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TOPOS: BLÂMER_FEMMES_POUR_FAUSSE_PUDEUR
OCCURRENCE: 305942 accreditee
CONTEXTE: Raisonplique à l'Amant qui lui avait reproché d'utiliser le mot "couilles".
COTEXTE ET CITATION: Se fames nes nomment en france
Ce n'est fors desacoustumance,
Car li propres nons leur pleüst
Qui acoustumé leur eüst ;
Et se proprement les nommassent,
Ja certes de riens n'i pechassent.
[…]Chascune qui les va nommant
Les apele ne sai commant :
Bourses, hernois, riens, piches, pines,
Ausi com se fussent espines ;
Mais quant les sentent bien joignanz,
Els nes tiennent pas a poignanz.

Si les femmes ne les prononcent pas en France, ce n'est que par manque d'habitude, car le nom propre leur plairait si on leur avait donné l'habitude de l'employer ; et si elles les appelaient de leur nom propre, assurément elles ne commettraient pas de péché ! […] Chaque femme qui est amenée à les nommer les appelle je ne sais comment : "bourses", "harnais", "choses", "piches", "pines", comme s'il s'agissait d'épines ; mais quand elles les sentent bien près, elles ne les trouvent pas épineuses.
NOTES: P. 436-437, v. 7133-38 ; 7143-48.
SOURCE: Guillaume de Lorris et Jean de Meun, Roman de la rose. Paris: Lettres Gothiques, 1992.
CHERCHEUR/E: Jeay M.