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SUBSTITUER_PARTENAIRE_FEMME
PHRASE:Une femme se substitue à une autre auprès d'un partenaire sexuel, à l'insu de ce dernier
OCCURRENCE: 103570 accreditee
CONTEXTE: Une dame envoie sa servante dans le lit de son mari pour jouir d'un moment d'intimité avec son ami, un chevalier de retour de guerre et venu en visite. Se retournant dans son sommeil, le mari tête le sein de la personne qui dort auprès de lui et se rend compte qu'il ne s'agit pas de sa femme.
COTEXTE ET CITATION: Monseigneur, comme il avoit de coutume, une heure environ devant le jour, se réveilla, et vers sa chambrière se vira, cuidant estre sa femme, et <CITATION>au taster qu'il fist hurta sa main d'aventure à son tétin, qu'il sentit très dur et poignant ; et tantost cogneut que ce n'estoit point celuy de sa femme, car il n'estoit pas si bien troussé CITATION>.
NOTES: [(Page & Nouvelle) p. 250.
SOURCE: Anonyme, Cent nouvelles nouvelles (Les). Droz, éd. Sweetser: Genève, 1966.
CHERCHEUR/E: Jeay M.
OCCURRENCE: 103926 accreditee
CONTEXTE: Tristan vient d'arriver en Cornouailles avec Yseut qui doit épouser Marc. Il faut trouver une situation pour sauver la réputation de la reine pendant sa nuit de noces puisqu'elle a bu le philtre sur le bateau et est devenue l'amante de Tristan.
COTEXTE ET CITATION: Ils appellent Branguain pour parler en tête en tête. Pleurant à chaudes larmes, [Yseut la supplie] de lui porter [secours] pendant la nuit en prenant sa place [comme reine] auprès du roi, parce qu'elle sait que Branguain est [jeune fille], mais d'elle-même elle sait qu'elle n'est pas [vierge]. Ils réussissent à [la] convaincre, en usant de parolesduisantes, de prières et de [serments], si bien qu'elle [accède à] leurs prières.
NOTES: Page 337. Note p. 396, Branguain rappelle cela à Yseut lors d'une querelle qui les oppose.
Commentaire au sujet de la citation : j'ai choisi la traduction car il s'agit d'un passage très lacunaire, tiré du fragment de Carlisle.
SOURCE: Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521
CHERCHEUR/E: Jeay M.
OCCURRENCE: 103922 accreditee
CONTEXTE: Un chevalier tombe amoureux de la suivante de sa femme. Celle-ci tient à garder son honneur et sa loyauté à l'égard de sa maîtresse. Elle la prévient et celle-ci s'avise d'une ruse. Que la suivante accepte un rendez-vous dans son lit et la maîtresse le remplacera. Le jour entendu, un chevalier voisin vient rendre visite. Pour satisfaire son désir d'une compagnie galante, l'hôte lui promet qu'il couchera avec sa chambrière lorsqu'il en aura fini avec elle. Croyant avoir affaire avec celle-ci, le chevalier honore sa femme à plusieurs reprises. Il profite de ce qu'elle s'est endormie pour aller chercher le visiteur qui satisfait la dame encore mieux que son mari.
COTEXTE ET CITATION: La dicte [maistresse], advertie des nouvelles amours de monseigneur, sans en monstrer semblant, en est tres malcontente ; mais non pourtant elle s'advisa d'ung tour, ainçois que rien luy en dist, qui fut tel. Elle charge a sa damoiselle que a la premiere foiz que monseigneur viendra pour la prier d'amours, que, trestous refuz mis arriere, elle luy baille jour a lendemain se trouver devers elle dedans sa chambre et en son lict ""Et s'il accepte la journee, dit madame, je viendray tenir vostre place ; et du surplus laissez moy faire".
NOTES: [(Page & Nouvelle) p. 74.
SOURCE: Anonyme, Cent nouvelles nouvelles (Les). Droz, éd. Sweetser: Genève, 1966.
CHERCHEUR/E: Jeay M.
OCCURRENCE: 103920 accreditee
CONTEXTE: La servante d'une dame est complice de ses amours avec un chevalier du Hainaut. La dame, retenue un soir par son mari qui a des invités, envoie à deux reprises la servante auprès de l'ami pour le faire patienter. Elle s'acquite de sa tâche auprès du chevalier avec qui elle échange plus que des baisers. Puis, mandée de distraire le mari pendant que sa femme prétendant dire ses oeuvres, est allée dire ses heures, est allée rejoindre son ami et tarde à venir au lit, elle s'acquite de sa tâche de la même façon.
COTEXTE ET CITATION: Vous luy direz, dit il, qu'elle face tout a loisir, et qu'elle ne se haste de rien pour moy, car vous tiendrez son lieu". Lors de rechef la baise et accole, et ne la souffrit point partir tant qu'il eut besoigné deux foiz, qui gueres ne luy cousterent. [...] Mais vous devez savoir que tantdiz que madame achevoit ses heures avec son amy, monseigneur son mary, ne sçay de quoy il lui sourvint, prya Jehannette, qui luy faisoit compaignie, d'amours a bon escient. Et pour abreger, tant fist par promesses et par beau langage, qu'elle fut contente d'obeyr.
NOTES: [(Page & Nouvelle) pp. 271-272.
SOURCE: Anonyme, Cent nouvelles nouvelles (Les). Droz, éd. Sweetser: Genève, 1966.
CHERCHEUR/E: Jeay M.
OCCURRENCE: 104618 chantier
CONTEXTE: Le roi, victime d'un triple enchantement pensant coucher avec sa femme, étreint successivement une levrette, une truie, une jument.
SOURCE: Anonyme, Première Continuation ( Gauvain). Roach: Philadelphie, 1952.
CHERCHEUR/E: Dubost F.
OCCURRENCE: 104620 accreditee
CONTEXTE: Branguain, la servante qui est vierge, se laisse convaincre de prendre la place d'Yseut pour la nuit de noces avec Marc.
COTEXTE ET CITATION: Yseut était une femme des plus [avisées ; à l'approche du soir], elle fait son entrée dans la chambre ; messire Tristan la tient [par la main]. Ils appellent Branguain pour parler en tête-à-tête. Pleurant à chaudes larmes, [Yseut la supplie] de lui porter [secours] pendant la nuit en prenant sa place [comme reine] auprès du roi, parce qu'elle sait que Branguain est [jeune fille], mais d'elle-même elle sait qu'elle n'est pas [vierge]. Ils réussissent à [la] convaincre, en usant de parolesduisantes, de prières et de [serments], si bien qu'elle [accède à]leurs prières.
NOTES: P. 336-337, v. 122-130. La citation renvoie à la traduction car le texte original est très lacunaire.
SOURCE: Thomas, Roman de Tristan. Paris: Le livre de poche, 1989.no. 4521
CHERCHEUR/E: Jeay M.
OCCURRENCE: 103918 accreditee
CONTEXTE: Un marchand souhaitegaler ses amis avec une lamproie. Sa femme voudrait de la lamproie avec son ami, un cordelier. Lorsque les invités arrivent, le mari est surpris de ne pas trouver de lamproie et encore plus des affirmations de sa femme disant qu'elle n'en a jamais vu. Pendant le repas, elle demande à sa voisine de prendre sa place auprès de son mari pour la soulager de son devoir conjugal. Puis elle va rejoindre le cordelier. Les invités partis, le mari va retrouver celle qu'il croit être sa femme, la roue de coups et quitte la maison. La voisine réintègre la sienne, ainsi que l'épouse qui refait le lit et s'y couche. Au retour du mari, au matin, elleussit à le convaincre qu'il a rêvé de l'avoir battue ainsi que d'avoir rapporté une lamproie.
COTEXTE ET CITATION: Mon mary est si tresrade a ses besoignes de nuyt que c'est grand merveille ; et de fait, la nuyt passee, il m'a tellement retrouvee que, par ma foy, je ne l'oseroye bonnement ennuyt attendre. Si vous prie que vous veillez tenir ma place. Et si jamais puis rien faire pour vous, me trouverez preste de corps er de biens". La bonne voisine, pour luy faire plaisir et service, fut contente de tenir son lieu, don't elle fut beaucop et largement mercyee.
NOTES: [(Page & Nouvelle) 263, 38] Il s'agit d'une double substitution.
SOURCE: Anonyme, Cent nouvelles nouvelles (Les). Droz, éd. Sweetser: Genève, 1966.
CHERCHEUR/E: Jeay M.
OCCURRENCE: 103924 accreditee
CONTEXTE: Un Écossais vit à Rome en se faisant passer pour une lavendière, métier qui l'autorise à être reçu dans les familles et même à partager le lit de maîtresses de maison ou de servantes.
COTEXTE ET CITATION: Et affin de vous descouvrir l'industrie de ce bon Escossois, il trouva fasson d'apprendre a blanchir les draps linges, et s'appelloit la lavendiere. Et soubz cest umbre, hantoit, comme dessus est dit, par tout es bonnes maisons de Romme, car il n'y avoir femme qui sceut l'art de blanchir draps comme il faisoit. Mais vous devez savoir qu'encores savoit il bien plus. Car puis qu'il se trouvoit en quelque part a descouvert acevques quelque belle fille, il luy monstroit qu'il estoit homme. Il demouroit bien souvent [au coucher], a cause de faire la buee, ung jour et deux jours, es maisons dessus dictes ; et le faisoit on coucher avecques la chambriere et aucunes foiz avecques sa fille.
NOTES: [(Page & Nouvelle) Pp. 302-303.
SOURCE: Anonyme, Cent nouvelles nouvelles (Les). Droz, éd. Sweetser: Genève, 1966.
CHERCHEUR/E: Jeay M.
OCCURRENCE: 103574 accreditee
CONTEXTE: Katherine veut tester la fidélité de son amantrard ; déguisee en homme, elle partage son lit et le fait parler pourcouvrir la vérité.
COTEXTE ET CITATION: Et comme il boutoit son bras dedans l'une des manches, il en saillit une lettre, dont il fut assez esbahy, car il ne luy souvenoit pas que nulles y en eust bouté. ... Et avoit au doz escript : "Au desloyal Gerard." Si par avant fut esbahy, encores le fut il beaucop plus. A chief de piece, il les ouvrit et voit la soubzcription qui disoit : "Katherine, surnommee Conrad." ... <CITATION> Il a couché trois nuiz avec elle sans l'avoir guerdonnee de la peine qu'elle avoit prinse de si loing le venir esprouver CITATION>.
NOTES: [(Page & Nouvelle) Pp. 180-181.
SOURCE: Anonyme, Cent nouvelles nouvelles (Les). Droz, éd. Sweetser: Genève, 1966.
CHERCHEUR/E: Jeay M.
OCCURRENCE: TT103568 CHANTIER
CONTEXTE:
COTEXTE ET CITATION: Une servantenonce à sa maîtresse les assiduités du mari de celle-ci. L'épouse se substituera à la jeune fille, s'émerveillera d'autant plus du tempérarment de son époux que celui-ci avait invité son ami Sandras à profiter du rendez-vous accordé par la servante.
NOTES: [(Page & nouv.) 8e] occurrence dans ARTFL
SOURCE: Navarre (Marguerite de), Heptaméron. [édition inconnu]..
CHERCHEUR/E: Bideaux M.
OCCURRENCE: SB200168 ACCREDITEE
CONTEXTE: <citation>Le transport de Nogaret fut si grand, lorsqu'il se vit seul dans une Chambre avec moi, qu'il ne s'avisa pas d'abord de faire apporter la lumière proche de mon lit.citation> Il se mit à genoux, et prenant une de mes mains, il la baisait avec tant d'amour et tant de joie, que je craignis qu'il n'y succombât.
COTEXTE ET CITATION: Quand Nogaret arrive pour son rendez-vous avec l'Inconnu du Jardin, il n'y a pas de lumière et d'abord il ne reconnaît donc pas sa femme.
NOTES: Vol. 3, p. 72.
ANNOTATION: ACCREDITATION
SOURCE: Villedieu (Mme de), Desjardins, Annales galantes (Les). Compagnie des Libraires: Paris, 1720-21.OEuvres complètes. 12 tomes. Paris: Compagnie des
CHERCHEUR/E: Dutton, D.
OCCURRENCE: 200122 accreditee
CONTEXTE: Dans le Curé de Fiesole, le curé croit satisfaire son désir pour la jeune veuve, mais en fait il couche avec une femme laide.
COTEXTE ET CITATION: Le soir venu, le curé entre chez la jeune veuve, et, selon ses instructions, se glisse dans la chambre obscure, tandis que les frères, instruits de la manoeuvre, mènent grand tapage à côté. Il trouve dans le lit Choutasse qui l'attend, la prend dans ses bras et se met à la baisoter en silence, tandis qu'elle fait de même; ensuite, il donne satisfaction à ses désirs d'elle qu'il faisait patienter depuis si longtemps. Pendant ce temps les deux frères mettent en action la suite de leur plan [...]. l'un des jeunes gens prend un cierge et, suivi de tous les autres, se dirige vers la chambre de sa soeur. Sans reprendre haleine, le curé venait d'y chevaucher au moins trois milles à bride abattue; maintenant il se reposait de ses fatigues, serrant Choutasse dans ses bras, malgré la chaleur. Toute la société entra dans la chambre et, à la lumière du cierge, y vit cet édifiant tableau. Réveillé en sursaut, le curé enfonça la tête sous les draps. Mais l'évêque le couvrit d'insultes, lui fit ressortir la tête et constater avec qui il avait couché. Il crut alors mourir de honte et d'humiliation.
NOTES: Septième journée, trad. par Jean Anglade, Paris, Le livre de poche, 1974, pp. 330-331.
SOURCE: Boccace, Décaméron. Paris: Gallimard. , 2006.Traduction de Giovanni Clerico
CHERCHEUR/E: Dutton, D.
OCCURRENCE: SB200120 ACCREDITEE
CONTEXTE: Les toilettes se font à la hâte, Mlle de Téroze supplie son mari par pudeur de ne souffrir aucune lumière dans la chambre, celui-ci [...] accorde tout ce qu'on veut, et l'on se met au lit; plus d'obstacle, l'intrépide président triomphe, il cueille ou croit cueillir enfin cette fleur précieuse à laquelle on a la folie d'attacher tant de prix; cinq fois de suite il est couronné par l'amour. Lorsque, le jour venu, les fenêtres s'ouvrent, et les rayons de l'astre qu'elles laissent pénétrer dans la chambre viennent enfin offrir aux yeux du vainqueur la victime qu'il vient d'immoler ... <citation>Juste ciel, que devient-il quand il aperçoit une vieillegresse au lieu de sa femme, qu'il voit une figure aussi noire que hideuse remplacer les attraitslicats dont il s'est cru possesseur!citation>
COTEXTE ET CITATION: Mlle de Téroze est contrainte à se marier au président de Fontanis, mais elle aime le comte d'Elbène. Elle emploie une stratégie qui empêche son mari de consommer le mariage. Le président annulera les noces.
NOTES: Le Président mystifié, pp. 1437. Voir aussi JOUER TOURS.
ANNOTATION: ACCREDITATION
SOURCE: Sade, Marquis de, Romanciers du XVIIIe siècle. Gallimard, Pléaide: Paris, 1965.t. II.
CHERCHEUR/E: Dutton, D.