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TOPOS: REVELER_IDENTITE
OCCURRENCE: 104192 accreditee
CONTEXTE: Après la révélation par le comte de Bourges de son identité à l'évêque d'Orléans, c'est au tour de la comtesse de lui apprendre qu'elle est sa nièce, la fille du comte d'Anjou. Elle n'omet pas de lui expliquer que la raison de sa fuite est la poursuite incestueuse de son père. Le troisième moment de la scène de la révélation d'identité est celui où le comte de Bourges va connaître enfin l'identité de sa femme (p. 192, v. 6298).
COTEXTE ET CITATION: Et puis que conté le vous a
Celi qui jadiz m'espousa,
Le mien plus ne vous celerai,
A tesmoig vous appelerai.
N'a pas trois anz c'un frerestes,
Conte d'Anjou, bien le seüstes,
Qui ot fame courtoise et sage
Qui tost morut, ce fu dommage.
Unne fille l'en demoura
Que molt ama et honnoura
Li quens, quer plus d'enfanz n'avoit.
...Biaus oncles, vez ci vostre niece
Qui a eü mainte paine traite,
Et maint peril au Dieu plesir."

Et puisque celui qui jadis m'épousa vous a révélé son identité, je ne vous cacherai plus la mienne et je vous prendrai à témoin. Vous aviez moins de trois ans quand, vous le savez bien, vous eûtes un frère, le comte d'Anjou. Il eut une femme courtoise et sage qui mourut tôt, et ce fut bien dommage. Elle laissait une fille, que le comte aima beaucoup et honora car il n'avait pas d'autre enfant... Bel oncle, voici votre nièce, qui a souffert bien des peines et couru maintrils selon la volonté de Dieu.
NOTES: Pages 189-190, v. 6215-6253. Traduction de Françoise Denis.
SOURCE: Maillart (Jehan), Roman du comte d'Anjou (Le). Mario Roques, Champion: Paris, 1964.
CHERCHEUR/E: Jeay M.