Satorbase


TOPOS: REPUTATION_HOMME_INCITER_AMOUR_FEMME
OCCURRENCE: 305607 accreditee
CONTEXTE: Lorsque Guerri, le père de Béatris, ramène chez lui le jeune chevalier Bernier, celle-ci en devient amoureuse, vu sa grande valeur guerrière et malgré qu’il ait été leur ennemi précédemment.
COTEXTE ET CITATION: Dist la pucele: «Qi est cis valsax, sire,
«Qe je voi la - nel me seler vos mie».
-«C’est B[erniers],beleonqes mais nel veïstes

La damoise[le] a regardé B[ernier]
qi plus est joins qe faus ne esprevier;
et ot vestu un bon ermine chier,
chauces de paile qi molt font a proisier;
camosez fu del bon hauberc doublier
q’il ot porté en maint estour plegnier.
El l’aime tant, ne s’en set consellier.

Elle lui demanda: «Qui est ce valeureux chevalier, seigneur, que je vois là-bas – ne me cachez pas son nom!» -«Belle, c’est Bernier, qui a accompli de beaux exploits chevaleresques – il a tué beaucoup de nos gens.
La demoiselle regarda Bernier, qui était plus vif que faucon ou épervier. Il portait un manteau fourré d’hermine et des chausses de soie de grande valeur; il avait la peau meurtrie du fait d’avoir porté le solide haubert à double épaisseur en mainte rude bataille. Elle l’aima tant qu’elle en perdit la tête. (Traduction William Kibler, Lettres Gothiques, 355-57).
NOTES: P. 354-356, laisses 151, 152, vers 5396-5400; 5408-5419. Tout le texte, depuis le vers 5396 jusqu’aux vers 5429, décrit l’impatience amoureuse de Béatris.
SOURCE: Anonyme, Raoul de Cambrai. Livre de poche, Lettres gothiques: Paris, 1996.Edition Sarah Kay. Traduction William Kibler.
CHERCHEUR/E: Denis, Françoise