PHRASE: | Par son mariage, un héros accède à la souveraineté sur un territoire. |
OCCURRENCE: |
305977 accreditee
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CONTEXTE: |
Énéas vient d'aborder en Lombardie dont le roi, Latinus, lui accorde sa fille et la souveraineté sur ses terres selon l'ordre des Dieux. Le topos est récurrent dans la suite du texte car il scande le récit de la guerre qui opposera Énéas au prétendant déchu, Turnus. |
COTEXTE ET CITATION: |
Moult par sui viex, si n’ay nul hoir
ne mais que sole une meschine,
une fille qu’a non Lavine ;
je l’ay proumisse estre mon gré
et encontre ma volenté
a .i. prince de cest paÿs,
il a non Turnuz li marchiz.
Ma mouillier veult qu’il ait mon regne
et ma fille Lavine a femme,
mais sortiz est et destiné,
et tuit li dieu ont esgardé
qu’.i. estranges hom l’avra
de cui roial lignie istra.
Je suis très âgé et sans héritier, si ce n’est une fille unique, appelée Lavine ; je l’ai promise contre mon gré et contre ma volonté à un prince de ce pays, il s’appelle Turnus, le marquis. Mon épouse veut qu’il reçoive mon royaume et ma fille Lavine pour femme, mais le sort, le destin et tous les dieux ont décidé que les obtiendra un étranger, souche d’une lignée de rois. |
NOTES: |
P. 232, v. 3311-23. |
SOURCE: |
Anonyme, Roman d Énéas. Paris: Lettres Gothiques, 1997. |
CHERCHEUR/E: |
Jeay M. |
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OCCURRENCE: |
200177 accreditee
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CONTEXTE: |
Le roi de France récompense ceux qui ont aidé Jehan et Blonde. |
COTEXTE ET CITATION: |
Frere le conte o lui s’en vont, Car de sa menie esté ont Tant comme il furent escuier, Aussi furent il chevalier, Tant que bien leur guerredona : Femmes et tere leur donna, Dont il furent riche et manant.
Les nouveaux chevaliers, frères du comte, suivirent le roi, car ils avaient appartenu à sa maison du temps où ils étaient écuyers et y restaient maintenant en tant que chevaliers. Le roi les en récompensa largement en leur donnant femmes et terres, ce qui en fit de riches seigneurs. (196) |
NOTES: |
P. 181, vv. 6079-6085 |
SOURCE: |
Philippe de Rémi, Jehan et Blonde. Champion: Paris, 1984.Edition Sylvie Lécuyer |
CHERCHEUR/E: |
Jeay M. |
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OCCURRENCE: |
200176 accreditee
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CONTEXTE: |
Par ses exploits, Ille a conduit les Romains à la victoire contre l’empereur de Constantinople. L’empereur de Rome ne voit pas de meilleur garant de la sécurité de son territoire. |
COTEXTE ET CITATION: |
Por çou qu’il a si esploitié li vaurai doner le moitié de canques j’ai a mon vivant, c’aprés n’en voist nus estrivant. Ma fille avra a son deport et tolt l’empire aprés ma mort.
Pour le récompenser de ce qu’il a fait, je veux lui donner la moitié de mes biens, de mon vivant même, afin que nul ne lui en conteste ensuite la possession. Il aura ma fille pour rendre sa vie plus douce, et tout l’empire après ma mort. (66) |
NOTES: |
P. 133, vv. 3501-3504b Voir p. 207 et 220.
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SOURCE: |
Gautier d"Arras, Ille et Galeron. Paris: H.Champion, 1988.Edition Yves Lefèvre.
Traduction Delclos et Quereuil, Paris, Champion, 1993 |
CHERCHEUR/E: |
Jeay M. |
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OCCURRENCE: |
200175 accreditee
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CONTEXTE: |
Après la victoire du Bel Inconnu sur le chevalier gardien du château, on lui offre le royaume et la châtelaine en mariage.
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COTEXTE ET CITATION: |
Sire, font il, molt as conquis Et tere et hommes et païs ; Tot soumes tien, sans decevoir ; Nus roiaumes ne puet valoir Ço que tu as hui conquesté. Molt t’a Nostres Sires amé. Mort as le millor chevalier Qui onques montast en destrier ; Dont nos avés mis en la joie. Sire, metons nos a la voie : Vien ton roiame recevoir Et le millor dame veoir C’onques fust, que tu ameras. Et, se Diu plaist, encor l’avras
Seigneur, dirent-ils, c’est un domaine, des hommes, un pays tout entier que tu viens de conquérir : nous t’appartenons tous loyalement ; aucun royaume ne peut égaler ce que tu as aujourd’hui conquis. Notre Seigneur vient de te donner une preuve de son amour, car tu viens de tuer le meilleur chevalier qui jamais montât à cheval ; tu nous as comblés de bonheur. Seigneurs, mettons-nous en route, viens recevoir ton royaume et voir la plus belle dame du monde ! Tu vas l’aimer et tu pourras même l’épouser, s’il plaît à Dieu.” (50) |
NOTES: |
P. 67-68, vv. 2195-2208 Voir pages 104 et 125. |
SOURCE: |
Renaud de Beaujeu, Le Bel Inconnu. Champion: Paris, 1983.Edition G. Perrie Williams ; traduction par Michelle Perret et Isabelle Weill, Paris, Champion, 1991. |
CHERCHEUR/E: |
Jeay M. |
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OCCURRENCE: |
200179 accreditee
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CONTEXTE: |
Le seigneur du château de la Pire Aventure offre à Yvain sa fille et sa terre si ce dernier est vainqueur des démons qui lèvent un lourd tribut annuel. Offre qu’Yvain refusera puisqu’il est marié (vv. 5475-5480 ; 5695-5766). |
COTEXTE ET CITATION: |
S'encontr'els vous poés deffendre Et aus andous vaintre et occire, Ma fille a seignour vous desire Et de chest castel vous atent L’onnours et quanqu’il y apent.
Si vous arrivez à vous défendre contre eux, et à les vaincre et les tuer, tous les deux, ma fille vous souhaite pour mari, et le fief auquel ce château est rattaché, ainsi que tout ce qui en dépend, sont pour vous. (389) |
NOTES: |
P. 388, vv. 5472-5474 |
SOURCE: |
Chrétien de Troyes, Le Chevalier au lion. Livre de poche, Lettres gothiques: Paris, 1994.Edition et traduction de David Hult |
CHERCHEUR/E: |
Jeay M. |
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OCCURRENCE: |
200178 accreditee
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CONTEXTE: |
Le duc de Bourgogne accorde la main de sa fille Ydoine à Amadas et décide de finir ses jours au couvent et donc de lui céder aussi ses terres.
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COTEXTE ET CITATION: |
Ma fille bien douner vous doi, Car deservi l’avés vers moi Et envers li, dont par droiture Vous doit sour toute creature Amer tout jors et estre amie, Que par vous vint de mort en vie : Si avés li et moi conquis. Pour çou la vous doins, biaus amis, Et tant grant part de ma contree Dont vous porrés mult grant posnee Moustrer a vos plus fiers voisins. [...] Toute Bourgongne vous lairai. A vous et a ma fille soit Toute acline, com estre doit. Il est bien juste que je vous donne ma fille car vous l’avez bien mérité de ma part comme de la sienne et c’est la raison pour laquelle, par justice, elle doit vous en aimer plus que tout et être à jamais votre amie, car, grâce à vous, elle revint de la mort à la vie : ainsi l’avez-vous conquise et moi aussi par la même occasion. Pour ce grand service, bel ami, je vous la donne, ainsi qu’une grande partie de ma terre, don qui vous permettra de faire preuve d’une grande arrogance à l’égard de vos voisins. [...] Je vous laisserai toute la Bourgogne. Qu’elle vous soit soumise à vous et à ma fille ainsi que cela doit être. (110) |
NOTES: |
P. 278, vv. 7751-7772 |
SOURCE: |
Anonyme, Amadas et Ydoine. Champion, éd. John R. Reinhard: Paris, 1974.Les traductions sont celles de Jean-Claude Aubailly, Paris, Champion, 1986. |
CHERCHEUR/E: |
Jeay M. |
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OCCURRENCE: |
200174 accreditee
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CONTEXTE: |
Guinglain qui vient de délivrer la fille du roi Gringras de son enchantement a mérité de l’épouser et de devenir roi, ce qui sera confirmé par ses barons (108) puis par Arthur lui-même (189). Tout le reste du roman découlera de cela car il sera partagé entre ce mariage de raison et son amour pour la fée de l’Ile d’Or, la Pucelle aux Blanches Mains.
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COTEXTE ET CITATION: |
Mais prier vos vel par francisse, Quant vos m’avés del tot conquisse, Que vos a feme me prendés ; Rices roi serés coronnés. Tos sevent ja par la contree Que de peril m’avez jetee. P. 104, vv. 3395-3400
Mais je veux vous prier par reconnaissance, puisque vous m’avez délivrée, de me prendre pour femme. Vous serez un puissant roi portant couronne. Déjà, dans le pays, tous savent que vous m’avez sauvée. (65) |
NOTES: |
P. 104, vv. 3395-3400 Voir pages 67 et 125
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SOURCE: |
Renaud de Beaujeu, Le Bel Inconnu. Champion: Paris, 1983.Edition G. Perrie Williams ; traduction par Michelle Perret et Isabelle Weill, Paris, Champion, 1991. |
CHERCHEUR/E: |
Jeay M. |
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