OCCURRENCE: | 306011 accreditee |
CONTEXTE: | Très affectée par la mort de ses fils, Hector et Troïlus, Hécube veut se venger contre Achille qui les a tués. |
COTEXTE ET CITATION: | Un jor comença a penser Cum sereient si fill vengié Del traïtor, del reneié, Qui les li a morz e toleiz. Pensé en a par mainte feiz ; S’el engigne par traïson Sa mort e sa destructïon, Cum de lui se puisse vengier, Nus hom ne s’en deit merveillier. Puis un jour elle se mit à réfléchir aux moyens de venger ses fils de ce perfide, de ce scélérat qui les lui a ravis et tués. Bien souvent elle y songeait : si c’est par la ruse et par la trahison qu’elle cherche à perdre Achille et à s’en venger, personne ne doit s’en étonner ni le lui reprocher. |
NOTES: | P. 482, v. 21844-52. Elle monte un stratagème pour forcer Pâris à surprendre Achille dans une embuscade (p. 482-498). |
SOURCE: | BENOÎT DE SAINTE-MAURE, Le Roman de Troie. Paris: Lettres Gothiques, 1998. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305617 accreditee |
CONTEXTE: | La reine offre son amour à Lanval. Quoique celui-ci refuse d’abord, en prétextant de la fidélité à son seigneur, il est certain qu'il veut surtout rester fidèle à son amie, la fée, qui lui a demandé de ne pas dévoiler son existence. C’est seulement quand la reine accuse Lanval d’homosexualité que, piqué, il parle de son amie. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant la reïne sul le veit, al chevalier en va tut dreit. Lez lui s’asist, si l’apela, Tut sun curage li mustra. «Lanval, mult vus ai honuré «e mult cheri e mult amé. «Tute m’amur poëz aveir : «Kar me dites vostre voleir! «Ma druërie vus otrei ; «Mult devez estre liez de mei»! «Dame», fet il,«laissiez m’ester! «Jeo n’ai cure de vus amer. «Lungement ai servi le rei «Ne li vueil pas mentir ma fei» […] «Mes jo aim e si sui amis «Cele ki deit aveir le pris «Sur tutes cels que jeo sai». Quand la reine le voit seul, elle va droit vers lui, s’assied à ses côtés, lui parle pour lui révéler le secret de son coeur: «Lanval, depuis longtemps je vous honore, je vous chéris et je vous aime; vous pouvez avoir tout mon amour : dites-moi donc votre sentiment! Je me donne à vous: vous devez être content de moi»! - «Dame», répond Lanval, «laissez-moi en paix! Je ne songe guère à vous aimer. Je sers le roi depuis longtemps et je ne veux pas lui être déloyal» […]. «Mais j’aime et je suis aimé d’une femme qui doit l’emporter sur toutes celles que je connais.» |
NOTES: | P. 146-148, vers 261-274 ; 295-297. |
SOURCE: | Marie de France, Lanval. Paris: Lettres gothiques, 1990.Texte édité par Karl Warnke. Trad.: Laurence Harf-Lancner,Paris, Lettres Gothiques,1990. |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |