OCCURRENCE: |
305967 accreditee
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CONTEXTE: |
Ataïn, messager du roi auprès de Berthe, la comtesse de Roussillon, tente de la violer. |
COTEXTE ET CITATION: |
Et quant la vit colchade el lit sovine,
E fu en sa chemise doljat de line, -
E a gente façon et color fine ;
Et tan blanche la car cun flor d’espine,-
Li gars poset se man sor sa poitrine,
E vol baillar son cors e sa tetine
E baisar en la boche, quant l’agratine :
« Mar ou vos ou pensastes, gars de cuisine !
-Eu me gabave, donne qu’es pelegrine ;
Aqui romeu de loin jaz sor l’eschine. »
Ele apela Garsent e Aibeline :
« Ostaz mei is gloton qui m’ataïne.»
Et quand il la vit allongée dans le lit, vêtue de sa seule chemise de fine toile de lin, -avec son beau visage, son teint délicat, sa peau blanche comme fleur d’aubépine- il porta la main sur elle, tout prêt à lui caresser les seins, le corps, à embrasser sa bouche, mais elle se défendit à coups d’ongles.
–À quoi pensez-vous, maudit rustre !
-C’était pour plaisanter, madame le pèlerine : le pèlerin lui aussi est couché, mais pas ici.
- Garsent, Aibeline, débarrassez-moi de ce malotru ! » dit-elle avec colère.
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NOTES: |
Page 706-07, v. 9617-28. |
SOURCE: |
Anonyme, Girart de Roussillon. Paris: Livre de poche, Lettres gothiques, 1993.Édition de W.M. Hackett (1953-55)
Traduction de Micheline de Combarieu du Grès et Gérard Guiran. |
CHERCHEUR/E: |
Jeay M. |
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