Satorbase


TOPOS: TIERS_SAUVER_FEMME_DE_VIOLENCES
OCCURRENCE: 104564 accreditee
CONTEXTE: Iphile voit qu'on essaie d'enlever Cinthie une seconde fois.
COTEXTE ET CITATION: Iphile voïant cette action, se saisit de l'épée de celui qu'il venoit de tuer, et courant precipitamment dans le lieu où il remarquoit que Cinthie avoit besoin de son secours : Arreste, barbare, s'écria-t'il, arreste, et respecte en cette personne l'ouvrage des Dieux le plus accompli. Comme il acheva ces mots, son cheval qui avoit reçû une trés-grande blessure au combat precedent, s'abbatit sous lui si inopinément, que tout ce qu'il pût faire, ce fut de se dégager des étriers. Quand il se vit à pied, et sans autres armes qu'une épée contre un homme admirablement bien monté, et qui avoit dequoi se défendre de ses coups, il crût qu'il verroit enlever sa maîtresse à ses yeux sans pouvoir l'empêcher ; et cette pensée, le rendant à demi furieux il se mit entre Cinthie et son ravisseur, et la regardant avec beaucoup d'amour : Je ne serai peut-être pas assez heureux pour vous sauver, Madame, lui dit-il ; mais j'aurai du moins la gloire de mourir pour vous. En disant ces paroles, il se saisit des rênes de la bride du cheval de cet homme ; il lui donna une forte secousse pour l'obliger à se cabrer, et dans le même moment il coupa les rênes de la bride qu'il tenoit, à quatre doigts du mors ; de sorte que cet animal qui étoit fougueux et qui n'était plus retenu par aucune chose, prit la fuite, et emporta son maître avec tant de promptitude, qu'Iphile le perdit de vûe dans un instant.
NOTES: [(Page) 242-3]
Slatkine p. 1,468
SOURCE: Villedieu (Mme de), Desjardins, Alcidamie. Compagnie des Libraires: Paris, 1720-1.
CHERCHEUR/E: Kuizenga D.