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AMOUR_VENAL_PAYER_CHER
PHRASE:Une dame vénale ou prostituée met ses faveurs à très haut prix.
OCCURRENCE: 103500 provisoire
CONTEXTE:
COTEXTE ET CITATION: Elle allait être maîtresse de son coeur et de sa fortune, et, pour gage de ses bienfaits, il était prêt à lui donner un carrosse, un hôtel meublé, une femme de chambre, trois laquais et un cuisinier.
NOTES: [( Page & Partie) ?] manquent la page et le résumé
SOURCE: Prévost (abbé), Histoire du Chevalier des Grieux et de Manon Lescaut. Garnier/Deloffre-Picard: Paris, 1990.
CHERCHEUR/E: Marsal H., Vergnes S., Weil M.
OCCURRENCE: 103502 provisoire
CONTEXTE:
COTEXTE ET CITATION: C'étaient des étoffes précieuses et quantité de bijoux à l'usage des femmes. Il s'était attaché à découvrir de quel air ils seraient reçus de Théophe.
NOTES: [(Page) 121 GF] En fait, Théophe n'est ni vénale ni prostituée. [Est-ce donc toujours le même topos ? -EG]
SOURCE: Prévost (abbé), Histoire d'une grecque moderne. Desbordes/Didot: Amsterdam / Paris, 1740.dition ajoutée par SatorBase.)
CHERCHEUR/E: Marsal H., Vergnes S., Weil M.
OCCURRENCE: 305941 accreditee
CONTEXTE: Raison met en garde l'Amant contre la vénalité de certaines femmes.
COTEXTE ET CITATION: Mais ja certes n'iert fame bonne
Qui pour don prendre s'abandonne.
Nus hons ne se devroit ja prendre
A fame qui sa chair veult vendre :
Pense il que fame ait son cors chier
Qui tout vif le veult escorchier.
Bien est chaitis et defoulez
Hons qui si vilment est boulez,
Qui cuide que tel fame l'aime
Pour ce que son ami le claime
Et qu'el li rit et li fait feste ;
Certainement nulle tel beste
Ne doit estre amie clamee,
Puis qu'el n'est digne d'estre amee.
L'en ne doit riens prisier moillier
Qui home bee a despoillier.

Mais il est certain qu'on ne trouvera jamais de femme honnête qui se livrerait dans l'unique but de recevoir un cadeau. Aucun homme ne devrait s'éprendre d'une femme qui veut vendre sa chair : croit-il qu'une femme ait de l'affection pour sa personne quand elle veut l'écorcher tout vif ? Il est bien à plaindre et en bien triste posture, l'homme qui de voit trompé si ignominieusement, en croyant qu'elle l'appelle son ami, qu'elle lui rit et lui fait fête ; à coup sûr, une bête de cette espèce ne doit pas être appelée du nom d'amie, puisqu'elle ne mérite pas d'être aimée. On ne doit avoir aucune estime pour une femme qui n'aspire qu'à dépouiller l'homme.
NOTES: P. 296-297, v. 4559-4574.
SOURCE: Guillaume de Lorris et Jean de Meun, Roman de la rose. Paris: Lettres Gothiques, 1992.
CHERCHEUR/E: Jeay M.
OCCURRENCE: 305947 accreditee
CONTEXTE: Dans ses conseils à l'Amant afin de lui expliquer comment garder l'amour d'une femme parsème de clichés misogynes empruntés à Juvénal, ses arguments inspirés du livre II de l'"Art d'aimer" d'Ovide.
COTEXTE ET CITATION: Car onques amours mancheande
Ne fu par fame controuvée
Fors par ribaudie prouvée ;
N'il n'i a point d'amour, sanz faille,
En fame qui pour don se baille :
Tel amour fainte, mal feu l'arde !
La ne doit on pas mettre garde.
Si sont eles voir presque toutes
Couvoiteuses de prendre et gloutez
De ravir et de devourer,
Si qu'il n'i peut riens demourer
A ceuls qui plus pour leur se claiment
Et qui plus loialment les aiment.
[…] Mais une granz bourse pesanz
Toute farcie de besanz,
S'el la veoit saillir en place
Tost i corroit a plaine brace
Qu'eles sont mais si aoursées
Qu'els ne queurent fors as boursées.

En effet l'amour vénal n'a été inventé par la femme que par un véritable esprit de débauche ; et incontestablement il n'y a pas d'amour chez une femme qui se donne en échange de cadeaux : un amour simulé de cette espèce, que le feu de l'enfer le brûle ! À cela il ne faut pas accorder la moindre attention. Et pourtant, à la vérité, elles sont presque toutes avides de prendre et gourmandes de ravir et de dévorer, de telle sorte qu'il ne peut rien subsister à ceux qui se disent leur appartenir le plus et qui les aiment le plus loyalement. […] En revanche, une grosse bourse toute farcie de besants, si elle la voyait surgir tout à coup, elle s'élancerait vers elle à bras ouverts, car désormais les femmes ne mettent tant d'ardeur qu'à courir vers les bourses remplies.
NOTES: P. 498-499, v. 8278-8290.
SOURCE: Guillaume de Lorris et Jean de Meun, Roman de la rose. Paris: Lettres Gothiques, 1992.
CHERCHEUR/E: Jeay M.