Satorbase


TOPOS:
OCCURRENCE: SB200147 ACCREDITEE
CONTEXTE: La par poi ne se forcena
Mesire Yvains autre feïe,
Quant le fontaine ot aprochie
Et le perron et le chapele.
Mil fois las et dolent se claime,
Et chiet pasmés, tant fu dolans ;
Et s’espee qui fu coulans
Chiet du fuerre, si li apointe
Ad mailles du hauberc la pointe
Endroit le col, pres de la joe.
N’i a maille qu’il ne descloe,
Et l’espee du col li trenche
Le char desous le maille blanche,
Tant qu’il en fist du sanc cheoir.

Là, il s’en fallut de peu que monseigneur Yvain
ne perdît la raison encore une fois,
quand il se fut approché de la fontaine,
du perron et de la chapelle.
Il se proclame mille fois malheureux et misérable,
et il tombe évanoui, tant il est atteint par la douleur.
Et son épée, qui était glissante,
Tombe du fourreau, et la pointe
s’anfonce dans les mailles du haubert
au niveau du cou, près de la joue.
Il n’y a pas une maille qu’elle ne brise
et l’épée lui tranche la peau du cou
sous la cotte de mailles brillante
si bien qu’elle en fit couler du sang. (267)

COTEXTE ET CITATION: Yvain arrive à la fontaine grâce à laquelle il a pu épouser Laudine, maintenant perdue parce qu’il n’a pas respecté sa promesse de revenir de ses tournois au bout d’un an.
NOTES: P. 266, vv. 3488-3501
SOURCE: Chrétien de Troyes, Le Chevalier au lion. Livre de poche, Lettres gothiques: Paris, 1994.Edition et traduction de David Hult
CHERCHEUR/E: Jeay M.