OCCURRENCE: | 101070 accreditee |
CONTEXTE: | Bien qu'elle n'apparaisse pas explicitement dans le texte au moment où elle est faite, il y a une promesse de mariage dans Candide. Promesse orale probablement à laquelle il est fait allusion de façon beaucoup plus directe à la fin du texte quand Candide retrouve Cunégonde. |
COTEXTE ET CITATION: | Cunégonde ne savait pas qu'elle était enlaidie, personne ne l'en avait avertie: elle fit souvenir Candide de ses promesses avec un ton si absolu que le bon Candide n'osa pas la refuser." |
NOTES: | [(Page) Ch.29, p.255, l et 30, p. 256]. Promesse malencontreuse puisque " Candide, dans le fond de son coeur, n'avait aucune envie d'épouser Cunégonde. |
SOURCE: | Voltaire, Candide. Cramer: Genève, 1759. |
CHERCHEUR/E: |
OCCURRENCE: | 101086 accreditee |
CONTEXTE: | Le roi qui ne dormait jamais, réclame une explication à sa mère. Celle-ci lui révèle qu'il est le fils d'un chevalier féerique (d'un autre monde), qui lui prédit que leur fils sera beau, vaillant et fort mais qu'il ne dormira jamais. Il ajoute aussi que lui-même devra disparaître, le jour où ils seront surpris. |
COTEXTE ET CITATION: | Ele respont : "ce que j'en sai volentiers, biaus fiz, vos dirai Tu es mes filz, je sui ta mere, li rois ne fu pas vostre pere. […] Qant tot m'ot dit e enseignié, si m'amena desq'au vergié. Biau fiz, ce est la verité: ce jor fustes vos engendré. Je vous dirai volontiers, répondit-elle, cher fils, ce que j'en sai. Vous êtes mon fils, je suis votre mère. Le roi n'était pas votre père. […] Quand il eut fait toutes ces révélations, il m'emmena jusqu'au verger. Cher fils, c'est la vérité : ce jour là vous fûtes engendré. |
NOTES: | [(Vers & Page) Pp. 172179, vv. 357-361 et 465-468. En effet, tout le monde est au courant de l'anomalie subie par le jeune roi et qui consiste à ne pas pouvoir dormir. Il est déjà roi, donc sa condition sociale ne va pas s'améliorer. Ce que le texte présente, c'est une révélation d'identité- de bâtardise- à l'intéressé par sa mère. Cette révélation d'identité va changer le cours des choses puisque le roi va rejoindre son père dans son monde féerique en disparaissant dans le lac qui est la porte de l'autre monde. |
SOURCE: | Paris: Garnier-Flammarion, 1992.Édition et traduction par Alexandre Micha |
CHERCHEUR/E: | , Dubost F. |
OCCURRENCE: | TT102456 PROVISOIRE |
CONTEXTE: | "puisque cela vous fait plaisir, écoutez donc! Prêtez-moi vos coeurs et vos oreilles," |
NOTES: | Coll. Lettres gothiques, Le Livre de poche, trad. D. H. Hult, no.4539, 1994, Paris v. 6804-6 p.61 Il s'agit d'une redistibution momentanée des rôles qui varie la lecture. C'est un système développé et complexifié dans la Décaméron de Boccace et l'Heptaméron de Navarre (chaque jour, un personnage relate une histoire). |
SOURCE: | Chrétien de Troyes, Le Chevalier au lion. Copie de Guiot: .Bibliothèque Nationale 794 |
CHERCHEUR/E: | Weil M. |
OCCURRENCE: | 102024 chantier |
CONTEXTE: | La Supérieure soupçonnant que Soeur Suzanne cache un écrit [qui n'est autre que le récit qui fait l'objet du roman] est dépouillée de ses habits, et conduite la tête et les pieds nus à un souterrain, sans ménagements; elle est au pain et à l'eau. |
NOTES: | [(Page) 276-7] Cet enfermement est un "double enfermement" puisque Soeur Suzanne est dès le début cloîtrée de force par ses parents. |
SOURCE: | Diderot (Denis), Religieuse (La). Oeuvres romanesq/Class.Garnier/Bénac: Paris, 1959. |
CHERCHEUR/E: | Dubost J., Weil M. |
OCCURRENCE: | 102790 accreditee |
CONTEXTE: | Cet épisode prélude au topos de la guérison puisque l'étrange biche explique le processus à suivre en ces termes. |
COTEXTE ET CITATION: | "Ne par herbe, ne par racine, Ne par mire, ne par poisun N'avras tu james garisun De la plaie k'as en la quisse, De si ke cele te guarisse Ki suffera pur tue amur Issi grant peine e tel dolur K'unkes femme taunt ne suffri, E tu referas taunt pur li" Ni herbe, ni racine, ni médecin, ni breuvage ne guériront jamais la plaie que tu as à la cuisse, jusqu'à ce que tu guérisse celle qui, par amour pour toi, endureras plus de peines et de douleurs que jamais femme ne souffrit. Et toi, tu souffriras autant pour elle. |
NOTES: | Guiguemar, GF 1994, p. 41, vv 110-118. |
SOURCE: | Voir les manuscrits dans les notes.: 1160.(Édition ajoutée par SatorBase.) |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 100744 accreditee |
CONTEXTE: | Une femme sur le point de mourir avoue son amour à l'amant qu'elle avait toujours éconduit. |
COTEXTE ET CITATION: | O monseigneur, l'heure est venue qu'il faut que toute dissimulation cesse, et que je confesse la vérité que j'ai tant mis de peine à vous celer; c'est que, si vous m'avez porté grande affection, croyez que la mienne n'a été moindre; mais la mienne a passé la vôtre d'autant que j'ai eu la douleur de la celer contre mon coeur et ma volonté. Car, entendez, monseigneur, que Dieu et mon honneur ne m'ont jamais permis de la vous déclarer, craignant d'ajouter en vous ce que je désirais de diminuer. Mais sachez que le non que si souvent je vous ai dit m'a fait tant de mal à prononcer qu'il est cause de ma mort [...] Or m'en vais-je contente puisque, devant mourir, je vous ai pu déclarer mon affection égale à la vôtre, hormis que l'honneur. |
NOTES: | [(Page & nouv.) 218, 26] |
SOURCE: | Navarre (Marguerite de), Heptaméron. Flammarion: Paris, 1982. |
CHERCHEUR/E: | Debaisieux M. |
OCCURRENCE: | TT101634 PROVISOIRE |
CONTEXTE: | "Je la perdis; je reçus d'elle des marques d'amour au même moment où elle expirait." |
NOTES: | [( Page & Partie) 185 GF] Manque le résumé. Voir aussi : Bédier, Tristan, Paris, UGE, 1981, p. 17. Weil M.-Chalier S. "On se console de mourir puisque c'est avec sa maîtresse." "...coutez comment à grand'joie, à grand deuil ils s'aimerent et moururent un même jour." |
SOURCE: | Prévost (abbé), Histoire du Chevalier des Grieux et de Manon Lescaut. Garnier/Deloffre-Picard: Paris, 1990. |
CHERCHEUR/E: | Weil M., Marsal H., Vergnes S. |
OCCURRENCE: | 104276 accreditee |
CONTEXTE: | Julie est incertaine quant à la proposition de Milord Edouard. Elle demande conseil à son amie. |
COTEXTE ET CITATION: | Ah ! Chère et tendre amie, toi qui fus toujours mon unique ressource et qui m'as tant de fois sauvée de la mort et du désespoir, considère aujourd'hui l'horrible état de mon âme, et vois si jamais tes secourables soins me furent plus nécessaitres ! Tu sais si tes avis sont écoutés, tu sais si tes conseils sont suivis, tu viens de voir au prix du bonheur de ma vie si je sais différer aux leçons de l'amitié. Prends donc pitié de l'accablement où tu m'as réduite ; achève, puisque tu as commencé ; supplée à mon courage abattu, pense pour celle qui ne pense plus que par toi ... Choisis à ma place, quand je n'ai plus la force de vouloir, ni la raison de choisir. |
NOTES: | Tome I, page 256 |
SOURCE: | Rousseau (Jean-Jacques), La Nouvelle Héloïse. Paris: Gallimard, 1993.Édition d\'Henri Coulet |
CHERCHEUR/E: | Dhifaoui. |
OCCURRENCE: | 102584 accreditee |
CONTEXTE: | Parménie résiste à Mériante. |
COTEXTE ET CITATION: | "Eh bien! perdez vous donc [...], entraînez-moi dans votre chute; rendez-moi la victime d'un emportement de passion haïssable, puisque ni la raison ni l'intérêt de cette malheureuse que vous aimez ne peuvent la modérer: mais [...] ne me parlez plus d'un amour plus à craindre pour moi que tous les malheurs ensemble, d'un amour plus barbare que tendre ..." |
NOTES: | [(Page) Tome III, 155] Les avances masculines ne sont pas gestuelles mais verbales. Elles procèdent cependant du même lieu que ce qui conduit à la contrainte. C'est à cette contrainte que la femme résiste. |
SOURCE: | Marivaux (Pierre Carlet de), Effets surprenants de la Sympathie (Les). Paris: Gallimard, La Pléiade, 1972.Dans Oeuvres de jeunesse, éd. F. Deloffre et C. Rigault. |
CHERCHEUR/E: | Gallouet C. |
OCCURRENCE: | 100464 accreditee |
CONTEXTE: | Bien qu'elle n'apparaisse pas explicitement dans le texte au moment où elle est faite, il y a une promesse de mariage dans Candide. Promesse orale probablement à laquelle il est fait allusion de façon beaucoup plus directe à la fin du texte quand Candide retrouve Cunégonde. |
COTEXTE ET CITATION: | Cunégonde ne savait pas qu'elle était enlaidie, personne ne l'en avait avertie : elle fit souvenir Candide de ses promesses avec un ton si absolu que le bon Candide n'osa pas la refuser. Promesse malencontreuse puisque "Candide, dans le fond de son coeur, n'avait aucune envie d'épouser Cunégonde". |
NOTES: | [(Page) Chap. 29 et 30, p. 255-256.] |
SOURCE: | Voltaire, Candide. Cramer: Genève, 1759. |
CHERCHEUR/E: |
OCCURRENCE: | 104388 accreditee |
CONTEXTE: | Frédélingue, déguisé en paysan, tente d'empêcher l'enlèvement de Misrie. |
COTEXTE ET CITATION: | Je reconnus Misrie qui se débattait entre les bras de l'inconnu. Hélas! Je me trouvais sans armes contre cinq hommes ; quel fruit pouvais-je tirer d'un désespoir inutile ? Je fis à mon tour des cris affreux et m'avançai sans connaître le danger auquel je m'exposais contre celui qui tenait Misrie. |
NOTES: | [(Page& Partie) 212, IV] Intervention vouée à l'échec puisque Frédélingue, déguisé en paysan, n'a pas d'armes. [Voir aussi: AIDE_INEFFICACE PERDRE_SANG] |
SOURCE: | Marivaux (Pierre Carlet de), Effets surprenants de la Sympathie (Les). Paris: Gallimard, La Pléiade, 1972.Dans Oeuvres de jeunesse, éd. F. Deloffre et C. Rigault. |
CHERCHEUR/E: | Gallouet C. |
OCCURRENCE: | 101720 chantier |
CONTEXTE: | Candide sauve deux femme mordues aux fesses par des singes. |
NOTES: | [(Page) ch.16] Le topos ici détoune, cependant, puisque les singes étaient en réalité les amants des deux dames. En d'autres termes, Candide a été vicitme d'un topos romanesque qui l'empêche de bien voir à quoi il avait affaire, trop pressé d'agir comme il le faut dans les romans! |
SOURCE: | Voltaire, Candide. Cramer: Genève, 1759. |
CHERCHEUR/E: | Lalonde N., Weil M. |
OCCURRENCE: | SB202679 ACCREDITEE |
CONTEXTE: | Le premier toutefois ne fut fâcheux que parce qu'il estoit trop galant, et <citation>il merite bien que je vous le raconte dans toutes ses circonstances, puisque ce fut l'amour que j'avois donné qui me le causa, et que j'ai promis à Vôtre Altesse de m'étendre là-dessuscitation>. |
COTEXTE ET CITATION: | Il s'agit de la première aventure de Sylvie/le Prince de Salmes à Paris |
NOTES: | 93 |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Mmoires de la Vie de Henriette Sylvie de Molière. . |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | 200229 accreditee |
CONTEXTE: | De nombreux exemples dans cette oeuvre. |
COTEXTE ET CITATION: | puisque le maître et Jacques sont séparés, "qui voulez-vous suivre?" demande le narrateur. |
NOTES: | Page 515 LIENS: http://cedric.cnam.fr/cgi-bin/ABU/donner_html?jacques1 HyperPo |
SOURCE: | Diderot (Denis), Jacques le Fataliste et son Maître. Paris: Garnier-Flammarion, 1970. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200174 accreditee |
CONTEXTE: | Guinglain qui vient de délivrer la fille du roi Gringras de son enchantement a mérité de l’épouser et de devenir roi, ce qui sera confirmé par ses barons (108) puis par Arthur lui-même (189). Tout le reste du roman découlera de cela car il sera partagé entre ce mariage de raison et son amour pour la fée de l’Ile d’Or, la Pucelle aux Blanches Mains. |
COTEXTE ET CITATION: | Mais prier vos vel par francisse, Quant vos m’avés del tot conquisse, Que vos a feme me prendés ; Rices roi serés coronnés. Tos sevent ja par la contree Que de peril m’avez jetee. P. 104, vv. 3395-3400 Mais je veux vous prier par reconnaissance, puisque vous m’avez délivrée, de me prendre pour femme. Vous serez un puissant roi portant couronne. Déjà, dans le pays, tous savent que vous m’avez sauvée. (65) |
NOTES: | P. 104, vv. 3395-3400 Voir pages 67 et 125 |
SOURCE: | Renaud de Beaujeu, Le Bel Inconnu. Champion: Paris, 1983.Edition G. Perrie Williams ; traduction par Michelle Perret et Isabelle Weill, Paris, Champion, 1991. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 202669 accreditee |
CONTEXTE: | Birague, déguisé en valet, aide Sylvie à s'évader du couvent. |
COTEXTE ET CITATION: | Et jugez, Madame, s'ils avoient raison de se divertir, puisque ce Valet de chambre estoit le Marquis de Birague lui-même. |
NOTES: | P. 47. |
SOURCE: | Villedieu (Mme de), Desjardins, Mémoires de la Vie de Henriette Sylvie de Molière. . |
CHERCHEUR/E: | Kuizenga D. |
OCCURRENCE: | 200159 accreditee |
CONTEXTE: | Yvain tient à ce que ses exploits soient contés à la cour d’Arthur, mais ne souhaite pas encore révéler son nom. |
COTEXTE ET CITATION: | Mais dites nous que nous dirons, Sire, quant devant lui venrons ; De qui nous porrons nous loer Quant nous ne vous savons nommer.” Et il respont : “Che li porrois Dire, quant devant lui verrois, Que li chevaliers au leon Vous dis que jë avoie non. Et avec che proier vous doi Que vous li dites de par moi Qu’il me connoist bien et je lui, Et si ne set or qui je sui.” “Mais dites-nous ce que nous devons dire, seigneur, quand nous serons devant lui, et de qui nous pourrons faire l’éloge, puisque nous ne connaissons pas votre nom." Et il répond : “Voici ce que vous pourrez dire, quand vous serez venus devant lui : “le Chevalier au Lion”. Et je dois vous prier, en outre, de lui dire de ma part qu’il me connaît bien et que je le connais bien, bien qu’il ne sache pas en ce moment qui je suis. |
NOTES: | Pp. 314-315, v. 4279-4290 Voir v. 4600-4614 : Yvain refuse de donner son nom à Laudine qui ne le reconnaît pas ; il se fait appeler le Chevalier au Lion. Aux vers 4634-4636, il prie Lunette de ne pas révéler son identité. |
SOURCE: | Chrétien de Troyes, Le Chevalier au lion. Livre de poche, Lettres gothiques: Paris, 1994.Edition et traduction de David Hult |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305325 accreditee |
CONTEXTE: | Le marquis de Bercour et la marquise de Banneville en sont à leur nuit de noces. |
COTEXTE ET CITATION: | Il lui prit la main en même temps et la mit sur la plus belle gorge du monde. "Vous voyez, ajouta-t-il en fondant en larmes, "vous voyez que je ne puis rien pour vous, puisque je suis femme aussi bien que vous". Qui pourrait exprimer ici la surprise et la joie de la petite marquise? Elle ne douta plus dans ce moment qu'elle ne fût un garçon et, se jetant entre les bras de son cher marquis, elle lui causa la même surprise et la même joie. |
NOTES: | [(Page) P. 988. Bien que le double travestissement soit révélé à l'intérieur du couple, chacun gardera le sexe présumé en public. |
SOURCE: | Choisy (Abbé François de), Histoire de la marquise-marquis de Banneville. [édition inconnu].. |
CHERCHEUR/E: | Maher D. |
OCCURRENCE: | 305094 accreditee |
CONTEXTE: | Le sénéchal refuse de mettre sur le bûcher la fille du roi de Hongrie comme celui-ci le lui a ordonné dans un accès de colère car elle s'est mutilée pour échapper au mariage incestueux auquel il veut la forcer. |
COTEXTE ET CITATION: | Mais puisque je vois que dans tous les cas également il peut m'arriver malheur, je ne la laisserai donc pas mourir dans un si cruel supplice. Il n'y a pas loin d'ici à la mer : je l'emmènerai là-bas au milieu de la nuit, quoi qu'il puisse advenir ; je la mettrai dans une embarcation. |
NOTES: | [(Page ) P. 51. |
SOURCE: | Remi (Philippe de), Manekine (La). trad. Christiane Marchello-Nizia, Stock: 1980. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 102072 accreditee |
CONTEXTE: | Le dialogue du cotexte évoque celui des pastourelles où un chevalier finit sa tentative de séduction d'une bergère par un viol dans un très grand nombre de cas. Ici le dialogue se passe entre Téséus et Philoména. Cette dernière a résisté jusqu'ici aux tentatives de séduction de son beau-frère. |
COTEXTE ET CITATION: | Quant je vous tieng ci asseür Et mes talens faire me loist, Ou bon vous soit ou tout vous poist Ne vous i vaudra riens desfense : Tout ferai quan que mes cuers pense. […]Lors li fet force et cele crie, Si se debat et se detuert, Par poi que de paour ne muert. Alors, je vous le jure, puisque je vous tiens à ma merci et que je peux faire de vous ce dont j'ai envie, que cela vous plaise ou non, il ne vous servira de rien de vous défendre : tout ce que j'ai médité dans mon coeur, je le ferai. […] Aussitôt il prend la jeune fille de force alors qu'elle crie, qu'elle se débat et tente de lui échapper. Peu s'en faut qu'elle ne meure de peur. |
NOTES: | [(Page) P. 210-213, 790-800. Il faut noter que chez Ovide le viol n'est pas précédé de tentative de séduction. |
SOURCE: | Chrétien de Troyes, Philoména. Paris: Gallimard, 2000.Édition et traduction par Emmanuèle Baumgartner |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 102238 accreditee |
CONTEXTE: | Babet Fenouil, enceinte, exige d'être enlevée par son amant Jussy. Il y consent à grand peine. Ils sont arrêtés dès le lendemain. |
COTEXTE ET CITATION: | ... il fallait que je l'enlevasse ; qu'elle était prête à me suivre partout où je voudrais la mener ; et qu'enfin, puisque la faute nous était commune, il était juste que nous en courussions les risques. |
NOTES: | P. 198. |
SOURCE: | Challe Robert, Illustres Françaises (Les). Genève: Droz, 1991.Edition Frédéric Deloffre et Jacques Cormier |
CHERCHEUR/E: | Rodriguez P., Weil M. |
OCCURRENCE: | 305367 accreditee |
CONTEXTE: | À la suite du reproche de Julie que sous l’emprise de la boisson (T. I, p. 188), il ne maîtrise plus ses propos, St. Preux lui déclare qu’il renonce à boire du vin. |
COTEXTE ET CITATION: | J’abjure, je déteste un forfait que j’ai commis, puisque tu m’en accuses, mais auquel ma volonté n’a point de part. Que je vais l’abhorrer, cette fatale intempérance qui me paraissait favorable aux épanchements du cœur, et qui put démentir si cruellement le mien ! J’en fais par toi l’irrévocable serment, dès aujourd’hui je renonce pour ma vie au vin comme au plus mortel poison. |
NOTES: | T. I, p. 192. Julie répond en l’engageant à une conduite plus mesurée. Le motif des bienfaits d’un usage modéré du vin se retrouve aux t. I, p. 202 et II, p. 168, 239. |
SOURCE: | Rousseau (Jean-Jacques), La Nouvelle Héloïse. Paris: Gallimard, 1993.Édition d\'Henri Coulet |
OCCURRENCE: | 305679 accreditee |
CONTEXTE: | Le duc Orson de Beauvais part en pèlerinage à Jérusalem. Sa femme lui donne un anneau qui servira de gage à tout chevalier venant de sa part. Ceci sera crucial pour la suite de l'épopée puisque son compagnon Hugues, qui le trahira et le vendra à un roi sarrasin, dérobera l'anneau pour faire croire qu'Orson est mort et usurper le duché en épousant la duchesse. |
COTEXTE ET CITATION: | Sire, ce dit la dame, cest annel porterez. Ce vous avez besoig, ariers le trametez, Que se je voi l'annel, je le crorai asez. |
NOTES: | Page 74, v. 185-187. |
SOURCE: | Anonyme, Orson de Beauvais. Paris: Honoré Champion, 2002.Édition de Jean-Pierre Martin |
OCCURRENCE: | 305709 accreditee |
CONTEXTE: | Cet épisode prélude au topos de la guérison puisque l'étrange biche explique le processus à suivre en ces termes. |
COTEXTE ET CITATION: | "Ne par herbe, ne par racine, Ne par mire, ne par poisun N'avras tu james garisun De la plaie k'as en la quisse, De si ke cele te guarisse Ki suffera pur tue amur Issi grant peine e tel dolur K'unkes femme taunt ne suffri, E tu referas taunt pur li". Ni herbe, ni racine, ni médecin, ni breuvage ne guériront jamais la plaie que tu as à la cuisse, jusqu'à ce que tu guérisse celle qui, par amour pour toi, endureras plus de peines et de douleurs que jamais femme ne souffrit. Et toi, tu souffriras autant pour elle. |
NOTES: | Guiguemar, GF 1994,p. 41, vv 110-118. |
SOURCE: | Marie de France, Guigemar. Paris: Lettres gothiques, 1990.Texte édité par Karl Warnke. Traduction par Laurence Harf-Lancner, Lettres gothiques, 1990 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305754 accreditee |
CONTEXTE: | Le prétendant d'Ermelline s'est noyé en tentant de la sauver de la noyade dans la Loire. |
COTEXTE ET CITATION: | Pour Ermelline, elle voulut aussi mourir pour lui, mais d'une mort civile. À quoi elle se sentit obligée par un voeu, assistée par N. Dame, à qui elle avait une dévotion fort particulière. Ainsi de ce fleuve mortel, elle se relança dans ce fleuve de grâce qui réjouit le Cité de Dieu, la vie monastique. |
NOTES: | Page 252. Variante du topos puisque le jeune homme n'est pas vraiment l'amant, seulement le soupirant. |
SOURCE: | Camus Jean-Pierre, Trente nouvelles. Paris: Vrin, 1977.Il s\'agit d\'une sélection tirée de plusieurs recueils et présentée par René Favret. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305893 accreditee |
CONTEXTE: | La débauche a réduit une femme à la mendicité avec ses deux enfants. Découragée, elle se suicide. |
COTEXTE ET CITATION: | Mes enfans, c’est trop prolonger une vie si miserable, puisque nous pouvons si promptement finir tous nos malheurs : cela dict, & chargeant ses deux innocens sur ses espaules, elle se lance avec eux du haut du pont dans la riviere, qui vaste, creuse & impetueuse les suffoqua incontinent tous trois. |
NOTES: | Page 386. |
SOURCE: | Camus Jean-Pierre, Les spectacles d'horreur. Genève: Slatkine Reprints, 1973.Réimpression de l\'édition de Paris, 1630. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305894 accreditee |
CONTEXTE: | Un père rejette l’amour que sa fille éprouve pour un jeune homme car il prétend lui faire épouser quelqu’un de plus haut placé. |
COTEXTE ET CITATION: | Ce père y voyant sa peine perdu, & ses remonstrances inutiles, ceste fille resoluë luy ayant dict, que si elle n’avoit cet homme pour mary, elle n’espouseroit jamais qu’un tombeau ou un cloistre, se tourne de l’autre côté, & accostant Volcace, le querelle, lui deffend de voir sa fille, de roder autour de sa maison, de la rechercher, de l’aimer, puisque c’estoit un party où il ne pouvoit arriver. |
NOTES: | Page 395. |
SOURCE: | Camus Jean-Pierre, Les spectacles d'horreur. Genève: Slatkine Reprints, 1973.Réimpression de l\'édition de Paris, 1630. |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |