PHRASE: | La jouissance sexuelle des amants leur apporte un problème |
OCCURRENCE: |
305444 accreditee
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CONTEXTE: |
Voici la malédiction que fait semblant d’infliger au comte de Nevers la sorcière qui se fait passer pour la Parque Atropos. |
COTEXTE ET CITATION: |
Si li destinai par grant ire
Que, quant il feme espouseroit
Et ensemble avoec li giroit,
Si tost com son bon aroit fait,
Ja puis n’aroit joie ne hait,
Car en cel an a duel morroit.
Riens de cest mont ne l’en garroit.
A morir finement l’estuet.
Je lui ai prédit un destin tel que, quand il aurait épousé une femme et qu’il partagerait sa couche, sitôt qu’il aurait assouvi son désir sexuel, il n’éprouverait plus ni joie, ni plaisir car il mourrait de douleur dans l’année même. Rien en ce monde ne pourrait l’en préserver. Il lui faudra mourir sans rémission. |
NOTES: |
P. 110, v. 2222-2229 ; trad. p. 44.
Cette occurrence est un intéressant exemple d’inversion de topos. Ici la relation sexuelle ne guérit pas mais apporte la mort. |
SOURCE: |
Anonyme, Amadas et Ydoine. Champion, éd. John R. Reinhard: Paris, 1974.Les traductions sont celles de Jean-Claude Aubailly, Paris, Champion, 1986. |
CHERCHEUR/E: |
Jeay M. |
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OCCURRENCE: |
305627 accreditee
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CONTEXTE: |
Létise, amoureuse d’Anséis, entre subrepticement dans son lit et se fait faire l’amour incognito. Le père de Létise se vengera de la défloration de sa fille. |
COTEXTE ET CITATION: |
Chele se taist et li rois l’a baisie.
Ke vous diroie? Faite fu la folie,
Mais cierement fu puis le roi merie.
Pour chel deduit u tante hanste croisie,
Mains escus frais, mainte broigne perchie;
Mains gentis hon en perdi puis la vie
Et mainte dame en fu puis avevie;
Elle se tait et le roi l'a embrassée sur la bouche. Que vous dirais-je? La folie fut faite. Mais ensuite, le roi l'a payé chèrement. Pour ce plaisir, il y eut tant de fers croisés, beaucoup d'écus fracassés, beaucoup de brognes percées, beaucoup de nobles hommes en ont perdu la vie et beaucoup de dames en sont devenues veuves (ma trad.)
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NOTES: |
P. 31, vers 715-720. |
SOURCE: |
Anonyme, Anseis de Carthage. Tübingen: Gedruckt für den Litterarischen verein in Stuttgart, 1892.Édition de Johan Alton |
CHERCHEUR/E: |
Denis, Françoise |
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OCCURRENCE: |
305628 accreditee
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CONTEXTE: |
Fénice, que tout le monde croit morte, vit avec Cligès dans leur retraite cachée. Ils s’endorment dans le verger après avoir fait l’amour. Un chasseur les surprend et va aller raconter ce qu’il a vu au mari de Fénice. |
COTEXTE ET CITATION: |
Soz l’ente voit dormir a masse
Fenice et Cligés nu à nu.
«Dex! fait il, que m’est avenu?
Quel merveille est ce que je voi?
N’est ce Cligés? Oïl, par foi!
N’est ce l’empereriz ensemble?»
Sous l’ente, il voit dormir ensemble Fénice et Cliès, nue à nu. «Mon Dieu, fait-il, que m’est-il arrivé? Quelle est la merveille que je vois? N’est-ce pas Cligès? Oui, pour sûr. N’est-ce pas l’impératrice avec lui?»
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NOTES: |
P. 430, vers 6368-6373. |
SOURCE: |
Chrétien de Troyes, Cligès. Paris: Livre de poche, Lettres gothiques, 1994.Édition et traduction de Charles Méla, Olivier Collet et Marie-Claire Gérard-Zai |
CHERCHEUR/E: |
Denis, Françoise |
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OCCURRENCE: |
305629 accreditee
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CONTEXTE: |
Lancelot fait l’amour à la reine, mais s’étant blessé aux doigts en écartant les barreaux de la fenêtre, il laisse des traces de sang sur les draps qui feront accuser la reine d’adultère avec Keu. |
COTEXTE ET CITATION: |
«Kex li seneschax malgré suen,
«S’a de vos eü tot son buen,
«Et il sera molt bien prové.»
-«Comant?» fet ele. –«J’ai trové
«Sanc an voz dras qui le tesmoingne,
«Par ce le sai, par ce le pruis,
«Que an voz dras et es suens truis
«Le sanc qui cheï de ses plaies,»
«Le sénéchal Keu vous prêta attention [malgré la surveillance] et il a eu de vous tout son désir, mais il y a une pièce à conviction.» –«Laquelle», fait-elle? –«En témoigne le sang que je vois sur vos draps, puisqu’il me faut enfin le dire. Ainsi je le sais et le prouve, en voyant sur vos draps et sur les siens le sang qui coula de ses plaies.»
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NOTES: |
P. 364, vers 4765-4773. |
SOURCE: |
CHRÉTIEN DE TROYES, Le chevalier de la charrette. Paris: Livre de Poche. Lettres gothiques, 1992.Édition et traduction Charles Méla |
CHERCHEUR/E: |
Denis, Françoise |
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OCCURRENCE: |
305630 accreditee
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CONTEXTE: |
L’émir, qui est amoureux de Blanchefleur, la surprend au lit dans les bras de Floire. Il veut les condamner à mort. |
COTEXTE ET CITATION: |
En son puing tint sa nue espee,
En la cambre entre a recelee.
Il a fait la fenestre ovrir
Que li solaus puist ens venir.
Li enfant doucement dormoient,
Estroit acolé se tenoient;
Bouce a bouce ert cascuns dormans.
[L’émir brandit] une épée dégainée, entre dans la chambre en tapinois. Il fait ouvrir la fenêtre pour que pénètre la lumière du soleil. Les jeunes gens étaient plongés dans un doux sommeil, étroitement serrés l’un contre l’autre: ils s’étaient endormis bouche contre bouche.
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NOTES: |
P. 136, vers 2635-2641. |
SOURCE: |
Anonyme, Floire et Blanchefleur. Paris: H.Champion, Classiques Moyen Age, 2003.auteur: Robert d\'Orbigny |
CHERCHEUR/E: |
Denis, Françoise |
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OCCURRENCE: |
305631 accreditee
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CONTEXTE: |
Floriant, une fois marié, ne pense plus qu’à rester près de Florete. Mais un jour, il entend une femme l’accuser d’avoir perdu son prix et sa chevalerie. Il partira avec Florete pour prouver le contraire. |
COTEXTE ET CITATION: |
[…]car du tout avoit mis en oubly l’estat de chevalerie et aymoit mieulx soy
esbatre de cousté la bele Flourette, si demena bien l’espace de trois ans celle vie.
[…] «Je voy la mon seigneur le roy qui est ung des meilleurs chevaliers du monde et le plus a priser mais il est si surprins de la royne qu’elle lui fait oublier tout son los et sa chevalerie car elle est en lui perie et morte et n’a plus en lui bonté ni prouesse fors d’estre tousjours auprés de ma dame».
Car il avait oublié son état de chevalier et préférait s’ébattre aux côtés de la belle Florette. Cette douce vie dura bien trois ans.
[…]«Je vois là mon seigneur le roi, qui est un des meilleurs chevaliers du monde et le plus à louer, mais il est si amouraché de la reine qu’elle lui fait oublier tout son prix et sa chevalerie, qui est en lui morte et périe. Il ne pense plus ni à grandeur ni à prouesse si ce n’est d’être toujours auprès de sa dame».
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NOTES: |
v°100 |
SOURCE: |
Anonyme, Roman de Floriant et Florete ou Le Chevalier qui la nef maine. Ottawa: Université d, 1983.Claude M. Levy éditeur |
CHERCHEUR/E: |
Denis, Françoise |
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OCCURRENCE: |
305633 accreditee
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CONTEXTE: |
L'amie de Milon devient enceinte. Pour ne rien révéler, elle se séparera de son enfant pendant que Milon restera au loin et sera obligée de se marier à la personne choisie par son père. |
COTEXTE ET CITATION: |
Quant aparçut qu’ele est enceinte,
Milun manda, si fist sa pleinte.
Dist li cument est avenu,
s’onur e sun bien a perdu,
quant de tel fet s’est entremise;
de li iert faite granz justise;
a glaive sera turmenteee
u vendue en altre cuntree.
Ceo fu custume as anciëns
e s’i teneient en cel tens.
Quand elle s'en aperçoit, elle appelle Milon et se lamente. Elle lui dit ce qui est arrivé: une telle situation la prive de son honneur et de son repos. Elle sera cruellement châtiée, suppliciée par l'épée ou vendue comme esclave dans un pays étranger. C'est en effet la coutume ancienne qu'on observait alors.
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NOTES: |
P. 222, vers 55-64. |
SOURCE: |
Marie de France, Milon. Lettres Gothiques: Paris, 1990.Texte édité par Karl Warnke. Traduction par Laurence Harf-Lancner, Lettres gothiques, 1990. |
CHERCHEUR/E: |
Denis, Françoise |
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