Satorbase


TOPOS: REPUTATION_HOMME_INCITER_AMOUR_FEMME
OCCURRENCE: 305586 accreditee
CONTEXTE: C’est le début du lai. La réputation de Milon comme bon chevalier lui vaut l’amour de celle qui deviendra sa maîtresse, puis sa femme.
COTEXTE ET CITATION: ne trova un sul chevalier
Ki l’abatist de sun destrier.
Mult par esteit bons chevaliers,
Frans e hardiz, curteis e fiers.
Mult fu coneüz en Irlande
E en Norweie e en Guhtlande;
En Loegres e en Albanie
Ourent plusur de lui envie.
Pur sa pruësce ert mult amez
E de mulz princes honurez.
En sa cuntree ot un barun
Mes jeo ne sai numer sun mun.
Il aveit une fille, bele
E mult curteise dameisele.
Ele ot oï Milun nomer;
Mult le cumença a amer.
Par sun message li manda
Que, se li plaist, et l’amera.

[...]pas un seul chevalier n’avaitussi à le désarçonner. C’était un excellent chevalier, noble et hardi, courtois et fier. Il était fort réputé en Irlande, en Norvège, dans le Jutland; dans le pays de Logres et en Ecosse, il faisait bien des envieux. Sa prouesse lui valait bien des amitiés ainsi que des marques d’honneur de la part des princes. Dans son pays vivait un baron dont je ne sais pas le nom. Il avait pour fille une belle et courtoise demoiselle qui entendit parler de Milon et se mit à l’aimer. Par un messager, elle lui fit offrir son amour.
NOTES: P. 220, vers 11-28.
SOURCE: Marie de France, Milon. Lettres Gothiques: Paris, 1990.Texte édité par Karl Warnke.
Traduction par Laurence Harf-Lancner, Lettres gothiques, 1990.
CHERCHEUR/E: Denis, Françoise