OCCURRENCE: | 200149 accreditee |
CONTEXTE: | Revenu à la raison, Yvain se reproche de n’avoir pas respecté le délai d’un an fixé par Laudine pour revenir de sa campagne de tournois. |
COTEXTE ET CITATION: | Au revenir mout fort se blasme De l’an que trespassé avoit, Pour quoi sa dame le haoit. Et dit : “Que fait qu’il ne se tue, Cis las qui joie s’est tolue ? Que fais je, las, qui ne m’ochi ? Dès qu’il revient à lui, il se fait de très graves reproches pour avoir dépassé le délai d’un an, ce pourquoi sa dame l’avait pris en haine. Et il dit : “Qu’est-ce qu’il attend pour se tuer, ce misérable qui s’est ravi toute joie ? Qu’est-ce que j’attends, misérable, pour mettre fin à mes jours ? |
NOTES: | P. 268, v. 3524-3529 ; trad. p. 269. |
SOURCE: | Chrétien de Troyes, Le Chevalier au lion. Livre de poche, Lettres gothiques: Paris, 1994.Edition et traduction de David Hult |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200192 accreditee |
CONTEXTE: | En chemin vers Oxford où il va chercher Blonde, Jehan chemine avec le comte de Gloucester, le prétendant de la jeune fille. Il tient des propos absurdes que l’on tourne en dérision. |
COTEXTE ET CITATION: | Jehans entendi bien leur dis, Mais n’en fist onques sanlant. Tuit li Englés le vont moquant ; Dient : “mout a en lui bon sot.” Jehans se taist, ne respont mot. Jehan entendit bien leurs propos, mais ne fit semblant de rien. Tous les Anglais se moquent de lui en le traitant de nigaud. Jehan se tait, ne répond mot. (65) |
NOTES: | P. 96, vv. 2706-2710 Voir p. 98-99. L’épisode évoque les Folies Tristan où Tristan se fait passer pour fou à la cour devant Marc et Iseut. Il parle un langage crypté dont le public comprend le double sens, ainsi à la p. 99, Jehan parle d’un épervier auquel il a tendu un piège et qu’il va chercher. |
SOURCE: | Philippe de Rémi, Jehan et Blonde. Champion: Paris, 1984.Edition Sylvie Lécuyer |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200055 accreditee |
CONTEXTE: | Même contexte que pour la Folie d'Oxford, Tristan déguisé se fait passer pour fou à la cour pour approcher Yseut sans être reconnu et rappelle les incidents majeurs de leur relation. |
COTEXTE ET CITATION: | mout me gari soëf ma plaie Que je reçui en Cornuaille Quant al Morholt fis la bataille En l'île ou fui menez a nage Pour desfandre lo treüssage Que cil devoient de la terre. Avec toute sa douceur, elle a guéri la blessure que je reçus en Cornouailles, lors de mon combat contre le Morholt, dans l'île où je vins en bateau pour mettre fin au tribut que les gens de l'endroit devaient payer. |
NOTES: | P. 281, v. 77-82. Tristan rappelle cet épisode à Yseut lors de leur conversation, après qu'elle l'a enfin reconnu. |
SOURCE: | Anonyme, Folie de Berne. Le Livre de poche. Librairie Générale Française: Paris, 1989.Edition et traduction de Philippe Walter |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200073 accreditee |
CONTEXTE: | La disparité sociale est un obstacle entre Ille, fils de simple seigneur, et Galeron, soeur du duc de Bretagne. |
COTEXTE ET CITATION: | mout ai en fol liu mon cuer mis ; car se li dus s'apercevoit de sa seror que je covoit, trestot mon service en perdroie et d'autre part rien n'en aroie se maugré non. Ne sai que faire. C'est folie d'avoir placé en elle tout mon amour, car si le duc s'apercevait que je convoite sa soeur, je perdrais ma situation sans rien gagner auprès d'elle, sinon son mécontentement. Que faire ? (25) |
NOTES: | P. 69, vv. 1312-1317 |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Ille et Galeron. Paris: H.Champion, 1988.Edition Yves Lefèvre. Traduction Delclos et Quereuil, Paris, Champion, 1993 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200190 accreditee |
CONTEXTE: | Jehan dissimule son identité au comte de Gloucester, le prétendant de Blonde. |
COTEXTE ET CITATION: | Coment fu vostre non pelé ? –Sire, dist il, j’ai non Gautier, Je sui nes devers Mondidier. -- Gautier ? Diable, ce fu non sot ! Et ou vole vous aler tot ? Cil varlet fou il vostre gent, Cui fu monté seul cheval gent ? -- Oïl voir, sire, il est a moi, Il me garde ce palefroy. –Voel le vous vendre ? Je cater, Si vous vol a raison donner. Il fout mout bel prendre deniers. -- Sire, jel vendrai volentiers, Fait Jehans, car marcheans sui. Comment vous être (ap)pelé ? -- Seigneur, répondit Jehan, Je m’appelle Gautier et je suis né du côté de Mondidier. -- Gautier ? Diable ! Ceci être nom de sot. Et où vous vouloir aller si tôt ? Ce valet, monté su(r) le beau cheval, être votre gens ? -- Oui, seigneur, il est à moi ; il me garde ce palefroi. – Vous vouloir le vendre ? Moi (l’a)cheter et vouloir bien payer. Prend(r)e l’argent être très bon pour vous. Seigneur, je le vendrai volontiers, dit Jehan, car je suis marchand. |
NOTES: | P. 95, vv. 2639-2653 ; trad. p. 64. Le texte imite le mauvais français parlé par le comte. |
SOURCE: | Philippe de Rémi, Jehan et Blonde. Champion: Paris, 1984.Edition Sylvie Lécuyer |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200191 accreditee |
CONTEXTE: | Jehan dissimule son identité au comte de Gloucester, le prétendant de Blonde et se fait passer pour un marchand. |
COTEXTE ET CITATION: | Coment fu vostre non pelé ? -Sire, dist il, j’ai non Gautier, Je sui nes devers Mondidier. -- Gautier ? Diable, ce fu non sot ! Et ou vole vous aler tot ? Cil varlet fou il vostre gent, Cui fu monté seul cheval gent ? -- Oïl voir, sire, il est a moi, Il me garde ce palefroy. –Voel le vous vendre ? Je cater, Si vous vol a raison donner. Il fout mout bel prendre deniers. -- Sire, jel vendrai volentiers, Fait Jehans, car marcheans sui. Comment vous être (ap)pelé ? -- Seigneur, répondit Jehan, Je m’appelle Gautier et je suis né du côté de Mondidier. -- Gautier ? Diable ! Ceci être nom de sot. Et où vous vouloir aller si tôt ? Ce valet, monté su(r) le beau cheval, être votre gens ? -- Oui, seigneur, il est à moi ; il me garde ce palefroi. – Vous vouloir le vendre ? Moi (l’a)cheter et vouloir bien payer. Prend(r)e l’argent être très bon pour vous. Seigneur, je le vendrai volontiers, dit Jehan, car je suis marchand. (64) |
NOTES: | P. 95, vv. 2639-2653 Le texte imite le mauvais français parlé par le comte. |
SOURCE: | Philippe de Rémi, Jehan et Blonde. Champion: Paris, 1984.Edition Sylvie Lécuyer |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | SB200078 ACCREDITEE |
CONTEXTE: | "Trop par est parans et aperte iceste perte que je fas." <citation>A tant se pasme entre les bras le senescal qui le reqeut,citation> qui mout tres durement s'en deut. "Et la perte que je subis n'est que trop flagrante !" Alors elle s'évanouit dans les bras du sénéchal qui la retient, saisi d'une peine immense. (91) |
COTEXTE ET CITATION: | Ille, qui va repartir en Bretagne avec Galeron, vient faire ses adieux à Ganor qui ne peut contrôler sa peine. |
NOTES: | P. 170, vv. 4771–4776 |
ANNOTATION: | ACCREDITATION |
SOURCE: | . |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 200076 accreditee |
CONTEXTE: | Ille qui a fui Galeron, se croyant indigne d'elle parce qu'il a perdu un oeil, est si désespéré de l'avoir perdue qu'il cherche la mort au combat. |
COTEXTE ET CITATION: | Amis, laissiés le dementer. Ce fait maufés por vos tenter, qui a maint home muet contraire quant il le veut a doel atraire. mout se paine d'ome torbler et de son doel adés doubler. Quant il el grignor doel l'a mis, savés que fait li anemis ? Tant fait que cil s'ocist et pent u noie ou art. -- Or m'en repent, et si kerrai vostre casti. Bien croi que maufés m'a basti et mon damage et mon grant doel, k'ocist fuisse pieça mon voel : en maint liu me sui mis sovent, et si le fis par tel covent que je perdisse illoec la vie. Mon ami, cessez de vous désoler. C'est le diable qui vous y engage, pour vous tenter. Il sème le malheur dans la vie de bien des hommes, quand il veut les conduire au désespoir. Il déploie alors tous ses efforts pour les priver de leur sérénité, pour redoubler sans cesse leurs tourments ! Et quand il les a menés au faîte de la douleur, savez-vous ce que fait l'Ennemi ? Il les pousse à se tuer, à se pendre, à se noyer, à se brûler. -- Le repentir me gagne, votre leçon me convainc. C'est le diable, je n'en doute pas, qui s'est employé à me nuire, à me désespérér ; s'il ne tenait qu'à moi, je serais mort depuis longtemps : je me suis exposé à bien des périls dans le seul espoir de perdre la vie. (70-71) |
NOTES: | P. 139-40, v. 3720-3736 ; trad. p. 71. |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Ille et Galeron. Paris: H.Champion, 1988.Edition Yves Lefèvre. Traduction Delclos et Quereuil, Paris, Champion, 1993 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305493 accreditee |
CONTEXTE: | Ille qui vient de récupérer ses terres dont il avait été dépouillé, se rend en Bretagne où il tombe amoureux de la soeur du duc, Galeron, et celle-ci de lui. |
COTEXTE ET CITATION: | Por celi est en grant bataille qui por s’amor paine et travalle : andoi en sont a cier escot, mais l’uns de l’autre ne set mot ; ne Illes nel set de celi, ne Galerons que cil aint il ; car cele est si tres haute cose Que cil descouvrir ne il ose, n’ele ne li descoverroit Un combat se livre en lui à la pensée de celle qui paie de mille tourments l’amour qu’elle lui porte. Tous deux sont mis à lourde contribution, mais chacun ignore les sentiments de l’autre. Ille ne sait pas qu’elle l’aime et Galeron ne sait pas qu’il l’aime : elle est d’un rang si élevé qu’il n’ose lui déclarer son amour et, pour rien au monde, elle ne se déclarerait la première, car elle ne juge pas convenable qu’une femme dise : “Je veux devenir votre amie” à qui ne l’a d’abord sollicitée et ne s’est astreint à une cour assidue. premierement por rien qui soit, qu’il n’afiert pas que feme die : “Je voel devenir vostre amie”, por c’on ne l’ait ançois requise et mout esté en son service”. |
NOTES: | P. 66, v. 1213-1226 ; trad. p. 23. |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Ille et Galeron. Paris: H.Champion, 1988.Edition Yves Lefèvre. Traduction Delclos et Quereuil, Paris, Champion, 1993 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305503 accreditee |
CONTEXTE: | Ille, qui va repartir en Bretagne avec Galeron, vient faire ses adieux à Ganor qui ne peut contrôler sa peine. |
COTEXTE ET CITATION: | “Trop par est parans et aperte iceste perte que je fas.” A tant se pasme entre les bras le senescal qui le reqeut, qui mout tres durement s’en deut. “Et la perte que je subis n’est que trop flagrante !” Alors elle s’évanouit dans les bras du sénéchal qui la retient, saisi d’une peine immense. |
NOTES: | P. 170, v. 4771–4776 ; trad. p. 91. |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Ille et Galeron. Paris: H.Champion, 1988.Edition Yves Lefèvre. Traduction Delclos et Quereuil, Paris, Champion, 1993 |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305515 accreditee |
CONTEXTE: | Calogrenant a versé de l’eau sur le perron de la fontaine merveilleuse avec le bassin d’or et déclanché une tempête. Arrive Esclados le Roux qui lui lance un défi. |
COTEXTE ET CITATION: | De si haut comme il pot crïer, Me commancha a deffïer, Et dit : “Vassaus, mout m’avés fait Sans deffianche, honte et lait. Deffïer me deüssiez vous, S’il eüst querele entre nous, ou au mains droiture requerre, Ains que vous me meüssiés guerre. Aussi fort qu’il lui fut possible de crier, il commença par me lancer un défi, en disant : “Vassal, vous m’avez infligé sans m’avoir défié, une honte et un tort. Vous auriez dû me défier, s’il y avait entre nous un sujet de querelle ; ou au moins vous auriez dû exiger votre droit avant de commettre une agression contre moi. |
NOTES: | P. 78, vv. ; trad. p. 55. |
SOURCE: | Philippe de Rémi, Jehan et Blonde. Champion: Paris, 1984.Edition Sylvie Lécuyer |
CHERCHEUR/E: | Jeay M. |
OCCURRENCE: | 305583 accreditee |
CONTEXTE: | On annonce au père de Ganor, empereur de Rome, la conduite héroïque et intelligente d’Ille dans la bataille, et le fait qu’on l’a nommé sénéchal pour remplacer celui qui est mort. Sa fille se sent alors prise par l’amour, d’autant plus qu’elle se rappelle de la beauté et de la prestance du chevalier. |
COTEXTE ET CITATION: | Ganor, la fille au roi, la bele, Ot conter d’Ille tel novele qu’enamé l’a sor tote rein; La belle Ganor, la fille du roi, à force d’entendre vanter les mérites d’Ille, s’est mise à l’aimer plus que tout. |
NOTES: | P. 126, vers 3285-87. Voir aussi v. 3211-12 : Ganors, la fille au roi, la bele, est mout lie de la novele. La belle Ganor, la fille du souverain est tout heureuse de ces nouvelles (concernant les exploits et la réputation d’Ille). |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Ille et Galeron. Paris: H.Champion, 1988.Edition Yves Lefèvre. Traduction Delclos et Quereuil, Paris, Champion, 1993 |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305584 accreditee |
CONTEXTE: | L’amour de Galeron pour Ille se déploie. Elle ne se tient pas de joie quand à la suite des ses victoires, Ille redevient seigneur de ses terres, puis sénéchal de la Bretagne. |
COTEXTE ET CITATION: | Bien a deservi qu’il soit sire; et qant li dus Conain l’ot dire, mout en a grant joie en son cuer, et Galerons, se bele suer en a tel joie, qant el l’ot, que onques mais si grant nen ot. Seigneurerie bien méritée, dont la nouvelle réjouit profondément le duc Conan et procure à la belle Galeron, sa soeur, la plus grande joie de sa vie. |
NOTES: | Vers 1185-1190. Voir aussi v.869-873 et 895-96 où il est clair que, même si le mot amour n’est pas prononcé, Galeron y est sensible par le biais des victoires d’Ille. |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Ille et Galeron. Paris: H.Champion, 1988.Edition Yves Lefèvre. Traduction Delclos et Quereuil, Paris, Champion, 1993 |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305615 accreditee |
CONTEXTE: | La fille de l’empereur de Rome, Ganor, est amoureuse d’Ille. Elle le lui laisse clairement entendre au cours d’une conversation. Mais lui ne pense qu’à sa première femme dont il a perdu la trace et à qui il reste fidèle. |
COTEXTE ET CITATION: | Por çou que cis a en soi tout, l’aime Ganors, la bele, mout ; mais Illes n’aime de li mie : ses cuers est a sa douce amie, qu’il set que l’est alee querre et ne revint puis en sa terre Et c’est bien parce qu’il n’en manque aucun [mérites] à Ille que la belle Ganor l’aime tant. Mais lui ne l’aime en rien: son coeur appartient à sa douce amie ; il sait qu’elle est partie à sa recherche et ne s’en est jamais depuis retournée au pays. |
NOTES: | P. 129, vers 3379-3384. |
SOURCE: | Gautier d"Arras, Ille et Galeron. Paris: H.Champion, 1988.Edition Yves Lefèvre. Traduction Delclos et Quereuil, Paris, Champion, 1993 |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |
OCCURRENCE: | 305649 accreditee |
CONTEXTE: | Après que son père, l’empereur, a refusé d'accepter l’amour de sa fille pour Guillaume et la possibilité d’un mariage entre les deux jeunes gens, Aélis a arrangé son enlèvement pour partir avec Guillaume. Au soir convenu, elle sort de sa chambre par la fenêtre en nouant des draps bout à bout. |
COTEXTE ET CITATION: | Et ses amis (ne sai conmant, L’oï gemir a la fenestre La ou ele l’ot rové estre) Acort, contreval le gardin; mout est liés quant il voit l’engin Et s’amie qui s’en avale. Son ami, je ne sais comment, l’entendi gémir à la fenêtre, il accourut dans le jardin à l’endroit qu’elle lui avait indiqué, heureux d’assister au stratagème et de voir son amie qui descendait. |
NOTES: | p. 318, vers 3964-3969. Voir aussi vers 3552-3601 pour les détails des préparatifs planifiés par Aélis et vers 3854-3885 pour les actions d’Aélis la nuit de l’enlèvement. |
SOURCE: | Renart (Jean), Escoufle (L. Paris: F. Didot, 1894.Edition J. Michelant et P.Meyer. Traduction, A. Micha, Paris, Champion, 1992. |
CHERCHEUR/E: | Denis, Françoise |