PHRASE: | Une blessure reçue à la cuisse ou à la hanche évoque la blessure amoureuse et sexuelle. |
OCCURRENCE: |
200051 accreditee
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CONTEXTE: |
La mère de Perceval lui explique pourquoi elle l'a tenu à l'écart de la chevalerie. Outre que ses deux frères sont morts dans des combats, son père est resté infirme de sa blessure à la cuisse. La stérilité de la terre qui est une conséquence de la blessure en explicite la connotation sexuelle, reliée à la fécondité. |
COTEXTE ET CITATION: |
<citation>Vostres peres, si nou savez, Fu par mi les anches navrez Si que il mehaigna do cors. Ses granz avoirs, ses grands tressors, Que il avoit come prodom, Ala toz a perdetiom.citation>
Votre père, vous ne le savez pas, fut blessé entre les hanches, son corps en resta infirme. Ses larges terres, ses grands trésors, qu'il devait à sa valeur, tout partit en ruine. |
NOTES: |
Vv. 407-412 |
SOURCE: |
Anonyme, Orson de Beauvais. . |
CHERCHEUR/E: |
Jeay M. |
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OCCURRENCE: |
200110 accreditee
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CONTEXTE: |
Un seul des quatre chevaliers qui aiment tous la même femme survit à un tournoi, mais il est blessé à la cuisse et au corps. La blessure à la cuisse représente son impuissance à aimer physiquement. |
COTEXTE ET CITATION: |
<citation>[...]par mi la quisse e enz el cors si que la lance parut fors.citation> [...] Mes jo ki sui eschapez vis, tuz esguarez e tuz chaitis, ceo qu'el siecle puis plus amer vei sovent venir e aler parler od mei matin et seir, si n'en puis nule joie aveir ne de baisier ne d'acoler ne d'altre bien fors de parler. Tels cent mals me faites sufrir, mielz me valdreit la mort tenir.
[...] à la cuisse et au corps: la lance le transperce. [...] Mais moi j'ai survécu et me voici pourtant éperdu et malheureux car je vois aller et venir celle que j'aime plus que tout au monde, je lui parle matin et soir, mais je ne peux pas avoir la joie de l'embrasser et de la prendre dans mes bras, le seul plaisir qui me reste est celui de sa conversation. Vous me faites tellement souffrir que je préférerais mourir. |
NOTES: |
Chaitivel, vv. 123-124 et vv. 215-224. |
SOURCE: |
Le Livre de Poche/Harf-Lancner: Paris, 1990.Lais de Marie de France, Paris, le Livre de Poche, 1990. Traduits et présentés par Laurence Harf-Lancner, qui reprend l'édition de Karl |
CHERCHEUR/E: |
Jeay M. |
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OCCURRENCE: |
200049 accreditee
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CONTEXTE: |
Le sang laissé sur les draps du lit d'Yseut par la blessure que Tristan à reçue à la chasse servira de preuve au roi Marc de la relation qu'entretiennent sa femme et son neveu. |
COTEXTE ET CITATION: |
Le jor devant, Tristran, el bois, En la janbe nafrez estoit D'un grant sengler, molt se doloit. Deslïez ert, par son pechié. [...] Le piez a joinz, esme, si saut, Le lit le roi chaï de haut. Sa plaie escrive, forment saine ; Le sanc qui'en ist les dras ensaigne. <citation>La plaie saigne ; ne la sent, Quar trop a son delit entent.citation>
La veille, Tristan, dans la forêt, avait été blessé à la jambe par un grand sanglier, il souffrait énormément. La plaie avait beaucoup saigné. Par malheur, elle n'était pas bandée. [...] Il joint les pieds, estime la distance et saute. Il retombe sur le lit du roi. Sa plaie s'ouvre et saigne abondamment. Le sang qui en jaillit rougit les draps. La plaie saigne mais il ne la sent pas car il est tout à la joie de son amour. |
NOTES: |
P. 56, vv. 716-734. On peut tracer un lien intertextuel avec l'épisode à caractère sexuel des gouttes de sang sur la neige du Conte du Graal de Chrétien de Troyes (vv. 4120-4140), gouttes venues de la blessure infligée à l'oie sauvage par le faucon et dont la couleur sur le blanc de la neige rappelle à Perceval le visage de Blanchefleur. |
SOURCE: |
Livre de Poche, Lettres gothiques: Paris, 1989.Édition D. Lacroix et Ph. Walter |
CHERCHEUR/E: |
Jeay M. |
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