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COMMETTRE_TRAHISON
PHRASE:Un personnage commet une trahison.
OCCURRENCE: 306010 accreditee
CONTEXTE: À cause de la passion amoureuse qu'Achille éprouve pour Polyxène, la fille de Priam et d'Hécube, Achille est prêt à trahir les siens.
COTEXTE ET CITATION: Qui tres bien est d’amour espris,
Pou a en soi sens ne raison.
Ainsi par iceste achoison
Guerpi armes dans Achillés.
Blasmez en fu lonc temps après.
La seue gent e sa mesniee
En iert doulereuse e iriee :
De duel les veïst on plorer,
Qu’il n’osoient armes porter.
Hontous en erent e destroit,
Mes a lor seingnour n’en chaloit.
Celui qui brûle vraiment du feu d’amour, il n’a plus guère en lui sens ni raison. Ainsi Achille, pour ce motif, renonça à se battre. Il en fut longtemps blâmé par la suite. Ses hommes, ses proches en éprouvaient peine et colère. On les voyait pleurer de douleur, car ils n’osaient prendre leurs armes. Ils en étaient honteux et accablés, mais leur seigneur restait indifférent.
NOTES: P. 458, v. 18457-68.
SOURCE: BENOÎT DE SAINTE-MAURE, Le Roman de Troie. Paris: Lettres Gothiques, 1998.
CHERCHEUR/E: Jeay M.
OCCURRENCE: 305959 accreditee
CONTEXTE: Boson, un jeune parent de Girart assassine Thierry, allié de Charles. Ce dernier en rend Girart responsable et l’accuse de trahison.
COTEXTE ET CITATION: Ere sabunt Frenceis e Borgenun
Girart fait de Teuri la traiciun,
E la quez a Foucher e a Boson
Eu [l’en] rent tant con pois lo gaardun. »

Maintenant Français et Bourguignons savent que Girart est coupable de la mort par trahison de Thierry, qu’il en a chargé Boson et Fouchier, et moi je m’occupe de lui payer son juste salaire.
NOTES: Page 484-85, v. 6217-20.
SOURCE: Anonyme, Girart de Roussillon. Paris: Livre de poche, Lettres gothiques, 1993.Édition de W.M. Hackett (1953-55) Traduction de Micheline de Combarieu du Grès et Gérard Guiran.
CHERCHEUR/E: Jeay M.
OCCURRENCE: 305968 accreditee
CONTEXTE: Allusion, au tout début du roman, à l'épisode du cheval de Troie qui provoqua la chute de la ville.
COTEXTE ET CITATION: Quant Menelax ot Troie assise,
onc n’en tourna tres qu’il l’ot prise,
gasta la terre et tout le regne
pour la venjance de sa femme.
La cité prist par traïson,
tot craventa, tours et donjon,
arst le paÿs, destruist les murs :
nuls n’i estoit dedenz seürs.

Quand Menélas eut mis le siège devant Troie, il n’en bougea plus avant de l’avoir prise, il dévasta pays et royaume entiers pour venger l’outrage infligé à travers sa femme. Il prit la cité par traîtrise et abattit tout, tours et donjon, il incendia le pays, détruisit les remparts : personne ne s’y trouvait en sécurité.
NOTES: P. 52, v. 1-8.
SOURCE: Anonyme, Roman d Énéas. Paris: Lettres Gothiques, 1997.
CHERCHEUR/E: Jeay M.
OCCURRENCE: 306012 accreditee
CONTEXTE: Sous prétexte de négocier la paix avec les Grecs, Énée se propose de trahir.
COTEXTE ET CITATION: Porparlee unt la traïson
Ensi cum nos la vos diron :
Que Eneas ait quitement
Sa rente e ce qu’a lui apent
E sun aveir sans perdre rien.
E se li asseürent bien
Que de l’avoir comunal pris,
Quant partiz sereit e devis,
Avreit tiel don e tiel partie
Que toz les jors mes de sa vie
Sereit d’avoir enmanantiz
Riches, comblez e repleniz.
Les délibérations dont on peut trouver ailleurs le détail, furent très longues. Puis ils ont ainsi conclu la trahison dans ces termes : Énée garderait la possession pleine et entière du territoire qui lui appartenait et de tous ses biens. Assurance lui est en outre donnée que, sur les richesses communes qui seront prises, et une fois que le partage sera fait, il recevra une somme, une part telle qu’il sera, pour le restant de ses jours, riche, puissant et comblé de biens.
NOTES: P. 594, v. 24915-26.
SOURCE: BENOÎT DE SAINTE-MAURE, Le Roman de Troie. Paris: Lettres Gothiques, 1998.
CHERCHEUR/E: Jeay M.
OCCURRENCE: 305958 accreditee
CONTEXTE: Trahison du portier du château de Roussillonn : sa femme, la chambrière de Berthe, l’épouse de Girart de Roussillon, lui dérobe les clef et les remet à son mari qui livre ainsi le château au roi qui veut s’en emparer.
COTEXTE ET CITATION: Laïnc ac un porter mal [e] enreu,
Faus crestian, felun plus d’un judeu,
E gardet l’une porte e[n] l’at en feu.
Autre vez l’ot traïde, el e li seu.
Tramet sovent message, sembla[n]t romeu,
Del rei la porte aver paraule e breu,
Per quei trast son seinor e perdet Deu.

Or il y avait dans Roussillon, un portier, homme endurci dans le mal, un mauvais chrétien plus traître qu’un juif : il était commis à la garde d’une des portes de la ville, et il l’avait déjà livrée, autrefois, avec la complicité des siens. A plusieurs reprises, il dépêcha au roi un messager, déguisé en pèlerin, promettant de lui ouvrir la porte et s’y engageant même par écrit. C’est ainsi que, trahissant son seigneur, il perdit sa part de paradis.
NOTES: Page 472-73, v. 6238-44.
SOURCE: Anonyme, Girart de Roussillon. Paris: Livre de poche, Lettres gothiques, 1993.Édition de W.M. Hackett (1953-55) Traduction de Micheline de Combarieu du Grès et Gérard Guiran.
CHERCHEUR/E: Jeay M.