler son existence. C’est seulement quand la reine accuse Lanval d’homosexualité que, piqué, il parle de son amie. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant la reïne sul le veit, al chevalier en va tut dreit. Lez lui s’asist, si l’apela, Tut sun curage li mustra. «Lanval, mult vus ai honuré «e mult cheri e mult amé. «Tute m’amur poëz aveir : «Kar me dites vostre voleir! «Ma druërie vus otrei ; «Mult devez estre liez de mei»! «Dame», fet il,«laissiez m’ester! «Jeo n’ai cure de vus amer. «Lungement ai servi le rei «Ne li vueil pas mentir ma fei» […] «Mes jo aim e si sui amis «Cele ki deit aveir le pris «Sur tutes cels que jeo sai». Quand la reine le voit seul, elle va droit vers lui, s’assied à ses côtés, lui parle pour lui révéler le secret de son coeur: «Lanval, depuis longtemps je vous honore, je vous chéris et je vous aime; vous pouvez avoir tout mon amour : dites-moi donc votre sentiment! Je me donne à vous: vous devez être content de moi»! - «Dame», répond Lanval, «laissez-moi en paix! Je ne songe guère à vous aimer. Je sers le roi depuis longtemps et je ne veux pas lui être déloyal» […]. «Mais j’aime et je suis aimé d’une femme qui doit l’emporter sur toutes celles que je connais.» |
NOTES: | P. 146-148, vers 261-274 ; 295-297. |
SOURCE: | Marie de France, Lanval. Paris: Lettres gothiques, 1990.Texte édité par Karl Warnke. Trad.: Laurence Harf-Lancner,Paris, Lettres Gothiques,1990. |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305632 accreditee |
CONTEXTE: | Yonec est gravement blessé par le rasoirs mis à la fenêtre de la chambre de sa dame quand il répond à son appel pour faire l’amour. Il en meurt. |
COTEXTE ET CITATION: | Il a dit: “Ma dulce amie,
Pur vostre amur pert jeo la vie!
Bien le vus dis qu’en avendreit,
Vostre semblans nus ocireit». «Ma douce amie», lui dit-il, «je perds la vie pour vous avoir aimée. Je vous avais prédit ce qui arriverait, et que votre attitude causerait notre mort». |
NOTES: | P. 198, vers 323-326. |
SOURCE: | Marie de France, Yonec. Paris: Lettres gothiques, 1990.Édition de Karl Warnke ; traduction de Laurence Harf-Lancner. |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305709 accreditee |
CONTEXTE: | Cet épisode prélude au topos de la guérison puisque l'étrange biche explique le processus à suivre en ces termes. |
COTEXTE ET CITATION: | "Ne par herbe, ne par racine, Ne par mire, ne par poisun N'avras tu james garisun De la plaie k'as en la quisse, De si ke cele te guarisse Ki suffera pur tue amur Issi grant peine e tel dolur K'unkes femme taunt ne suffri, E tu referas taunt pur li". Ni herbe, ni racine, ni médecin, ni breuvage ne guériront jamais la plaie que tu as à la cuisse, jusqu'à ce que tu guérisse celle qui, par amour pour toi, endureras plus de peines et de douleurs que jamais femme ne souffrit. Et toi, tu souffriras autant pour elle. |
NOTES: | Guiguemar, GF 1994,p. 41, vv 110-118. |
SOURCE: | Marie de France, Guigemar. Paris: Lettres gothiques, 1990.Texte édité par Karl Warnke. Traduction par Laurence Harf-Lancner, Lettres gothiques, 1990 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |