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ANIMAL_RECONNAISSANT_AIDER_HOMME
PHRASE:Un animal, aidé antérieurement par un homme, lui manifeste sa reconnaissance en l'aidant à son tour.
OCCURRENCE: 101748 accreditee
CONTEXTE: Le héros aide une fourmi, qui lui donne des conseils, soigne sa soeur et leur donne une cabane.
La vie à la cour ayant fini dans le malheur pour lui comme pour sa soeur, Zulbar s'enfuit, et avec l'aide de la fourmi, pourra finir sa vie avec sa soeur, dans la tranquillité de l'obscurité éloignée des hommes tant recommandée par l'auteur Florian.
COTEXTE ET CITATION: Grâces te soient rendues, généreux étranger! Depuis une heure environ que je suis sous cette feuille, je n'avois pu dégager que ma tête. Sans ton charitable secours, j'aurois peut-être là fini ma vie." (p. 220) Le héros, Zulbar, lui raconte sa vie, et la fourmi conseille, "Tu ne savois donc pas, ami, qu'il n'est qu'un seul bien dans ce monde, l'obscurité..." (pp. 226-7) et "...je t'offre de bon coeur la chaumière que Dabchelim et moi nous avions construite [...]. Là, tu couleras doucement tes jours." (p. 230)
NOTES: [(Page) 220, 226-7, 230] Cette variante du topos repose sur le fait que la fourmi et les autres animaux qui vivent ensemble sont des hommestamorphosés, ce qui souligne la leçon des dangers de la compagnie des hommes.
SOURCE: Florian (Jean-Pierre Claris), Zulbar. Société des textes français: 1974.
CHERCHEUR/E: Godwin D.
OCCURRENCE: 102692 accreditee
CONTEXTE: A chaque nouveau combat, le lion aide Yvain et lui sauve la vie. Il devient un auxilliaire précieux dans la conquête de l'honneur et de l'amour que mène Yvain.
COTEXTE ET CITATION: Et li leons qui chë esgarde
De li aidier plus ne se tarde,
Que mestiers li est, che li semble.

Le lion observant ce spectacle, ne tarde plus à lui porter secours car il en a besoin, lui semble-t-il.
NOTES: [(Vers & Page) Pp. 328-329, vv. 4503-4505.
SOURCE: Chrétien de Troyes, Le Chevalier au lion. Livre de poche, Lettres gothiques: Paris, 1994.Edition et traduction de David Hult
OCCURRENCE: 102694 accreditee
CONTEXTE: Les opposants à Yvain et au lion deviennent de plus en plus mauvais. Ici, il s'agit de deuxmons. L'intervention du lion est de plus en plus indispensable.
COTEXTE ET CITATION: S'or ne sont li felon maté
Donques ne le seront il mais ;
Car au leon trive ne paiz
N'aront il tant que vis les sache.

Si maintenant les deux scélérats ne sont pas vaincus,eh bien, ils ne le seront jamais : car ils n'auront ni trêve, ni paix avec le lion aussi longtemps qu'il les saura en vie.
NOTES: [(Vers & Page) Pp. 398-399, vv. 5626-5629.
SOURCE: Chrétien de Troyes, Le Chevalier au lion. Livre de poche, Lettres gothiques: Paris, 1994.Edition et traduction de David Hult
OCCURRENCE: 102690 accreditee
CONTEXTE: C'est la première fois que le lion aide celui qui lui a sauvé la vie. II devient dès lors l'auxilliaire précieux d'Yvain. Il symbolise aussi le Bien.
COTEXTE ET CITATION: A chest coup li leons se creste ;
De son seignor aidier s'apreste,
Si saut par ire et par grant forche
Et ront et fent comme une escorche
Seur le gaiant le pel velue.

A ce coup , le lion se hérisse. Il s'apprête à aider son maître, et bondit plein de colère et de toute sa force, rompant et déchirant comme il le ferait d'une écorce la peau velue que portait le géant.
NOTES: [(Vers & Page) pp. 310-311, vv. 4213-4217.
SOURCE: Chrétien de Troyes, Le Chevalier au lion. Livre de poche, Lettres gothiques: Paris, 1994.Edition et traduction de David Hult
OCCURRENCE: 101270 accreditee
CONTEXTE: Bien qu'Yvain ait commandé à son lion de rester couché en arrière, celui-ci l'aide dans son combat contre le sénéchal qui a faussement accusé Lunette de trahison, et qui est aidé de ses deux frères.
COTEXTE ET CITATION: Tant que li seneschaus relieve
Qui de tout son pooir li grieve.
Et li autre avec li se painent
Tant qu'il le grievent et sourmainnent.
Et li leons qui chë esgarde
De li aidier plus ne se tarde,
Que mestiers li est, che li semble.
[...]
Et ses leons li fet aÿe
Tel qu'a la premiere envaÿe
A de si grant aïr feru
Le seneschal, qui a pié fu,
Qu'aussi comme che fussent pailles
Fet du hauberc voler les mailles ;
Et contreval si fort le sache
Que de l'espaulle li errache
Le tendron atout le costé.

... le sénéchal se relève et l'assaille de toutes ses forces. Et les autres font avec lui un si grant effort qu'ils le terrassent et le dominent. Le lion, observant ce spectacle, ne tarde plus à lui porter secours, car il en a besoin, lui semble-t-il. ... Quant au lion, il l'assiste de la manière suivante : à la première attaque il a frappé le sénéchal, qui était à pied, d'une ardeur si impétueuse qu'il a fait voler les mailles du haubert comme si c'étaient des brins de paille. Et il le tire si fort vers le sol qu'il lui arrache le cartilage de l'épaule et tout le flanc avec.
NOTES: [(Vers & Page) Pp. 328-329, vv. 4498-4505 et 4515-4523.
SOURCE: Chrétien de Troyes, Le Chevalier au lion. Livre de poche, Lettres gothiques: Paris, 1994.Edition et traduction de David Hult
CHERCHEUR/E:
OCCURRENCE: 101268 accreditee
CONTEXTE: Le lion, qui a été sauvé d'un serpent par Yvain, l'aide dans son combat contre le géant Harpin de la montagne.
COTEXTE ET CITATION: Del tranchant, non mie du plat,
Li fiert si bien qu'il li abat
De la joe une carbonee.
Et chil l'en ra une donnee
Si qu'il le fait trestout brunchier
Jusques seur le col du destrier.
A chest cop, li leons se creste,
De son seignor aidier s'apreste,
Si saut par ire et par grant forche
Et ront et fent comme une escorche
Seur le gaiant le pel velue.
Desous le pel li a tolue
Une grant pieche de le hanche.

Il le frappe avec une telle efficacité -du tranchant, non point du plat- qu'il lui enlève une carbonade de la joue. Et l'autre, à son tour, lui a donné un tel coup qu'il le fait complètement pencher en avant jusque sur l'encolure de son destrier. À ce coup, le lion se hérisse ; il s'appête à aider son maître, et bondit, plein de colère et de toute sa force, rompant et déchirant comme il le ferait d'une écorce, la peau velue que portait le géant. Sous la peau, il lui a arraché un gros morceau de la hanche.
NOTES: [(Vers & Page) Pp. 310-311, vv. 4207-4219.
SOURCE: Chrétien de Troyes, Le Chevalier au lion. Livre de poche, Lettres gothiques: Paris, 1994.Edition et traduction de David Hult
CHERCHEUR/E:
OCCURRENCE: 101272 accreditee
CONTEXTE: Le lion, qui a été enfermé dans un réduit pour qu'il n'intervienne pas dans le combat d'Yvain contre les deux fils du luiton, se souvient du bienfait d'Yvain. Il vole au secours de son bienfaiteur. Il se délivre en grattant la terre sous la porte du réduit et tue les deux terribles adversaires.
COTEXTE ET CITATION: Molt s'esvertue et molt s'efforche
De donner grans cops et pesans.
Ne faillent pas a lors presens,
Qu'il lor rent lor bontés a double.
Or a son cuer dolant et trouble
Li leons qui est en sa canbre,
Que de la grant bonté li menbre
Que cil li fist par sa franchise ;
Quë il avroit de son serviche
Et de s'aïe grant mestier.
Ja li rendroit a grant sestier
Et a grant muy ceste bonté.

Il décuple sa vigueur et s'efforce de donner de grands coups accablants. Ce ne sont pas les cadeaux qui leur manquent, car il leur rend leurs bontés en les redoublant. Mais le lion a le coeur triste et agité, lui qui se trouve dans sa chambre car il se souvient de la grande bonté que lui fit par générosité son maître ; et ce dernier aurait grand besoin de son service et de son secours. Le lion lui rendrait bien vite son bienfait, à grands setiers et à grands muids.
NOTES: [(Vers & Page) Pp. 394-397, vv. 5586-5596.
SOURCE: Chrétien de Troyes, Le Chevalier au lion. Livre de poche, Lettres gothiques: Paris, 1994.Edition et traduction de David Hult
CHERCHEUR/E:
OCCURRENCE: 101266 accreditee
CONTEXTE: Le lion, qui a été délivré d'un serpent par Yvain, met à son service ses talents de dépisteur et l'aide à trouver à manger. Il tue pour lui un chevreuil et le ramène à son bienfaiteur.
COTEXTE ET CITATION: Et li lÿons maintenant mist
le nes au vant qu'il ot santi;
ne ne li ot de rien manti,
qu'il n'ot pas une archiee alee
quant il vit en une valee
tot seul pasturer un chevrel.
Celui penra il ja son vuel,
si fist il au premier asaut,
et si an but le sanc tot chaut.
Qant ocis l'ot, si le gita
sor son dos, et si l'en porta
tant que devant son seignor vint,
et puis an grant chierté le tint
por la grant amor qu'an lui ot."
Traduction moderne:
"Le lion remis le nez au vent et il ne s'était pas trompé car à moins d'une archée de là il vit pâturer un chevreuil tout seul dans un vallon. Il le prit au premier assaut et il en but le sang tout chaud. Quand il l'eût occis, il le gîta sur son dos, l'emporta devant son seigneur qui l'en chérit davantage pour l'affection qu'il lui montrait."
NOTES: Jean-Pierre Foucher, Romans de la Table Ronde. Paris, Gallimard, 1970, pp. 302-303.)
SOURCE: Chrétien de Troyes, Le Chevalier au lion. Livre de poche, Lettres gothiques: Paris, 1994.Edition et traduction de David Hult